L'En Dehors

Les auteurs tentent de minimiser la gravité de la dette publique en argüant que si les citoyens héritent d'une dette, ils héritent aussi d'un patrimoine.Ce qui n'est pas entièrement faux, à condition que ce patrimoine ne perde pas de sa valeur ni qu'il s'agit d'un marché de dupe.

Il n'y a aucune mention du fait que la dette croît de manière exponentielle. Même à 3% d'intérêt, une somme non remboursée est doublée chaque 24 ans. Cet intérêt est versé à des banques ou aux emprunteurs de bons du Trésor (qui sont généralement des institutionnels ou la minorité disposant de surplus d'argent). Le bébé qui naît avec une dette 15000€ et un patrimoine de 11000€ termine sa vie avec une dette d'au moins 120000€ (15000 x 2 x 2 x 2) et un "patrimoine" douteux (zones industrielles en ruine, centrales nucléaires en fin de vie, barrages fissurés, etc).

Ils disent également que "Pour saisir la dynamique de la dette publique dans les pays capitalistes avancés, il faut comprendre qu’au niveau global c’est l’épargne qui crée la dette (qu’elle finance). Et non l’inverse. Les épargnants réussiront en effet toujours à prêter la partie de leur revenu qu’ils ne veulent pas consommer.". Ca va à l'encontre de tout ce que j'ai pu comprendre sur les mécanismes de la monnaie. On est pas dans un jeu de monopoly où la masse monétaire est fixe et circule entre les joueurs. En réalité c'est quand un "joueur" s'endette qu'une quantité de monnaie est injectée dans le système, et qui peut devenir de l'épargne pour quelqu'un d'autre. Le paiement des intérêts nécessite encore plus d'argent qui doit être financé par une nouvelle dette, etc..

A voir si ce n'est pas déjà fait le documentaire "Money as debt" avec sous-titres français.