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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Les Aventures de Laurence Parisot

Laurence Parisot est bien gentille, mais un peu soupe-au-lait.

Regardez cette façon qu'elle a eu de porter plainte contre Gautier-Sauvagnac et son pote, qui mettaient en doute ce qu'elle racontait.

Elle exagère.Si on ne peut plus contredire les gens sans être trainé en justice, il n'y a plus de discussion possible.

Remarquez, on comprend qu'elle soit en colère.

Ils sont là Dewavrin, DGS et Leenhardt, à préciser qu'elle était au courant pour la thune de l'Uimm, puisqu'elle en avait demandé des nouvelles à DGS en mai, ou juin, 2007.

(Ils ne se rappellent plus la date exacte, et c'est assez étrange qu'aucun des trois ne s'en souvienne, puisqu'avec les deux tours de la présidentielle, les deux tours des législatives, et les trois ministres de l'Economie qui se sont succédés à ce moment là, la période ne manquait pas de jalons pour se souvenir à peu près de la date de cette discussion.

Mais après tout, c'est leur affaire.

Et peut-être que ça les gêne, de donner une date plus précise.)

Alors que Laurence se tue à dire partout qu'elle en était restée comme deux ronds de flanc en apprenant la nouvelle.


En tous cas, c'est sa parole contre celle des trois autres.

Ça va pas être facile pour elle, en justice.

D'un autre côté (et ça plaide en sa faveur), elle n'est pas vraiment seule à n'avoir jamais rien su de ces sommes en liquide que l'Uimm dispatchait.

Son ami, le baron Seillière, n'était pas non plus au courant.

Et le cas de Seillière est encore plus époustouflant que le sien, puisque l'ex-patron du Medef avait aussi été un responsable de l'Uimm..


Ainsi va la vie.

Autrefois, les dirigeants du patronat étaient au courant pour les petites enveloppes. (Gattaz : «... il était de tradition depuis 1884...», etc)

Et puis cette transmission du savoir s'est brusquement interrompue...

Avec l'arrivée d'Ernest-Antoine.

A qui l'on cachait tout.

Et, forcément, ça a été pareil pour Laurence.

Puisque c'était sa copine.

On ne lui a pas fait de cadeau.


Mais le hasard fait bien les choses,

Un beau jour, Tracfin a découvert le pot-aux-roses.

(Tracfin, c'est la DGSE du ministère des finances, qui traque la drogue et le terrorisme).

Et , probablement parce qu'ils le soupçonnaient de financer El-Qaida, les Tracfin-boys se sont intéressés à DGS.

On savait bien, depuis longtemps, que l'Uimm nous cachait quelque chose.

Ça se voyait à leurs airs sournois quand ils croisaient le pauvre Ernest-Antoine dans les couloirs du patronat.

Oui, mais quoi?

C'est justement ce qu'on ne savait plus.

Depuis l'arrivée d'Ernest-antoine, qui n'était au courant de rien, on avait oublié.

Tout s'oublie.

Et principalement, chez les bourgeois, les histoires d'argent.


Heueueureusement que Tracfin était là!

Ça se passait à l'heureuse époque ou Nicolas sarkozy était le ministre de tutelle de ce corps d'élite.

Nicolas non plus n'était au courant de rien, notez bien.

Son frère Guillaume était à ce moment-là candidat à la présidence du Medef et, nous l'avons vu avec le cas de Seillière et Parisot, on ne peut prétendre à ce poste que lorsqu'on ignore tout de ce qui se passe au Medef.

Alors, même si Nicolas avait eu un soupçon, son frangin, du fond de son ignorance crasse, l'aurait aussitôt enduit d'erreur et détrompé.

Mais Tracfin piste, flaire, renifle, et finit par se mettre à l'arrêt devant le terrier de l'Uimm.


On a beaucoup dit que Nicolas sarkozy avait en 2005 étouffé l'affaire, seulement reprise deux ans plus tard par la courageuse Christine Lagarde, dont l'indépendance à l'égard du Chef de l'Etat n'est plus à démontrer:

...Nicolas Sarkozy, avait demandé à Tracfin d'attendre avant de saisir la justice. Une position conservée après lui par Thierry Breton, et qui n'a été abandonnée que tout récemment, avec l'arrivée de Christine Lagarde à Bercy. (Le Journal du Dimanche du 7 octobre 2007)

Et bien, c'est tout à fait peu probable.

Il est tout à fait peu probable que Tracfin ait été si pressé d'alerter la justice puisque, d'après leur site web, ils transmettent quand


La transmission en justice

Si, à l'issue de la phase d'analyse et d'enrichissement, le service parvient à établir une présomption de blanchiment ou de financement du terrorisme, les faits sont portés à la connaissance du Procureur de la République territorialement compétent. Celui- ci, avec le concours des services de police judiciaire, devra apporter la preuve de l’infraction.

Or, jusqu'à présent, aucune présomption de blanchiment ni de financement du terrorisme n'a pesé sur les épaules de l'Uimm.

Les enquêteurs seraient-ils tombés malgrè tout sur une affaire particulièrement crapuleuse qui leur aurait mis la rage et les aurait fait trépigner d'impatience?

Il se trouve que non.

François Werner (le boss de l'équipe) reconnaît que Tracfin a cherché des faits d'enrichissement personnel: "c'est vrai, mais rien ne nous a permis de constater que c'était le cas. Et tout nous permet de penser le contraire". (AP)

C'est à la longue seulement que Tracfin réalise qu'il y a de quoi transmettre.

Car ils n'avaient pas laissé tomber l'affaire.

Oh que non!

Interrogé sur RTL, François Werner a reconnu une "enquête hors norme", "très longue", dont les pistes ne portent "pas particulièrement" vers l'étranger.

Héééé oui! Anormalement longue (ça explique le retard).

Et là, on peut dire qu'ils ont eu du mérite, puisque leur personnel se limite à 70 fonctionnaires tout compris, et qu'ils ont quand même continué à s'occuper minutieusement d'un dossier qui, si l'on a bien saisi, ne les concernait pas directement (les pistes ne portent "pas particulièrement" vers l'étranger.)

Au bout de trois ans d'enquête acharnée, et ça c'est pas de bol, ils en étaient toujours au même point qu'au premier jour, c'est à dire les retraits en liquide effectués sur le compte de l'Uimm à la BNP.

(C'est, plus tard, l'instruction qui, en quelques semaines, mettra à jours une caisse de 600 millions d'euros, et des détournements de 20 millions sur la période récente).

Mais ça leur avait laissé le temps de réfléchir, car au bout de ce laps "Tracfin a la conviction que l'affaire aura des retombées judiciaires". Une conviction qui ne serait intervenue qu'au printemps 2007. Tracfin aurait alors "laissé passer l'été" pour traiter avec "des équipes ministérielles constituées et en fonctionnement normal". (JDD)

Encore ce grml #,^§! de printemps 2007!

Cette saison maudite où personne ne se souvient, à trois mois près, du moment où surviennent les évènements.

Avant ou après l'élection de Nicolas Sarkozy?

Pas moyen de se rappeler.

C'est bien dommage.

Mais ça n'a aucune importance car, comme dit Werner, l'enquête était suivie par le ministère de tutelle, celui de l'Economie, mais sans faire l'objet de pression ou de blocage. "Aucune à ma connaissance et aucune sur ma personne", a-t-il assuré.

On est bien content d'apprendre que Nicolas n'a pas bloqué l'enquête.

Il ne reste plus qu'à savoir s'il ne l'aurait pas, par hasard, déclanchée.

Genre déterrer un vieux dossier spécialement monté pour l'envoyer un jour à la gueule de DGS.

Et permettre, par exemple, aux banques et à Axa de s'emparer du Medef.

Tout en réformant, à grands coups de latte dans la tronche, la physionomie du paysage syndical français.

C'est ce que nous saurons prochainement.

(à suivre)

Ecrit par okounine, à 10:14 dans la rubrique "Actualité".



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