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«La jalousie, c'est l'enfer»
Lu sur Bibliobs : "Sept ans après «la Vie sexuelle de Catherine M.», qui fut un succès mondial, la romancière raconte, dans «Jour de souffrance», comment la jalousie est entrée dans son couple.
Elle, jalouse? On ne s'y attendait pas. Catherine Millet, telle qu'en elle-même la légende l'épouse, semblait si peu possessive, si généreuse de son propre corps, si prompte à s'offrir à qui pouvait lui donner du plaisir, qu'on ne l'imaginait guère en tigresse sortant les griffes pour empêcher de jeunes rivales d'approcher son mar.
Lire la suite ici
Ecrit par libertad, à 14:20 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  libertad
28-09-08
à 14:32

Certes Catherine Millet n'est pas anarchiste, elle appartient aussi à un monde bourgeois pour lequel les anarchistes n'ont pas de sympathie mais elle se revendique aussi d'une "morale libertaire" qu'on aimerait rencontrer chez plus d'anarchistes qui se contentent souvent de rabâcher les poncifs éculés de la morale bourgeoise sur le couple, la liberté sexuelle, parfois habilement camouflés derrière un verbiage victimiste, cher à une partie du féminisme.
Catherine Millet parle en femme libre, en cela c'est un plaisir de la lire et de l'entendre. Il est paradoxal de constater que comme anarchiste individualiste on peut se sentir plus proche d'elle qui ne renie pas ses origines cathos mais les les mets de côté lorsqu'elle parle de sa liberté sexuelle.
"Le privé est politique" pour nous, sans doute pas pour elle mais nous avons plus à faire avec ce qu'elle dit et pratique qu'avec 90% des anarchistes.
Répondre à ce commentaire

  ogur
29-09-08
à 00:07

Re:

Sur les sites anarchistes, on voit beaucoup de textes célébrer l'amour libre et peu en comparaison qui évoquent les désastres du marché des plaisirs. Tout se passe comme si les anarchistes étaient parvenus au dépassement. Je crois précisement le contraire. Je crois qu'ils ne diffèrent en rien de leurs contemporains, non tant par manque de convictions, mais parce qu'ils sont enfermés dans un piège infernal qui a été généralement tendu aux amours.

C'est si vrai qu'on s'en remet, sur un site tel que L'en dehors, à l'expérience de Catherine Millet. C'est dire si l'on manque de références anarchistes contemporaines...

Je vous trouve que c'est alarmant. Tout se passe comme si chacun avait un libre arbitre, tout passe encore par une certaine forme de négation. Beaucoup d'anarchistes ont oublié, s'ils l'ont jamais connu, ce qu'est faire l'amour. Ce n'est certes pas, pour la vitrine, très attractif de présenter ainsi une triste réalité, mais si ça doit relever, encore, de la vitrine, nous ne gagnerons certes pas ce combat. Ils sont, en face, et nettement plus armés et plus en réussite.

Le tout premier reproche qu'on peut faire au militantisme en général, et aux mouvements anarchistes, c'est de manquer sur le sujet de la plus élémentaire sensibilité. Ou tout du moins de privilégier des expériences de réussites qui corroborrent des aspects théoriques de la question, à des témoignages qui rendent compte de difficultés qui n'ont peut-être rien d'irréversibles, pour peu qu'on en parle. Or c'est le silence à peu près complet. En attendant quoi nous voyons tous les jours, et des anarchistes, et des hommes et des femmes qui ne le sont pas, solitaires et isolés.

Je ne vois pas de révolutions possibles dans un tel contexte. A moins qu'elle ne se fasse, encore, par une frange plutôt nantie, qui aspire à l'être davantage et qu'elle laisse les réprouvés, sans voix.

On réédite ces temps-ci Clouscard:, la révolution ouvrière de 1968 a été récupérée par les 68'tard qui ont diffusé une idéologie libertaire (liberté des moeurs) en adéquation avec le libéralisme économique et qui a produit une contre révolution ces quarante dernières années. Cette idéologie n'est pas à relever dans le discours dit il mais la praxis. Elle est évidemment véhiculée par les médias et l'université. Il montre ainsi comment le désir est devenu un marché, une affaire d'Etat, le nouveau lieu de la consommation (de sexe, d'images, de signes distinctifs...).

régis duffour

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  Rakshasa
29-09-08
à 04:10

Témoignages...allez-y, hors des théories, c'est comme cela qu'on avance !

Ce que je remarque, à travers mon expérience pour le moment en la matière, c'est que dans le milieu anar et toto, on peut être hétéro exclusif mais chez soi pas en public, parce que sinon on est un-e vilain-e hétéronormé-e ou hétérosexiste. On peut être homo, mais je n'en vois pas beaucoup de démonstratifs non plus en public. Et il y a une plus grande facilité à être lesbienne en public dans les lieux anars (pas dans la rue ni ailleurs), parce que c'est, a priori, perçu comme un acte de libération féministe (ma compagne peut confirmer).
Par contre rien ou presque rien sur la bisexualité. C'est comme si ça dérangeait parce que ça ne rentre pas dans les shémas de revendications militantes (parce qu'il faut bien dire aussi qu'il y a toujours le poids de la militance dans les relations entre anars, avec pas mal de gens qui s'autofliquent pour être "bien comme il faut", comme dans les slogans et les tracts...pfff...misère ahma).
Quand les débats partent sur, "oui, mais les hétéros ceci, les homos cela, les lesbiennes gnagna..." je rêve toujours d'entendre mes camarades tomber d'accord dans un grand élan bissexuel. Et bien, ça n'arrive jamais...faut-il être con-ne ! (on m'a déjà tenu le discours que les bi, c'était des gens qui n'assumaient pas leur homosexualité ou lesbiannisme, sisi véridique ! en somme choisi ton camps et viens perdre ton temps en crispations et querelles vaines...non merci)
Autre vécu de par mon expérience, je vis au quotidien donc avec une femme* bisexuelle (moi aussi je le suis, vous l'aurez compris), et nous ne nous sommes jamais dit que nous voulions vivre dans les limites du couple, mais le regard des autres nous fige dans ce rôle là très souvent, et pourtant nous avons , par décision commune, toujours été le moins démonstratif possible en public (même pas du tout), afin de ne pas être enfermé-e-s dans ce rôle. Nous avons eu des compagnes et des compagnons, mais aucun-e, pourtant tou-te-s en carence affective, n'a envisagé nos relations sous cet angle amoureux, mais plutôt comme du récréatif sexuel. Pourtant l'une comme l'autre étions amoureux et tout à fait disposés à vivre des relations plus poussées au niveau des sentiments. Nous avons donc pensé un temps vivre séparément, mais on aime bien vivre ensemble, donc on s'est dit que c'était idiot de remettre cela en question. Et puis on a fait un enfant et ça nous semblait pas mal d'être présent l'une et l'autre pour elle. Avons-nous reproduit des schémas classiques ? Peut-être, mais nous pensons surtout qu'il y a beaucoup d'hypocrisie (bien humaine ?) sur la question dans le milieu libertoïde. Entre les célibataires qui se disent libéré-e-s (non-exclusif-ve-s) mais qui misèrent au niveau affectif, et celleux en couple qui cultivent la jalousie et sont exclusif-ve-s, ce n'est pas la joie. Enfin, les célibataires "libéré-e-s" qui avec les années passant se posent la question d'avoir des enfants (pas mal de copines qui à la trentaine commencent à flipper...), et sont tiraillé-e-s entre leur envie d'en avoir et la crainte de perdre leur liberté dans une relation qui demanderait de s'impliquer un peu plus.
Parce que même si en idée "ne pas avoir d'enfant" semblent à beaucoup être une évidence (idéologique ?), c'est souvent l'attirance pour l'expérience concrète de la maternité à travers son propre corps, et donc une curiosité quant à ces fonctions possibles du corps, qui érode le convictions. Et puis aussi la curiosité du rapport à l'enfant.
Nous, on continue notre aventure en duo, tout en ayant des relations chacun de notre côté en dehors de notre "couple".
Le communisme et la liberté sexuelle sont possibles certe, mais le communisme affectif semble plus compliqué à réaliser et pourtant beaucoup ne se suffisent pas des premiers.
Voilà, c'était juste un petit témoignage pour dire aussi que la jalousie ce n'est pas si difficile à dépasser. A un ami qui me disait qu'il était du genre "jaloux tégneux", je disais que je ne pouvais envisager d'être amoureux de quelqu'un qui ne serait pas libéré, car ma propre liberté dépendait de celle de l'autre (merci Bakounine !) et évidemment j'aime l'autre libre. L'autre libre c'est aussi une source de fantasmes, bref, c'est ne pas vivre avec quelqu'un coincé-e du cul et c'est tout de même plus sympa pour l'un comme pour l'autre ! :-)
En conclusion, il semble plus difficile de dépasser le couple dans cette société qui le forge malgré notre volonté, que de réaliser notre libération sexuelle individuelle. Et effectivement, je suis certain aujourd'hui que le milieu anar n'est pas le mieux lotti en la matière.

*j'écris "femme" parce biologiquement c'en est une, mais on est plutôt du genre à se contrefoutre des genres homme/femme :-)
 
Si d'autres souhaitent témoigner, c'est pas mal de libérer aussi la parole sur le sujet.
Répondre à ce commentaire

  satya
29-09-08
à 15:14

témoignages.. ? ok

il y a une brochure intéressante justement en ce moment d'infokiosque  repris en totalité et qui s'appelle À la conquête d’Hétéroland.

autrement, en réponse à rakshasa, je dirais que je fais aujourd'hui partie des personnes isolées et solitaires dont parle ogur.
le milieu rural certainement, l'âge aussi, l'aspect physique dégradé aussi dû justement à une vie que je ressents comme "abondemment vécue et engagée" et aussi à des accidents de vie destructeurs qui font partie du lot quand justement on ose se vivre.
le mode de fonctionnement de nos sociétés ne permettent pas de vivre encore comme on le veut et les personnes se retrouvent trop facilement projetées dans les images de couple, bien peu vivent encore en groupes, en collectifs et/ou en coopératives et justement les paroles de la brochure d'infokiosques de jeunes qui vivent en squatt est intéressante.

il y a toujours eu une chambre de plus, que je vive seule ou en groupe, mais étrangement je dirais qu'avant le partage des lieux n'était jamais compliqué et la place manquait souvent, mais qu'aujourd'hui il y a un réel problème d'exploitation des autres qui a pointé son nez. en tous les cas je n'ai pas réglé ce problème.
je pense que les jeunes qui vivent en squatt remettent cela en question et ils ont raison, mais je pense aussi qu'il y a eu des individus qui n'ont pas hésité à vivre en "parasite" et que c'est un sujet qui amha est bien peu débattu également.
j'ai passé ma vie en faisant partie du groupe que l'on dénomme (ait?) parfois les "partageux", mais ensuite je pense que les mentalités ont changé et pas en mieux ! il m'a fallu apprendre à me restreindre.

j'ai vécu pendant de très nombreuses années également en étant bi, tout simplement parce que je me suis permise de vivre ce que je ressentais.
j'ai parfois vécu "en couple" que ce soit avec des  hommes ou avec des femmes, mais c'était beaucoup plus lié à l'attachement émotionnel que nous partagions et cela n'excluait en rien des rencontres extérieures qu'elles qu'elles soient. chaque personne a toujours eu sa pièce que ce soit dans le même apart ou maison ou dans un autre lieu et cela déjà changeait considérablement les choses quand au ressenti de vécu en "couple".
mais tout n'a pas été lisse non plus et effectivement il a fallu parfois discuter beaucoup et il m'est arrivé d'avoir à gérer de vraies scènes surtout au début.
cependant, en regardant en arrière, je peux affirmer que je ne regrette absolument rien, ni aucune rencontre, ni aucune dispute, ni aucun choix. je me souviens qu'au premier regard nous savions exactement ce que nous allions vivre ensemble et je me suis tenue à cela, je n'ai jamais voulu "garder" ni "m'accrocher" pour quelque raison que ce soit. il m'est arrivé d'héberger plusieurs mois une aventure d'un soir sans pour autant nous installer dans une relation, juste une personne rencontrée dans un bar de femmes qui dans les jours qui ont suivi s'est retrouvée sans apart. il m'est arrivée aussi d'être hébergée et je n'ai jamais dormi dehors sauf quand je le voulais pour le plaisir des étoiles :)

je pense que cela à beaucoup à voir avec comment je me vis positivement seule et aussi comment j'ai géré mon indépendance financière. naturellement, on m'a fait le reproche justement de ne pas laisser mon indépendance financière et même si j'ai accepté des aides ou des soutiens, j'ai toujours eu ma propre assise et équilibre financier même très pauvre voire précaire comme aujourd'hui. je trouve que cela m'a permit de ne jamais sombrer dans la dépendance économique et émotionnelle d'une seule personne.

il y a quelques personnes de ma vie que j'aime vraiment et ils/elles en feront partie jusqu'à la fin, je suis encore en contact de façon positive avec plusieurs, mais je vis loin maintenant depuis plusieurs années.
il m'est arrivé cependant d'aller à l'étranger de nouveau il y a quelques années de cela et de passer du temps chez ces amiEs, la sensation de se sentir vraiment bien et un peu comme "à la maison", était extrêmement plaisante et sereine.
en 2000, j'ai un ami américain trans qui est venu vivre ici en france avec moi, il est décédé d'un cancer en 2007 et tout n'a pas été simple entre nous, cependant là non plus, je ne regrette rien de ce j'ai pu vivre, mais nous avons aussi passé vraiment des heures entières à parler car nous avions tous deux tellement à dire; justement des paroles qui ne peuvent pas être exprimées facilement et/ou avec n'importe qui...

je crois que c'est ce qui est important: vivre ce que l'on ressents en soi et aussi en parler avec d'autres.
certainEs seront plus ou  moins proches car l'émotionnel est quelque chose de vaste et de riches, d'autres laissent juste un sourire sur les lèvres mais c'est déjà bien agréable en soi et puis il y a ceux et celles qui deviennent des fantômes. il y a ceux et celles avec qui aucune parole n'est jamais nécessaire tout simplement parce que nous ne faisions que passer...
je pense que je me souviens des personnes non pas en fonction de leurs noms ou de leurs aspects, ni de la "durée" mais en fonction de ce que nous avons partagés ensemble et comment cela m'a "touché" que ce soit physiquement ou émotionnellement ou psychologiquement.

une particularité, mais je ne sais pas si elle est uniquement mienne, c'est que je n'ai jamais continué une relation proche plus de 4 ans et cela n'avait rien à voir avec les autres relations que je pouvais avoir autour (ou qu'ils/elles pouvaient avoir). "l'attachement" est quelque chose d'intéressant et j'y ai toujours été sensible à tous les niveaux. je crois qu'il y aurait énormément de choses à dire sur ce sujet !!

il y a bien de nombreux aspects à exprimer et à explorer et j'espère que les plus  jeunes vont se permettre les paroles car cela justement permet de choisir ses espaces et ses libertés et choisir comment se positionner dans son propre équilibre physique/émotionnel/psychologique/intellectuel/libre. je pense que c'est un apprentissage.

je pense aussi que je n'ai jamais ressenti de jalousie justement à cause de mon positionnement, je trouve en fait, que j'ai vraiment été comblée la plus grande partie de ma vie. je vivais ce que je voulais, comme je voulais, quand je le voulais et avec qui je voulais mais cela parce que je savais ce que je voulais et que j'avais décidé de m'autoriser à vivre ce que je me sentais être à l'intérieur de moi. pendant de très nombreuses années j'ai eu une vie amoureuse et sexuelle riche, diversifiée et heureuse, je me sentais vraiment épanouie et je pense que rien que cela fait que ma vie est positive et riche malgré ce que je suis devenue aujourd'hui. c'est comme si tout venait à moi naturellement et simplement, une sorte de corne d'abondance et je n'avais qu'à tendre la main selon mes désirs quels qu'ils soient. c'était bien :D

peut être trop de personnes oublient que vivre c'est se donner du plaisir et le partager?
peut être sommes nous en général trop "éduqués" et "formatés"?
peut être trop de souffances non dites, non dépassées font que des milliers de barrières sont posées??
peut être avons nous trop oublié combien chaque individu est riche et diversifié, que chacunE est un être d'exception ?
peut être oublions nous les couleurs de nos êtres et de nos existences happées par la noirceur sociétale compétitive et uniformatrice (fr?) ??
peut être oublions nous la douceur et la joie de la tendresse et du plaisir partagés ?
Répondre à ce commentaire

  OgRuR
30-09-08
à 13:44

Re: témoignages.. ? ok

Ton témoignage est sûrement plus intéressant que celui d'une bourgeoise dont la prédominance sociale lui assurait de vivre et de bien vivre ses libertinages dans des milieux qui s'en sont plus qu'accomodé, puisqu'ils ont été les milieux, les tous premiers, où se pratiquaient, dans le confort des salons parisiens, toutes sortes d'expériences. On peut citer Michel Polac et Pierre Bourgeade qui en ont largement jouis et en témoignent. Mais ce sont là des témoignages d'hommes qui avaient aussi des situations enviables et une visibilité sociale qui leur assurait d'être "invités".

Ce qu'il serait intéressant d'obtenir ce sont par exemple le récit des moeurs dans les squat ou dans les milieux prolétaires anarchistes des années 80,90. Où sont-ils ces écrits? N'est-ce pas le signe fort que nous avons été enterré depuis belle lurette et qu'aucune oeuvre n'en témoigne jamais pour ne laisser la place qu'aux copains et coquins des milieux qui firent saliver depuis 20 ans un public aujourd'hui rendu à se distraire pathétiquement de la Star ac et de "Plus belle la vie", croyant y trouver l'authenticité de leur milieu alors qu'il s'agit bien encore de la corruption de celui-ci.

Je vous salue satya :)

Répondre à ce commentaire

  satya
30-09-08
à 17:17

Re: témoignages.. ? ok

je ne sais pas vraiment, moi c'étaient les années 70 et 80, début 90 je suis revenue vivre en france et comme je ne voulais pas trop non plus me sortir de mes contextes habituels, j'avais choisi le coin car il y avait des maisons de femmes que j'ai fréquenté pendant les premières années.
mais j'ai laissé tomber car je n'ai pas aimé ce que j'y ai vu, des femmes qui vivaient du fric de leurs parents; exploitaient d'autres plus jeunes pour faire tourner les maisons l'été pour se faire du fric et qui n'avaient aucune "conscience politique", leurs rapports étaient pour moi superficiels et "actés" et j'ai laissé tomber.

on m'a proposé d'écrire moi-même ou quelqu'un sur ma vie (à l'étranger, ici je suis devenue invisible et je le reste ;)), mais j'ai toujours refusé pour motifs "commerciaux" que je rejette totalement, je ne vends  pas mon vécu et j'ai tendance à être têtue sur ce sujet.
il parait que vieillir c'est partager ses expériences de vie avec les plus jeunes, je n'en sais rien, je ne suis peut être pas encore assez âgée pour ça...

Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
30-09-08
à 17:40

Re: témoignages.. ? ok

En l'occurence mon témoignage précédent concerne essentiellement un vécu avec le milieu des squats ces dernières années, de là où je vis. Je précise pour voir un peu qui cela concerne. Je trouve qu'il y règne une grande détresse affective, même l'amitié semble difficile à construire. L'autoritarisme a fait son retour en force, compliquant un peu plus les rapports. Chacun cultive son égoïsme sans véritable mouvement collectif. Cela ressemble plus à une colocation sans location, qu'à une réelle collectivité ou communauté.
Je pense que cela dépend aussi où l'on est et à quel moment. Pour les années 90,  j'étais très actif dans un lieu associatif anar autogéré, il n'y avait pas de squat dans la ville. Depuis ce lieu en est devenu un. La question sexuelle n'y était quasiment jamais abordée, les luttes étant plus axées sur l'anticapitalisme. Il y avait bien un collectif émancipation de l'individu, composé en majorité de femmes et de quelques hommes ponctuellement. Ce collectif n'a jamais été très actif dans la structure, se servant essentiellement du lieu pour ses réunions sans réellement être en lien avec le reste des adhérent-e-s, ni n'organisant quoique ce soit dans le lieu. Ce collectif quittera d'ailleurs le lieu pour des raisons que j'expliquerai plus bas.
Les actifs dans le lieu étaient en majorité des hommes dans la vingt-trentaine, et une demi-douzaine de femmes dans la même tranche d'âge (presque tou-te-s au rmi et quelques étuudiant-e-s pauvres). Moins encore de quadra-quinqua, en proportion égale homme/femme (tou-te-s au rmi), et deux septua-octo (retraité-e-s). Pas d'homo déclarés, un couple de lesbiennes et à la louche quatre couple hétéro et une grande majorité de célibataires.
Avec le recul, je peux dire qu'il y régnait une grande misère sexuelle mais pas affective, les liens d'amitiés étant profonds et sincères. Ce qui nous liait fortement aussi c'était les luttes et je pense que d'une certaine manière, beaucoup délaissait la sexualité pour se concentrer dans les activités militantes et culturelles. L'alcool aussi nous liait...
Au bilan, essentiellement des relations exclusives, de l'abstinence ou de l'autosexualité.
Le cas des "célibataires" est très intéressant, car, bien que tout le monde était d'accord pour "jouir sans entraves" et "tou-te-s potentiellement bi", le passage à la relation sexuelle était inexistent. Les rapports de séduction et les comportements démonstratifs de disponibilité et attirance sexuelle quasi inhibés.
Pour l'anecdote, la femme avec qui je vis actuellement, arrivait à l'époque d'une autre ville, et était toute étonnée de cette inhibition rencontrée chez nombre de camarades masculins. Aucun, réellement, n'aurait pu être taxé de macho, et comme si tous avaient peur de la relation de séduction, ils fuyaient ces situations. Je pense, aujourd'hui, que justement la crainte de passer pour des machos ou alors une timidité excessive les bloquaient.
C'est le constat en tout cas que je peux faire de cinq années d'activité dans ce lieu.
Pour ce qui est du collectif féministe, l'arrivée dans le lieu d'un jeune homme, fils d'une ancienne adhérente de ce collectif a certainement été la raison de la "fuite" du collectif. La mère de ce jeune homme, lesbienne radicale dans les années 70, c'était fait faire un gamin, le gars en question, qui n'avait jamais connu son géniteur. Celui-ci connaissait trop de parts d'ombre de ce collectif et un grand malaise s'est installé. La situation est devenue très certainement insupportable pour quelques baronnes de ce collectif qui devinèrent que de sordides histoires sur leur compte commençaient à se savoir. Les histoires de tentatives de viol de femmes sur d'autres femmes, le vécu sordide de ce jeune homme ayant subit des attouchements et des vexations liés à son sexe depuis son plus jeune âge (foutu à poil et moqué dans l'ancienne cafette des femmes à l'âge de quatre ans, pris en photo des thermomètres dans l'anus, dormir dans le lit de la compagne de sa mère jusqu'à l'âge de quinze ans...), ainsi que d'autres histoires peu ragoutantes concernant certaines leaders de ce collectif, ne permettait plus à celui-ci de créditer ses théories. Les plus jeunes femmes du collectif qui nous taxèrent un jour de macho parce qu'on ne voulait pas participer à une action avec elles, furent mises au courant et évidemment tombèrent des nues.
Je peux le raconter aujourd'hui, car cet ami a fait à ce jour toutes les démarches qui s'imposait à sa psyché, recours en justice compris (avec le soutien de sa mère !). Bref, aujourd'hui c'est une affaire classée. Merci la vie.
Donc, pour dire aussi que, on entend parfois parler des erreurs commises dans les années 70 en matière de rapport à l'enfant, et je me demande si les années 90 sur la question de la sexualité n'ont pas été plombées, outre la question du sida (bonjour l'angoisse aussi !), par les règlements de compte inter-générationnels.
L'inhibition dans ces années-là trouve peut-être aussi ses raisons dans un tel contexte. Dans ces années-là, ce qui se disait des individus dans la vingtaine, issu de la génération du baby-boom, c'est qu'ils étaient la génération sacrifiée. Et dans une certaine mesure, je pense qu'à l'époque nombreu-x-ses ont été à le vivre comme cela.

Sinon, avant, cette période, le début des années 90, pour moi c'était l'époque des technivals (pas les sarkovals et l'armée des petits pois), des free (en squat, dans les bunkers du nord de la France), des revendications contre la propriété privé, de la prévention pour la capote contre le sida, des nouvelles drogues de synthèse, des recherches sur les états de conscience modifiée (politique de l'extase), du dégenrage, du batcave/punk technoïde, de la croyance en une révolution en train de se faire...c'était nettement plus euphorique ! Sur la question sexuelle, je pourrais en parler, mais de façon très (trop) personnelle, puisque je ne pense pas être très représentatif en n'ayant pas eu de rapports jusqu'à l'âge de 25 ans, tout en ayant toujours vécu en communauté :-).


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  libertad
30-09-08
à 19:59

Re: témoignages.. ? ok

Les témoignages de Satya et Rakshasa sont tout à fait intéressants d'une parole qui commence à se libérer du politiquement correct qui infeste le milieu anar depuis de nombreuses années et bloquait toute réflexion politique sur le privé. Il faut dire que nous sommes influencé depuis les années 70 par deux mouvement de libération qui sont devenus largement des mouvement réactionnaires. Je veux parler du féminisme et du mouvement homo. Le féminisme est devenu globalement victimiste ( hormis une petite frange ) et le mouvement homo communautariste. Le féminisme radical par sa violence verbale a induit chez les mecs du mouvement anar deux types de comportements : celui décrit par Rakshasa et qu'on pourrait qualifier d'inhibé : ne plus rien vivre de peur d'être qualifié de macho ( on pourrait aussi le qualifier d'asexuel dans le sens qu'il remplace le sexe par le militantisme politique ). Cette frange militante fuit totalement les débats sur les questions sexuelles ou les tourne en dérision par peur des femmes. Je pense que ce courant est largement majoritaire ches les anars, il se caractérise politiquement par le fait qu'il laisse les féministes historiques s'exprimer sur ces questions, les considérant comme des spécialistes, pensant au fondt que ces questions sont secondaires ( sans le dire bien sur ce qui serait politiquement incorrect ).
La deuxième tendance militante des mecs est celle que l'on pourrait qualifier de "plus féministe que moi tu meurs", ces mecs sont plus féministes que les plus radicales des féministes, ils sont parfaits, se "déconstruisent" comme mecs, leur position politique cache souvent une tactique de séduction des féministes ou une volonté de pouvoir dans les groupes féministes où ils jouent les "chevaliers blancs" au secours des "faibles" femmes.
Tout ceci ne facilite évidemment pas une prise de conscience, ni un mouvement d'émancipation des rapports interpersonnels vers plus de liberté, c'est plutôt le règne du non dit, du non débat, de la culpabilité ( notion très chrétienne fort en cour dans les groupes victimistes ), laissant place à un discours à la limite totalitaire rappellant plus le côté sectaire d'un groupe comme Psy et Pol ( clin d'oeil pour les plus anciennes ) que d'une idéologie libertaire.
Voilà pour le féminisme
Quant au mouvement homo ce n'est guère mieux. On a pu penser dans les années 70 avec le FHAR que l'homosexualité allait amener une nouvelle pratique sexuelle plus ouverte qu'une hétérosexualité dont la position du missionnaire était la caricature. Il suffit de regarder aujourd'hui les films pornos homos pour voir qu'ils ne se différencient guère des hétéros en matière de pratique et que le sexe mécanique et séréotypé ne les distingue pas. La revendication du mariage homosexuel alors que les hétéros anars combattent le mariage hétéro depuis leur fondation montre aussi à quel point un mouvement d'émancipation peut tomber dans le communautarisme réac. Je ne parlerai même pas de la récupération commerciale de la gaypride
De la condamnation de l'hétérosexisme on est aujourd'hui passé dans le milieu anar à l'hétérophobisme.
Or le problème est cette caractérisation en groupes : homo, hétéro, bisexsuels. Il faut à tout prix être mis dans une case, sous peine de passer pour un traitre à sa communauté.
Toute cette culpabilisation militante aboutit à la situation très bien décrite par Rakshasa.
En plus nous devons faire face à un dogme social imposé par la société : le couple et l'exclusivité sexuelle.
Bien que ce modèle soit complètement en crise, il continue à rester la norme, y compris chez les homos.
Or on confond plusieurs choses : sexualité, relation amoureuse, éducation des enfants. On met tout ça dans le même panier avec les mêmes fonctions : résultat catastrophique !
Comme le dit Satya, une relation amoureuse de plus de 3-4 ans, je demande à voir ( pour des personnes vivant ensemble ) et l'éducation des enfants ça dure environ 20 ans aujourd'hui : gros problème.
Alors que nous avons des solutions à cette crise sociale du couple et de la famille par la liberté sexuelle et amoureuse, nous avons été incapables de les promouvoir aujourd'hui à cause de cette chappe de plomb qui empêche la discussion. Mais c'est vrai que ça commence à se libérer un peu.
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
30-09-08
à 23:55

Re: témoignages.. ? ok

C'est quoi Libertad le groupe Psy et Pol ? J'ai rien trouvé sur le net.
Répondre à ce commentaire

  satya
01-10-08
à 09:17

Re: témoignages.. ? ok

je dirais que  je n'ai pas vraiment vécu cette mise en boite: hétéro, homo, bi dans ma réalité. pour moi être bi n'est en rien une autre case, je suis autant hétéro que homo.
j'étais autant intégrée dans le monde hétéro que le monde homo et à l'époque le monde lesbien était considérablement plus intéressant et ouvert sur des pratiques sexuelles totalement ouvertes que le monde hétéro.
il n'était absolument pas question de mariage du tout; bien au contraire. je crois que l'idée de mariage homo est venu il n'y a pas si longtemps que cela je dirais vers 1995.
j'ai quelques copines qui sont aujourd'hui mariées, mais en fait elles vivent toujours selon leur codes mais pour elles, je crois que cela correspond au fait qu'elles étaient bien ensembles depuis pas mal d'années avec leur mode de fonctionnement bien rodé, et que par contre, elles rencontraient des difficultés par exemple dans la maladie et/ou la mort. d'après ce que j'en sais c'était la véritable origine de la demande du mariage homo.

il y avait donc des modes de "fonctionnements" qui étaient adoptés et qui créaient des sortes de codes qui permettaient justement de vivre ces multiples relations sans que cela sombre dans des drames inutiles et rares justement je pense grâce à ces formes de codes appliqués. une sorte d'organisation de bien vivre ensembles en quelque sorte. mais bon ce n'était pas en france.
à l'époque, les groupes lesbiens étaient au contraire beaucoup plus concentrés sur leur vécu mais aussi leur symbolisme politique, faisaient des études sur le féminisme et exploraient toutes les pistes possibles, je me souviens d'une tentative de maison de passe pour lesbiennes qui n'a pas tenu bien longtemps tout simplement parce que c'était totalement inutile d'aller s'enfermer et pire encore de payer alors que nous avions bien mieux dans nos vies. il s'agissait beaucoup plus à l'époque de vivre au grand jour que d'aller s'enfermer, mais l'expérimentation était intéressante et sources de longues et nombreuses discussions.
mais il était inconcevable de relier nos sexualités au fric, c'était vraiment que pour le plaisir uniquement et ce n'était jamais relié sous aucune façon au financiel.

par contre, les bi étaient considérées par les groupes de lesbiennes comme des personnes à fuir absolument car de véritables "crève-coeur" avec en plus le risque de se retrouver avec un mec surprise derrière la porte de la chambre.
je me souviens de ce genre de discussion et d'avoir dit: "heu, les filles je suis bi dans les faits." mais nous n'avons jamais approfondit le sujet car du coup je me retrouvais avec un: "toi, c'est pas pareil" qui ressortait aussi à chaque fois qu'il était fait allusion à ma nationalité française avec une culture française aussi. difficile d'approfondir les discussions avec ça!
en fait, j'avais le sentiment qu'il n'y avait rien à discuter tout simplement et que leur référencement aux bi signifiait des histoires à 3 dont 1 mec.

mais quand je vous lis, j'ai un sentiment d'enfermement total, et finalement c'est peut être aussi ce que je constate dans les faits et que je ne m'y retrouve absolument pas en france.

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  OgRuR
01-10-08
à 10:37

Re: témoignages.. ? ok

Il suffit d'inviter des paroles qui ne l'ont été que rarement pour qu'elles s'expriment. Vos témoignages rappellent à des tentatives qui ont eu toutes les peines à se vivre dans un milieu généralement hostile. Cette hostilité a fragilisé l'inventivité et c'était, somme toute, se mettre véritablement en danger, dans ces circonstances, que de créer des conditions et des expérimentations nouvelles.

C'est pourquoi il y a un retour sur des bases identitaires et pas nécessairement comme je le lis, sous la plume de Libertard, des stéréotypes nouveaux qui obéissent à des agressions, le plus souvent, à des aspirations parfois. Parce que je ne vois que des hommes et des femmes à la dérive quand vous semblez les trouver plutôt assez maîtres de leur sujet.

Comment peut-on juger des pratiques homosexuelles à partir des films, du spectacle en l’occurrence ? A moins de considérer les films comme des incitations normatives.

Je fréquente les milieux anarchistes depuis cinq ans seulement. J'y suis venu par les livres. J'y ai trouvé, généralement, plus de tolérances qu'ailleurs. Mais je ne suis pas certain que cette tolérance soit souvent parfaitement sensible et je la crois volontiers admise comme telle par une sorte de devoir que l'on se fait d'être fidèle à certaines de ses lectures et à cette sorte d'élan commun, mal maîtrisé, qui emporte la norme et encourage les expériences. Il n'y a que rarement une véritable conscience épidermique du vivant, il y a plus volontiers une intellectualisation des problématiques de l'amour, du désir et du sexe. Si bien qu'on trouve facilement des comportements normatifs. Des couples beaucoup, exclusifs, avec ce que cela suppose de ripostes violentes aux agressions.

Pour le reste l'amour libre notamment il se revendique parfois, haut et fort, et il n'est alors plus qu'une méthode de séduction pour obtenir le sexe libre. Pas d'amours pour la ruse. Quelques jeunes, généralement, bien lotis physiquement, comme l'est la jeunesse, sont seuls souvent à expérimenter l'amour libre. Il y a une conformité à la cotation des êtres sur le marché des plaisirs à tous les étages et la confusion entre le libertaire, le libéral et le libertin entretient ce marché et ses prix. Satya le dit du reste pour qui l'âge et l'érosion de la vie sont un obstacle à un désir chez elle sincère et de vivre ses amours librement quand il y aurait plus d'opportunisme chez d'autres.

(Je pense bien moins à la prostitution et aux sex shop quand je parle du marché des plaisirs que du prix de chacun, de la cotation de chacun selon des critères qui ne sont pas naturels au désir:  l'argent, la prédominance sociale et même j'ajouterai une virilité exacerbée et stupide.)

à V.
 

(qui souffre assez d'être toujours perçue d'une manière commune à tous, qui augure de désastreuses conséquences: la perception unique pour résultante du marché unique et du monopole)


Elle aurait pu écrire:

"Quand on est peu aimé en comparaison de l'amour que l'on porte généralement aux siens, on redouble d'attentions et d'efforts, on en fait plus qu'ils n'en font, plus qu'ils ne le supposent, on s'inquiète, on s'enquiert des nouvelles des uns et des autres.
"

La toute nouvelle disposition des rapports de forces sur le marché des plaisirs emporte là une de ses plus fâcheuses conséquences: il y a des êtres en tous points isolés et solitaires contraints à des efforts disproportionnés en regard des retours qu'ils reçoivent.

S'ils ne sombrent pas dans l'amertume et le désarroi, dans le ressentiment et la colère, ceux-là apprennent à aimer par un versant inconnu de nos modernités, l'indulgence.



D'autres au contraire jouissent de beaucoup de facilités. Sans efforts tout et tous viennent à eux. On trouve là de nombreux imposteurs, des faiseurs, des poseurs et plus rarement des plus sincères. Beaucoup d'entre eux confortent la nouvelle donne des rapports de force et l'égoïsme qui semblent dessiner une carte d'amour désormais concentrée en un seul point, incontournable, et peut-être sans espoir de retour: le forces de frappe du marché et le prix de chacun
.

 

Ce n’est pas une guerre qu’il faut ainsi conforter mais par la seule attention aux formes c’est esquisser un rapprochement. "Avec le style on ne triche pas" disait Pasolini. Or justement personne ne lit plus et parallèlement l'abandon de la forme et du style génèrent des micro-guerres. Parce que du moment où la rupture est violente les amours qui suivent se présentent dans de mauvaises dispositions.
Et si l'on ne triche pas avec le style et que l'on en met même aucun c'est bien qu'on est dans une logique et de force, et de peurs micro-fascistes que j'appelle discipline de la haine.

 

Il n’y a peut-être que dans un temps révolutionnaire où l’amour ait un grand sens parce qu’alors, dans la révolte, les hommes redeviennent des hommes, les femmes des femmes.

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  libertad
01-10-08
à 14:46

Re: témoignages.. ? ok

Rakshasa, sur Psy et Pol, tu peux lire cet article
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  gyhelle
10-10-08
à 21:14

Un truc qui m'a toujours ennuyé chez un nombre non négligeable d'anars (les gauchos c'est pareil) quand ils parlent de sexualité, c'est le côté curé à l'envers.

C'est à dire que comme les curés, beaucoup veulent réglementer la sexualité ou la vie amoureuse des autres. Les curés  veulent l'abstinence, les anars le contraire. Pour ces dernier, la fidélité exclusive c'est mal, l'hétérosexualité pareil.

Moi je suis pour un amour vraiment libre, càd un choix seulement dicté par la volonté propre de chaque individu, qu'il soit hétéro, bi, homo, monogame, polygame, abstinent ou autre. Et qu'aucun choix ne soit considéré comme intrinsèquement supérieur à d'autres.


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