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Les fausses explications de la crise alimentaire dans la presse

Lu sur CADTM : "Depuis plusieurs jours, des manifestations populaires prennent forme dans de nombreux pays du Sud. Les raisons de ce mécontentement sont partout semblables ; les prix de la nourriture de base ont augmenté de manière aussi brutale qu’importante et les populations, déjà paupérisées par la mondialisation, se retrouvent dans l’incapacité d’assumer cette charge supplémentaire. Les peuples ont faim ! Les causes de cette flambée sont multiples mais elles sont globalement issues des jeux économiques. D’une part, une spéculation de replis sur les denrées alimentaires suite à la crise des subprimes, d’autre part la production d’agrocarburants et le réchauffement climatique. Pourtant, certains journalistes pointent dans leurs articles les autorités locales africaines comme responsables des choix catastrophiques en matière de politiques alimentaires, semblant ignorer que les politiques agricoles des pays du Sud sont soumises aux conditionalités de la Banque mondiale, du Fonds Monétaire International (FMI) ou encore aux Accords de Partenariats Économiques (APE). Ceux qui façonnent l’opinion publique font ici preuve d’une légèreté étonnamment orientée. C’est ainsi que l’on peut lire dans la presse écrite belge : « de nombreux pays du continent [africain] importent des aliments au lieu de les produire, parce que les autorités locales donnent la priorité aux cultures d’exportation afin d’en retirer les devises pour acheter ce qu’ils ne produisent pas |1| ». Raccourci étonnant. Aussi étonnant que simplificateur et qui dédouane à peu de frais les politiques néolibérales de privatisations, de plans d’ajustements structurels, imposés depuis bientôt trente ans par les Institutions Financières Internationales (IFI’s) et les gouvernements du Nord au reste de la planète.

par Eric De Ruest

13 avril 2008

Les PAS (plans d’ajustements structurels) ont été imposés par les institutions de Bretton Woods aux pays du Sud dans le contexte de la crise de la dette du début des années 1980 |2|. Ces mécanismes, tout droit issus de l’idéologie néolibérale, englobent l’ensemble des secteurs des sociétés visées. En effet, pour les théoriciens du néolibéralisme, la mondialisation déploiera l’ensemble de ses bienfaits quand chaque région produira ce en quoi elle excelle et laissera donc le soin aux autres régions de produire la majorité de ce dont elle a besoin. C’est en substance la théorie des avantages comparatifs datant de 1817. Plus simplement, un pays reconnu comme étant particulièrement adapté à la culture du cacao doit renoncer à produire les céréales, les huiles végétales, les légumineuses nécessaires à l’alimentation de base de ses habitant(e)s et doit échanger sur le marché mondial sa production contre tout ce qui lui manque. Il s’agit donc de se couper des cultures vivrières séculaires et essentielles à la souveraineté alimentaire des peuples pour se plier aux jeux des économistes. Jeux dangereux qui ont montré leurs limites très rapidement et dont on peut contempler toute la déraison à travers les échecs observés dans de nombreux pays ( Haïti, le Sénégal, le Burkina Faso, etc.). Dangereux car ignorant la destruction de la biodiversité au profit des monocultures d’exportations, ignorant aussi les impacts écologiques désastreux des transports nécessaires pour toutes ces marchandises. De plus, comment imaginer, sans une politique volontariste de contrôle des prix, qu’un pays qui exporte l’arachide dont les cours restent bas pendant 20 ans sur le marché mondial pourra importer les tracteurs et le pétrole nécessaires à son maintient sur ce marché ? Quand on connaît la tendance des cours du Brent à s’envoler toujours plus vers de nouveaux sommets et des prix des biens manufacturés à rester démesurément supérieur aux cours de cette pauvre cacahuète, on imagine la catastrophe. C’est immanquablement la ruine et la famine pour la paysannerie locale et l’inévitable migration vers les bidonville pour une large partie de cette population.

Quelle est donc cette théorie issue des milieux intellectuels réputés sérieux qui fait fit de la biodiversité, de la souveraineté alimentaire des peuples, des risques de destruction par différents fléaux naturels ou humains accrus par le choix de la monoculture, de l’essence chaotique du marché |3|, de la pollution généralisée ?

Une stratégie délibérée de transformation sociale à l’échelle mondiale
Dans son premier rapport de 1999 consacré aux PAS, M. Fantu CHERU |4| explique que l’ajustement structurel va « au delà de la simple imposition d’un ensemble de mesures macroéconomiques au niveau interne. Il est l’expression d’un projet politique, d’une stratégie délibérée de transformation sociale à l’échelle mondiale, dont l’objectif principal est de faire de la planète un champ d’action où les sociétés transnationales pourront opérer en toute sécurité. Bref, les PAS jouent un rôle de ’courroies de transmission’ pour facilité le processus de mondialisation qui passe par la libéralisation, la déréglementation et la réduction du rôle de l’Etat dans le développement national. » Réduction du rôle de l’Etat. Et cela vient d’un rapporteur spécial des Nations-Unies. M. CHERU n’est d’ailleurs pas le seul rapporteur des Nations-Unies à avoir évoqué dans ses travaux les conséquences néfastes des PAS. Des critiques détaillées issues des travaux d’autres experts onusiens font feu de tout bois dans les domaines du droit au logement, du droit à l’alimentation ou encore à celui de l’éducation |5|. Là où les IFI’s imposent la privatisation et ouvrent une voie royale à l’appétit gargantuesque des multinationales. C’est donc à cause d’une dette trop souvent issue de dictatures ou d’emprunts réalisés par les puissances coloniales (l’un n’empêchant pas l’autre) et transférés aux états nouvellement indépendants, que les gouvernements des pays du Sud (d’Afrique en particulier) |6| ont été contraint d’accepter les PAS et ainsi concéder une part importante de leur souveraineté. Si bien qu’avancer aujourd’hui que les choix stratégiques pour l’alimentation seraient encore dans les mains des gouvernements du Sud relève à moins d’un manque d’information indigne du journalisme que l’on est en droit d’attendre en démocratie. Entendons par la que fustiger à tord les africains est une contre-vérité lourde de sens et qui n’aide en rien à créer un climat fraternel entre les peuples.

Un exemple pour mieux comprendre les impacts négatifs des PAS : Haïti
Les émeutes qui se sont déclenchées la semaine dernière à Port-au-Prince, mais aussi dans d’autres villes haïtiennes, ont été réprimées dans le sang. Une quarantaine de blessés au total dont quatorze par balles et au moins 5 morts. Pourtant, ces manifestations n’étaient que le résultat prévisible d’une flambée subite du prix du riz (de l’ordre de 200%). Quand on sait qu’aujourd’hui 82% de la population vit dans une précarité absolue avec moins de 2$ par jour, on comprend facilement de telles réactions face à cette augmentation. Haïti utilise 80% de ces recettes d’exportation uniquement pour couvrir les importations nécessaires à ses besoins alimentaires |7|. Cependant, il n’en a pas toujours été comme cela. Avant la chape de plomb dictatoriale des Duvalier père et fils (de 1954 à 1986), l’île connaissait l’autosuffisance alimentaire. Mais la tendance qu’ont les IFI’s à soutenir les dictatures s’est encore confirmée ici et le peuple haïtien, en plus des blessures personnelles (tortures, exécutions sommaires, climat de terreur permanent instauré par les tontons macoutes), se voit réclamer le remboursement de la dette externe qui culminait en septembre 2007 à 1,54 milliard de dollars |8| Le secteur agricole aura été le plus durement touché par les exigences des prêteurs et puisque la population était majoritairement rurale, l’ampleur des dégâts n’en a été que plus importante. En cause ? Principalement l’abaissement des droits de douanes imposé aux pays du Sud mais rarement respecté entre l’Europe et les Etats-unis. Et l’enchaînement fatal s’est mis en place ; arrivée d’un riz produit à l’étranger à moindre coût (car subventionné) donc exode vers les villes de nombreux paysans ruinés et donc impossibilité de réaction du marché local en cas de flambée des prix sur le marché international. Ici comme ailleurs, les bénéfices de la libéralisation sont inexistants pour la très grande majorité de la population, les dégâts sont par contre considérables.

Un tsunami d’origine bien humaine
Quand les pompiers pyromanes communiquent, partout la presse y fait écho. Le (pas très bon) mot de L.Michel est cité par tous les journalistes de la place européenne : « un tsunami économique et humanitaire ». On pourrait croire par là que la crise a une cause extra-humaine, comme le fruit d’une catastrophe naturelle. Pourtant, comme nous l’avons développé plus haut, les causes de la crise sont par trop le résultat de politiques dictées par les milieux financiers aux gouvernements du Sud. C’est aussi à notre voracité énergétique qu’il faut imputer une des cause de cette crise ; Les agrocarburants rentrent bien en concurrence, sur le marché, avec les denrées alimentaires. La spéculation qui se fait autour de cette nourriture changée en carburant tire le prix des céréales et du sucre vers de nouveaux plafonds. Même Peter Brabeck, patron de la multinationale Nestlé, s’inquiète de la situation dans une interview au journal suisse « NZZ am Sonntag » du 23 mars 2008. Pour lui, si l’on veut couvrir 20% de la demande pétrolière avec des agrocarburants, il n’y aura plus rien à manger |9|

Il est donc plus que temps d’abandonner ce modèle de (sous-)développement néfaste et de laisser le choix aux populations de cultiver prioritairement pour leur marché intérieur. Actuellement, avec les connaissances acquises dans le domaine de l’agriculture respectueuse de l’environnement, nous pouvons viser l’autonomie alimentaire régionale sur l’ensemble de la planète et donc satisfaire à un droit humain fondamental, celui de se nourrir décemment. Les conséquences positives de ces progrès tant attendus seraient de favoriser rapidement la santé dans un premier temps, puis l’éducation, induisant une qualité de vie meilleure sous toutes les latitudes.

notes articles:

|1| p.4 de « la libre Belgique », un article de M.F.C. (avec l’AFP et Reuters) ce jeudi 10 avril 2008

|2| Lire E.Toussaint « la finance contre les peuples : La bourse ou la vie » chap.8 p.187 coédition Syllepse /CADTM/CETIM, 2004.

|3| Benoît Mandelbrot a conçu, développé et utilisé une nouvelle géométrie de la nature et du chaos. On sait moins que la géométrie fractale est née des travaux que Mandelbrot avait consacré à la finance au cours des années 1960. Pour de plus amples informations lire : « Fractales, hasard et finance », de Benoît Mandelbrot, 1959-1997 en poche.

|4| Expert indépendant auprès de l’ancienne commission des droits de l’homme des Nations-Unies (sur les effets des PAS sur la jouissance effective des droits humains - rapport E/CN.4/1999/50 du 24 février 1999)

|5| Lire à ce propos la brochure éditée par le CETIM « Dette et Droits Humains », décembre 2007.

|6| Pour le Congo par exemple, au 30 juin 1960, jour de l’indépendance, la dette directe s’élève à un total de 921 096 301,44 US$ » (Tiré de l’article de Dieudonné Ekowana).

|7| Ce qui laisse très peu de marge pour tout le reste, tout ce qui est pourtant nécessaire au développement d’un pays. Jamais d’ailleurs le duo infernal FMI/BM ne s’est vanté d’une quelconque réussite de ses politiques sur cette île.

|8| Selon la Banque mondiale et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) Bébé Doc. aurait détourné au total entre 300 et 800 millions de dollars.

|9| Tout comme le Premier ministre italien, Romano Prodi, sceptique sur les bénéfices des agrocarburants et qui a affirmé qu’une transition vers ce type de palliatif au pétrole aurait un impact négatif sur la production alimentaire.

Ecrit par libertad, à 13:58 dans la rubrique "International".

Commentaires :

  Kamajor
14-04-08
à 21:19

Le diable va toujours chier sur le même tas

Voici l'émergence d'un holomodor mondial , les grands dictateurs du siècle passé n'auraient pas fait mieux ! Stal en personne doit se retourner dans sa tombe , une de ses pratiques des plus criminellement réussie ressortie et mise à l'honneur par le grand kapital : "Conserver le pouvoir en installant la famine"
Loin de moi l'idée de sombrer dans un conspiarationisme basal , mais toute cette crise me semble vraiment organisée. D'autant plus que tous semblent dire que tout cela était prévisible... ??? Or lorsqu'un drame de cette ampleur est "prévisible" n'est il pas humainement indispensable de tout faire pour qu'il ne se produise pas ? L'occident ne serait il pas occupé a nettoyer son "Lebensraum" ? Je suis horrifié !
Quoi qu'il en soit cette crise pré-fabriquée est une honte pour l'humanité bedonnante.
C'est d'autant plus déroutant que nous sommes complètement désarmés devant un tel désastre. A part donner les quelques billets qui dépassent du cochon à Action Contre la Faim je ne vois vraiment pas ce qu'on peut faire ? Le sort d'une bonne partie de l'huamnité est entre les mains de quelques PDG et myriades de petits actionnaires.
Répondre à ce commentaire

  satya
15-04-08
à 20:29

Re: Le diable va toujours chier sur le même tas

oui, et je crois vraiment qu'il va falloir se décider à faire  un peu de ménage et faire les poussières et le tri sur des soit disants "complots" qui ont servi en parti à camoufler ces réalités.

il existe bien une Organisation Mondiale du Commerce, une Banque Mondiale, Une fédération Monétaire Internationale, une Organisation Internationale du travail, une Organisation Mondiale de la Santé etc...
nous avons affaire à des groupes organisés mondialement qui travaillent depuis longtemps et nous subissons leurs décisions souvent prises sous les pressions des grandes entreprises milliardaires au dépend des populations mondiales. nous ne pouvons plus nier aujourd'hui, nous pouvons le voir nous même et dans certains pays les conséquences sont déjà désastreuses dans la plus grande hypocrisie de nos pays riches.
Répondre à ce commentaire

  petit-d-homme
19-04-08
à 18:41

UN ENFANT MEURT DE FAIM TOUTES LES 4 SECONDES DANS CE MONDE-MESSAGE D'ESPOIR A TOUS LES PETITS D'HOMME

Bonjour, Monsieur l’Homme Vert !

 

Bonjour, Petit d’Homme ! Mais tu trembles, pourquoi ?

C’est mon aspect qui te fait peur !

 

Non, elle est plutôt chouette, ta couleur ! J’ai peur de moi, c’est de moi dont j’ai peur.

 

De toi ? Mais je ne comprends pas ? Pourquoi ?

 

 

Tu vois, Enfant, on m’a assis sur le Manège Enchanté de la Vie, c’était Merveilleux !

Dans cet élan de joie collective, j’ai cru pouvoir m’élever, grandir et toucher le ciel, soulevé par une sensation forte de Liberté. Mais rapidement, la machine s’est emballée, elle s’est mise à tourner de plus en plus vite, trop vite, mes rêves avec les rires des enfants, viennent de s’envoler.

 

Mais, c’est de l’Espoir dont tu parles, tu l’as donc perdu Petit d’Homme ?

 

 

Oh non ! C’est pire, je me suis résigné comme le reste du monde à accepter l’inacceptable ! Mais tu ne connais pas la Vie, Monsieur l’Homme Vert !

 

Mais si bien sûr, mais plus celle dont tu me parles.

 

Elle est comment la tienne ? Raconte-moi.

 

Vois-tu Petit d’Homme, il y a très longtemps, nous étions tout comme vous, obéissant à cette spirale infernale qui consistait à développer une frénésie de la consommation, en créant un surcroît de production inutile, incontrôlée et injustement répartie, provoquant des disparités, lourdes de conséquences entre les différents peuples. Mais en plus, comme si cela ne suffisait pas, ce type de production non organisée, ne cessait d’épuiser nos richesses naturelles. Bref, nous nous acharnions à dépouiller notre Planète Verte, afin d’accroître considérablement des capitaux financiers. L’argent était devenu, pour nous tous hystériques, notre principale motivation, l’importance que nous lui accordions était à la mesure, de notre peur d’en manquer. Les riches devenaient de plus en plus inquiets, et donc surprotégés pour défendre leurs intérêts face à des pauvres de plus en plus rejetés, et souvent rendu coupables de leur sort pour soulager notre conscience à tous. En supprimant cet argent, nous  avons éliminé ses effets pervers, comme l’exploitation des hommes par les hommes, ce procédé d’un autre temps que notre monde barbare, dit «civilisé», savait utiliser en s’octroyant de la main d’œuvre à bas prix.

Eh oui !  Au 21ème siècle, Petit d’Homme l’esclavage existe encore dans votre monde, on parle de l’esclavage «moderne», mais moi je ne vois rien de moderne dans tout cela.

Jusqu’au jour où l’Homme Vert a ressenti la nécessité de changer radicalement son modèle de vie, l’ayant pressentie comme nécessaire, afin de mettre un terme à une situation incohérente, devenue de plus en plus incontrôlable et fatalement dangereuse.

 Et c’est à ce moment là, Petit d’Homme, qu’une Société digne de ce nom, s’est imposée à nous.

La Société  Futuriste, dont tout le monde rêve, était enfin là, donnant naissance à l’Homme Moderne, que je suis devenu. Civilisée, généreuse, rassurante, elle se devait d’être au service des hommes, afin qu’ils la comprennent et l’acceptent.

 

Mais qu’elle est donc cette société, comprise et acceptée de tous ? Est-elle encore possible ?

 

Bien sûr, Petit d’Homme, mais le plus tôt, serait le mieux, car si vous ne cessez pas rapidement d’infliger de profondes blessures, parfois irréversibles à la Nature, celle-ci se chargera de reprendre ses droits. Après vous avoir honorés de ses charmes, elle se vengera de vous tous, et comme une femme trompée, laissera exploser sa colère, une colère à la mesure de sa Beauté.

Mais Petit d’Homme, te voilà bien curieux tout à coup, tout n’est donc pas perdu. Alors écoute bien ce message jusqu’au bout, pour comprendre nos modes de vies, si exceptionnels, que je ne me lasserais pas de te d’écrire, mais comme les pièces d’un puzzle, ce ne sera qu’une fois l’assemblage terminé que tu pourras juger de ma ferveur.

Ce nouveau concept de société, en phase avec son temps, moderne à la fois par sa simplicité, son originalité et son efficacité, nous apporte à tous, une qualité de vie inestimable, tout en préservant notre environnement.

Voici comment vit  l’homme dans cette civilisation moderne :

·         l’homme moderne gagne en liberté, pour un travail qu’il n’exerce qu’à mi-temps, peut-être moins, et pour la plupart d’entre nous, tout à proximité de son domicile, limitant considérablement des déplacements, dangereux et pollueurs, où les hommes  perdaient un temps si précieux, dans d’interminables bouchons, dus à un trafic routier, rendu de plus en plus dense.

·         il occupe un logement spacieux, esthétique, écologique, truffé de nos dernières inventions technologiques, situé dans un environnement sain, avec ses parcs entretenus, respectés, proposant toutes sortes d’activités ludiques, et où, seuls les véhicules électriques, de type écologique sont mis à la disposition en libre-service, pour d’éventuels utilisateurs.

·         la porte de son domicile peut rester ouverte, l’insécurité n’existe plus, car tout le monde profite de tout, mais ne possède rien de matériel. Il peut facilement échanger son appartement avec une autre famille, pour connaître une nouvelle région,  un autre pays, où un travail, équivalent lui sera proposé.

·         il en a fini aussi avec le souci permanent des corvées quotidiennes, et gagne encore du temps en profitant des nombreux services à la personne, qui lui sont offerts, il ne fait plus le ménage, le lavage, le repassage, la cuisine, les courses, pris en charges par ceux qui en ont fait leur profession.

·         professionnels aussi nos centres de beauté et de couture, chargeaient de la tête au pied de notre look.

·         comme l’homme moderne, dispose de plus de temps, il peut partager ses longs moments de loisirs avec sa famille et ses amis, dont la liste ne cesse d’augmenter.

 

Cette société a donc gagné son pari : il est possible pour chaque individu de la planète de vivre, intensément, passionnément, confortablement, et tranquillement dans un environnement respecté car respectable. L’homme a gagné en qualité de vie, tout en protégeant son environnement, la préoccupation majeure de tous nos différents secteurs de production.

La solution  préconisée a été la collectivisation des moyens de production et d’échange, organisant un nouvel ordre mondial, social, juste car égalitaire, dirigé et mis en place par les hommes et pour les hommes.

En supprimant, le nombre incalculable de tous les secteurs d’activités, liés directement ou indirectement à l’argent, notre société a pu récupérer, cet énorme potentiel humain pour le réinvestir dans d’autres domaines de productions et de services, moins nombreux, mais particulièrement utiles, de grande qualité et essentiels à tous. Cette mesure a permis aussi de stopper l’énorme gaspillage que provoquent ses activités stériles, comme par exemple  l’utilisation intensive et surtout inutile de papier, et la fabrication de mobilier, responsables de la déforestation, avec des conséquences directes et dramatiques : sur la réduction et la disparition de l’habitat de nombreuses espèces animales, mais également sur la destruction irréversible de la biosphère, la forêt étant le poumon du monde.

Le bon fonctionnement de notre société s’appuie sur la différence intellectuelle des hommes, qui loin de poser un problème, contribue par sa diversité à la progression et l’évolution de nos connaissances dans les différents domaines de nos activités : l’intelligence et la compétence humaine, enfin mises en avant pour notre bien être. Cependant, n’ayant pas tous la même soif d’apprendre, ni la même facilité notre domaine d’activité, à la gestion pyramidale, accueille les hommes à la hauteur correspondant à ses propres connaissances et compétences. Plus l’individu acquiert de savoir, plus il peut et veut porter ses connaissances et son savoir-faire au sommet de la pyramide.

Tu vois Petit d’Homme, ces notions de partage et d’égalité, sont d’autant plus importantes, qu’elles permettent de soulager nos propres inégalités naturelles, parfois cruelles, qu’elles sont les seules à engendrer la liberté et la solidarité. Sans elles, il ne peut exister de justice dans ce monde, et un monde sans justice, n’est pas en droit d’imposer ses lois.

Nous avons donc procédé à des votes libres, afin de déterminer et d’asseoir au faîte, les personnes les plus douées et les plus compétentes, pour faire évoluer ces différents secteurs.

 

Nous sommes tous voisins et habitons tous la même maison, le Toit du Monde, qui est notre seul refuge, par conséquent nous lui devons le plus grand respect. A partir de ce constat, toutes nos actions tiennent compte de cette réalité, au sein même de nos différents secteurs, comme celui de l’habitat.

Notre première mesure a donc été de laisser à la Nature, plus d’espaces, afin de lui rendre l’oxygène nécessaire pour maintenir son fragile équilibre. La violation de ses territoires, encore vierges, commençait sérieusement à mettre en péril la vie de nombreuses espèces végétales et animales, dont certaines se sont éteintes, et c’est encore aujourd’hui, une immense perte pour l’ensemble de l’Humanité. Afin de mettre un terme à cela, l’Homme s’est installé en ville, il a abandonné les campagnes pour aller profiter de tous les conforts d’une vie moderne. Nos habitations individuelles n’existent plus, elles prenaient trop de place sur notre territoire avec des capacités d’hébergements quasi nulles. Elles sont remplacées dans La Cité du Futur, par des méga-pôles, offrant un plus grand nombre de logements, avec de plus grandes superficies.

Tout d’abord Petit d’Homme, quand je dis « cité », n’y voit pas comme par habitude, un environnement triste et ghettoïsé, où votre société ne cesse d’entasser des hommes, en les parquant, dans des logements insalubres, criminels qui défigurent vos villes. Ces lieux où la misère sociale vous frappe en plein cœur, même s’il est de bon ton de la cacher, et explose un peu partout, traînant dans son sillage son lot de violences, la violence du désespoir. Et voilà, le mécanisme bien rôdé de la répression qui s’active, pour frapper une deuxième fois la Misère, qui a osé s’exprimer et se montrer. Alors les anciens se résignent, ils sont las et fatigués, ils ont cessé de croire, même pour leurs petits d’Homme à un avenir meilleur. Par conséquent ces enfants de cités, ressentent le désespoir de leurs aînés et dans leurs petites têtes, finissent par comprendre trop tôt que les malheurs successifs qui touchent leurs proches, ne sont que les conséquences logiques d’une politique sociale dure et injuste qui n’a de cesse que de frapper les plus fragiles et les plus démunis d’entre vous. Votre société est donc perçue par ces gosses, comme la vilaine bébête qu’il faut à tout prix faire disparaître. Et à l’image de leurs héros, ces petits robins des bois de l’Humanité projettent fièrement par petits groupes des actes de sabotages, qu’ils considèrent héroïques. Comment voulez-vous et pouvez-vous juger des actes de cet ordre ? Aussi pour tous ces mômes qui non eu que le malheur de naître dans des milieux défavorisés, votre société a trouvé la solution pour s’en protéger en construisant des hébergements-prisons pour adolescents, afin de leur donner un avant-goût de leur futur domicile comme celui du ghetto et de l’enfermement. Elle ne les épargne toujours pas en favorisant des climats de tensions familiales, dont ils sont par nature, les victimes toutes désignées. Comment ne pas perdre son âme, dans ce chaos social, où des associations bénévoles tâchent désespérément et en toute bonne foi, d’apporter des solutions, qui se résument à quelques belles mais maigres initiatives, se révélant insuffisantes face à l’ampleur des problèmes en cascade que provoque chaque jour votre société.

La drogue aussi est là, elle aime se frotter à la misère humaine, de tous ces désespérés de la vie, les plus fragiles qui par manque d’estime et de confiance en soi, mais aussi par manque de repères, de stabilité et de reconnaissances sociales finissent par se vautrer dans son paradis artificiel, pour fuir les dures réalités de leur vie. Les problèmes de drogue des adolescents sont toujours liés à des conflits familiaux et sociaux, à des  carences affectives dès l’enfance, les problèmes scolaires, le chômage, et la vie quotidienne dans des quartiers difficiles. Dans ce contexte, l’adolescent cherche à s’évader d’une société qui le refuse, mais aussi de lui-même et de ses angoisses.

C’est la société qui fait les hommes et non les hommes qui font la société. Nous ne sommes qu’en partie responsables de nos actes, notre environnement y contribue pour beaucoup.

 

L’environnement de La Cité du Futur, lui est clair, propre, net, libéré de tout trafic et désordre, une ville qui respire au milieu d’immenses parcs, où nous aimons promener  à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.

Le problème de l’insécurité ne se pose plus, l’Homme moderne ne mesure plus sa force sur le pouvoir artificiel, et parfois injustifié que procurent l’argent, et les trafics en tout genre qui s’y rattachent, mais sur les ressource naturelles et donc écologiques de sa matière grise. La compétition existe encore, mais elle s’appuie sur nos propres valeurs, comme la culture générale, les sciences, le sport et les arts. Notre ville foisonne d’activités, en tout genre, elles sont ludiques, compétitives et permettent de tisser des liens très forts, en partageant des activités communes, nous sommes tous devenus les acteurs de notre propre vie. Finies toutes les tracasseries de la bureaucratie administrative ou privé, comme souscrire à des assurances, où investir dans toutes sortes de systèmes de protections, l’Homme Moderne est serein, son besoin de se protéger n’existe plus, il ne ferme même plus la porte de sa maison.

L a nuit nos rues ne s’éteignent pas, elles sont animées, par un bon nombre d’artistes en tout genre, venant exprimer leur talent reconnu ou pas, dans nos nombreux cafés, ou salles de spectacles.

Dans les villes, divers véhicules moins nombreux, moins dangereux, et électriques, sont mis à disposition en libre-service, comme des petites voitures, des vélos etc. …. Pour les déplacements à l’extérieur des villes, nous utilisons des trains à grande vitesse, afin de permettre tout en préservant l’environnement d’atteindre rapidement et en toute sécurité nos différents secteurs d’activités, ceux de l’agriculture et de l’industrie, mais également à des lieux de loisirs comme nos stations de ski. Ces moyens de transport nous permettent aussi de découvrir et de redécouvrir des sites culturels et une nature rendue libre et sauvage. 

D’un côté, une civilisation ultramoderne, pour l’Homme, afin d’honorer son évolution, de l’autre une nature redevenue libre et sauvage, afin qu’elle continue de nous honorer de ses charmes.

 

Voici donc notre maison, ce gratte-ciel, sobre avec ses lignes épurées, clair avec ses grands espaces et ses immenses façades de verre, offrant une vue panoramique de la ville, qui comme de jour ou de nuit, nous permet d’admirer, comme suspendus dans l’espace et dans le temps, les marques incontestables de notre véritable ascension. Chaque appartement ressemble à une villa, intégrée dans une collectivité verticale.  Afin de limiter considérablement nos déplacements trop pollueurs, trop dangereux sur des routes de plus en plus encombrées, l’Homme Moderne gagne encore du temps, en pouvant exercer, son activité professionnelle sur le lieu même de son habitat. Nous avons donc développé et  mis à disposition dans chacune de nos tours, un nombre important de services à la personne, favorisant une vie sociale et collective de grande qualité. Cela permet à un grand nombre d’habitant d’y être embauchés selon un système de roulement, afin de limiter considérablement notre temps de travail, quelle évolution ! Eh bien oui, Petit d’Homme, en récupérant l’énorme potentiel humain qui se perdait dans des activités liées à l’argent, et tous les inactifs, touchés par le chômage qu’elles procurent, cela a permis d’apporter à nos secteurs plus nobles, écologiques mais aussi ludiques, une quantité considérable de travailleurs, permettant de réduire le temps de notre participation au travail collectif.

Si vos progrès techniques permettent un développement du machinisme, qui favorise et simplifie  la production de marchandises, ils s’accompagnent néanmoins d’une régression sur le plan social, la machine limite les besoins en main-d’œuvre, favorisant nettement la progression du chômage, et de la précarité. En 1850, le secteur de l’agriculture employait plus de 14 millions de personnes pour nourrir la France, contre 1,4 millions aujourd’hui, les chiffres parlent d’eux-mêmes, quand les robots remplaceront les hommes, que fera votre société face à tous ces chômeurs !

La nôtre en revanche n’a pas à s’inquiéter de l’emploi, sa modernité se doit d’exploiter au maximum des systèmes robotisés, afin de supprimer dans certains secteurs d’activités, le travail pénible et répétitif.

 Le travail n’est pas bénéfique pour les Hommes, mais toutefois nécessaire à sa survie, et cela dans n’importe quel type de société. En revanche, l’activité de l’Homme, elle est essentielle, car il se doit d’occuper son temps, et l’Homme Moderne a justement tout son temps. Le stress, il ne le connaît pas, et c’est avec l’esprit reposé, dans un corps énergique et sain, qu’il peut apprécier en vivant passionnément tous les instants de sa vie, dont il peut enfin comprendre le sens. Au fond le vrai désir des hommes, n’est- il pas tout simplement de pouvoir disposer de son temps, ce temps si précieux que nous offre la Vie, et que nous laissons trop souvent nous échapper. 

Dans ce contexte, les relations humaines deviennent faciles, sincères, elles se tissent naturellement, selon les affinités. L’Homme Moderne est Heureux, car il sait enfin que le vrai bonheur, ne vaut que s’il est partagé par tous.  

 

Nous revoilà à la Maison Petit d’Homme, celle qui nous offre de grands espaces de détente comme à l’image de ce salon moderne, avec son mobilier inclus dans le bâti, très fonctionnel, truffé des dernières avancées technologiques, où nous pouvons regarder nos émissions de télévision préférées, sans avoir à supporter toute cette misère du monde, qui fait tache chaque jour sur vos écrans géants, provoquant par un sentiment général d’impuissance, toute votre indifférence.

 

Mais revenons plutôt sur le confort intérieur de l’homme moderne dont les salles de bain sont équipées d’un distributeur de savon de qualité, et débarrassées d’une multitude de produits de beauté, qui débordaient de nos placards. Ce petit détail, qui peut paraître insignifiant a permis néanmoins de réduire considérablement notre production mondiale, jugée inutile, de bouteilles plastiques et tout autre type d’emballages. En dehors de la toilette intime, tout se termine au RDC. En effet, nous y avons développé des centres de beauté, où nous sommes tous maquillés, coiffés, et habillés selon nos goûts et les tendances du moment par des professionnels chargés de notre look. Dans le domaine du prêt-à-porter l’Homme peut donner cours à son imagination, en créant des pièces uniques, mises à notre disposition dans des centres de distribution. Afin de réduire encore le gaspillage, nous déposons après usage ces vêtements dans des pressings, où le personnel se charge de les remettre en état pour les réintroduire dans le circuit de distribution.

Même chose, pour nos objets de décoration, que nous pouvons créer nous-mêmes dans des ateliers prévus à cet effet, afin qu’entourés de spécialistes, nous puissions donner libre cours à notre imagination, où bien aller choisir dans les distributives, des pièces uniques que nous devrons rendre, le jour ou nous voulons changer notre intérieur.

Des jouets de qualité sont mis à la disposition des enfants, dans des espaces de loisirs, pour qu’encadrés par des professionnels, ils puissent s’épanouir en apprenant à jouer tous ensemble. Fini donc les chambres de nos chers bambins où s’entassaient des tonnes de jouets, pour combler souvent le vide de nos présences à leur côté.

Un centre médical sur place, est nécessaire, il permet de secourir rapidement en cas d’urgence, les habitants, tout en apportant la qualité de ses soins, avec des prescriptions de médicaments à la carte afin de ne plus voir s’accumuler chez soi, des boîtes de médicaments qui ne nous servent plus.

Il n’existe plus de cuisine dans l’habitat de l’Homme Moderne, elles sont devenues collectives, très bien équipées, pour permettre à une équipe de professionnels de réaliser des spécialités culinaires, à partir d’aliments sains, nos traités, que nous offre notre agriculture redevenue entièrement naturelle et écologique. Concrètement ces menus pourront être emportés, dans des barquettes, avec couverts entièrement recyclables ou consommés sur place dans des salles de restauration spacieuses et agréables, en ayant l’assurance de passer un bon moment, seul ou accompagné autour d’un repas de qualité.

Ce retour à la cuisine traditionnelle, est non seulement meilleur pour notre santé, mais également plus respectueuse de notre environnement.

Fini les échanges inutiles pour des produits identiques ou presque dans leur apport nutritionnel. L’import-export ne concerne plus que les matières inexistantes dans certaines zones géographiques, mais cependant essentielles, que l’on achemine vers leur destination par la voie des airs, des mers ou des chemins de fer.

 

 Toutes ces offres de service à la personne, en plus de nous être agréables, sont réellement importantes, puisqu’elles permettent de contrôler notre production, par la consommation, afin de réduire considérablement le gaspillage, véritable fléau pour notre environnement, que n’a de cesse d’aggraver une société, laissée libre avec toutes ses incohérences. Il ne faut donc pas croire, qu’il suffise de rendre responsables les hommes pour en faire des citoyens respectueux, la responsabilité passe par la société, elle-même, qui se doit tout en respectant les hommes, d’apporter et d’imposer des solutions concrètes, à la protection de notre environnement.  

 

 

·         Et le voyage, Monsieur l’Homme Vert est-il possible de se déplacer dans ton monde ?

 

Tu vois Petit d’Homme il existe deux sortes de voyage, celui que l’on fait par plaisir, et celui que l’on ne choisit pas.

A l’heure où je te parle, guerres, famines et catastrophes naturelles continuent de déclencher dans ton monde d’importantes migrations, notamment en Afrique, où les tensions tragiques entre différentes ethnies aboutissent à des guerres fratricides et à l’exode des minorités menacées et par conséquent menaçantes, que d’autres civilisations, ne cessent de traquer et de repousser, preuve de leur inefficacité,  à faire valoir les droits de l’Homme. Et pourtant ces gens qui fuient, pourraient être vous et c’est peut-être toi, Petit d’Homme qui m’écoute, alors je veux te dire que je ne désespère pas de voir changer les choses, mais quand je te regarde, je voudrais que ce soit pour maintenant. Cependant cette paix mondiale, dont tout le monde se doit d’espérer, ne peut exister tant que les hommes auront des intérêts financiers à défendre, comme celui de la fabrication des armes. Il est quand même terrible de penser que la vente d’armes contribue à l’enrichissement de certaines personnes, peu scrupuleuses,  dont les intérêts financiers, créent et alimentent ces désastres humains et écologiques. Je ne vois toujours pas de modernité dans ton monde, seules vos technologies le sont devenues, mais vos instincts les plus bas, ressurgissent, la guerre est devenue l’arme des riches, face au terrorisme, et à la résistance  des pauvres. Qui fait le plus de morts ? Tant d’énergies humaines et naturelles gaspillées, par la fabrication et l’utilisation des armes, les « outils » nécessaires à maintenir, quoi qu’il en coûte un ordre décidé et imposé par les puissances financières, n’y a-t-il pas de la folie dans tout cela ?

L’homme moderne a brisé ses chaines, il claque sa porte et parcourt librement le monde en parfaite sécurité, partout où il va. Ses conditions de vie  restent les mêmes, elles lui permettent par un simple échange, sur internet, de logement et de  travail équivalents, de voyager, où de vivre ailleurs, dans un environnement différent, où il lui semble grâce à ce procédé, de vivre plusieurs vies. Tu vois, Petit d’Homme le voyage fait partie intégrante de nos modes de vie, qui facilitent les déplacements de l’homme moderne, qui n’a plus à se préoccuper de déménagements, de bagages. Il laisse tout derrière lui, car il est certain de retrouver la même qualité de prestations dans toutes les grandes villes du monde, qui lui ouvrent ses portes, avec toutes leurs richesses bien spécifiques qu’elles peuvent offrir, tant sur le plan humain, qu’environnemental où l’on peut aller admirer la Nature sauvage, présente partout et partout si différente. Pour ces grands déplacements, les hommes empruntent les voies des airs et des mers, et les chemins de fer.

Les hommes politiques vous promettent à tous le changement, grand slogan à la mode durant vos campagnes électorales, preuve aussi que tout va mal, et qu’ils en ont conscience tout de même. Mais de quel changement parlent-ils, celui de déshabiller Paul pour habiller Jacques, vous monter les uns contre les autres, pour diviser et mieux régner, mettre l’écologie au cœur du débat, pour ne retenir que quelques « mesurettes », comme l’imposition de taxes supplémentaires, qui touchent encore de manière injuste les revenus de chacun. Est-ce bien suffisant ? Je ne crois pas, vos problèmes demeurent, et mis à part, les noms de vos hommes politiques qui se succèdent, il faudra bien vous avouer que rien ne change. La politique de l’autruche, n’est pas une bonne solution, elle permet cependant à ses dirigeants,  de gagner du temps en leur faveur, de vous bercer de belles paroles, dont ils ne sont pas avares, et avec tout leur talent d’illusionniste, vous faire croire qu’ils peuvent tout pour vous, mais ne sont-ils pas en vérité les pantins articulés des grandes puissances financières, ces véritables gourous de l’économie, seuls à tirer les ficelles et récolter les intérêts de leur politique économique, financière et fiscale. Je site : « Vous êtes encore innocents de vous attraper pour la politique ! En voilà une blague, la politique ! ». (ZOLA)

Nous pouvons rire parfois de la politique, et c’est plutôt sympa, mais lorsqu’elle se rit de nous, c’est nettement moins drôle.

Si vous voulez d’un comique au gouvernement, choisissez au moins  un professionnel avec du talent et du cœur, comme l’était Coluche, qui a su créer, à la place des politiques « les restos du cœur ». (COLUCHE)

Ou bien l’Abbé Pierre, également inoubliable et irremplaçable, et c’est bien avec la force de ses sentiments envers les plus démunis, et à mains nues qu’il a su  combattre  les politiques, jusqu’à sa mort, afin de lever le voile, sur leurs incapacités à gérer les misères sociales, comme l’exclusion, et « l’abandon d’êtres humains ». (Abbé Pierre)

Ne faites pas de l’être humain, un individu creux, perdant son temps, prisonnier d’une société, qui le pousse à travailler plus et plus longtemps, si longtemps qu’il termine ses journées stressantes et  harassantes, vautré devant une télévision, qui n’a de cesse de vouloir l’abrutir, par la diffusion aux grandes heures d’écoute , de programmes de plus en plus débiles, et vulgaires, pour effacer de son esprit sa capacité de raisonnement, anesthésier sa pensée, afin de le rendre docile et bêtement confiant, de lui faire perdre sa combativité, sa curiosité et sa méfiance.

 Encore une incohérence de votre société, celle qui demande aux travailleurs, qui ont encore la chance d’avoir un emploi de travailler plus, pour gagner plus, mais aussi pour payer plus, et consommer plus, alors que le travail se fait de plus en plus rare, les délocalisations s’accélèrent pour permettre d’embaucher de la main d’œuvre à bas prix, dans des pays où les conditions de travail sont déplorables, afin d’accroître d’avantage les intérêts de ces entreprises.

 

Tu vois, Petit d’Homme, la véritable politique est celle menée par ces Hommes d’Honneur, parmi tant d’autres dans le monde, qui œuvrent pour mettre en place, avec tout leur talent, et leur différence, une coexistence pacifique, celle qui rassemble, au lieu de diviser, mais pour cela, il vous faut regarder devant vous, il est inutile et dangereux de revenir en arrière, les rancœurs du passé ne font qu’entretenir des tensions malsaines de vengeance, qu’il faut se forcer d’oublier, afin de mener un même combat, celui de la tolérance, l’acceptation des différences, qui ne peuvent être contestables et contestées, que si elles portent atteinte à la liberté d’autrui.

On ne mène pas une politique moderne du changement, avec les mêmes ingrédients, que l’on vous fait avaler  avec des sauces différentes, sans pour autant changer de recette. Je ne vois toujours pas de modernité dans ton monde, je ne perçois que le côté ringard, grotesque et rétrograde de vos politiques !

Vous êtes tous, les acteurs de votre politique de la vie, qu’il vous faudra réinventer, et moderniser afin d’en changer le scenario !

 

Ce monde que je décris, peut paraître pour certains d’entre vous, utopique, mais cela n’est dû qu’à votre perte de l’espoir, celui dont parle Petit d’Homme, qui vous pousse à l’âge adulte à accepter l’inacceptable, feriez-vous preuve à ce point d’indifférence, celle- là même qui anéantit chaque jour, les rêves de vos enfants ?

Pourquoi, le fait d’imaginer un monde meilleur pour les hommes, serait-il pure folie, la folie n’étant pas justement, de croire qu’il est préférable, de vous résigner, sans illusion sur votre devenir, pourtant si réellement incertain.

Ceci est mon espoir personnel, mais je pense que, quelque soit le parcours des vies, tout le monde au fond aspire à connaître un monde meilleur, mais ce rêve, il vous faudra le mettre en commun pour le partager, le canaliser, l’organiser et le porter ensemble, afin qu’il puisse se réaliser, et faire dès aujourd’hui du  Petit d’Homme, le Grand Homme de demain, celui de tous les honneurs.

              

        

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