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L'En Dehors


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Système autonome et grand complot
--> « Il est vrai qu’il est plus simple de supprimer les capitalistes que le capital, et la magie monétaire dont il est le produit. » Bernard Charbonneau, Il court, il court le fric…
Le Système s’impose aussi bien à ceux qui portent son projet qu’aux autres (peut-être même davantage, et eux n’ont pas l’agréable joie de la désobéissance qui permet un tant soit peu d’être en accord avec soi-même). Le politicien s’assure que le jeu est respecté, peut tout au plus en modifier la forme. En aucun cas il ne peut en changer les règles. Sa raison d’être est même de les faire respecter. De fait, couper des têtes ne pourrait suffire à transformer radicalement les choses. Evidemment, voter encore moins.


 Le monde moderne et capitaliste n’est donc pas la matérialisation d’un Grand Complot. Bien plutôt un hydre autonome qui dévore tout. Absolument tout, même la critique, parce que le capitalisme contient en lui-même sa propre finalité et trouve ainsi sa justification dans les croyances qui le portent et les critiques dont il fait l’objet, se réinventant sans cesse, même au prix d’une auto-limitation (il n’y a qu’à voir dans quelle désuétude est tombée la critique la plus radicale de l’Empire au 20ème, à savoir la critique écologiste et non progressiste). Si ce n’est qu’il ne tombe pas du ciel. Qu’il est porté par des acteurs, qui comme tout acteur font l’histoire sans savoir exactement l’histoire qu’ils font. Et c’est justement parce que l’histoire est faite par chacun d’entre nous que nous pouvons changer collectivement les choses. D’ailleurs, la ré-humanisation de cette « société » inhumaine et déshumanisante passe dans l’acquisition de la certitude que toute situation n’est pas le produit de la chance ou du hasard, mais avant-tout de ce que nous faisons.


 Michéa, à la suite d’Orwell ou de Lasch entre autres, a raison quand il insinue que les sociétés modernes et capitalistes sont l’accomplissement logique d’un projet porté par les élites bourgeoises, des « experts » aux entrepreneurs, des chiens de ces derniers aux politiciens. La propagande et la manipulation, ça existe ! Chomsky par exemple l’a bien montré. Et nous avons un agité en France qui passe son temps à nous en convaincre (je ne peux pas croire qu’il espère honnêtement que « cela passe ». Si ?). Il y a quelque chose de délibéré. Mais pas seulement. Parce que personne n’a la main-mise sur l’Empire, processus réel en plus d’un projet originellement pas si volontairement machiavélique que cela. Voilà tout le problème : si le retournement copernicien (plutôt galiléen d’ailleurs), la Réforme et la découverte du Nouveau-Monde entre autres ont créé les conditions de l’avènement de la Zivilisation, l’impulsion découle de discours et de décisions prônant et amenant le nouvel ordre social (des idées libérales aux révolutions) qui permettra de quitter cette vaste fumisterie de l’état de nature (hobbesien).


 Système autonome qui dépasse les individus, certes, mais qui dépend de l’action humaine. Nombre d’entre eux ont choisi depuis longtemps entre l’égalité et le profit, entre la liberté et la sécurité (surtout de quelques uns), entre la dignité et la croissance. Certains parce qu’ils sont encore bercés par les douces idéologies d’antan, d’autres par cynisme et ambition. Et ils se préparent, avec un temps d’avance, toujours, pour affronter les hordes qui refuseraient de jouer le jeu (d’ailleurs, les mesures sécuritaires délirantes des « sociétés occidentales » devrait nous renseigner sur la sincérité de leurs discours « rupturistes »). D’où l’idée de « substruction » chère à l’auteur de bolo’bolo et qui a inspiré ma propre trilogie « pratiques subversives » (émeutes, grèves, festivités etc.), « constructions alternatives » (autosuffisance, communautés, associations etc.) et « résistances ordinaires ». Combattre (quand c’est possible) tout en existant autrement (chaque jour ou presque). Multiplier les révoltes et devenir un résistant tout en menant une révolution (politique et intérieure –spirituelle).


 Pour autant, le capitalisme en tant que système présente l’avantage de connaître des hauts et des bas. Il est vrai que depuis les années 1970, il est entré dans une nouvelle phase (certains indicateurs le montrent : montée du suicide des jeunes, apparition de l’addiction sous diverses formes, passage de l’accumulation par l’épargne à l’accumulation par la dépense –consumérisme-, la financiarisation qui accompagne la fin de l’étalon-or et la tertiarisation du capitalisme, le mouvement hippie porteur de tous les espoirs auquel va succéder le mouvement punk et son « no future » qui annonce le désespoir et l’ennui ambiants, chômage de masse, crise du pétrole en 1972, apparition des inquiétudes écologistes en lien avec le regard extérieur porté sur la Terre avec les missions spatiales, diffusion de l’idéologie mêlant autoritarisme et libéralisme économique teinté de néo-colonialisme dénommée « néo-libérale » etc.). Et il est aussi vrai qu’on peut y voir apparaître sa limite historique, les possibilités de son propre effondrement. Oui, mais voilà, ce ne sont que des possibles : rien ne nous garantit sur ce qu’il adviendra (d’ores et déjà l’écologisme ambiant, y compris chez les « décroissants », laisse présager une redéfinition des rôles sans modifier le cadre, un réaménagement bureaucratique et technoscientifique). C’est pourquoi, comme le disent les auteurs (malgré eux apparemment) de L’insurrection qui vient, il faut en faire une décision. Dépasser la crise (de la crise perpétuelle du « progrès ») dépend de l’action humaine. Reste : le travail tend à diminuer (ce qui ne le rend pas plus agréable ni moins obligatoire) par rapport au capital. La bulle financière quant à elle s’apprête à exploser à tout moment. Il est de plus en plus difficile de maintenir les illusions modernistes par le compromis fordiste (accès à la consommation et à un certain bien-être matériel). Le réchauffement climatique commence à causer de sérieux dégâts, comme les diverses pollutions. Faut-il y voir des perspectives alléchantes ? Nous verrons bien…


 Aujourd’hui, il convient bien de voir la modernité capitaliste comme une étape passagère dans l’histoire de l’humanité (et non son aboutissement). De la voir comme une tradition (au sens de la socio-anthropologie), c’est-à-dire extérieure à soi, dans laquelle nous ne sommes plus imbriqués. Avec le regard d’un ethnologue arrivant chez des « sauvages ». Et ainsi pouvoir critiquer le travail-marchandise, la valeur et le rapport utilitaire-marchand, le sujet aliéné, l’essence du capitalisme jusqu’à présent occulte (sauf pour quelques esprits brillants, dont Marx n’était pas le moindre –en revanche les marxistes, si). Sans jamais rester dans une fascination du désastre qui ressemble trop à un enracinement en Babylone ou/et à un désir de puissance, même quant il se veut délire esthétique post-moderniste. Ce genre de travaux et d’expérimentations ont commencé partout, mais sont pourtant encore à l’état embryonnaire (pour les travaux intellectuels, je pourrais citer le travail sur le don par le MAUSS, ou sur la valeur par Jappe, et les réflexions qui entourent la revue naissante Sortir de l’économie). Il nous faut définir des manières de faire, ouvrir des brèches. S’aventurer à créer des nouveaux possibles au son de « ya se mira el horizonte ». L’avenir pourrait être radieux.


 Mais ce qui découle du fait que le Système soit processus en plus de projet, c’est qu’il ne suffit pas de le critiquer sur ses abus, certes en grand nombre, sur l’intolérable qui saute aux yeux (de plus en plus myopes) : elle doit aussi porter avec lucidité sur les gestes et les plaisirs quotidiens dans lesquels nous sommes pris. Dépasser symboliquement et psychiquement (« décoloniser l’imaginaire », selon la formule de Latouche), autant que matériellement, la modernité capitaliste. Essayer. Se risquer à réussir. Soit, j’ai moi-même beau faire la leçon au « bobo » (comme on dit maintenant) bouffant bio et cher, multipliant les dons (de charité), faisant de l’éco-tourisme authentique à chaque vacance, fier de payer ses taxes brevetées « écolo » et adepte du « si chacun fait un peu, tout se passera bien » (pour combien de temps ?) tout en continuant de voter et de porter haut les valeurs du travail-marchandise comme du développement, j’écris ces pages sur un ordinateur alimenté au nucléaire en buvant un café bio au design aguicheur pendant la pause déjeuner de mon taf, auquel il m’arrive parfois d’aller en voiture. Je peux pourtant affirmer sans prétention n’être plus guère fasciné par Babylone, et être de plus en plus éloigné concrètement d’elle, la regardant comme une bête étrange… qui fait partie intégrante de moi, et inversement. Il n’y a pas de « pureté » révolutionnaire. Que des compromis à atténuer. Et je n’ai pas envie d’être un ascète, ni de céder à la « tentation sacrificielle » -autre manifestation de Narcisse- à laquelle j’ai pourtant été tenté, séduit par la « vie » romanesque et nomade d’un guérillero outrageusement indépendant… mais bien seul.


 Il nous faut être lucide, collectivement, et sans cesse sincère chacun avec soi-même. Poétiser ses désirs, aujourd’hui transformés et domestiqués en besoins. Retrouver l’existence brute que l’économie fragmente et (sur)médiatise (on peut parler d’opacité de la vie, par la bureaucratie, la division du travail, les techno-sciences, la marchandise, la finance etc.). Parce que voilà où le bas blesse : l’économie nous prive de notre action comme mouvement interne qui nous permet de nous approprier le monde qui nous entoure, de cette expérience originelle fondamentale. De tous nos rapports sociaux également, implacablement « marchandisés ». Mais cela veut dire aussi qu’elle repose dessus, détournant l’existence pour la mettre à son service. Elle n’est plus seulement représentation instituée, mais aussi envoûtement qui nous gangrène de l’intérieur. Dans nos habitudes, dans nos plaisirs. Parce qu’on en tire aussi bien des avantages. Tout le Système est-il bon à jeter ? Assurément, non. Peut-on en garder sans risquer de ne jamais changer le jeu ? Peu probable. La Révolution poétique qui s’annonce, politique bien sûr (anti-politique puisque contre le système politique, politique dans le sens de l’appropriation collective de l’histoire), culturelle aussi si elle veut s’inscrire dans la vie ordinaire (et elle le doit, comme l’ont bien compris les situationnistes), mais aussi spirituelle, parce qu’en chacun de nous, devra répondre à toutes ces questions. Autant par les discours que dans les actes. Apprendre, imaginer et faire. Et le succès dépendra pour beaucoup de notre habileté à se méfier de nous-mêmes.

Quelque part dans une faille babylonienne. 2008

Arjuna
Ecrit par , à 23:06 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  satya
17-09-08
à 00:19

Il n’y a pas de « pureté » révolutionnaire. Que des compromis à atténuer. Et je n’ai pas envie d’être un ascète, ni de céder à la « tentation sacrificielle » -autre manifestation de Narcisse- à laquelle j’ai pourtant été tenté, séduit par la « vie » romanesque et nomade d’un guérillero outrageusement indépendant… mais bien seul.

article intéressant; merci :)

je crois qu'il y a un autre élément et qui n'a rien à voir avec de la "pureté" révolutionnaire ou des "tentations sacrificielles" ou autres manifestations "narcissiques" et cela s'appelle le rapport de forces dans lequel par instinct de survie l'être humain est parfois projeté à sa grande surprise et dans un laps de temps si court qu'il se retrouve acteur sans penser une seconde à tous ces termes en effet bien "romantiques" et confortablement exprimées "au coin du feu"...
je pense par exemple, que les émeutes de la faim qui ont sévit dans 30 pays de ce monde en sont l'exemple actuel et direct.

j'ai entendu dans une radio libre, que des mairies/départements n'hésitaient pas à payer très cher des hélicos afin de repérer du ciel les groupes qui actuellement sont en train de créer des cabanes/yourtes et de s'installer en dehors. certains déjà se font vider manu militari - quand le pouvoir en place empêchera et criminalisera ces alternatives, quand on sait aussi que même un propriétaire de terrain a vu sa yourte détruite, alors que restera-t-il vraiment??


Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
18-09-08
à 22:54

Re:


"que restera t'il vraiment ?"..

 la fuite... mais comment et ou ?

J'espère me tromper dans mon analyse mais à défaut d'avoir les moyens techniques et matériels qui donnerait la possibilité aux individus en lutte de fuire l'impérialisme mondialisé pour se retirer vers des "ilots" inconnus situés dans l'immense "océan" du dessus comme l'aurait jadis fait les "pirates", je ne dicerne pour l'instant que deux voies qui s'offrent à nous :

pour certains individus conscientisés, la dépression pouvant hélas mener à des pulsions suicidaires ou à des sacrifices inutiles contre l'impérialisme étatique (tout comme action direct dans les années 80), et pour d'autres choqués et complétement désillusionnés par un restant de foi dans le fameux "état de droit" et les fameuses "valeurs républicaines", une perte de confiance en soit pouvant mener à la recherche d'un "protecteur" fantomatique dans une sorte de replis mystique et partriarcale *.. (retour au statut d'enfant et recherche d'un "père" imaginaire tout puissant et protecteur..)


* les fameuses "religions du desert", ont toujours eu pour terreau historique la misère sociale et environnementale des populations asservis compensé par la promesse illusoire d'un paradis après la mort, que le système capitaliste industrielle à su dès le 19éme siècle transformer en paradis immédiat, mais dans les deux cas toujours en échange de notre soumission au vol de nos vies..

Dans une société ou l'épuisement des ressources naturelles et le chaos environnementale provoqué par la logique du système capitaliste va désormais conduire de plus en plus d'individus à ne plus pouvoir compenser leurs abscence de liberté et leurs frustration d'une vie fade dans la consommation de biens et de divertissement, il est logique que certains états tentent actuellement de renouer des liens privilégiés avec les anciens temples à opium du peuple et autres instruments de soumission des consciences que furent les religions et que la société d'abondance et industrielle avait rendu obsoléte jusqu'à aujourd'hui..  pour s'en convaincre il suffit de voir les récentes déclarations de sarko remettant en question la séparation de l'église et de l'état et souhaitant la reconnaissance des racines chrétiennes de l'europe, ainsi que sa récente rencontre avec le gourou calotté ex-membre des jeunesses hitleriennes)

Pour finir si la société de consommation et de compensation est amené à disparaître brutalement peut être pourra t'on espérer un sursaut des consciences et une volonté collective de révolte contre les structures de représentativité et de pouvoir, mais  cela dépend aussi de la capacité des individus déja conscientisés à "éduquer" ceux qui ne le sont pas et à leurs faire comprendre qu' un autre projet de société est possible à la condition que nous déciditions individuellement et collectivement de nous réapproprier non seulement notre pouvoir décisionnel sur notre production mais aussi les valeurs de liberté, d'égalité et de solidarité qui nous ont été volés durant des siécles par les institutions étatiques et religieuses..
Répondre à ce commentaire

  satya
19-09-08
à 11:11

Re: la fuite

ça c'est un vrai sujet jamais vraiment abordé !

mais où pouvons nous donc fuire alors que ces crises sont mondiales ?
fini l'île tranquille où on vit à un maximum à 30 personnes!! (ça j'ai eu la chance de le vivre)
fuir les villes, c'est sûr car quand les supermarchés ne seront plus approvisionnés ce sera l'insurréction assurée, déjà que la malbouffe y règne en maitre absolu !!
s'ancrer dans les campagnes, mais les industriels agricoles ont saccagé et continuent de saccager; polluer et de s'approprier plus de terre...
fuir dans la religion pour y trouver un "refuge" totalement et totalitairement illusoire..
fuir dans la drogue et l'alcool..
fuir dans la folie de l'oubli (il y a des jours où je trouve que la maladie d'alzheimer c'est exactement ça, ma vieille mère depuis qu'elle oublie n'a jamais été d'aussi bonne humeur, tout coule sur elle puisque de toutes façons en deux secondes op c'est oublié, oubliés les sentiments de culpabilité, oubliés les échecs de sa vie, oubliées les factures à payer, oubliées ses angoisses même de la mort qu'elle n'appelle plus... serait-ce une forme de sagesse ultime??)
fuir l'esclavage, absolument et essentiel aujourd'hui plus que jamais car l'esclavage est bien de retour et en force.
fuir..
fuir...
fuir

mais bon voilà, depuis que je vis en france mes critères de sélection pour mon habitat ont toujours été: milieu rural, puits ou source, terrain, arbres et je n'ai pas envie de fuir cela bien au contraire, je me bats pour rester et tant que j'arriverais à payer ce fichu loyer je tiens le coup!!
car, on m'a appris qu'il fallait savoir aussi rester surtout dans le chaos, résister à la tentation de l'exode et de l'exil, non pas pour défendre une propriété privé quelconque (j'ai toujours dit merde à la propriété privée); mais tout simplement parce que rester permet parfois de survivre et de trouver des solutions aux crises. il faut savoir parfois vivre dans la crise pour la dépasser alors que fuir ne ferait que la déplacer.
on m'a appris à dire non et à faire face et à me battre. en fait peut être que c'est un comportement maso, et qu'il faut aussi pratiquer l'esquive et la fuite???

j'ai voulu m'inscrire comme cobaye pour habiter dans une bulle sur mars mais j'ai pas trouvé l'adresse pour le faire ;)

bon courage :)

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  satya
19-09-08
à 12:01

Re: la fuite

j'avais oublié; mais la fuite c'est aussi le premier acte reconnu non violent :)
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  TOLKIEN
19-09-08
à 16:04

Re: la fuite


c'est bien la quelque chose d'extrêmement frustrant que de savoir suite aux récentes découvertes astronomiques qu'il existe des centaines de milliers de systèmes solaires au dessus de nos têtes pouvant potentiellement abriter de la vie et que nous pauvres animaux humains et non humains esclaves et victimes de la logique infernale du pouvoir et de la civilisation, nous sommes contraints à rester bloquer et à nous débattre pour nos quelques bouts de liberté sur une planéte qui est en phase de devenir invivable et stérile, alors qu'une vie nouvelle libre et passionnante probablement faite de découvertes et de rencontres extraordinaires est la juste au dessus de nos têtes ..

pourtant à l'heure d'un capitalisme hégémonique et mondialisé je ne vois pas d'autres alternatives de fuite du moins si nous envisageons une forme de fuite qui serait semblable à celle des marins des 16éme et 17éme siècle ayant eu cette formidable alternative de pouvoir fuire et déserté l'oppression de la civilisation et plus précisemment celle de l'europe occidentale dont ils étaient issus pour mieux ensuite se réapproprier leurs vies .. d'ailleurs à ce sujet il existe un excellent bouquin que je recommande et qui s'intitule "bastion pirates, une histoire libertaire de la piraterie" et qui pourrait illustrer ce que nous pourrions encore aujourd'hui envisager et vivre si seulement nous avions les moyens matériels nous permettant de "naviguer" dans ce vaste océan du dessus vierge et libre de toute hégémonie capitaliste et impérialiste ..


Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
19-09-08
à 16:15

Re: la fuite


j'ai oublié de signaler que dans ce bouquin intitulé "bastions pirates" ont y apprend que les pirates fonctionnaient déja en réseau avec leurs semblables et commençaient à mener des attaques de plus en plus collectives contre les navires impériaux et certains avaient même établis des projets sérieux visant à armer une immense flotte pirate capable de mener des attaques de grande envergure jusque sur les côtes européennes puis de pénétrer dans les terres, hélas ce beau rêve fut pris de court par la volonté et l'alliance des états européens d'en finir une bonne fois pour toutes avec la piraterie..
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  satya
19-09-08
à 20:42

Re: la fuite

bonjour et merci !
en effet ce livre est intéressant, je l'ai lu aujourd'hui pour me reposer des brouettes de bois coupé que j'ai rentrés dans le cabanon :)

de toutes façons, les avides de frics et de pouvoirs vont y aller avant nous rien que pour être sûrs de tout bien vérouiller pour leurs profits.
je suppose que pendant une période cependant, il y aura quelques espaces de libertés à (re)prendre !

pour l'instant les pirates d'aujourd'hui se retrouvent avec l'armée française à leur trousses, avec les moyens satellitaires actuels ils ont vraiment pas beaucoup de chances de s'en tirer !
en attendant, je me demande si ces richards vont payer la facture de l'utilisation de l'armée française pour aller à leur rescousses et les sauver eux et leurs riches voiliers ou bien si ça va encore être aux frais du contribuable ;))

heureusement, il nous restera toujours nos imaginaires :)
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  TOLKIEN
19-09-08
à 21:19

Re: la fuite


ce qui est aussi passionnant dans ce bouquin c'est d'apprendre qu'il existait déja à l'époque des femmes pirates totalement émancipés du joug patriarcal et se battant sabres et mousquets à la main sur un pied d'égalité avec les autres marins en étant parfois même mandatés par leurs camarades pirates pour coordonner ces mêmes attaques.. une pratique féministe chez certains marins déja en plein 17éme et 18éme siècle ! dommage qu'à ce jour nous n'ayons aucune image ni compte rendu écrit de la main de ces mêmes pirates .. mais seulement les témoignages tardifs de certains aristocrates ayant receuillis quelques témoignages de vieux pirates sur le tard..
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  satya
19-09-08
à 22:52

Re: la fuite

en effet, et aussi la forte présence des noirs et à égalité alors que c'était en pleine période d'esclavage.
une forte universalité aussi avec des gens de plusieurs pays.
comme quoi le commerce et le pouvoir politique réunis sont vraiment destructeurs et omnipotents !

"On a pu fréquemment observer qu’à la fin des guerres, les corsaires devenaient pirates. La combinaison de milliers d’hommes entraînés et expérimentés dans la capture et le pillage des navires se retrouvant subitement sans travail et devant accomplir des tâches de plus en plus dures et de moins en moins payées fut explosive - pour beaucoup la piraterie a dû être une des seules alternatives à la famine"

quelles seront les alternatives à la famine pour échapper au "travailler plus pour gagner encore moins??" ;))

les situations se répètent vraiment au cours de l'histoire!

je ne connaissais pas par contre l'histoire de libertalia

en tous les cas, merci, c'était intéressant à lire :)


Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
20-09-08
à 19:42

Re: la fuite

..."car, on m'a appris qu'il fallait savoir aussi rester surtout dans le chaos, résister à la tentation de l'exode et de l'exil, non pas pour défendre une propriété privé quelconque (j'ai toujours dit merde à la propriété privée); mais tout simplement parce que rester permet parfois de survivre et de trouver des solutions aux crises. il faut savoir parfois vivre dans la crise pour la dépasser alors que fuir ne ferait que la déplacer"


salut satya,

je te comprend mais peut ont en plus de tout cela supporter l'actuelle paupérisation des consciences voir l'extrême bétise humaine qui nous environne de plus en plus et  fera t'on le poids face à celle ci en cas d'effondrement et de pénurie totale ? me concernant je préfére dès à présent préparer ma fuite physique et psychologique plutôt que de subir d'ici quelques années la violence d'individus exploités qui vivent et pensent comme des porcs et ne se soucient même pas de ce qui peut se passer dans leurs propres environnement immédiat sans parler de leur indifférences totale face à la misère d'autres communauté humaines à travers le monde. d'ailleurs je pense qu'en cas de pénurie il fera meilleur vivre dans les pays dits "du tiers monde" qu'en plein milieu d'un occident ou les populations sont tellement shootés à la consommation et dépendants de la société d'abondance que je crains fortement que beaucoup d'individus exploités ou pas réagissent avec une violence et une férocité que même les pays les plus pauvres ne connaissent pas actuellement.. (un peu comme les réactions ultra violentes et déséspérés d'un drogué en manque de coke)

me concernant je me sens totalement en dehors non seulement de cette société capitaliste et étatique mais aussi en dehors du concept d'humanité lui même en ne me revendiquant que du vivant dans sa globalité tout en aspirant qu'à trouver les moyens de m'échapper de cette enfer d'exploitation mais surtout de bétise, de désolidarisation et de violence entre certains exploités eux mêmes et qui tels des fachos déguisés sont eux aussi d'une certaine manière des agents de l'état poussant des individus non conscientisés et exploités à échanger leurs liberté pour plus de pseudo sécurité..

Maintenant il est peut être possible que certains individus en luttes pensent pouvoir faire face à la bétise humaine lors du prochain chaos sociale et environnementale qui s'annonce et ce quand bien même cette bétise humaine peut parfois et historiquement dépassé l'entendement et la raison, mais personnellement je sais d'avance que  ce sera au dessus de mes forces et de mes capacités... donc la fuite est la seule alternative qui s'impose à moi naturellement, mais la ou je butte bien évidemment c'est dans l'abscence de moyens matériels qui me permettraient d'organiser cette fuite vers un ailleurs libre, vivable et facteur d'épanouissement ..

ce qui est le plus frustant c'est que même si certains pouvaient par le plus grand des hasards embarquer sur une fusée jusqu'ou pourraient on espèrer aller ? hélas pas plus loin que la lune ou mars ce qui n'à aucun interêt pour moi car habiter sur une planéte qui est l'exacte réplique de ce que pourrait être la terre d'ici quelques siècles si nous n'arrivons pas à mettre un terme à cette folie ambiente, alors je ne vois vraiment pas l'interêt..

donc je suis  radicalement pour la desertion et la fuite en dehors de tout sentiment d'attachement ou de culpabilité face à une population occidentale porcine (pardon pour nos amis les porcs) qui n'à même pas conscience (et refuse parfois d'en avoir conscience même quand ont lui explique) d'être la base arrière de l'expansion mondiale d'une société impérialiste qui en utilisant notre force de travail et en compensant notre abscence de liberté par la consommation nous fait tous participer des des collabos du néant à notre propre auto-destruction et à l'asservissement de communautés entières à travers le monde... voila pourquoi mon dégoût de ce putain d'occident me donne envie de fuir en dehors d'une planéte ou la bétise humaine risque de nous plonger dans un univers à la Mad Max ou un nouveau féodalisme bien pire encore qu'ont pu vivre les populations exploités du moyen âge qui contrairement à nous avaient encore la chance d'avoir un environnement préservé et sans tout les poisons que la société industrielle à fabriqué jusqu'à aujourd'hui..

Répondre à ce commentaire

  satya
21-09-08
à 09:58

Re: la fuite

salut tolkien :)

et oui, je te lis et je dois dire que je comprends bien ce que tu exprimes, il ne te reste plus qu'à faire ton sac et prendre la route alors en effet..
fais attention au déracinement et à l'isolement; mais autrement je dois avouer que si je n'avais pas une colonne vertébrale fichue et pas réparable, je referais mon sac bien volontiers aussi !!

cependant, je doute qu'aujourd'hui il soit possible de trouver encore des endroits "sains", je pense qu'ils ont tout pollué et détruit partout malheureusement.
j'ai entendu hier qu'en france les déchets de la population représentent 4% seulement des déchets à traiter et que le reste ce sont des déchets industriels et "naturellement" dans ce pays, ce sont encore une fois les con-tribuables qui paient le plus gros de la facture !! c'est bien vrai les français sont des porcs bien qu'effectivement les porcs montrent plus d'intelligence bien souvent ;))

autrement, je me dis que comme pour toutes les grandes puissances, il devrait y avoir de plus en plus de lieux où le pouvoir n'aura plus le temps ni les finances pour les controler, en général c'est dans ces espaces que peuvent exister les contres cultures. les méga machines ont toujours eu des "angles morts" et ce ne sont pas les caméras vidéos pour fliquer les gens qui vont changer cela.
en angleterre, malgré les milliers de cameras, ils se rendent compte que c'est ingérable et qu'ils ne peuvent pas mettre du personnel pour les visionner. donc finalement ils se rendent compte que c'était juste un lobby qui s'est fait un pack de fric et que les gouvernements y voient un moyen d'affirmer leur totalitarisme.
tout comme les trains roulent de moins en moins bien (aux uk ils ont dû les renationaliser), il en est de même pour tout: ils ont voulu tuer les services publics et tout privatiser et bien de moins en moins de choses vont fonctionner car il n'y a plus personne pour réguler et organiser l'entretien et l'investissement dans des innovations.
un copain qui vit au brésil me racontait comme c'était incroyable jusqu'à quel point cela allait là-bas.
donc, + de coupures d'électricité, + de problèmes de téléphone, + de difficultés pour les transports: bref la désorganisation de plus en plus grande va nous toucher aussi et là il y aura à nouveau des espaces !!!

la bêtise humaine et la cupidité ont existé de tous temps, mais il est vrai qu'actuellement c'est éprouvant de voir qu'elles sont devenue la norme d'une société pourrie et fascisante, les mentalités les pires ressurgissent et je dois bien l'avouer cela me donne vraiment envie de gerber parfois !
ma vieille mère qui est loin d'être un cadeau de la nature et qui le sait (m'enfin, le savait vu que maintenant elle oublie tout!) m'a toujours répété que les salauds avaient autant le droit de vivre que les autres et qu'ils/elles existaient et faisaient partie de nos vies. alors autant ne pas nous voiler la face non plus, mais ce n'est pas non plus une raison pour leur laisser tout "l'espace", nous avons touTEs le droit de vivre et d'exister comme bon nous semble, selon nos convictions propres.

bon courage :)
Répondre à ce commentaire

  ThierryLode
21-09-08
à 10:47

Re:

Un très intéressant commentaire, ma foi qui suit un superbe article très instructif!
Puis je ajouter que si l'oppression encourage en effet la fuite, je crois toutefois que  le premier acte d'indépendance par rapport à l'exploitation reste le sabotage comme le soulignait Pouget (voir avec nos gros sabots). Le retard au travail, la désobéissance, la reprise individuelle, la perturbation des routines marchandes, toutes ces actions "spontanées", libertaires qui expriment déjà cette indépendance en train de naitre...
Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
21-09-08
à 18:25

Re:

la bêtise humaine et la cupidité ont existé de tous temps, mais il est vrai qu'actuellement c'est éprouvant de voir qu'elles sont devenue la norme d'une société pourrie et fascisante, les mentalités les pires ressurgissent et je dois bien l'avouer cela me donne vraiment envie de gerber parfois !
ma vieille mère qui est loin d'être un cadeau de la nature et qui le sait (m'enfin, le savait vu que maintenant elle oublie tout!) m'a toujours répété que les salauds avaient autant le droit de vivre que les autres et qu'ils/elles existaient et faisaient partie de nos vies. alors autant ne pas nous voiler la face non plus, mais ce n'est pas non plus une raison pour leur laisser tout "l'espace", nous avons touTEs le droit de vivre et d'exister comme bon nous semble, selon nos convictions propres.




oui satya, je suis d'accord avec toi sur le fait que des salauds et autres intolérants il y en a toujours eu et il y en aura toujours, sinon cela voudrait dire que nous sommes déja sur la voie d'une société complétement uniformisé et dans une vision justement lissé voir fascisante de la société ou l'individu et la liberté auraient disparus, ce que je rejette totalement, car il n'y a ni bons ni méchants mais seulement un probléme d'éducation et de conscientisation aujourd'hui hélas majoritairement détenue par les concepts issus du patriarcat.

mais cependant pour moi l'existence de la bétise reste supportable et acceptable tant que l'ont à la capacité mentale et physique de la fuire ou de l'éviter et qu'elle ne risque pas de nous imprégner d'une manière ou d'une autre dans notre comportement tout en freinant notre épanouissement, chose qui est un peu plus difficile ne serait ce par exemple pour un enfant en bas âge subissant dans les écoles obligatoires  différents racismes physiques ou moraux de la part de ses camarades et n'ayant pas le recul ni la connaissance suffisante pour interpréter et analyser les causes de cette bétise trés souvent lié à l'éducation et aux conditions de vie des parents eux mêmes dans un cycle inter-générationnelle interminable.
 Et c'est à ce point précis que je ne suis plus d'accord avec l'acceptation de la bétise humaine ambiante, car il nous est facile aujourd'hui de penser en tant qu'adulte libéré de l'enfer scolaire et d'oublier à quel point l'école obligatoire donc concentrationnaire par définition pour l'enfant, est un véritable calvaire pour certains enfants extrêmement sensibles et détruits de l'intérieur jusqu'à l'age adulte par l'endoctrinement sociale et les principes de compétition que nous inculque l'école républicaine à différents niveaux aussi bien dans l'éducation scolaire à proprement parler que dans les cours de récréation ou se produisent déja les premiers comportements et rapports de domination et de soumission d'une extrême violence mais que nous ne savons plus interpréter et analyser en tant qu'adultes. (beaucoup de parents sous estime le traumatisme des enfants en pleurs contraints d'aller à l'école et ignorent quels mécanismes extrêmement violents cache l'éducation scolaire républicaine privé ou publique)

je suis sensible à tout cela car contrairement à beaucoup d'individus d'âge adulte, je n'ai jamais fait table rase de mon dressage scolaire républicain dont les moindres détails m'ont profondément marqué tout en étant le ferment de ma rébellion contre le système, et à chaque fois que je passe devant une école qu'elle soit public ou non je ne peux m'empêcher de voir l'envers du décors vécus par les enfants et que beaucoup d'adultes parents ou non ont oubliés suite à leurs intégration dans ce qui constitue le marché du travail.

étant enfant et non conscient des mécanismes sociaux,  j'ai moi même tenté de fuire en faisant l'école buissonière avec des copains, mais toujours pour mieux retomber dans une autre violence et un autre milieu concentrationnaire auquel je ne pouvait échapper comme beaucoup d'autres d'enfants  fait de violence, de reproches et de pressions : celui de la famille ! qui bien plus encore que l'école à toujours été l'un des meilleurs allié de l'état bourgeois concernant le dressage des futurs esclaves modernes que tout les enfants libres à la naissance sont amenés à devenir une fois adulte.
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  Rakshasa
21-09-08
à 19:10

Re:

Petite remarque. L'école en France n'est pas obligatoire. Les parents sont seulement tenus de permettre à l'enfant d'acquérir certaines connaissances. De nombreux enfants sont déscolarisés, des inspecteurs de l'éducation nationale viennent alors vérifier si l'enfant reçoit bien un certain niveau de savoir. Ce n'est pas le top, mais c'est moins pire qu'en Allemagne où là c'est l'école obligatoire. De plus, a priori si l'enfant est inscrit a des cours par correspondance, il n'y a pas d'inspection. A noter que Segolène Royal avait dans son programme (outre l'armée comme éducatrice dans les cités !), la scolarisation obligatoire dès 3 ans.
Entendu de la bouche d'une directrice de maternelle cette année: la maternelle ça permet d'apprendre la discipline scolaire ! (apparemment elle semblait s'en flatter).
Petite digression sur l'école, mais bon, on parlait bien de bêtise (crasse) humaine.
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  TOLKIEN
21-09-08
à 19:15

Re:

 je tiens aussi à préciser que lorsque  ces deux instruments de torture incarné dans le carcan familiale et scolaire ne sont plus suffisant dans la soumission et l'embrigadement d'un enfant cherchant à fuguer ou à fuire,  il arrive parfois comme cela s'est produit pour moi que les parents sur les conseils "avisés" de certains "pédagogues" issus des "conseils de classes" et inquiets d'une potentiel prise de confiance en soit contre le système scolaire et contre la société, envoient leurs enfants en consultation chez un des nombreux agents de l'état diplômé chargé de réeduquer  l'enfant incriminé en le faisant culpabiliser par de multiples analyses fumeuses que ce n'est pas le système scolaire concentrationnaire et obligatoire qui à un probléme mais bien l'enfant lui même face à son refus de se soumettre à la bêtise généralisé de ses camarades embrigadés, ou plutôt à l'ordre établi  qu'il est censé supporté sans broncher afin de mieux définir qu'elle sera sa place dans la société d'abrutissement généralisé qui lui tend les bras.
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  TOLKIEN
21-09-08
à 19:30

Re:

Petite remarque. L'école en France n'est pas obligatoire.


.. j'aurais aimé avoir cette chance.. mais c'est tellement plus facile pour une majorité de parents de se décharger de leurs responsabilités (sous différents pretextes d'ailleurs) en confiant l'éducation de leurs enfants à l'état ..  me concernant je sais que je n'aurais pas la capacité d'assumer cette éducation donc j'ai décidé que je n'aurait jamais d'enfant du moins dans cette société et ce malgré de multiples pressions.., car personnellement il me paraitrait inconcevable de faire subir à mes futurs enfants ce que j'ai moi même subi ..
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  satya
25-09-08
à 12:49

Re: l'école

bonjour :)
désolée pour ce retard de réponse, mais les brouettes de bois me cassent plus que le dos :D :D

d'abord, je pensais que l'école était vraiment obligatoire en france, je suis donc un peu surprise...

ensuite, c'est peut être une question de générations mais l'école ne m'a pas "gênée" pour moi c'était un espace d'apprentissage formidable, j'ai appris à lire et à écrire très tôt et à 5 ans  je commençais déjà à chaparder tous les bouquins que je pouvais me mettre sous les yeux (m'enfin je les rendais ensuite aussi discrètement que possible, pas toujours facile à 5 ans, mais j'étais déjà débrouillarde ;))
à la maison, la lecture n'était pas "valorisée" et je devais me cacher alors j'étais ravie de passer mes journées dans un lieu où je pouvais me goinfrer et rassasier un peu mes fringales :)
j'aurais plutôt été du genre à fuguer de chez moi pour aller à l'école, comme quoi !!
les horaires, l'organisation ne me gênaient pas outre mesure et j'ai eu des institutrices assez ouvertes, une fois seulement j'ai eu une imbécile et ça s'est tout de suite très très mal passé...pour elle.

quand à la parentalité c'est vrai que c'est un problème important et qu'il faudrait libérer les enfants de leurs parents en couple bien souvent - cela fait partie intégrante de ce que l'on discutait plus haut !!

je pense qu'en fin de compte j'ai eu la chance d'être "non élevée" dans une famille mono parentale, bref par ma mère qui bossait tout le temps et nous étions livrés à nous même ce qui je pense m'a appris beaucoup justement sur mes libertés que j'ai prises très tôt puisqu'elles étaient justement à ma disposition.
c'est vrai que même encore aujourd'hui je butte sur des éléments que je n'ai pas "appris" étant enfant et il m'est arrivé d'avoir des conversations intéressantes justement avec les enfants de copines qui eux ont été formatés et qui lorsque nous discutions d'un problème qu'il/elle rencontrait à l'école me disait les interdits qu'ils devaient suivre: je ne savais pas qu'ils n'avaient pas le droit par exemple de mordre pour se défendre si un autre gosse se mettait à les frapper.

j'ai effectivement été surprise de l'immense violence dans les cours de récréation dès la maternelle et aussi des incroyables questionnements que ces pitchounes devaient assumer, leur impossibilité aussi d'en parler directement avec leur parents.
je suis absolument pour que les enfants apprennent les techniques d'auto-défense le plus tôt possible  et une véritable école devrait avoir cela d'inscrit dans leur programmes.

pour avoir vécu en groupe avec des enfants, je peux dire que les enfants étaient beaucoup plus vivants, joyeux, ils apprenaient vraiement bien, facilement et beaucoup et par contre effectivement, avec les enfants de connaissances ici, j'ai passé pas mal de temps à discuter avec eux dans leur recherches de solutions pour affronter les violences qui leur étaient faites et les programmes scolaires semblent de plus en plus "douteux" voire imbéciles; certains des enfants s'ennuyaient terriblement à l'école.

je suis donc désolée pour toi que cela se soit si mal passée.

la bêtise humaine existe certes, mais je pense que nous n'avons pas à la cautionner ni la valoriser non plus, juste en faire le constat est amplement suffisant. par contre je ne considère pas que cela soit une excuse en soi non plus; la bêtise humaine doit être dénoncée et accusée pour les nombreux maux qu'elle engendre. la lucidité sur les diversités qui existent ne signifient en rien ni la soumission, ni l'acceptance !!
nous devons là aussi excercer nos choix et nos libertés amha.

l'école comme fournisseur de travailleurs obéissants pour des exploiteurs d'un patronat y compris financiers est de plus en plus puissante aujourd'hui, on le voit bien avec les politiques soit disant "décomplexées" actuelles mais qui sont de fait totalement ringardes, esclavagistes, diminutrices en faveur d'exploitations maximales des êtres humains depuis leur plus "tendre" enfance.
et si effectivement, l'école n'est pas vraiment obligatoire, alors c'est certain il faudrait arriver à sauver et sortir les enfants de cette école là :)

bon courage!



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