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Total, le super champion des bénéfices et… des gaspis

Lu sur l'Humanité : "Le groupe pétrolier a utilisé plus d’un tiers de ses bénéfices pour régaler ses actionnaires. Mais il ne lâche que des miettes pour amortir la flambée des prix des carburants pour les particuliers.
Les automobilistes s’arrachent les cheveux à chaque passage à la pompe devant la valse des prix. Les premiers signes d’une limitation, forcée, de la mobilité commencent à apparaître, et le bilan des vacances d’été 2008 devrait confirmer la tendance. Par ailleurs, l’inquiétude monte quant à la réalisation des grands projets issus du Grenelle de l’environnement, qui pourraient manquer de financement public. Et pendant ce temps-là, le groupe Total voit grossir sans cesse la montagne de ses profits, tout en défendant le privilège d’user de cette manne comme bon lui semble, au mépris des priorités sociales et environnementales.

13,5 milliards d’euros : c’est le montant du résultat net consolidé du groupe réalisé en 2007. Près de deux fois plus qu’en 2003 (7,2 milliards d’euros). Total profite évidemment à plein de la hausse du prix du baril. Ce qui laisse d’ailleurs augurer, avec un baril se rapprochant des 150 dollars, d’un nouveau record de bénéfices en 2008. Déjà, pour le seul premier trimestre, le groupe vient d’annoncer un bénéfice net de 3,25 milliards d’euros, en hausse de 9 %, comparé à la même période de 2007.

À qui profitent ces super pactoles ? Le groupe met en avant ses coûteux investissements dans l’exploration production. Il s’appesantit beaucoup moins sur d’autres dépenses. Ses dirigeants ont ainsi décidé, une fois encore, d’arroser fort généreusement les actionnaires. Le dividende versé au titre de l’exercice 2007 s’élève à 2,07 euros par action, en hausse de 15 % sur 2006. Combien de salariés ont-ils vu leur rémunération croître dans de semblables proportions ? Au total, le groupe a distribué pour 4,5 milliards d’euros de dividendes. Il aura donc utilisé plus d’un tiers de ses bénéfices pour régaler ses financiers.

Ce n’est pas tout. Le pilotage de l’entreprise par la recherche de la rentabilité financière aboutit à d’autres gâchis. Comme beaucoup de grands groupes, Total procède régulièrement au rachat d’actions. Une technique qui permet, en diminuant le nombre d, d’augmenter la part versée à chacun. En 2007, Total y a consacré 1,8 milliard d’euros. Le syndicat CGT a fait le calcul : cela représente 110 326 SMIC. Ces quatre dernières années, le groupe a flambé la bagatelle de 11 milliards d’euros dans ce jeu purement financier.

Et quand les regards se tournent vers notre « champion » pétrolier pour qu’il contribue à amortir, pour les usagers, la facture de la flambée des prix, que nous propose-t-il ? Le PDG, Christophe de Margerie, se targuait récemment de la participation du groupe au financement de la prime à la cuve pour les ménages à revenus modestes. L’an dernier, Total avait mis 102 millions d’euros dans ce (mini) pot social. Cette année, alors que les factures ont décuplé, il a décidé d’augmenter royalement sa participation de… 30 millions d’euros. Soit moins de 1 % de ses profits 2007. Une aumône au goût de provocation.

Peut-on mieux dire l’urgence de renverser les priorités dans la gestion du groupe ? L’urgence d’une action politique pour que Total finance, à la hauteur de ses moyens, des actions d’intérêt général d’une tout autre ampleur. Plafonnement des prix à la pompe, taxation des profits pour abonder un fonds de recherche sur les énergies renouvelables, les pistes ne manquent pas. La volonté politique, elle, à l’évidence, ne viendra pas spontanément du gouvernement actuel. Pour l’UMP, tous les prétextes sont bons pour ne rien faire. « Taxer la totalité des bénéfices de Total aurait comme effet que Total mette son siège à l’extérieur de notre pays », argue ainsi le porte-parole du parti sarkozyste, Frédéric Lefebvre. Une telle mesure a pourtant été mise en oeuvre au Royaume-Uni, sans entraîner la fuite des puissants pétroliers britanniques.

Yves Housson

Ecrit par libertad, à 11:36 dans la rubrique "Economie".



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