Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

L’Insee réinvente le fil à compter les heures (supplémentaires) : 2 milliards d’heures sup non déclarées ?
lu sur .agoravox. : "  Sommé par Eurostat de fournir des chiffres fiables sur le temps de travail, l’Insee vient de s’exécuter. Et le constat est à couper le souffle : les Français ne sont finalement pas (que) des flemmards, les entreprises ne déclarent pas les heures supplémentaires, et les inégalités s’accroissent. Plus qu’une dizaine d’années et l’Insee découvrira que le pouvoir d’achat est en baisse ! Patience...


Un éclair de génie en plein mois d’août

La France se meurt, embrigadée dans son "carcans des 35 heures", qui "empêche les Français de travailler". De Sarkozy à Bertrand, en passant par Devedjian, toute la majorité s’en est donné à cœur joie. Pourtant, depuis toujours, les organismes internationaux disaient le contraire. Et l’Insee vient de s’aligner. 41 heures en moyenne, qu’ils bossent les Français. 38 heures si l’on prend en compte les temps partiels, qui affichent 23 heures au compteur. Dans l’ordre du mérite stakhanoviste, les agriculteurs alignent 59 heures de boulot par semaine. Viennent ensuite les artisans, commerçants et chefs d’entreprise qui déclarent 55 heures et les cadres et professions intellectuelles, 44 heures. Les techniciens déclarent 39,3 heures, les employés 38,2 heures et les ouvriers 37,8 heures.

Des chiffres parmi les plus élevés en Europe


Effet de la rupture ? Non, non. Les chiffres n’ont pratiquement pas évolué depuis 2002. Il s’agit en fait d’une simple actualisation du mode de calcul. Et les chiffres de l’Insee nous apprennent aussi que le travail à temps partiel est aussi un des plus élevés en Europe (17 % des actifs travaillant en moyenne 23 heures par semaine) en quantité et en heures travaillées par semaine. De quoi relativiser encore la déjà relative baisse du chômage.

2 milliards d’heures supplémentaires non déclarées ?

Mais revenons à nos "moutons". Petit exercice de fin d’été... Sachant qu’en 2007, 22,8 millions d’actifs occupaient un emploi salarié, dont 83 % à temps complet, travaillant 41 heures par semaine en moyenne. Comptons environ 2,5 millions d’agriculteurs, de chefs d’entreprise, de commerçants et de professions libérales travaillant en moyenne 58 heures, soyons généreux. Considérant qu’il y a 47 semaines de travail à 35 heures par semaine, et environ 11 jours fériés. Vous avez huit secondes pour calculer le nombre d’heures supplémentaires réalisées par les actifs salariés (hors agriculteurs, professions libérales...) ... tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac... 2,4 milliards d’heures supplémentaires en 2007 (calcul minimisé, vous l’aurez compris) ! Surprise... car la loi TEPA, qui est censée les encourager, table sur 900 millions d’heures sup’ en 2008. Il semblerait, même si aucun décompte officiel fiable n’existe, que le nombre d’heures sup’ déclarées par les entreprises en 2007 n’ait pas dépassé 500 millions. Mystère et boule de gomme... ou fraude massive ?

Mais soyons bien d’accord, si vous pensez que l’Insee a fait preuve jusqu’à maintenant de mauvais esprit, alors vous n’y êtes pas du tout. Il s’agissait simplement d’un oubli. Et si vous pensez que la publication de ce chiffre en plein mois d’août a pour objectif de ne pas ébruiter la mascarade, c’est vraiment que vous avez l’esprit mal tourné ! Circulez...

Au passage, notons aussi que les statisticiens de l’Insee viennent de faire une autre découverte fracassante ! Incroyable, les riches seraient plus riches qu’on ne le croyait. Eh oui, jusqu’à présent, les déclarations de revenus servaient de donnée de référence, mais on vient de se rappeler, à la demande express du Conseil national de la statistique, qu’elles ne prennent pas en compte un certain nombre de niches fiscales. Du coup, il faut rajouter 10 % aux revenus des plus aisés. La tuile ! Et le compteur des inégalités explose.

Allez, encore un petit effort et l’on découvrira que le pouvoir d’achat baisse... A moins, que ce ne soit la faute à Maurice, qui aurait encore mangé tout le chocolat !? Sacré Maurice !

Si les mots ont un sens, les chiffres aussi...

Ecrit par , à 21:48 dans la rubrique "Pour comprendre".



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom