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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Les Pavillons Sauvages - Droit de réponse
Lu sur Agit kom : "Les Pavillons Sauvages sont cités dans l'article du 1er mai 2008 sur "les nouveaux combattants de l'ultragauche", cela entre deux paragraphes parlant de terrorisme, nous entendons exercer un droit de réponse afin d'éclaircir ce qui pourrait passer pour un amalgame légèrement hâtif.

Les Pavillons sauvages sont un squat qui réunit la plèbe universelle ! Cette même plèbe qui, depuis plus d'un an que le lieux existe, a crée : - Une crèche parentale gratuite que l'on nous empèche toujours d'ouvrir sous prétexte que le lieu n'est pas légal, "si vous l'ouvrez on vous met en prison", quand Toulouse compte environ 3000 demandes non satisfaites de places supplémentaires dans les crèches, que nos locaux sont aux normes et attendent des mêmes pouvoirs publics une officialisation, que nous disposons du personnel qualifié, que malgré ce que peut croire l'opinion véhiculée le plus souvent par les grands médias, certains voisins, ou la police, nous payons nous aussi nos factures.. - Une salle de 4 ordinateurs connectés, libres d'accès, trois espaces d'exposition, une salle de rencontres musicales qui compte bientôt la centaine d'évènements gratuits, deux locaux de répétition, une salle polyvalente, des ateliers d'arts plastiques, de photo, de vidéo, une fripe, deux potagers, un parc rendu public, un compost de quartier, etc. Tout cela dans la liberté et la gratuité.

C'est évident, ce sont les gens le plus à gauche qui sont dangereux, et non pas les centuries de mercenaires humanoïdes surarmés.. Les loups se font encore passer pour des brebis. Et la société civile achèvera-t-elle sa lobotomie au hurlement des sirènes du chantage social ? Qui fait seulement le compte ? Toutes les maladies apparaissent aujourd'hui en occident de la surconsommation et de l'organisation du travail, non de la faim. Le cancer de nos vies provient de cette dette infinie qu'est l'organisation économique. Notre planète toute entière en crève.

Qui fait seulement le compte ? Les acquis sociaux fondent au soleil, les pauvres sont maintenant exclus même du RMI, les associations mettent la clé sous la porte. Une MJC disparaît, une prison pour mineurs se construit.

La justice ne peut consister qu'à relier enfin dommages et réparation. Ces quelques centaines de milliers d'activistes amoureux de justice et de vérité, certes légèrement excitables par les injustices sociales représentent évidemment un danger pour l'oligarchie - mais qui s'en plaindrait ?

En France, nous disposons de 2 millions de logements vides, et d'encore 300 000 personnes dehors.Vous ne voyez rien de choquant à cela ? Nous si , alors nous occupons. Nous violons cette sacro-sainte propriété ; celle-là même qui dicte que l'armée rénove pour 400 000 ? des locaux qu'elle détruit 3 ans plus tard ; qui préfère à une joyeuse friche sociale, culturelle et écologique, une nouvelle résidence-barre en crépit, éradiquant l'actuel îlot de verdure, désertant la rue, et enfin installant l'anonymat dans lequel croît si bien l'insécurité.

Notre initiative est "autonome", en ce sens qu'elle " se donne son sens". Le capitalisme ne peut-il rien tolérer qui ne soit son émanation propre ? Devrait-il se sentir en péril s'il n'imposait pas toutes ces mesures coercitives ?  Doit-on taper sur les manifestants, expulser toute zone échappant encore au Contrôle ? Et combien de temps appellerons-nous encore cela démocratie ?

Notre justice crée elle-même les criminels, car le même acte peut recouvrir un sens diamétralement opposé selon le contexte. Et le contexte, c'est, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, que le monopole de la violence revient aux états, aux mafias (qui ne sont d'ailleurs plus si différentiables), et au monde du travail. À quoi peut-on s'attendre lorsque l'on organise l'exploitation généralisée ? La violence n'est précisément jamais gratuite.

Pour conclure, permettez-nous une petite citation de ce cher Albert Cossery, "personne n'ignore que les pauvres sont capables de tout. Depuis des temps immémoriaux, c'était là le seul principe admis et cautionné par les classes possédantes. Mais ce principe outrageant procéde d'une imposture car, si les pauvres sont capables de tout, ils seraient déjà riches à l'instar de leurs calomniateurs. D'où il découle que, si les pauvres persistent dans leur état, c'est tout simplement qu'ils ne savaient pas voler."

Il y a cependant une différence entre pauvreté et misère. On "misère" aussi bien à 3000 ? par mois ; la frugalité, elle, est davantage un signe de puissance, de "résorption dans l'essentiel" comme qui dirait.

À bon entendeur,

source : mailing S Q U A T S - F R - D I F F U S I O N
Ecrit par Kostik, à 22:26 dans la rubrique "Actualité".



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