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L'En Dehors


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Espagne - Le village de Ruesta, autogéré par les anarcho-syndicalistes de la CGT-E
Lu sur A voix autre : "Située sur le chemin de Saint - Jacques - de - Compostelle, l’auberge de Ruesta accueille randonneurs et pèlerins, ainsi que des anarcho-syndicalites de la CGT-E comme de tous les coins du monde. Le village abrite aussi divers séminaires ou journées de travail et de formation de la CGT. Mais l’ambition est plus vaste...

En dépit de sa tour sarrasine du XIe siècle accrochée dans le ciel d’Aragon, le village de Ruesta, abandonné depuis 1959, ne figure sur aucun guide ou carte. Lorsque le gouvernement de Franco a noyé leurs terres sous les eaux d’un lac de retenue, les 600 habitants du village perché sur la colline sont partis. Relogés de force. Troquant leurs demeures pour le béton et le bitume. Les vieux en son morts rapidement, les autres ont fait mine d’oublier. C’était le progrès. Financé par les Américains, mis en oeuvre par le franquisme.

Dans les années qui ont suivi l’évacuation du village, les paysans et les brocanteurs des alentours sont venus lui arracher tout ce qui pouvait encore servir : tuiles, portes, volets, fenêtres, etc. Village fantôme, Ruesta est bientôt devenu village en ruines. Jusqu’à ce qu’en 1988, la Confederacion hidrographico del Ebro confie sa gestion pour cinquante ans aux... anarcho-syndicalistes de la CGT espagnole. Le fait n’est pas exceptionnel : d’autres confédérations syndicales se sont ainsi vu confier des villages abandonnés, en respectant un certain nombre d’engagements en matière d’activités sociales, de réhabilitation du bâti, de protection de l’environnement, etc.


Le castillo

Nos camarades de la CGT ont entrepris l’aménagement d’un terrain de camping, puis la rénovation totale de plusieurs maisons, les transformant en auberge de jeunesse, en centre culturel avec bibliothèque et en lieux d’habitation.

Située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, l’auberge accueille randonneurs et pèlerins, ainsi que des militants de la CGT-E ou des anarcho-syndicalistes de tous les coins du monde. Le village abrite aussi divers séminaires ou journées de travail et de formation de la CGT. Mais l’ambition est plus vaste.

La nouvelle équipe qui s’occupe de Ruesta entend bien renouer avec le projet initial : faire revivre ce village, y créer une activité économique, en faire un lieu de vie alternatif fonctionnant avec les principes du muncipalisme libertaire.

Ruesta, avec ses 350 hectares de terres, ses paysages magnifiques et ses belles maisons à reconstruire, ne demande qu’à revivre. Nos camarades espagnols font valoir que bien des activités y sont possibles, aussi bien agricoles qu’agro-alimentaires, mais aussi le tourisme ou les nouvelles technologies. Ou encore l’accueil des enfants en colonies de vacances, l’accueil des anciens qui aimeraient retrouver un peu de calme et cultiver leur jardin, la réouverture d’une école dans le village voisin, etc.

Ils tiennent beaucoup à ce que Ruesta devienne un lieu d’échanges et de rencontres internationales. Les anarcho-syndicalistes suédois de la SAC ont d’ailleurs fait part de leur intérêt et entendent s’investir dans le projet. Une belle occasion de passer quelques jours de vacances, soit au camping, soit à l’auberge de jeunesse.

[Bernard, Santé-Social RP]
dans le « Combat syndicaliste », organe de la Confédération nationale du travail.

Pour en savoir plus : http://www.ruesta.com/


Embalse de Yesa


NS de la Asuncion

LA CONFEDERACION GENERAL DEL TRABAJO (CGT)

La CGT espagnole est issue de la scission de la CNT, confédération anarcho-syndicaliste, en 1979. La CNT éclate alors en quatre organisations concurrentes. Ce sont des divergences stratégiques qui entraînent cette dispersion. Les responsables de la CNT, revenu-e-s de leur exil et qui ont connu la période de la révolution espagnole et de la guerre contre le franquisme, allié-e-s à une partie des jeunes activistes impliqué-e-s dans la lutte pour la libération des prisonnier-e-s politiques mais qui désertent les entreprises, se replient sur un passé mythique et sont incapables de construire une organisation s’adressant aux travailleuses et aux travailleurs de plus en plus touché-e-s par le chômage. D’autre part, on trouve des militantes et militants actif-ve-s en Espagne pendant la période franquiste et qui ont pour priorité la reconstruction de la CNT sur la base de sections d’entreprises et d’unions interprofessionnelles, tout en s’appuyant sur une forte identité libertaire. Alors que les « historiques » se replient de plus en plus sur des préoccupations identitaires. Les trois autres secteurs se réunifient à Valence en 1984. La CNT « rénovée » perd le procès sur la récupération du patrimoine qui l’oppose à la CNT AIT et, obligée de changer de nom, elle devient la CGT en 1988. Plus importante organisation libertaire au monde, elle est devenue au cours des années 2000 la troisième organisation syndicale d’Espagne derrière les Commissions ouvrières et l’Union générale du travail (proches du Parti socialiste au pouvoir) et compte autour de 60 000 adhérent-e-s. Implantée aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public, elle s’efforce d’organiser également les salarié-e-s les plus précaires dans les secteurs des services en pleine expansion (télétravail), ainsi que les migrants et les migrantes surexploité-e-s avec ou sans papiers. Elle s’emploie par ailleurs à aider aussi bien au développement du mouvement libertaire que des mouvements sociaux et syndicaux autonomes en Amérique latine (Mexique et cône Sud), au Maghreb (Algérie et Maroc) et en Europe (Portugal).

Pour en savoir plus : http://www.cgt.es

Ecrit par libertad, à 22:22 dans la rubrique "International".



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