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Les Lenoir et Mernier donnent jusque demain après midi pour qu'un médiateur soit nommé
Les salariés de Lenoir et Mernier à Bogny sur Meuse ( Ardennes ) en ont visiblement assez d'être bernés de réunions en réunions sans qu'il en sorte rien de concrêt. L'Etat dit non à leur revendication d'une indemnité compensant le préjudice subi du fait de la perte de leur emploi. Leur patron adhérent à l'UIMM a mis l'entreprise en faillite par des pratiques qui font l'objet d'une enquête judiciaire. En attendant l'UIMM se défausse de ses reponsabilités, malgré le préjudice moral et économique subi par les salariés à la suite de la gestion d'un de ses adhérents. Or l'UIMM dispose de fonds conséquents qui permettraient d'indemniser les salariés mais prèfère distribuer des enveloppes à droite et à gauche, y compris à certains syndicats complaisants ou à des parlementaires déposant des amendements de faveur.

Ces pratiques mafieuses excèdent les salariés qui ont tout perdu. Ils ont bloqué des trains, des bus, le courrier, la préfecture, rien n'y a fait. Ils se heurtent à un mur : l'UIMM ne donnera pas un euro et l'Etat encore moins.
Depuis plus de 20 ans les entreprises ferment les unes après les autres dans les Ardennes, à chaque fois ce fut la même chose : se battre pour obtenir quelque chose . Les ouvriers de la Chiers à Vireux dont l'usine devait fermer obtinrent un statut qu'aucun plan social depuis n'a jamais égalé : l'usine rasée, les salariés furent payés pendant des années par une entreprise qui n'existait plus, ce qui permit à bon nombre d'arriver à l'âge de la retraite. Puis ce fut Cellatex à Givet, là les salariés en menaçant déjà de jeter des produits chimiques dans la Meuse obtinrent un plan social intéressant. Enfin, à quelques kilomètres de Bogny, les salariés de Thomé-Gesnot licenciés à la suite des éxactions de patrons voyous américains, se virent octroyer 20.000 euros d'indemnité.
Or aujourd'hui, on dit aux salariés de Lenoir et Mernier : vous n'aurez rien.
Il ne faut pas s'étonner que la colère monte. Il y a quelques vingt ans la vallée de la Meuse connut des combats de rue, un climat de guerre civile, un mouvement clandestin du nom de VV ( Vireux Vivra ) commettant divers attentats, des sidérurgistes main dans la main avec les antinucléaires, lançant coktails et autres projectiles contre les forces de l'ordre protégeant le chantier de la centrale nucléaire.
Les autorités oublient souvent un élément assez caractéristique de la culture ouvrière des Ardennes : le "syndrome" du sanglier blessé : le sanglier emblême du département, influence fortement les mentalités de résistance. Acculé et blessé le sanglier peut se révéler un animal très dangereux. Une méconnaissance de traditions de luttes encore fortes qui risque d'amener des surprises.
Les Lenoir et Mernier constituent une communauté de travail soudée, ils se sont repliés dans leur village, barricadés dans leur usine et certains sont prêts à tout, le dos au mur.
La section syndicale CFDT a tout tenté pour obtenir un médiateur, tout ce qui était possible, aujourd'hui c'est une fin de non recevoir : elle a donc donné un ultimatum jusque demain après-midi pour qu'un médiateur soit nommé. Passé ce délai, elle annonce qu'elle ne pourra plus contrôler les agissements individuels et que les pouvoirs publics seront responsables par leur attitude de ce qui pourra se passer.
Dans notre société médiatisée, il faut en arriver à des moyens extrêmes pour que l'on commence à s'intéresser à un problème : la menace de déverser de l'acide dans la Meuse a attiré l'attention des médias dominants toujours à la recherche du sensationnel : ils étaient tous là aujourd'hui à filmer et interviewer les salariés de Lenoir et Mernier.
Que va-t-il se produire ? Nul n'en sait rien mais tout est possible compte tenu du niveau d'exaspération.

Lire aussi le blog des Lenoir et Mernier lenoir ou le noir
Lire aussi : Désespérés ils menacent de polluer la Meuse

Ecrit par libertad, à 19:13 dans la rubrique "Social".

Commentaires :

  libertad
13-03-08
à 22:11

Lu ce soir sur le blog des Lenoir et Mernier

Inspiration Nocturne
 
 
Dans les Ardennes profondes
Au cœur de nos vallées
Se propagent comme une onde
Nos chères usines fermées
 
Triste destin de vies
Au travail arraché
Tristesse d’un pays
Qui se sent oublié
 
Qui sont ces hommes
Poussés sur le trottoir
Qui sont ces hommes
Unis par le désespoir
 
Une poignée d’ouvriers
Qui refusent de plier
Une poignée d’ouvriers
Emprunts de dignité
 
Au désarroi de ses hommes
Une réponse : les uniformes
Mais il faut qu’ils comprennent
Que ce pays d’Ardennes
 
Terre de résistants
Terre de militants
Jamais ne baissera le front
Sous la menace de l’oppression
 
Pascale TASSOT
Salariée de Lenoir et Mernier
Répondre à ce commentaire

  libertad
13-03-08
à 22:23

Pour comprendre une culture de lutte ouvrière

Difficile de comprendre le présent sans connaitre un passé enfoui mais toujours vivant dans les esprits :
L'histoire anarchiste des Ardennes
Répondre à ce commentaire

  Ottodix
14-03-08
à 22:59

Re: Pour comprendre une culture de lutte ouvrière

Un peu d'histoire récente, une émission de radio à propos des Thomé-Genot :
http://radioswap2.ulb.ac.be/programme.php/001pr2082




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