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Le point de vue matriarcal sur l'Histoire de l'Humanité
--> Anarchisme et matriarcat, même combat
Madone du paléolithique
Notre Histoire, celle qui mérite un grand H, n’a encore jamais été écrite. Notons-le.
Sachons aussi que le patriarcat ne représente qu’une toute petite tranche de cette Histoire, une tragique parenthèse qu’il faudra que l’Humanité se décide à fermer un jour si elle veut survivre.
L’histoire patriarcale a été fabriquée par les hommes de pouvoir, pour leurs intérêts et pour ceux de leur clientèle. En outre, elle sert à valoriser ces hommes de pouvoir, très rarement des femmes, à nous faire croire qu’ils sont importants et à développer en nous un sentiment d’appartenance nationale.

Pourquoi le système patriarcal ne mérite pas d’être maintenu ?

L’histoire patriarcale réside à nous manipuler, à nous inféoder, à entretenir le mythe patriarcal et à vénérer ses héros, voire ses rares héroïnes, et dont la plupart ont été des tueurs en série, des crapules et des détraqués dans le style de César, de Constantin, de Charlemagne ou de Napoléon pour ne citer que ceux-là.

Avec l’institutionnalisation de la violence et donc la militarisation de la société, la valorisation des armes et des guerriers, le culte de la mort et de la souffrance, la mise en avant du patriotisme et de l’héroïsme, avec l’apparition de régimes toujours plus belliqueux et autoritaires : les monarchies du néolithique et du bronze ; puis, dans l’Antiquité, les sociétés esclavagistes, les théocraties et l’impérialisme ; au Moyen Âge européen, les états féodaux ; la monarchie absolue en France avec Richelieu au 17e siècle ; enfin plus près de nous, la constitution d’États coloniaux, puis de régimes fascistes et totalitaires ; avec tout cela, on le voit, l’histoire du patriarcat est celle du terrorisme masculin. Nous émergeons à peine des limbes de cette pénible expérience.

Je m’empresse de préciser qu’il ne serait ni convenable ni sage de considérer tous les hommes comme des terroristes potentiels. Ce sont d’abord les élites patriarcales qui ont été les artisans de cette terreur organisée. Les populations - hommes, femmes, enfants et de nombreuses espèces animales - ont été les victimes de ce fléau. Nous invitons plutôt les hommes à réfléchir avec nous sur les raisons de cette violence, sur la façon de la canaliser, de la ritualiser et de la rendre productive.

Comment parvenir à nous passer du système patriarcal ?

Prendre conscience de cette réalité est le seul moyen d’envisager toutes les questions que pose le système patriarcal sur un plan éthique et surtout pour l’avenir. Nous devons nous faire une juste idée de l’Histoire humaine et surtout la replacer dans un contexte anthropologique international. Sans cela, elle s’apparente à un mythe collectif et elle n’a aucun sens en dehors de flagorner et d’entretenir ces élites ô combien inutiles et dispendieuses ! C’est cela l’Aufklärung, la « Philosophie des Lumières », qu’on pourrait traduire aussi avec malice par « campagne de déniaisement ».

Dégageons-nous pour commencer de l’endoctrinement des manuels d’histoire scolaires et organisons une résistance contre ceux qui les prônent. Ces manuels nous présentent une histoire faite de bricolages et de mensonges idéologiques. De plus ils encouragent et entretiennent la violence puisqu’ils la valorisent avec leur galerie des souverains de France et l’étalage de leurs honteuses guerres. Désolidarisons-nous de ces brutes et refusons de nous identifier à eux ! D’ailleurs à quoi servent ces momies dans une société devenue multiculturelle et qui doit se reconstruire sur une base de référence pour toutes et pour tous ?

Méditez aussi sur la phrase de Karl-Heinz Deschner : « La culture, c’est le vernis qui recouvre la gueule de la barbarie. » Mais gardons-nous pourtant de remiser ces forcenés dans les oubliettes du passé. Il faut conserver la mémoire de ce qu’ils ont représenté de calamiteux dans l’Histoire de l’Humanité. Et nous clamerons ensemble, chaque année, le jour des morts : plus jamais ça !

Plus grave encore, ces livres d’histoire patriarcale occultent notre passé matriarcal qui remonte pourtant à la nuit des temps et ils nient la guerre bien réelle qui s’est jouée entre deux formes de société, incompatibles l’une avec l’autre. Or de nombreuses preuves existent au sujet de ces conflits. Rappelons l’un des derniers d’entre eux, mené sous l’égide de l’Église chrétienne et de la royauté française, par les tribunaux de l’Inquisition, puis par des tribunaux séculiers contre les femmes en France avec la chasse aux sorcières. 50 000 femmes ont été brûlées en Europe au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ! Des hommes en ont aussi été victimes. Attirons également l’attention sur certains historiens qui récusent cette réalité de sinistre mémoire et dont nous ne voulons pas faire la publicité en les citant.

Or cette persécution contre les populations matriarcales et contre les femmes en particulier ne s’est pas faite en un jour. En Mésopotamie, par exemple, elle a duré huit siècles (si l’on ne tient pas compte du néolithique). Dans certaines régions du monde, elle se déroule encore sous nos yeux comme on le constate avec la colonisation des aborigènes d’Australie, certes patriarcalisés, mais qui conservent encore des traits spécifiques du néolithique, avec celle des Indiens et autres peuples spoliés des Amériques, etc. Par ailleurs il existe encore des sociétés matriarcales dans des zones du globe éloignées des grands axes routiers. Combien de temps résisteront-elles au rouleau compresseur patriarcal ?

En France, cette guerre a commencé avant les premiers envahisseurs celtes. Mais ce sont eux, ces fameux « ancêtres les gaulois » dont nous pouvons être « fiers », qui en ont parfait la technique et l’horreur.  Ils n’étaient donc pas originaires de Gaule, mais des environs du Caucase. Les archéologues ont trouvé aussi des traces d’une violence extrême dès le néolithique en Grande Bretagne (entre - 4000 et - 3200 av. n. è.). Une étude systématique a montré qu’un individu sur cinquante est décédé de mort violente avec coup porté sur le crâne. (Renseignements pris dans la revue allemande P.M.). Le néolithique était considéré jusqu’alors comme l’Éden. Quel Âge d’Or en effet ! Ceci dit, c’est seulement avec la christianisation des Celtes, et qui a mis des siècles avant de devenir effective, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, ainsi qu’avec la création de la monarchie absolue que le patriarcat a triomphé. À la fin du 18e siècle, avec la Révolution française, il prenait déjà un sérieux coup de pied dans le derrière. Il a reçu une deuxième taloche avec le féminisme, une autre avec mai 68.

Combien d’autres seront nécessaires avant que nous puissions employer le terme de démocratie ? Or ne nous leurrons pas : le patriarcat est incompatible avec la démocratie qu’il a systématiquement détruite grâce à ses croisades tous azimuts. Toute l’histoire patriarcale le prouve. Il est aussi vain de s’imaginer que l’Athènes antique, un des plus féroces bastions du patriarcat, a inventé la démocratie. (Encore un mythe patriarcal). L’helléniste Nicole Loraux a écrit : « Il n’y a pas de première Athénienne, il n’y a pas, il n’y a jamais eu d’Athénienne : la pratique politique ne connaît pas de citoyenne, la langue n’a pas de nom pour la femme d’Athènes ». (« Les enfants d’Athéna », p. 14.)

Je remarque ici avec ironie que Lacan, le pape de la psychanalyse française, avait raison de dire que « la femme, ça n’existe pas ». Car au pays des Droits de l’Homme, lui seul jouit du privilège  d’exister, d’être idolâtré comme un dieu et de se comporter comme le diable : « En France métropolitaine, l’enquête " Enveff ",  conduite en l’an 2000, a révélé que près d’une femme sur dix avait subi des violences de la part de son partenaire dans les douze derniers mois ; une femme en meurt tous les quatre jours. » (cité dans : http://www.amnesty-international-audio.fr/spip.php?mot10 ).

Arrêtons ce massacre !

Endiguons cette guerre sournoise qui n’avoue pas son nom et qui a toutes les apparences d’une guerre civile !

Séparons-nous des élites politiques ! Elles sont incapables de régler cette monstrueuse affaire d’État !

Pourquoi le matriarcat et comment l’instaurer ?

Cette insoutenable violence contre productive a en outre un énorme coût social sur le plan de la santé des femmes et sur celui de l’incarcération des criminels. Celle-ci ne règle d’aucune façon le problème qui résulte du système patriarcal avec sa misogynie, sa haine de l’Autre et ses dérives perverses. Où est la république démocratique française ? Pour un grand nombre de femmes, la « douce » France n’est rien d’autre que l’enfer sur terre ! Alors rejetons cette idéologie mortifère ! Débaptisons-nous Citoyen/nes et devenons Matricien/nes.

Constituons-nous en parti politique.

Préparons la Révolution Matriarcale Universelle,

la seule digne de ce nom.

Construisons un monde et une économie parallèles. Que les patriarcaux s’éliminent eux mêmes avec leurs sales guerres dans tous les domaines !

Établissons les Droits des Humains, des Animaux et des Plantes.

Féminisons le mot patrie qui n’est jamais que la chasse gardée et privée des patriarcaux, leur champ de batailles, leur charnier et leur décharge. S’ils ont besoin de nous pour entretenir leurs frasques et leurs conflits, ces parasites nous sont d’aucun secours ! Remplaçons le mot patrie par matrie, notre Terre Mère nourricière. Elle seule vaut la peine que nous nous mobilisions pour sa sauvegarde et son maintien. Et n’ayons surtout pas peur de rêver d’un monde meilleur, le nôtre, ni d’être utopistes puisque ce monde a déjà existé !

Le troisième millénaire sera matriarcal ou ne sera pas !

Voilà notre devise.

Soyez actifs si vous ne voulez pas devenir radioactifs ! Soutenez notre mouvement si vous souhaitez sortir des convulsions guerrières patriarcales et de toutes les injustices que ce système génère depuis trop longtemps ! Alors seulement  le monde s’humanisera et la paix dans tous les domaines reviendra.

Salut d’Outre Rhin, Matricien/nes ! Portez-vous bien et bonne journée !
Ecrit par Karestine, à 17:17 dans la rubrique "Culture".

Commentaires :

  libertad
08-09-08
à 17:36

Voilà ce qu'on pourrait appeler un pavé dans la mare ! du moins en France où le mot matriarcat est tabou et où toute étude historique ou anthropogique d'un éventuel matriarcat est discrédité d'avance. Il faut dire qu'il existe en France deux puissants lobbies, celui des historiens mysogines dénoncés dans le texte alliés au courant structuraliste ( la donmination existe de tout temps, elle est même intrinsèque de l'espèce humaine ) dont le moindre des paradoxes est qu'il soit soutenu par une fraction du féminisme ( les victimistes ).
S'il est tout à fait exact que dans les années 70 le féminisme fut à l'origine d'une réevaluation de l'histoire et de la préhistoire qui montra l'existance à certaines périodes de société matriarcales, en France cette recherche fut mise au ban et dénigrée, puisque le matriarcat n'a jamais existé nulle part, dixit la plupart des anthropologues féministes dans la veine Héritier ( CQFD).
Cette révision de l'histoire est nécessaire et sur ce point je serai d'accord avec l'essentiel du texte.
Par contre là où je ne le suis plus, c'est d'idéaliser le matriarcat car l'étude des matriarcats montre que ces sociétés sont loin d'être idéales que si la violence est bien moindre que dans les sociétés matriarcales, elle n'y est pas absente et retournée contre les hommes ( sur le modèle de la castration du prince consort dans la hiérogamie en Mésopotamie ).
L'étude du matriarcat ne peut justement faire l'économie de la violence féminine et le rappel des violences masculines dans la société patriarcale ne peut occulter la part prise par les femmes dans les violences, y compris conjugales, même si elle est plus faible et non comptabilisée pour une raison purement idéologique ( voir à ce sujet les statistiques au Québec ).
Quant au fait que l'anarchisme et matriarcat seraient le même combat, certes non : l'anarchisme combat toutes les formes de pouvoir, y compris le matriarcat.
Ni patriarcat, ni matriarcat !
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
08-09-08
à 17:42

Non, non, anarchistes et matriarchistes pas le même combat !

Sur la dénonciation du patriarcat et la nécessité de son rejet, ce texte est plutôt pas mal, par contre sur les ouvertures et propositions de se former en parti matriarcal, pour une révolution matriarcal... Je propose plutôt une révolution "anarchiale" parce que le pouvoir des Mères, des femmes, je m'en passerai comme celui des Pères, des hommes.
Ni parti, ni chef-fe-s ! Ni Patriarcat, ni Matriarcat ! A bas les hiérarchistes ! Gender is not binary !
Répondre à ce commentaire

  satya
08-09-08
à 18:20

amusant de voir comment ça dérape si facilement :D :D

et en plus parler encore de patrie/matrie, cela n'a vraiment rien d'universel.
mais une belle énergie :)

ça vient d'où ??


Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
08-09-08
à 20:15

Re:


plutôt que de parler de matriarcat ne pourrait ont pas tendre vers une sorte d'androgynie sociale, visant à ne plus faire de séparation entre l'éducation des filles et des garçons, et de ne plus mettre en avant la différence homme femme comme le font les sociétés patriarcales ou matriarcales ?

une société d'androgynes ne mettrait elle pas un terme définitif à toute querelle patriarcat/matriarcat et à toute opposition entre l'un et l'autre sexe ?
Répondre à ce commentaire

  satya
08-09-08
à 20:30

Re:

exactement, il faut cesser d'opposer et de se lancer dans des guerres stériles entre les deux sexes, au contraire il est essentiel de se recentrer sur ce qui nous rassemble.

de plus, le matriarcat en tant que femme me gêne car il signifie le pouvoir des "mères" et atrophie ou invisibilise tout simplement la femme.

je me considère tout d'abord comme un être vivant humain et ensuite une femme mais je ne suis pas une mère et considère que la "reproduction" de l'espèce ne devrait pas se positionner de façon dominante.
de toutes façons avec les nouvelles technologies, bientôt/déjà les scientifiques sont capables de cloner, procréer en dehors des matrices matriarcales.
ce n'est pas que je sois pour ou contre, c'est seulement que cet aspect devrait effectivement stopper certaines "guerres des sexes" qui n'ont que trop duré et ont fait suffisemment de dégats de part et d'autre.
Répondre à ce commentaire

  libertad
08-09-08
à 22:46

Re:

Le texte a été posté sur l'En dehors, je ne sais pas d'où il vient, on dirait d'Allemagne où effectivement les recherches sur le matriarcat ne sont pas bannies comme ici.
Répondre à ce commentaire

  satya
08-09-08
à 22:56

Re:

comment est ce que tu expliques que le matriarcat soit "banni" en france??
Répondre à ce commentaire

  libertad
09-09-08
à 00:00

Re:

Par la conjonction du structuralisme et du féminisme victimiste, le mariage de la carpe et du lapin qui a bloqué la recherche en imposant sa vision. Comme ce courant est très virulent verbalement il a su s'imposer.Je pense que le structuralisme devait être moins présent en Allemagne, c'est peut-être la raison.
Pour ce courant la domination masculine est une structure mentale qui est apparue avec la naissance de l'espèce humaine, les femmes ont de tout temps été dominées. Dire qu'il a pu y avoir des sociétés matriarcales est donc une hérésie, il n'y a pu avoir au mieux que des sociétés matrilinéaires où en fait les hommes dominaient en sous main ( ah ils sont vicieux par nature ;-) ). Du pain béni pour le victimisme qui a fait des "éternelles victimes" le centre de sa théorie.
Ce qui est curieux par contre c'est que ce texte reprenne des arguments victimistes sans analyser globalement les violences conjugales qui sont le fait des hommes ET des femmes mais d'une manière différente, cela sans doute pour idéaliser le matriarcat.Or il y aurait une analyse à faire à partir des mythes de Sumer sur les raisons qui ont amené les hommes à se révolter contre cette organisation matriarcale. C'est vrai que la castration rend les hommes plus doux et moins violents mais quand même :-) !
Chez les bonobos qui ont une organisation matriarcale dominée par les mères, on s'est aperçu que dans cette société non violente, les mâles avaient parfois des blessures assez graves bien qu'ils étaient très peu agressifs. Or ces blessures étaient provoquées par des coalitions de femelles mais cela apparaissait très peu socialement, la société avait l'air complètement pacifique.
La question matriarcale est assez complexe car elle a été mal présentée, en effet au 19ème l'école évolutionniste a prétendu que le matriarcat a précédé le patriarcat. Or je crois que c'est plus compliqué car si au néolithique de nombreuses sociétés étaient matriarcales comme l'a montré Gimbutas, elles cohabitaient avec des patriarcats ( le mythe de Gilgamech le montre bien ), il n'y a donc jamais eu hégémonie totale et les matriarcats ne sont pas disparus d'un coup à Sumer, ils ont perduré plus longtemps en Europe mais existent encore par endroits comme les Na en Chine ( ah oui c'est vrai c'est une société matrilinéraire ;-) )
Quant aux amazones en France tout le monde sait que c'est un mythe, dommage pour nos certitudes mais les fouilles archéologiques des Sarmates prouvent le contraire.
Répondre à ce commentaire

  Karestine
09-09-08
à 10:33

Re: Réponse à vos trois commentaires

Merci de me donner la parole pour quelques mises au point.

Si je ne m’abuse la France est une création masculine assez récente, une « fiction nationale ». Quoi d’étonnant que cette fausse France n’ait jamais connu d’époque matriarcale ? Mais cette affirmation que vous formulez, n’est-ce pas une manière de balayer le passé ? 

Que je sache, les Indo-européens ont tout de même laissé une riche mythologie en Irlande, au Pays de Galles, en Grèce, en Inde, en Iran, chez les Ossètes, etc. Or elle prouve qu’en amont a existé une phase matriarcale et en aval, une autre patriarcale avec, entre les deux, des sociétés semi matriarcales semi patriarcales constituées pour la plupart de familles incestueuses et pédophiles qui ont existé chez les Celtes, les Germains, les Scythes et dont nous avons des traces en France jusqu’au 18e siècle.

En outre l’étude du paléolithique et du néolithique montre (tant pis pour ceux qui préfèrent par souci idéologique nier la chose, c’est leur problème, non le nôtre) que les premières sociétés humaines ont été matriarcales. Ce sont des marchands et des chasseurs, d’abord organisés en bandes criminelles patriarcales armées, puis en chefferies militarisées qui les ont détruites.

Il n’est pas juste non plus de parler de systèmes autoritaires matriarcaux originels. Il s’agit toujours de dérives tardives. D’ailleurs hommes et femmes ne vivaient pas ensemble à l’époque matriarcale. Or ces matriarchies auxquelles vous vous référez sont le produit de la guerre. Les premières sociétés matriarcales étaient horizontales et démocratiques. Le pouvoir n’existait pas et il était inutile.

Pour autant je ne prône pas un retour à ce matriarcat originel dont je n’ai pas la naïveté de penser qu’il est possible. Il a d’ailleurs fait la démonstration de sa vulnérabilité. Il est aussi impensable pour moi que soit restaurée l’institution de la royauté sacrée matriarcale avec sacrifice du roi patronnée par la grosse déesse du paléolithique ! Tout cela est obsolète, mais il faut comprendre ces sacrifices de rois comme la ritualisation et la canalisation de leur violence et de leur tendance à la domination à une époque où il n’y avait pas d’autres moyens d’en venir à bout. Malgré cela les hommes ont fini par prendre le dessus et nous en payons le prix aujourd’hui avec un monde déliquescent. J’aimerais d’ailleurs savoir si la question de cette violence masculine vous titille ? C’est tout de même elle qui gouverne le monde au moins autant que l’argent. Et je maintiens que cette violence est nécessaire à la société patriarcale marchande d’armes. Si je pouvais me payer le luxe comme vous de rêver à l’anarchie universelle, j’irais sans doute d’abord faire un tour en Irak, histoire de voir ce que cela donne. Mais comme il ne serait pas sûr que je puisse en revenir, il ne me fâche pas de continuer de songer à un monde meilleur, celui de nos ancêtres.

Ceci dit le matriarcat n’est pas LA réponse à tous LES problèmes ! Ce serait trop beau ! Mais nous pouvons piocher des idées, comme celle, par exemple, de reconstituer pour ceux qui le veulent la famille matriarcale, seule possibilité peu coûteuse d’enrayer une bonne fois pour toute la violence conjugale - qu’elle soit le fait des hommes ou des femmes, peu importe. Rien n’empêche aussi de faire preuve d’esprit d’invention.

Trois dernières questions, l’amour libre c’est bien joli, mais qui s’occupe des enfants ? Peut-être ne vous a-t-il pas échappé que la plupart des femmes qui vivent seules avec des enfants à charge sont les plus démunies. Seraient-elles des anarchistes par hasard ? Et celles qui vivent sans toit et sans le sou dans la jungle patriarcale doivent-elles nous donner, elles aussi, un avant-goût de la liberté et de l’anarchie ? Si nous voulons survivre, nous les femmes, il ne nous reste pas d’autre moyen que de nous souder et de nous organiser contre la violence des hommes. C’est aussi la condition de votre propre survie… Portez-vous bien.

Répondre à ce commentaire

  libertad
09-09-08
à 12:22

Re: Réponse à vos trois commentaires

Merci de tes précisions Karestine, cela va enrichir la discussion et nous permettre d'approfondir le débat.
Tout d'abord bien sur dans mes propos il n'était pas question de nier qu'il ait existé en France au néolithique des sociétés matriarcales, c'est un fait archéologique que Gimbutas a démontré mais qui est systématiquement nié en France ( j'ai expliqué pourquoi ).
Je pense par contre que tu idéalises les systèmes matriarcaux, leur énorme avantage par rapport au patriarcat est qu'ils ne sont pas socialement agressifs à l'extérieur ( les guerres y sont quasi inexistantes ) et qu'ils résolvent les tensions internes par le sexe ( qui est somme toute un moyen pas plus bête qu'autre chose ). Pour le reste les rapports de domination y sont assez comparables à ceux du patriarcat mais s'y expriment différemment ( pas par la violence et c'est une énorme avantage quoique pas absolu ). Dans les matriarcats les hommes ont une fonction marginale et ils n'exercent qu'un pur pouvoir de représentation. Les femmes y détiennent les leviers du pouvoir par le travail, la possession des biens et le pouvoir sur les enfants.
Cette organisation sociale on la retrouve aujourd'hui encore chez les Na en Chine ou dans la société animale des bonobos.
Il faudrait également analyser pourquoi les hommes se sont révoltés dans la société sumérienne et ont pris le pouvoir, si la société avait été si parfaite cela n'aurait pas eu lieu. On peut considérer et mettre en parallèle le rôle des patriarcaux dans la société matriarcale et celui des féministes dans la société matriarcale, ils jouent à peu près le même rôle.
Sur la question de la violence masculine, cela ne me titille pas puisque je ne la nie pas, il est inutile de nier les faits amplement démontrés. Ce qui me titille par contre c'est la négation de la violence féminine que je ne met pas en exergue pour nier la violence masculine ou la minimiser mais pour comprendre les processus violents, en particulier dans les couples.
Or en France cette violence féminine est sytématiquement niée, y compris au plan institutionnel ( l'infanticide est disparu des statistiques par exemple ) et dans les violences conjugales on ne comptabilise que les violences masculines. Or la violence féminine existe dans les couples, elle a des conséquences physiques moins graves et donc moins apparentes, les études au Québec le démontre amplement. Mais nier la réalité ne peut que se retourner contre les femmes en ne permettant pas des processus de prévention de déclenchement des violences.
Il n'est pas question non plus de nier le problème de pauvreté des femmes se retrouvant avec la charge des enfants, c'est un fait réel mais de comprendre aussi pourquoi les femmes sont rarement prêtes à partager leur pouvoir sur les enfants et n'hésitent pas ( pas toujours bien sur ) à dénigrer le partenaire pour garder le pouvoir sur les enfants. Cette guerre des sexes, se retournant en définitive contre elles et contre leur autonomie.
L'amour libre serait effectivement la solution à la crise du système familial patriarcal qui disjoindrait la relation amoureuse de la relation parentale, cette dernière étant beaucoup plus durable que la première.
La société matriarcale des Na nous en donne une partie de la solution : la relation amoureuse n'a rien à voir avec la relation parentale. L'amour libre autoriserait chaque adulte à des relations libres à l'extérieur, tout en maintenant la relation parentale inchangée, la séparation et l'appauvrissement des femmes ne serait plus nécessaires, chacun étant libre, les enfants eux se moquent bien et n'ont pas à savoir avec qui couchent leurs parents.
Quant au pouvoir des mères dans les familles, il n'est pas une alternative à celui des pères, bon nombre d'enfants, y compris des filles ont suffisamment subi ses abus pour rejeter cette alternative. Comme anarchistes nous refusons le pouvoir d'où qu'il vienne.
Reste que l'étude des sociétés matriarcales est passionnante car elle démontre qu'il n'y a pas qu'un mode d'organisation sociale
Répondre à ce commentaire

  satya
09-09-08
à 13:46

Re: Réponse à vos trois commentaires

bonjour et bienvenue :)

quelques petits éléments qui sait-on jamais pourraient servir aussi à la discussion:
- je me demande comment justement d'un rôle "protecteur" envers les mères (reproduction et sauvegarde de la race oblige; les premières déités étaient uniquement féminines), les hommes sont passés à un rôle essentiellement dominateur.
- les mères perdant au fil du temps leur rôles de reproductrices dont les hommes se sont emparés, ont laissé faire aussi parce qu'elles se sont accrochées désespéremment à leur statut justement de mère au lieu de leur statut de femme.


en amont a existé une phase matriarcale et en aval, une autre patriarcale avec, entre les deux, des sociétés semi matriarcales semi patriarcales constituées pour la plupart de familles incestueuses et pédophile

- si je comprends bien ce commentaire, dans les structures que tu définis il n'y aurait alors que:
- le matriarcat
- le patriarcat
- les familles incestueuses et pédophile
c'est vraiment tout selon toi??
n'est-il pas concevable une société avec les deux genres?

Si je pouvais me payer le luxe comme vous de rêver à l’anarchie universelle, j’irais sans doute d’abord faire un tour en Irak, histoire de voir ce que cela donne

mais est-ce vraiment l'anarchie qui domine en irak? j'en doute fort, l'irak est occupée par un pays ennemi et dominateur: les usa, il s'agit directement d'une invasion violente et abusive pour voler les populations des ressources de leur pays. bref du colonialisme pur et dur, rien à voir avec l'anarchie amha.

 

Les premières sociétés matriarcales étaient horizontales et démocratiques. Le pouvoir n’existait pas et il était inutile.

Pour autant je ne prône pas un retour à ce matriarcat originel dont je n’ai pas la naïveté de penser qu’il est possible. Il a d’ailleurs fait la démonstration de sa vulnérabilité.

 

- cependant, ne serait-il pas intéressant justement de s'y pencher un peu plus et de faire évoluer ce modèle mais différemment, d'apprendre du passé ? il me semble que pas mal de théories pratiques anarchistes sont justement dans une volonté de sociétés horizontales et rejetant le pouvoir.

et dernier point, je pense de toute façon que nous ne sortirons pas de cette époque catastrophique humainement et écologiquement sans se regrouper et il nous faut apprendre, voir réapprendre certains mécanismes, nous les réapproprier et les adapter à notre présent.
sur le sujet des violences conjugales, je rejoints libertad et en fait je pense que nous devons nous libérer définitivement du "couple".





 
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
09-09-08
à 13:47

Quelques contradictions qui me posent question...

Karestine tu dis: "Si je pouvais me payer le luxe comme vous de rêver à l’anarchie universelle, j’irais sans doute d’abord faire un tour en Irak, histoire de voir ce que cela donne."
Je ne vois pas bien le rapport entre la situation actuelle en Irak et l'anarchie. Ne confondrais-tu pas comme beaucoup le font, l'anarchie politique, qui est un ensemble de propositions visant une organisation sociale sans hiérachie dans laquelle tous les individus ont le même pouvoir; et l'autre sens, utilisé couremment par celleux qui ne connaissent pas la forme politique pour décrire une situation où des luttes pour la recomposition d'un pouvoir se jouent, laissant imaginer un état de "chaos", "désordre" qui est souvent en réalité une situation de loi du plus fort (comme en Irak aujourd'hui...).
Si tu penses quen Irak c'est l'anarchie, alors j'ai du mal à comprendre le sous-titre de ton texte: "
Anarchisme et matriarcat, même combat".
Pourrais-tu préciser ce qu'est pour toi l'anarchisme et/ou comment tu conçois de possibles compatibilités entre le matriarchisme, système genro-différentialiste, et l'anarchisme visant la non-distinction par des genres, mais basé sur l'unicité de chaque individu ?
Enfin, en quoi c'est "se payer un luxe" que d'être anarchiste ? On ne comprend pas très bien où tu veux en venir.
 
Répondre à ce commentaire

  Karestine
09-09-08
à 21:09

Re: Quelques réponses à vos commentaires bienvenus...

Permettez-moi pour commencer, d’adresser en toute amitié, à l’un de vous quelques critiques sur l’image qu’il se fait du matriarcat que je n’idéalise pas :

 

Dans les régions qui vont devenir des grandes puissances, le matriarcat n’existe plus ou quasi plus au néolithique. Il ne survit que sous la forme de la matrilinéarité. Il s’agit en fait de société semi patriarcales, semi matriarcales, incestueuses et pédophiles, comme dans tout le Proche-Orient et en Europe pour ce qui nous concerne et dont je vous ai déjà parlé.

 

Les sociétés matriarcales authentiques, les premières en fait, se sont épanouies au paléolithique. Les femmes n’exercent aucun pouvoir à cette époque et en tout cas pas sur les hommes, qui font ce qu’ils veulent, qui nomadisent à l’inverse des femmes qui sont sédentaires à cause des enfants. (Le nomadisme des femmes est beaucoup plus tardif et lié au pastoralisme).

Elles n’exercent pas non plus un pouvoir sur les enfants. Elles font leur travail de mères, voilà tout. Et à cette époque il n’ y pas de biens matériels, ni de propriété privée. Tout est collectif.

Il n’est donc pas juste de dire que les hommes ont été victimes du pouvoir des femmes. Ils étaient libres. S’ils allaient  et venaient comme bon leur semblait, sans se soucier le moins du monde d’autre chose que de leur bon plaisir. C’était leur choix,  pourquoi les plaindre ? Or cette liberté ils l’ont perdue, eux aussi, avec l’idéologie patriarcale guerrière qui s’est mise en place dès le néolithique et sans doute dès la fin du paléolithique. Chose que la plupart d’entre eux n’ont toujours pas compris. Les hommes n’ont jamais protégé les femmes à cette époque, ni à aucune autre. Cette fausse idée est véhiculée par l’idéologie patriarcale. Malheureusement elle ne repose sur rien de vérifiable sur le terrain.

 

Mais ce qui distingue les matriarchies paléolithiques de celles du néolithique, du bronze et du fer, c’est que dans les premières les femmes vivent en groupe sans les hommes, alors que dans les dernières hommes et femmes vivent ensemble et dans une promiscuité qui serait inimaginable de nos jours. Cela change du tout au tout. Et c’est là que commencent tous les problèmes, en premier lieu avec les relations incestueuses et pédophiles, mais passons. En second lieu avec l’invention du mariage qui était inexistant au paléolithique et parfaitement inutile (la hiérogamie n’était pas un mariage, mais une union passagère qui concernait seulement le roi et la reine qui régnaient sur des sanctuaires, style Lascaux). C’est justement cette institution du mariage qui a permis, dans les milieux royaux d’abord, de faire glisser la souveraineté matriarcale féminine au pouvoir patriarcal masculin. (Souveraineté ne veut pas dire pouvoir). Cela explique les royautés incestueuses en Égypte, en Perse et ailleurs.

 

Or le mariage est le pivot de la société patriarcale, d’où la coercition exercée contre les femmes (lapidation en cas d’infidélité dans de nombreuses patriarchies. Les hommes n’ont jamais subi une telle violence que je sache). 

Sans l’institution du mariage le patriarcat s’écroule automatiquement. C’est ce  que nous sommes entrain de vivre en Occident où le gendarme de la société, l’Église, a perdu son pouvoir. Et c’est grâce à cela que les femmes peuvent retrouver leur liberté - et les hommes la leur ! Pourquoi ne pas s’en réjouir ?

 

 

Sur un plan historique, et je me base uniquement là-dessus, soyons clairs, l’évolution de la famille s’est faite du matriarcat au patriarcat avec le passage par une société mixte incestueuse et pédophile. Elle est repérable dans tout le PO ancien, y compris au royaume de Iahvé, en Égypte, en Grèce, à Rome (eh oui ! même à Rome ! Souvenez-vous que César, qui était Étrusque, se disait descendant de Vénus et non pas de Jupiter. Il couchait aussi bien avec les hommes qu’avec les femmes. Auguste lui-même était incestueux), chez les Germains et chez les Celtes (et bien au-delà). Une société « avec les deux genres », comme me dit l’un de vous, n’a aucune réalité historique.

 

Pour ce qui est de la violence conjugale en général, le meilleur moyen de la supprimer, bien sûr ! c’est d’abolir le mariage, la pire de toutes les calamités. Il faudra que la société admette qu’hommes et femmes, d’une manière générale, ne sont pas faits pour vivre sous le même toit, en tout cas pas de manière durable. Ce qui n’exclut bien sûr pas de vivre ensemble, mais d’une autre manière. Alors seulement on pourra parler de la réunion « des deux genres ».

 

Quant à l’amour libre, ne rêvons pas trop. Il n’a sans doute jamais existé ou que de manière sporadique. Or il me paraît plus urgent de régler d’abord la question des enfants qui pose un problème majeur avec les femmes démunies qui en assument seules la charge. Problème qui deviendra de plus en plus dramatique avec la dissolution du patriarcat, ne rêvons pas non plus ! L’extinction d’un système, c’est une chose. La création d’un monde meilleur, une autre. Vous les anarchistes que proposez-vous de concret sur cette question  aussi vitale pour l’avenir de la société ? Maintenant quant à la question de savoir si les femmes doivent être d’abord des mères ou des femmes, il faut se demander ce qui est le plus important pour la survie des espèces. La réponse d’un point de vue biologique est nette, ce ne sont pas les amants, mais les enfants. Ce sont eux l’avenir. Cela n’est pas très romantique, j’en conviens.

 

Reste le problème  de la paternité. En est-ce un d’ailleurs ? Il ne se posait pas au paléolithique. Au néolithique, la notion de père n’existant pas encore, c’était le frère de la sœur qui jouait ce rôle envers ses neveux et nièces dont nul ne pouvait savoir qui était le père biologique puisque la famille était endogame.

 

Quant à la révolte des hommes au pays de Sumer (ou d’ailleurs),  dont l’un de vous me parle, permettez-moi d’en douter. S. M. Kramer a traité la question sumérienne. Son analyse fait ressortir que les Sumériens étaient des envahisseurs qui se sont emparés de l’empire obéidien moribond à la fin du 4e millénaire. Ils ont joué le même rôle que les Germains vis-à-vis de l’empire romain. Je me demande ce qu’il penserait d’un Gilgamesh en jupons, défenseur des droits des hommes. On trouve dans n’importe quel manuel d’histoire un peu sensé des renseignements sur les monarchies militaires qui se mettent en place avec les Égyptiens et les Sumériens (Lévêque, par exemple, ou Garelli qui dénonce la notion d’un pouvoir exercé de façon violente et souvent tyrannique, l’idéal de morcellement du pays, la guerre qui sévit à l’état endémique entre les cités sumériennes, la tendance des roitelets à former une caste aristocratique internationale, ou bien la coutume des hécatombes funéraires, les sacrifices de reines et de femmes à la mort des rois. Dans Bottéro on trouve aussi une description du sinistre et fastueux « cimetière royal » d’Our où les monarques locaux avaient été ensevelis en grande pompe avec les cadavres de leur Cours assassinées tout entières, soit disant pour les escorter dans l’Au-delà. Pratique attestée aussi en Égypte, mais faisant l’objet d’un tabou de la part des historiens, et chez d’autres peuples patriarcaux, comme les Scythes indo-européens). Bref Gilgamesh en jupons, ça ferait rire, si la cruauté des rois de ces époques n’était pas pire que celle des reines matriarcales et l’Histoire leur a donné raison d’avoir cherché à se protéger de cette violence masculine qui a fini par les balayer, ne l’oublions pas.

 

Ceci dit je ne nie pas que des femmes puissent être violentes ou dominatrices. Dans un monde devenu déboussolé comment s’en étonner ? Mais enfin il ne convient pas, me semble-t-il, de faire des femmes, qui ont été massivement victimes du patriarcat, les des boucs émissaires responsables de leur sort. L’un de vous qui affirme cela est bien dur avec elles. Il n’y a jamais eu de revanche à prendre de la part des hommes - sinon quelques cas isolés, d’ailleurs connus, dont on ne peut pas tirer des généralités sans tomber dans l’affabulation historique.

 

Encore une fois, les matriarchies contemporaines, comme celles du néolithique, ne sont pas du tout représentatives du matriarcat originel. Elles ont du reste une autre histoire. Il ne faut pas faire cet amalgame qui ne peut conduire qu’à des erreurs d’appréciation et à des fictions historiques. Voilà où mènent l’occultation et la bêtise patriarcales de certains historien/nes ou anthropologues qui ne sont rien d’autre que des charlatans et des escrocs à la solde d’une idéologie de type fasciste, n’ayons pas peur des mots !

 

De ce qui précède découle que je ne partage l’analyse de l’un de vous sur la violence féminine ou masculine. C’est un sujet que je trouve néanmoins comme vous digne d’intérêt si nous voulons y mettre fin. Encore faut-il le vouloir et se mettre à la tâche.

 

O.k. pour l’Iraq, la comparaison n’était pas heureuse.

Eh oui, l'Allemagne est en avance sur la France en matière de recherche historique.

Salut !

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  satya
09-09-08
à 21:43

Re: Quelques réponses à vos commentaires bienvenus...

Sur un plan historique, et je me base uniquement là-dessus, soyons clairs, l’évolution de la famille s’est faite du matriarcat au patriarcat avec le passage par une société mixte incestueuse et pédophile. Elle est repérable dans tout le PO ancien, y compris au royaume de Iahvé, en Égypte, en Grèce, à Rome (eh oui ! même à Rome ! Souvenez-vous que César, qui était Étrusque, se disait descendant de Vénus et non pas de Jupiter. Il couchait aussi bien avec les hommes qu’avec les femmes. Auguste lui-même était incestueux), chez les Germains et chez les Celtes (et bien au-delà). Une société « avec les deux genres », comme me dit l’un de vous, n’a aucune réalité historique.
ce passage me semble vraiment confus et j'aurais besoin d'un peu plus d'éclaircissements stp.
est-ce que le fait de coucher aussi bien avec des hommes qu'avec des femmes est incestueux selon toi???

une société avec les deux genres est justement à construire afin de vraiment cesser de se déchirer inutilement amha.

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  libertad
10-09-08
à 00:50

Re: Quelques réponses à vos commentaires bienvenus...

Karestine, je crois pouvoir préciser en fonction de tes réponses pourquoi tu idéalises le matriarcat car tu décris un matriarcat qui aurait existé au paléolithique, or on sait très peu de choses sur le mode d'organisation sociale de cette période, affirmer qu'il était matriarcal me semble ne pas reposer sur grand chose. Comme on ne sait pratiquement rien de cette période il est aisé de la décrire comme idéale. Quant au fait que les hommes et les femmes vivaient séparément sur quoi te bases-tu pour l'affirmer ? Les sociétés de chasseurs cuilleurs qui persistent encore aujourd'hui peuvent difficilement être considérées comme des matriarcats mais plus comme des sociétés de monde séparés ( féminin et masculin ) bien que cohabitant pour la plupart.Je ne vois pas vraiment ce qu'elles ont de matriarcal et prouver qu'au paléolithique elles le seraient me semble aussi hasardeux.Le paléolithique semble plutôt égalitaire.

"Elles n’exercent pas non plus un pouvoir sur les enfants. Elles font leur travail de mères,"
C'est justement dans cette fonction que repose le pouvoir des mères, examine la société des bonobos et le pouvoir que l'élevage des enfants donne aux mères, leur pouvoir social vient de là et pas d'ailleurs, ainsi elles contrôlent ensuite les hommes qui sont leurs fils et qui restent avec elles.On ne sait rien du paléothique et des rapports que pouvaient entretenir les humains mais les singes peuvent être observés tous les jours.

Si l'on en croit les mythes sumériens il y avait coéxistance au néolthique de sociétés matriarcales et patriarcales, les premières étant liées à l'agriculture ( inventée par les femmes ) et les secondes à l'élevage. Il est fort probable effectivement que les sociétés patriarcales étaient plus agressives. Les préhistoriens ne sont pas d'accord sur le fait de trancher si les éleveurs étaient d'anciens agriculteurs, c'est sujet à débat. Or c'est un point important pour notre discussion car il signifierait que les patriarcaux avaient connu le matriarcat et s'en étaient séparés ( pour quoi ?).
Ce que nous explique aussi les mythes sumériens c'est que le matriarcat a été vaincu par la coalition des hommes du matriarcat et des patriarcats, il devait bien y avoir une raison.

"
la hiérogamie n’était pas un mariage, mais une union passagère qui concernait seulement le roi et la reine"
Les mythes ne parlent évidemment que des rois et des reines et ne s'intéressent pas au petit peuple mais dire que le peuple ne fonctionnait pas selon ce principe n'est pas prouvé, pas plus que l'inverse. On peut imaginer que ce n'est pas parce que Nicolas Sarkozy vit en familles recomposées que cela interdit que le peuple ne procède pas de même.Effectivement les princes consorts ont fini par refuser d'être castrés puis tués à l'occasion des cultes de la nature au printemps mais la royauté matriarcale reposait bien sur la castration et le meurtre du mâle une fois que sa semence était recuillie.
Nous sommes d'accord sur le fait que le mariage soit une institution patriarcale puisque c'est le moyen pour les hommes de s'assurer de leur paternité, dans le matriarcat il y avait  promiscuité sexuelle

"
Sur un plan historique, et je me base uniquement là-dessus, soyons clairs, l’évolution de la famille s’est faite du matriarcat au patriarcat avec le passage par une société mixte incestueuse et pédophile.
Je ne suis pas du tout d'accord il n'y a pas de passage du patriarcat au matriarcat ( théorie évolutionniste ) il y a des sociétés matriarcales et patriarcales qui prédominent à tour de rôle, qui cohabitent. Depuis la fin du néolithique les sociétés patriarcales ont nettement prédominées mais il existe encore des peuples matriarcaux aujourd'hui.Quant à la question pédophile et incestueuse je ne vois pas ce que cette question vient faire dans le débat.

"
Il faudra que la société admette qu’hommes et femmes, d’une manière générale, ne sont pas faits pour vivre sous le même toit, en tout cas pas de manière durable"
Ca peut être une solution efectivement quand l'entente est impossible mais il me semble que ta solution sous-entend comme dans l'organisation matriarcale des Na que les enfants resteraient avec les femmes et les oncles. Or cette organisation sociale est aujourd'hui impensable et comme anarchiste nous la combatrions au nom de l'égalité des mères et pères et du droit des enfants à avoir un père et une mère et pas seulement une mère.

"
Vous les anarchistes que proposez-vous de concret sur cette question  aussi vitale pour l’avenir de la société ?"
Tu sembles ne pas vouloir prendre en compte la solution anarchiste que j'ai proposée : liberté amoureuse en dehors du cercle familial et maintien du couple parental pour l'éducation des enfants, nous allons même plus loin comme anarchistes en proposant que l'éducation des enfants ne soit plus seulement le fait des parents mais aussi d'une communauté plus vaste qui reste à définir aujourd'hui, les expériences communautaires étant bien peu nombreuses.

"
Au néolithique, la notion de père n’existant pas encore" effectivement elle n'existait pas au paléolithique mais elle existe bien aujourd'hui et je ne pense pas que personne veuille revenir au paléolithique

"
Quant à la révolte des hommes au pays de Sumer(ou d’ailleurs),  dont l’un de vous me parle, permettez-moi d’en douter."...
A ce sujet lire le livre "les dieux menteurs" de Françoise Grange qui étudie les mythes sumériens

En fait je trouve des aspects très positifs dans le matriarcat comme l'absence de guerre ou de violence sociale ou comme le fait de créer du lien social par le sexe, comme par le fait du refus du couple. Par contre le pouvoir des mères me semble très oppressif et aujourd'hui les femmes ont un choix à faire : on ne peut à la fois revendiquer le pouvoir des mères et l'autonomie de la femme.

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  Rakshasa
10-09-08
à 03:41

Re: Quelques réponses à vos commentaires bienvenus...

Sur le pouvoir des mères et l'éducation collective, on peut se tourner vers les expériences plus récentes des kibboutz. Les enfants étaient élevés par la communauté, jusqu'au moment où les femmes réclamèrent à nouveau la garde exclusive de leurs enfants par chaque foyer. Ce fût un moyen pour elles de reconquérir une partie du pouvoir qu'elles avaient perdu au sein des communautés où l'erreur fût de conserver une spécialisation et séparation de certaines tâches. Les tâches de force telles que l'agriculture et la construction par exemple, dans lesquelles continuèrent à se spécialiser les hommes avaient une plus grande valeur sociale aux yeux de la communauté, ce qui amena une plus grande valorisation des hommes au sein du kibboutz.
Reprendre le pouvoir sur son enfant était une manière de reprendre du pouvoir sur la communauté, aussi étonnant que cela puisse nous paraître dans notre société où la tâche maternelle est vécue comme étant assignée par le patriarcat.
On peut ainsi penser qu'une tâche ne favorise pas par essence un rôle dominant, mais que c'est bien en amont de la répartition des tâches que le pouvoir se crée quelque soit le sexe de l'individu. C'est-à-dire que le pouvoir se crée au moment de la décision de l'assignation (ou auto-assignation) à telle tâche ou telle autre.
A priori, aujourd'hui, ce que vient confirmer mon expérience quotidienne et dans divers collectifs où l'on pratique la démocratie directe en assemblée souveraine, cette pratique est la seule méthode pour mettre un terme à la spécialisation, mais  la communauté se doit d'être vigilante. D'une part, parce que par notre éducation basée sur cette binarité des genres homme/femme, chaque individu a tendance à reproduire ce que cette société (parents compris) a construit en nous. La confiance pour des travaux techniques et de force est souvent plus forte envers les hommes qu'envers les femmes, et cette confiance est aussi souvent donnée par les femmes elles-mêmes. Quant à ce qui est de l'ordre du sensible, par exemple, c'est l'inverse.

Plusieurs moyens permettent de palier à cette dérive:
- la première est au niveau individuel et cela demande de se "révolutionner soi-même" (pas bien compliqué non plus hein !). Il s'agit de ne valoriser aucune tâche plus qu'une autre, ni d'envisager autrui sous l'angle de son sexe ou appartenance à un genre. Autrui c'est évidemment comme moi, pas plus capable, pas moins, donc nous sommes interchangeables. Et si quelqu'un prétend savoir mieux faire et veut s'approprier exclusivement une tâche, il en va de la responsabilité de chacun-e de dire: "et bien apprends-moi, je le ferai !".
Dans un autre sens, si un individu sait faire et se retrouve systématiquement attelé à une tâche, il en va de sa responsabilité de cesser de lui-même d'y oeuvrer, même si ça lui plait. Cela peut paraitre facile et efficace de se reposer sur les spécialistes à court terme, mais c'est toute la collectivité, spécialistes compris, qui en patit sur la durée.
La mise en place d'une organisation du partage de savoir est nécessaire. La responsabilité individuelle trouve ici un appui sur le collectif.

- la deuxième concerne l'organisation du collectif et la mise en pratique "stricte" de la rotation des tâches. Il s'agit de recenser l'ensemble des tâches que doit et veut accomplir la collectivité, et d'organiser clairement une rotation de tous les individus sur ces tâches. Cela demande une fois de plus à l'individu de se responsabiliser et d'être conscient-e que les inégalités viennent des spécialisations et ce dès la naissance.

La question de domaines d'activités pointues telles la chirurgie par exemple, pose les limites aujourd'hui à une organisation sans spécialisation, mais l'on peut penser qu'à terme, dans une société où le savoir se transmet sur un mode coopératif et non de compétion/spécialisation, même de tels domaines d'activité deviennent simples. Nous avons été éduqué-e-s dans une optique de limitation de nos compétence et non dans celle de leur dépassement. C'est aussi cela qu'il faut changer.
Pour illustration, nombre d'hommes aujourd'hui savent très bien faire face aux tâches qui étaient "réservées" aux femmes comme élever des enfants, s'adonner aux tâches ménagères, et d'un autre côté de plus en plus de femmes s'adonnent à des activités qui étaient traditionellement réservées aux hommes telles que la mécanique, les sciences.
En somme, il est nécessaire d'envisager tous les domaines de savoir et d'activité comme accessibles à tous les individus, à commencer par soi, sans limite imaginaire de genre et de sexe.

Enfin, on peut aussi penser que l'autonomie de chaque individu dépend de sa capacité à produire ses besoins primaires, à savoir: produire sa nourriture, son habitat, ses vêtements son énergie, sa sexualité et sa médecine.
A partir de là, l'individu peut envisager de se "spécialiser " en dévellopant des savoirs et savoir-faires personnelles qui ne trouvent plus valeur d'échange au yeux des autres puisque non-nécessaires à leur survie. Cela implique donc une volonté de sortir des systèmes d'économie d'échange (voir économie du don et du partage).
Réduire les rapports d'interdépendance cela peut être aussi une manière de ne pas produire des rapports hiérarchiques.  Le patriarcat est un mode de reproduction des dépendances, tout comme l'est le matriarcat.
La survie de l'espèce est une question philosophique qu'on nous présente comme un instinct naturel, encré dans chaque individu. C'est un anthropocentrisme, non une nécessité absolue, même s'il me plait à moi d'aimer penser un monde  présent et à venir avec des humains plutôt que sans.
Comme le disait Furtado, ce qui nous caractérise, nous les humains, c'est un télé-encéphale hautement développé et un pouce préhenseur, et c'est déjà sur ces bases que nous pouvons nous entendre indépendament de nos genres, sexes, âges, couleurs (ce qui coule dans nos veines à tou-te-s c'est du sang rouge :-)).
Le genro-différentialisme, c'est penser l'humain comme étant scindé en des genres, distincts socialement de par leur sexe biologique. C'est aussi cette idéologie réactionnaire qui est à remettre en question afin de s'en débarasser.
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  TOLKIEN
10-09-08
à 04:18

l'état c'est le chaos, l'anarchie c'est l'ordre moins le pouvoir

en réponse à : "Si je pouvais me payer le luxe comme vous de rêver à l’anarchie universelle, j’irais sans doute d’abord faire un tour en Irak, histoire de voir ce que cela donne."

l'anarchie c'est l'ordre moins le pouvoir, et sera donc toujours l'exact opposé du chaos de par son refus des structures hiérarchiques sources de corruption et d'inégalités, et ce malgré l'acharnement de l'état qui à  toujours tenté au travers de ses médias et des partis politiques, de dénigrer cette idéale d'émancipation et d'épanouissement en le faisant passer pour ce qu'il n'est pas.

D'ailleurs c'est bel et bien l'état qui est source et facteur de chaos, de misères et de conflits. En effet l'état à toujours été parasitaire et illégitime, car la formation d'un état n'à jamais été une évolution naturelle des sociétés humaines, mais à toujours été l'aboutissement d'un long processus de simples pillages violents organisés par de petites bandes mafieuses devenus seigneurs féodaux, et qui après s'êtres entretués et massacrés dans une lente compétition pour l'hégémonie territoriale, favorisérent la concentration des pouvoirs de domination et de violence dans un territoire plus vaste, en instituant de manière durable l'inégalité et le pillage des populations dans ce que l'ont nomme aujourd'hui encore l'état nation (et dont l'europe forteresse se trouve être  aujourd'hui un  prolongement fondé sur le même principe d'hégémonie, d'inégalité, d'exploitation et de compétition pouvant toujours sur le même principe et dans la même logique que la constitution de l'état nation nous amener à un pouvoir hégémonique encore plus centralisé et violent)


ont pourrait donc dire que l'idéale d'émancipation anarchiste est une recherche individuelle ou collective, vers un retour aux sources de ce qu'aurait pu être le développement et l'épanouissement naturelle des sociétés humaines sans les guerres d'hégémonie territoriale et hiérarchique d'une minorité sur une majorité et sur le vivant dans sa globalité, et dont la logique infernale incarné dans le pouvoir inégalitaire et centralisateur de l'état nous conduit à notre propre auto-destruction.
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  Karestine
11-09-08
à 09:40

Re: androgynie

Cela m'inquiète beaucoup. Je ne comprends pas la raison de cette violence contre la nature. Et je ne vois pas ce que les femmes auraient à y gagner. Les hommes ont toujours cherché à supplanter les femmes dans le domaine de la maternité, voire à les éliminer tout court. L'androgynie, c'est le premier pas qui conduira à cette élimination.
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  Karestine
11-09-08
à 09:57

Re:

Je me le demande aussi. Certains accusent l'Université, fille de l'Église. Mais avec le pouvoir patriarcal ne sommes-nous pas justement en état de guerre ? L'intoxe fait partie de la stratégie.  
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  Karestine
11-09-08
à 10:08

Re: l'état c'est le chaos, l'anarchie c'est l'ordre moins le pouvoir

Tout à fait d'accord avec cela. Mais comment supprimer l'État et le capital ?
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  satya
11-09-08
à 10:09

Re:

ne sommes nous pas en guerre contre "tout" pouvoir ???

quand à l'androgynie, je n'en suis pas fan tout simplement parce qu'elle est signe pour moi d'uniformisation forcée; ce qui est détestable en soi, j'aime trop l'unicité et les diversités multiples !
j'aime être femme tout simplement.
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  soclliure
11-09-08
à 10:57

Re:


salut
je suis d'accord comme vous pour dire que le matriarcat n'est pas une solution très saine non plus
pas d'accord par contre pour dire que le matriarcat a disparu dans nos sociétés (si j'ai bien lu)
j'ai connu au contraire, de même qu'il y a des hommes autoritaires, des femmes autoritaires
et beaucoup de foyers traditionnels sont encore sous la coupe de la femme, qui dirige,
du moins dans les arrières (en privé)
là où je suis en bretagne, en tous cas, je trouve que çà existe beaucoup encore
j'avais lu un livre à ce propos d'ailleurs qui s'appelle "le matriarcat psychologique en bretagne" de Phillipe Carrer, où le gars essaie d'expliquer par exemple l'alcoolisme en bretagne, et dit que s'il y a (ou avait) autant d'hommes à fréquenter les bars, c'est en partie qu'ils craignent de rentrer chez eux le soir
voilà mon avis / loin de moi l'envie de rentrer dans une stupide guerre des sexes / on a le sexe qu'on a
autant cohabiter avec les autres le plus sereinement possible, qu'iles soient males ou femelles
vive l'amour
vive l'anarchie et vivent tous les sexes
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  Karestine
11-09-08
à 11:20

Re: Quelques réponses à vos commentaires bienvenus...

Pour le paléolithique je me base sur le travail de l'anthropologue allemande Gerda Weiler qui n'est peut-être pas traduit en francais.

Je connais bien celui de F.Gange. Mais elle n'a pas vu qu'avant Gilgamesh et même après, non seulement le roi, mais la reine étaient mis à mort. Il en existe des preuves. J'ai de bonnes raisons de penser que cette "coutume" remonte au moins à Lascaux.

Quoi qu'il en soit, je ne suis pas prête à assumer une culpabilité pour un acte que je n'ai pas commis. Deux mille ans de culpabilité chrétienne subie par les femmes, sans aucune raison, cela suffit. Je ne suis pas non plus disposée à faire table rase du passé. Si nous voulons faire cesser la violence patriarcale et faire en sorte qu'elle ne revienne pas, cela ne peut pas se faire sans le travail de la mémoire.

En tout cas merci pour vos informations qui me font réfléchir.

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  libertad
11-09-08
à 22:49

Re: Quelques réponses à vos commentaires bienvenus...

Karestine, il n'est pas question bien sur de vouloir faire peser une responsabilité des femmes d'aujourd'hui pour ce qui a pu se passer au néolithique, nous échangeons juste sur le matriarcat et je donne les raisons qui m'amène à estimer que cette société n'était pas idéale mais que certains de ses principes de fonctionnement étaient nettement supérieur à l'organisation patriarcale.
Rakshasa tes commentaires sur la répartition et la division des tâches sont très intéressants, cela rejoint mes propres observations sur la question du pouvoir et du travail dans les systèmes non marchands comme la famille ou les colonies anarchistes.
Je crois que l'on commet une erreur fondamentale d'analyse en associant travail et exploitation comme s'il s'agissait d'un travail dans une économie marchande. Le sens commun, repris par le féminisme considère que dans la famille les femmes en font beaucoup plus que les hommes. C'est en très grande partie vrai. On en conclut que les femmes sont exploitées par la fausse idée que plus on travaille plus on est exploité ( à l'exemple des salariés ). C'est ce que théorise le courant féministe matérialiste.
Or je pense que c'est une erreur fondamentale d'analyse car dans une organisation non marchande le travail donne de la légitimité et du pouvoir. Celui qui ne fait rien est marginalisé.
Le meilleur exemple se trouve sans doute dans l'organisation sociale des abeilles où le rôle joué par les bourdons est totalement marginal et c'est aussi une organisation sociale matriarcale.
Chez les Na de Chine, il en est de même, les femmes produisent l'essentiel du travail et des féministes ont pu considérer à tort que les hommes exploitaient les femmes. Or peut-on considérer qu'un chat castré qui passe sa journée allongé sur la banquette à beaucoup de pouvoir ? Certes il grossit mais à part ça !
Les colonies anarchistes ont montré aussi que ceux qui travaillaient le plus dispoaient de plus de pouvoirs que les "fénéants" et autres "parasistes" qui peuplaient certains milieux libres. Travail, pouvoir et autoritarisme furent souvent les principales causes d'échec.
La question du travail en système non marchand me semble être complètement à revoir, on comprendra mieux alors pourquoi rien ne change dans la répartition des tâches. Il y a ce qu'évoque Rakashasa et le fait que renoncer à une tâche c'est abandonner une partie de la maitrise que l'on peut avoir sur sa vie et sur le pouvoir que celà donne.
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  Karestine
12-09-08
à 04:43

Re: Le communisme

J'aimerais savoir si vous formez un parti politique, ce que vous pensez du parti communiste. Je me souviens d'une personne anarchiste comme vous qui m'a dit qu'en Allemagne, nous avons la chance de ne pas avoir de parti communiste (c'est entrain de changer depuis la tombée du mur).
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  Rakshasa
12-09-08
à 05:36

Re: Le communisme

Pour ma part, je ne suis dans aucun parti et je doute que tu trouves un-e anarchiste dans un quelconque parti. Quant au parti communiste, je suis très content que cette organisation autoritaire, électoraliste, soit réduite en France à une peau de chagrin. Anarchistes et communistes de parti sont historiquement antagonistes. Il y a bien les communistes libertaires avec lesquel-le-s les anars ont des accointances. Mais ces communistes, comme les anars sont aussi contre l'organisation en parti, contre l'électoralisme, voir contre le syndicalisme aussi.
La formation en parti est toujours synonyme de délégation de pouvoir, or les anars sont contre cette délégation. C'est pourquoi nous réagissons vivement aussi à l'idée de la formation d'un parti matriarcal que tu proposes (enfin, en tous cas moi !).
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  satya
12-09-08
à 12:36

Re: Quelques réponses à vos commentaires bienvenus...

La question du travail en système non marchand me semble être complètement à revoir, on comprendra mieux alors pourquoi rien ne change dans la répartition des tâches. Il y a ce qu'évoque Rakashasa et le fait que renoncer à une tâche c'est abandonner une partie de la maitrise que l'on peut avoir sur sa vie et sur le pouvoir que celà donne.

tu pourrais développer stp? de plus, je pense que le "travail" étant non marchand mérite une autre appellation afin de faire la différence entre un travail salarial et une activité !

quand à la répartition des tâches, il s'agit essentiellement de volontarisme, mais cependant, pour l'avoir vécu il s'agit d'abord de constitution physiques mais qui ne sont pas directement liées au genre féminin/masculin, il m'est arrivée d'être confrontée à des activités que je n'arrivais pas à faire mais j'étais toujours consciente qu'une femme plus grande et plus robuste que moi pouvait facilement les faire !!

je pense également que renoncer à une tâche, n'est pas forcemment "abandonner une partie de la maitrise que je peux avoir sur ma vie, ni à un quelconque "pouvoir". en effet, avec une adaptation consciente on se retrouve dans un système d'échanges de taches sans pour autant avoir à retomber dans des rôles ni que cela devienne automatiquement une question de "pouvoirs" !

de plus, il faut faire la différence entre des activités concernant la vie tout simplement ou des activités concernant des profits !

j'apprécierais quelques commentaires explicatifs.



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  libertad
13-09-08
à 00:21

Re: Quelques réponses à vos commentaires bienvenus...

Satya pour donner un exemple, je prendrais l'une des tâches les plus dévalorisée : le ménage. On considère que les femmes sont très largement assignées à cette fonction qu'on juge subalterne dans la répartition des tâches. Or je considère qu'il n'en est rien et qu'elle peut représenter un pouvoir sur son monde, un pouvoir de transformer la sphère privée et dont on voit immédiatement le résultat. L'un des poncifs les plus répandus est celui de la femme qui fait le ménage alors que le mec est assis dans son fauteuil à regarder la télé. On considère que l'homme exploite la femme, il ne fait rien. Je pense qu'au contraire il n'a aucun pouvoir et aucune légitimité, comme c'est le cas pour les colons anarchistes qualifiés de "parasites". Ce travail donne une légitimité, un pouvoir sur la maison que celui qui ne fait rien n'a pas et de nos jour il n'a même plus l'excuse du fait que la femme reste au foyer et que c'est normal dans la division des tâches.
Ce fait de donner du pouvoir, certe faible ( mais au moins on voit le résultat alors qu'une fonction "noble" comme le vote par exemple on ne voit jamais le résultat ou même manifester ) fait qu'il y a une extrème réticence à le partager au nom du fait que l'autre est incompétent ou en jouant sur sa paresse ( ce qui permet ensuite de le dénoncer et de renforcer sa propre légitimité )
J'ai pris cette question du ménage car les notions de propre et de sale sont extrémement importantes pour chaque personne
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  satya
13-09-08
à 12:26

Re: Quelques réponses à vos commentaires bienvenus...

libertad, tu fais bien de prendre cet exemple car justement pour moi, c'est un cliché. En effet c'est quelque chose que je n'ai pas connu dans mon enfance, ni dans ma vie de femme adulte. donc cela fait partie des choses dont j'ai entendu parler.
cependant les questions que ce cliché pose sont diverses: d'une part je me demande bien quel pouvoir ces femmes/mères ont ainsi? (selon moi ce sont surtout les mères qui ont ce genre de comportement)  est-ce un pouvoir dominateur ou plutôt un pouvoir d'occupation de l'espace? J'ai vu effectivement des mères  qui s'identifiaent à leur maisons et qui d'ailleurs quand elles me parlaient de leur relations sexuelles et de leur devoir conjugal disent qu'elles sont  "habitées".  comme quoi les mots utilisés sont souvent très significatifs.
mais ne serait-ce pas le seul espace qu'elles se sont vue attribuées dans le couple/famille, sachant que souvent elles n'ont aucun "pouvoir" concernant le financement dudit "foyer" - cela est flagrant lors de toutes les séparations où elles ont beaucoup de mal à faire le pas de partir et de quitter puisqu'elles sont assujetties à un lieu qu'elles ne peuvent financer seules ??
et est-il si difficile que cela de les déloger de ce pouvoir d'occupation des sols et de le partager ????

J'ai pris cette question du ménage car les notions de propre et de sale sont extrémement importantes pour chaque personne

ah oui? et en quoi?? désolée je suis très ignorante de certaines "normalités" ;))

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  libertad
13-09-08
à 18:09

Re: Quelques réponses à vos commentaires bienvenus...

Je ne sais pas si l'on peut vraiment distinguer pouvoir dominateur et pouvoir sur l'espace dans le cas précis. En effet les deux se conjuguent ainsi certaines femmes arrivent à exercer une véritable dictature sur l'espace qui devient un pouvoir dominateur sur ceux qui y vivent. Je ne donnerai l'exemple que de la ménagère qui brique son parquet à tel point qu'elle oblige tout le monde à utiliser des patins, c'est un peu passé de mode mais c'est pour illustrer le principe.

"mais ne serait-ce pas le seul espace qu'elles se sont vue attribuées dans le couple/famille, sachant que souvent elles n'ont aucun "pouvoir" concernant le financement dudit "foyer"
Sur le financement du foyer ce fut vrai auparavant, ça ne l'est pratiquement plus. Dans le couple/famille les femmes éxerçaient et exercent le pouvoir sur la maison et les enfant. Dans une société le pouvoir cerainement le plus important est celui de la reproduction sociale de la société : faire les enfants et les éduquer, le pouvoir sur la maison est un moyen pour réaliser ce but. Je considère que c'est pas une déformation patriarcale que l'on a pu considérer que le pouvoir le plus important était politique ou économique. Ce sont des pouvoirs largement virtuels que les individus n'ont aucun moyen d'exercer. Le peu d'apétance de nombreuses femmes pour ces deux pouvoirs vient du fait qu'elles considèrent qu'il s'agit de joujoux pour les hommes, pour les occuper ( c'est très frappant chez les femmes Na lorsqu'elles parlent des hommes ) mais que le vrai pouvoir c'est celui sur les enfants et la maison, c'est un pouvoir qui ne se délègue pas comme la politique mais qui s'exerce directement par chaque femme.

"cela est flagrant lors de toutes les séparations où elles ont beaucoup de mal à faire le pas de partir et de quitter puisqu'elles sont assujetties à un lieu qu'elles ne peuvent financer seules ??"

Il faudrait alors s'interroger sur la raison qui fait que les 3 quart des séparations sont à l'origine des femmes, c'est que pour elles l'argent est moins important que le pouvoir sur les enfants et sur la maison car si elles y perdent en argent, elles retrouvent toujours un autre lieu ( même moins bien ) pour l'exercer et il ne faut pas oublier que les séparations sont souvent l'occasion de diminuer le peu de pouvoir que les hommes exerçaient sur les enfants en les marginalisant encore plus. Perte d'argent mais gain de pouvoir et de légitimité.

La question du propre et du sale est très souvent source de conflit dans les couples et à l'origine d'une division des tâches : c'est celui qui a la notion du propre la plus restrictive qui fait toujours en premier, l'autre n'étant pas geiné parce qu'il considère comme pas sale ou pas en désordre.
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  satya
14-09-08
à 10:44

Re: Quelques réponses à vos commentaires bienvenus...

en fait, je pense qu'il y a en chacunE d'entre nous, beaucoup de pouvoirs différents et que tous les pouvoirs ne sont pas forcemment dominateurs, destructeurs, abusifs, possessifs voire castrateurs ou violeurs. parler des pouvoirs semble tabou alors que bien des pouvoirs sont totalement "inoffensifs" tout simplement parce qu'ils sont équilibrés et font partie intégrante de nous. c'est de l'usage dont nous en faisons qui est important. mais nous sommes tous et toutes des êtres de pouvoirs amha.

d'une part, je me dis qu'il ne doit pas être trop "dur" ou "difficile" d'entrer dans la sphère du pouvoir de l'espace du ménage et de l'éducation des enfants, bien des hommes - en particulier dans les sociétés nord européennes s'inscrivent dans cette démarche et se sont réappropriés ces lieux et ont appris à les partager, donc il me semble qu'il s'agit bien là d'une prise de conscience et d'action volontariste. sinon, en rester sur ce statut quo et attribuant un pouvoir démesuré "installe" les hommes dans une situation victimiste amha et c'est une erreur tout comme le victimisme des féministes. nous devons garder en mémoire que pour danser un tango il faut bien deux personnes.... au moins :D

d'autre part, je pense qu'il y a également un positionnement des mères qui deviennent "garantes" de la protection de leur environnement et de leur progéniture y compris contre les géniteurs et/ou pères, cela correspond, il me semble à l'appel et à la position que semble prendre  karestine.
n'étant pas mère moi-même, il m'est arrivé cependant, d'agir frontalement pour protéger des enfants de violences qu'elles proviennent de leur père comme de leur mère! je pense qu'il est important de respecter les enfants.
le niveau élevé destructeur actuel appelle très certainement des réactions de protections importantes, nous en sommes arrivés clairement à un point de destruction tel, que non seulement l'être humain est en danger mais aussi l'environnement écologique et social. je pense qu'effectivement, lors de toutes les guerres, les désastres, ce sont les femmes qui gèrent le mieux les catastrophes et qui gèrent les survies des espèces, en particulier de leur espèce.

autrement, je trouve de toutes façons que le couple est la pire des choses qui ait été instauré,  le manque de libertés qu'il comporte est significatif et encore plus oppresseur que du coup, hors du couple, les gens ne savent absolument pas/plus vivre ensemble et se retrouvent projetés dans des isolements profonds. il y a là un espace important à récupérer et à se réapproprier d'une toute autre façon qui, selon moi permet de prendre en considération tous les pouvoirs des uns et des autres, y compris de l'espace de vie, du ménage et des enfants !
le jour, où nous arriverons vraiment à tuer le couple bien des équilibres seront (re)trouvés.



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  leslibertaires
14-09-08
à 14:27

Re: Re : Re question de genre ou question genrée

pour Lascaux et les sociétés sans "culture écrite" cela est plus flagrant mais même le regard que l'on porte sur les traces écrites des sociétés passées devraient nous interroger ( imaginez donc que dans deux mille ans on ne trouve comme trace qu'une collection éparse du figaro madame ...)etc... toutes les études dites anthropologiques interrogent vraiment sur leurs pertinences. Comment peut on affirmer la façon dont vivaient nos ancêtres  - comment ne pas avoir de doute sur les sources "historiques" ? Comment alors affirmer des généralités dénuées de tout fondement autre que mythologique ? [problème épistémologique - méthodologique ]


Matriarcat et patriarcat dans le même sac on s'en doutait .


De l'existentialisme ( S de Beauvoir ) et des études des sciences humaines sur le " GENRE " , on constate l'influence "sociétale"  &/ou  "sociale"  sur la définition des rôles masculin , féminin et/ou bi/ trav'/ trans etc...


bon dimanche à tous/tes

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  libertad
14-09-08
à 15:25

Re: Quelques réponses à vos commentaires bienvenus...

"d'une part, je me dis qu'il ne doit pas être trop "dur" ou "difficile" d'entrer dans la sphère du pouvoir de l'espace du ménage et de l'éducation des enfants, bien des hommes - en particulier dans les sociétés nord européennes s'inscrivent dans cette démarche et se sont réappropriés ces lieux et ont appris à les partager, donc il me semble qu'il s'agit bien là d'une prise de conscience et d'action volontariste. sinon, en rester sur ce statut quo et attribuant un pouvoir démesuré "installe" les hommes dans une situation victimiste amha et c'est une erreur tout comme le victimisme des féministes."

Satya, nntrer dans la sphère du ménage et de l'éducation des enfants est un choix volontariste des deux partenaires, car allant à contre-courant de l'idéologie dominante. Les deux doivent être d'accord  et même en l'étant c'est une vigilance permanente.Ce n'est donc pas impossible bien sur. Pour l'homme c'est accepter de renoncer à la paresse ( source d'irresponsabilitié et de marginalisation ) et faire plus de travail, pour la femme c'est accepter de renoncer à une partie de son pouvoir, gagner du temps libre pour elle ( il ne faut pas croire que cette question soit si simple pour les femmes car elle fait naître une forme de culpabilité ).
Je dis vigilance permanente car hommes et femmes ont tendance à la moindre occasion de retomber dans leurs travers et leurs habitudes.

"un positionnement des mères qui deviennent "garantes" de la protection de leur environnement et de leur progéniture y compris contre les géniteurs et/ou pères
"

C'est effectivement la position des tenants du matriarcat mais les mères peuvent être aussi dangereuses que les pères vis à vis de leurs enfants
Sur le couple nous sommes d'accord

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  satya
14-09-08
à 17:48

Re: Quelques réponses à vos commentaires bienvenus...

marrant cette idée de "l'homme paresse" :D  ??

je ne crois pas à la paresse, je pense que les gens sont à leur place ou pas et donc s'épanouissent ou se réalisent ou pas. de plus, je pense qu'il est essentiel de faire les choses quand on les sent car sinon ça devient des corvées déplaisantes non stop, frustrantes et souvent mal faites car c'est aller contre sa propre volonté, envie, désir...
quand j'ai des tas de choses à faire et que je ne les fais pas, je ne me considère pas comme une paresseuse mais j'essaie plutôt de voir ce qui me "chagrine".
la perfection et la constance n'existent pas. par contre j'ai remarqué que faire des actes journaliers qui me plaisent ne me pèsent pas du tout et alors je les fait sans aucune fatigue ni physique ni mentale pendant de très longues périodes (y compris de blues) et quelques soient les saisons, sans aucun problème ni questionnement. j'avais cela par exemple pour m'occuper des animaux. par contre le ménage...  je l'utilise souvent pour vérifier l'état des lieux de mon bien être mental et émotionnel.
si je me "force" alors que j'ai un coup de blues, ça ne passe pas et je ne fais rien de bien car je le fais à contre coeur, par contre si je me permets de vivre mon coup de blues, d'abord pendant cette période je ne vois rien du tout qui me dérange et ensuite quand je sors de ma "niche", j'évalue donc le coup de blues en fonction de l'état de la maison et du ménage à faire,  et je me rends compte aussi que je fais les choses facilement et presque automatiquement, comme si justement les automatismes étaient mis au repos.

je trouve malgré tout que ce que tu dis reste dans le cadre du couple. pour avoir vécu en groupe et avec les quelques enfants du village qui même s'ils n'appartenaient pas tous directement au groupe nous étaient confiés les après midi pour "l'école", je dirais que les enfants sont très bien ensembles et qu'à partir du moment où l'organisation basique est posée on peut sortir de ces travers de couple/famille.
je crois que pour ne pas retomber dans une habitude de couple qui de toute façon est perverse, autant s'en débarrasser :)
cela permet de vivre à son rythme, ce qui est bien plus sain et aussi permet de voir les enfants encadrés donc les mères peuvent beaucoup plus facilement redevenir femmes, choses qu'elles "lâchent" souvent au moment de leur grossesse et de leur vie avec les enfants et qu'elles poursuivent avec leur petits enfants pour n'être plus que des mères pour le restant de leur vie.

et oui, je suis d'accord avec toi, les mères peuvent être aussi dangereuses envers leurs enfants que les pères.

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  Karestine
14-09-08
à 18:11

Re: Le père...

Je suis votre conversation avec intérêt.

Libertad tu as raison. La politique ne sert à rien, elle n'est qu'un joujou, mais il coûte cher et il est dévastateur. La politique est inséparable du pouvoir.

Satya, tu as vu juste. Le matriarcat est une solution face à un patriarcat et à un monde en crise.

Je vous pose quelques questions : À quoi sert le père hors couple ? Où le mettre ? Pourquoi obliger les mères à entretenir des relations avec des pères démissionnaires ? À supposer une communauté anarchiste composée d'hommes et de femmes comme tu le proposes, Libertad, à quoi sert la reconnaissance de la paternité à partir du moment où les enfants appartiennent au groupe ? Pourquoi s'accrocher à cette paternité génétique coûteuse puisqu'elle nécesssite des tests génétiques ? Est-ce que les hommes ne pourraient pas étendre cela à une paternité groupale symbolique : les pères et non le père ?

J'admets volontiers le problème du pouvoir des mères. 

À plus tard...

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  satya
14-09-08
à 20:08

Re: Le père...

tu pourrais aussi poser exactement les mêmes questions concernant les mères  je pense.
car les géniteurs ne sont pas forcemment des parents et élargir les rôles des deux ne peut qu'être enrichissant et profitable pour les enfants (profitable pas au sens marchand bien entendu!!).
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  satya
15-09-08
à 11:56

à karestine

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  satya
15-09-08
à 11:57

Re: à karestine

ooops j'ai oublié de mentionné que c'est un commentaire de totof.

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  Karestine
15-09-08
à 19:25

Re: Le père... réponse à Satya

Évidemment cela vaut pour la mère dans un modèle anarchiste. Au fond cela me convient plutôt bien, même si au départ j'envisageais les choses autrement.

Par contre là où j'ai du mal à te suivre c'est lorsque tu m'invites à m'attaquer au pouvoir phallocratique. Je n'ai même pas un révolver à eau. Et entre nous, si j'ai l'impression que cet état phallocratique nous fait la guerre, je ne crois pas à l'utilité des armes pour l'abattre. En plus l'état phallocratique nous a tous éduqués à le représenter. C'est toi, c'est moi, c'est le voisin.

Mais une fois qu'on a dit cela, on n'a pas fait grand chose. Vos commentaires me rappellent parfois ceux des curés : aimez-vous les uns les autres...

Avez-vous un projet de société ?

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  leslibertaires
15-09-08
à 20:29

Re: parentalité

 "les enfants"  devraient ne pas " appartenir" à quelquechose  (groupe ,société , école , nation etc....) ou quelqu'un(e)s.

Hors du statut de père ou mère (collectif ou individuel) , nous sommes des êtres humains .

 Aucune perspective néo malthusianiste dans cetet discussion ?
Répondre à ce commentaire

  Karestine
15-09-08
à 21:38

Re: parentalité

Continuez, ca m'intéresse !!

Je trouve cette ouverture digne d'intérêt.

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  Karestine
16-09-08
à 08:50

Re: parentalité

Je me suis endormie hier soir sur Malthus.

En me réveillant je me demande pourquoi un statut de père ou de mère ? N'y a-t-il que deux sexes dans votre monde ?

Je vais passer ma journée à réfléchir sur la démilitarisation du langage (je repense au "s'attaquer au pouvoir phallocratique").

Salut !

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  satya
17-09-08
à 11:30

Re: Le père... réponse à Satya

bonjour karestine :)

juste deux ou trois petites choses:
- il semble que tu voies aujourd'hui grâce aux commentaires de tous, qu'anarchie et matriarcat ne sont absolument pas un même combat. c'est important.
- ensuite, j'ai cité un commentaire de totof qui à  juste titre exprimait qu'il était dommage que les féministes s'en prennent aux hommes au lieu d'attaquer les causes: les lieux de pouvoirs: ton appel à la prise du pouvoir par le matriarcat est en plein dans cette ligne. c'est ce que je voulais signaler. bien des hommes souffrent autant que les femmes/mères de la situation actuelle. ce n'est pas "chez les hommes" que réside le problème que nous avons tous à résoudre. quant à ton pistolet à eau, tu peux t'amuser avec si cela te chante mais les combats peuvent se faire de bien des façons avant d'en arriver à l'ultime combat avec l'usage d'armes mortifères mais oh combien intéressantes pour les profits des industries d'armements !! et je n'ai aucun doute que les marchands d'armes sauront trouver comment armer les populations quand cela leur servira directement.
- de plus, je ne suis pas d'accord avec toi, je ne fais pas partie de l'état et je ne suis pas dans une démarche représentative: en ce qui me concerne la soit disante "démocratie" représentative n'en est pas une et je ne cautionne aucunement la représentativité de soit disants "élus". donc non, l'état phallocratique ce n'est absolument pas moi !
- quant à ta réflexion sur les curés, je n'en ferais aucun commentaire; elle t'appartient.


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  Karestine
17-09-08
à 19:34

Re: Réponse à Satya

Salut Satya !

O.k.Matriarchat et anarchie ne sont pas la même chose.

Encore qelques petites mises au point :

Pour moi cette idée du matriarchat est à prendre dans le style "poil à gratter". Je ne crois pas à la restauration du passé, mais à la reprise de certaines valeurs de ce passé comme la solidarité,  l'abolition du pouvoir (également du pouvoir des mères dont vous m'avez fait comprendre l'importance et ca c'était une chose positive venue de votre part). Par contre si j'en avais les moyens financiers, je me verrais bien, style Coluche, me présenter aux prochaines élections en tant que matrone présidentielle. Tu comprends la dérision et le décalage ? Voilà le registre dans lequel je me place. Je me suis par hasard inscrite sur votre site dans cet état d'esprit. Vous m'avez fait plutôt bon accueil en fin de compte et j'ai tiré de nos échanges quelques lecons dont je vous suis gré. (J'écris lecons par ce que les cédilles de mon ordinateur ne fonctionnent pas sur votre blog, n'allez pas croire que je fais un mauvais jeu de mot !)

Je ne suis pas du tout dressée contre les hommes en général, seulement contre les patriarcaux (hommes et femmes d'ailleurs) , malheureusement ils sont légions.

Je ne suis pas du tout non plus pour les armes, mais contre. Tu as dû lire mon message un peu vite j'imagine.

Quant aux curés, ce n'est pas grave. J'ai une dent contre leur hypocrisie. C'est pourquoi je n'aime pas trop entendre le mot "amour" que tous les papes, popes, patriarches et autres ont toujours à la bouche. Je ne demande pas à être aimée, ni bien, ni trop, ni pas assez, ni mal, mais tout simplement à être respectée. Ca me suffit. Je n'apprécie pas cette facon de mêler l'intimité et le publique, ni les manipulations et dérives qui peuvent en résulter.

Je viens de trouver sur Internet un site d'anarchistes  féministes. J'imagine que vous être contre. Je vais quand même aller voir ce qu'elles fabriquent.

Salut Satya ! À plus tard !

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  satya
17-09-08
à 19:48

Re: Réponse à Satya

salut :)

juste pour te dire que bien sûr, il est tout à fait intéressant de se réapproprier des valeurs qui nous correspondent sans  pour autant les singer car nous évoluons (malgré tout - si si j'insite ;))
- pour les armes j'avais bien compris que tu étais contre, pas toujours facile d'exprimer par écrit certaines formes d'humour malgré les smileys.
- quand aux curés et aux religions ce n'est absolument pas ma tasse de thé non plus, mais ce n'est pas parce qu'ils se sont accaparés des spiritualités ou des "valeurs" comme l'amour que cela leur appartient vraiment, c'est un long sujet.
- pour le site anarchiste féministe, lequel? envoie nous le lien si tu veux.
:)
salut et @ +
 
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  Rakshasa
17-09-08
à 20:11

Re: Réponse à Satya

"Je viens de trouver sur Internet un site d'anarchistes  féministes."
Pourquoi serions-nous contre ? Pour ma part, je suis anarchiste et féministe, dans le sens où le féminisme c'est la lutte pour l'abolition des inégalités hommes/femmes. Après, il y a des luttes antisexistes qui tentent de dépasser le féminisme et ses contradictions dans la forme actuelle, par exemple autour des questions des genres (et de la mise en rang de l'individu dans l'un ou l'autre), et ça c'est plus qu'intéressant.
Et oui, pour le site anarchiste féministe, ça m'intéresse aussi !
Répondre à ce commentaire

  Karestine
19-09-08
à 16:10

Anarcha-féminisme

se trouve ici : http://www.antipatriarcat.org/.

Portez-vous bien. À la prochaine !

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  Rakshasa
19-09-08
à 22:40

Re: Anarcha-féminisme

Oui je connais ce portail, mais ce n'est plus vraiment mis à jour...
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  CD
14-07-09
à 00:32

Re: Anarcha-féminisme

Bonjour

Je me permets de relancer ce débat passionné en vous informant de la parution prochaine d'un livre que j'ai écrit, et qui est largement consacré à ce sujet. Mon point de vue étant explicitement marxiste, je me doute qu'il n'emportera pas l'assentiment de la majeure partie des participant(e)s de ce forum. Mais il me semble qu'il y a eu en France tellement peu de synthèses sur les connaissances anthropologiques et archéologiques autour du vieux débat sur le "matriarcat" que ce bouquin peut (en tout cas je l'espère) aider à savoir un peu mieux de quoi l'on parle. Même si j'imagine bien qu'on peut avoir de nombreux points de désaccords sur telle ou telle analyse, je pense que ce texte pourra être une base sérieuse de documentation.

Bref, si vous voulez jeter un œil sur la présentation et la table des matières, c'est sur ce site :
http://www.collectif-smolny.org/

Cordialement

Christophe Darmangeat
Répondre à ce commentaire

  libertad
15-07-09
à 16:22

Re: Anarcha-féminisme

Bonjour Christophe,
Quand le livre doit-il paraître ? Le fait qu'il soit marxiste n'est guère dérangeant pour nous car la question matriarcale n'est pas au centrale dans le marxisme.
Le sommaire laisserait entendre que tu estimes qu'il n'y a guère eu réellement de matriarcat historiquement ?
Or le livre de Maria Gimbutas en démontre clairement l'existence d'un point de vue archéologique et la question du mythe des amazones me parait résolue dans le sens de l'existence historique des Sarmates et Sauromates. Sur la définition du matriarcat un texte assez original et inédit en français a été publié sur l'En dehors : Le Matriarcat comme modèle socioculturel
Qu'en penses-tu ?
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