Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Les Lenoir et Mernier occupent l'usine et menacent de déverser de l'acide dans la Meuse
Bogny sur Meuse-Ardennes. Trimballés par les pouvoirs publics et par l'UIMM, les salariés de Lenoir et Mernier sont passés à l'action ce matin. Ils occupent le site de Levrezy qu'ils ont barricadé et menacent de déverser de l'acide dans la Meuse toute proche en cas d'intervention des CRS ( voir la vidéo à gauche ).
Il faut dire que la décision du tribunal de commerce qui laisse sur le carreau une centaine de salariés et la table ronde avec les pouvoirs publics qui s'est tenue hier soir, ne laissent pratiquement aucune perspective : tout leur est refusé. L'UIMM refuse de condamner les pratiques de l'ancien employeur et de mettre la main au portefeuille, bien que leur cagnotte soit bien remplie ( affaire Gautier-Sauvagnac ) mais leur arrogance n'a d'égal que leur irresponsabilité. Comme d'autres avant eux : la Chiers à Vireux, les Cellatex à Givet, les Tomé-Génot à Nouzonville, les Lenoir et Mernier se replient dans leur bastion et ne cèderont pas !
Première revendication : la désignation d'un médiateur et qu'on arrête de les ballader.

La vidéo du rassemblement de soutien, mercredi dernier :


L'occupation de l'usine :


Pour suivre la lutte : le blog de Lenoir et Mernier
Ecrit par libertad, à 00:06 dans la rubrique "Social".

Commentaires :

  Kamajor
12-03-08
à 14:27

Quand la bêtise est collective....

Polluer la Meuse avec de l'acide , brûler des pneus , ... Ce n'est pas de l'action directe mais de la bêtise humaine à l'état pur. Bien sûr ça fait parler d'eux , mais ça les rend aussi très impopulaire auprès de l'opinion. Et sutout ça ne changera rien à leur avenir , au contraire ça fait le jeu des patrons. Je ne peux en aucun cas soutenir ces pratiques. C'est du terrorisme industriel d'un autre age. Qu'ils évoluent un peu !
Je préfèrerais de loin (...), on parlerait au moins autant d'eux , les pourris en auraient pour leurs frais et les carpes de la Meuse pourraient frayer tranquilement.


Répondre à ce commentaire

  libertad
12-03-08
à 16:17

Re: Quand la bêtise est collective....

Tout d'abord, ils n'ont plus de patron, l'entreprise est liquidée, ensuite juger des gens qui ont le dos au mur et qui ont employé avant tous les moyens à leur disposition semble un peu facile, quels moyens ont-ils de se faire respecter ?
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
12-03-08
à 17:36

Re: Quand la bêtise est collective....

De toute façon, vouloir être salarié c'est aussi d'un autre âge :-)
Répondre à ce commentaire

  libertad
12-03-08
à 19:48

Re: Quand la bêtise est collective....

Il faut comprendre une chose : la situation économique de ce coin de France est assez comparable au niveau industriel à celui celui de l'Argentine et là-bas la carence des employeurs à amené les salariés à reprendre leurs boites à leur compte. Cette prise de conscience est entrain d'arriver, il pourrait donc y avoir un champ d'expérience porteur d'avenir si certaines habitudes arrivaient à changer.
Les "pouvoirs publics" et les patrons sont défaillants, ils n'y a que les salariés qui seraient capables de reprendre les boites à leur compte, ils ont le savoir faire, les commandes sont là mais il manque encore quelque chose.
Les syndicats, les Unions départementales sont passives, attendent, se mobilisent pour la forme et les salariés se retrouvent au bout du compte sans rien. Avec une bonne formation des comités d'entreprise déclenchant leur droit d'alerte assez tôt pour que des alternatives ouvrières de reprises des boites aient le temps de se mettre en place, on pourrait asssister à la multiplication de Lip ou d'entreprises industrielles sous contrôle des travailleurs. Un champ d'expériences concrêt.
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
12-03-08
à 20:31

Re: Quand la bêtise est collective....

Enfin, la reprise de l'usine par eux-mêmes ne semble pas être une de leur revendication. Ils demandent une indemnité et en appellent à la justice contre leur patron voyou.  Et puis, grosse différence avec l'Argentine, et c'est pour cela que ça a pu se faire, le mouvement des entreprises récupérées était indépendant des syndicats et des partis. Ici on voit déjà les bannières du pilotage politique flotter au vent (LCR, CFDT, CGT...). Comme on dit, si ceux-là sont déjà là...c'est mort.

Répondre à ce commentaire

  myelnitsa
12-03-08
à 20:46

Re: Quand la bêtise est collective....

Salut, il me semble avoir lu ailleurs sous ta plume Kamajor, "- On vous montre un black bloc d'insurgés à la télé qui brûle des voitures*, caillasse la police ... Personnellement ça me plait beaucoup , j'ai toujours aimé les atmosphères d'émeutes , mais je suis un peu marginal .", et ailleurs encore des questions sur la possibilité de développer certaines solidarités avec les banlieusards.

Je pense qu'il pourrait être intéressant que certains développent leur point de vue sur les solidarités dans les luttes, et les distingos qu'ils établissent entre les uns (dépassés ? d'un autre âge ?), et les autres (les modernes ?).

Je ne voudrais pas faire le faux-cul, et je ne cache donc pas que je suis assez surpris (formulation diplomatique), de la désolidarisation affichée ici par certains vis à vis d'ouvriers en lutte collective.

*brûler des pneus ici = bêtise humaine à l'état pur
brûler des voitures là = ça plaît beaucoup
Répondre à ce commentaire

  libertad
12-03-08
à 21:34

les salariés sont capables de reprendre les boîtes

Rakshasa, une partie de l'entreprise va être reprise en Scoop, malheureusement trop peu car le projet est arrivé un peu tard et puis la culture ouvrière n'est pas encore à la prise en main de ses affaires et les salariés de Lenoir et Mernier se sont divisés sur cette question. L'entreprise est grosso-modo constituée de trois sites différents : sur l'un la scoop va marcher, sur le deuxième il y a eu un projet de scoop qui est tombé à l'eau car une partie du personnel a laissé tomber, ça durait trop longtemps à monter et la fédé des scoops n'a pas été très efficace pour soutenir, enfin sur le 3ème site les salariés étaient contre : il faut dire que ce site de galvanisation ( qui est actuellement occupé ) est très pollué et ça nécessitait de gros frais pour le remettre aux normes. Les autres patrons ardennais de galvanisation attendent avec impatience que la boite soit coulée pour reprendre les marchés.
Donc la prise de conscience que les salariés sont capables de reprendre les boîtes est en cours, même si ça n'apparait pas clairement encore mais il faut discuter avec les salariés pour le savoir, ça chemine.
Quand aux syndicats et autres LCR, c'est pour la galerie, ils ne pilotent rien du tout, ils servent juste à médiatiser le conflit et la carence des structures syndicales départementales, leurs querelles débiles est d'ailleurs un gros problème pour les salariés.
Faut pas se fier aux drapeaux dans les manifs, ça ne veut pas dire grand chose.
C'est le collectif des salariés qui mène la lutte et pas les syndicats, les salariés de Lenoir et Mernier ont du d'ailleurs faire tout le boulot pour organiser la manif de soutien de mercredi dernier, les UD syndicales ne faisaient rien.
Répondre à ce commentaire

  Kamajor
12-03-08
à 22:07

Les poissons vous foutent la paix , ne les emmerdez pas !

Je pense avoir été mal compris. Ce n'est pas la lutte en elle même qui m'indigne , par contre l'impact écologique d'une éventuelle pollution de la Meuse à l'acide me met hors de moi. Je trouve cela complètement puéril de prendre la nature en otage pour obtenir quoique ce soit en échange. Surtout d'un patronnat qui n'en a absolument rien à foutre de nos cours d'eau. Je juge donc ce type d'action directe  criminel et surtout inutile. Néanmoins il est évident que je compatis avec les ouvriers qui ont tout perdu.
Il existe d'autre moyens de lutte pour faire face à ce type de situations. L'autogestion est une belle alternative mais pas seulement . Brûler des pneus à la limite , si ça les amuse .... C'est là  l'ultime moyen de lutte subversif ? Vous manquez d'imagination !



Répondre à ce commentaire

  libertad
12-03-08
à 22:28

Kamajor, les pneus c'est un moyen de faire un feu et il y a toujours une dimension subversive dans le feu, d'ailleurs les Lenoir et Mernier le savent qui ont vu les CRS débarquer quand ils ont voulu faire un feu de pneus devant la préfecture.
Aujourd'hui dans la cour de l'usine occupée il y avait un feu... de bois mais pour se chauffer car il ne fait pas chaud dans les Ardennes et occuper une usine et rester visibles, un feu de bois ça fait du bien.
Pour la pollution par l'acide, c'est une menace pour l'instant, pour faire bouger les choses et faire réagir, c'est le but.
Répondre à ce commentaire

  Kamajor
12-03-08
à 22:49

Re: Les poissons vous foutent la paix , ne les emmerdez pas !

Si je me rapelle bien , ce genre de pollution volontaire a déjà été utilisé par des grêvistes dans le passé . C'était en Belgique en 2000 , des centaines de litres d'acide sulfurique teint en rouge avaient été déverser dans un affluant de la Meuse.
Le résultat ? Rien , mis à part quelques centaine de kilos de poissons décomposés dérivant jusqu'au Pays bas et un petit cours d'eau dans lequel on ne pêchera plus la truite avant longtemps.



Répondre à ce commentaire

  baccata
13-03-08
à 07:04

Re: Les poissons vous foutent la paix , ne les emmerdez pas !


en prenant en otage la nature, ces ouvriers ne font que renforcer et collaborer au jeu d'un système qui aime à se faire passer pour ce qu'il n'est pas.. et finalement ne passeront que pour des enfants gatés de l'occident industriel ne sachant que réclamer la préservation du rallongement de leurs chaînes d'exploités tels des enfants gâtés de l'occident industriel ne se souciant absolument pas d'une lutte mondiale sociale et environnementale contre les structures de pouvoir en générale, donc personnellement je ne soutiens absolument pas, ce genre de mouvement faisant le jeu du pouvoir, qui d'ailleurs ne manquera pas d'utiliser médiatiquement cette "réaction"  pour se faire "le protecteur de la nature" face à "la méchante populace" qu'il n'hésitera pas à faire passer pour égoîste et irresponsable aux yeux de l'opinion publique...  

finalement en menancant de s'attaquer à la meuse, ce ne sont absoluments pas les structures de pouvoir qu'ils prennent en otage, mais les générations futures et la population elle même soucieuse de la protection de notre écosystème menacé sur tout les front par l'état et le capital..

au final ils ne sont pour moi que des collabos de l'ordre établi et en tant qu'ouvrier conscientisé je ne me reconnais absolument pas dans leurs luttes !
Répondre à ce commentaire

  baccata
13-03-08
à 07:10

Re: Les poissons vous foutent la paix , ne les emmerdez pas !


d'ailleurs historiquement, jamais dans les grandes luttes sociales passés, les ouvriers d'aucun pays n'auraient jamais osé prendre celle qui nourrit et donne la vie en otage, c'est même digne de pratiques fascistes !

c'est comme si des ouvriers du nucléaire menaçait de faire exploser une centrale pour obtenir la rallonge de leurs exploitation.

ça m'écoeure..
Répondre à ce commentaire

  baccata
13-03-08
à 07:13

Re: Les poissons vous foutent la paix , ne les emmerdez pas !


je suis fonciérement pour les actes de destruction stratégiques, à partir du moment ou ceux ci peuvent nuire au pouvoir sans jamais nuire irrémédiablement à la vie elle même.. c'est une question de bon sens !
Répondre à ce commentaire

  baccata
13-03-08
à 07:15

Re: Les poissons vous foutent la paix , ne les emmerdez pas !


ce genre d'actions est digne de syndicats comme la CGT, qui d'ailleurs comporte de nombreux "gros bras" membres du FN dans ses rangs..
Répondre à ce commentaire

  baccata
13-03-08
à 07:19

Re: Les poissons vous foutent la paix , ne les emmerdez pas !


le syndicalisme à la sauce corporatiste et nationaliste : jamais !
Répondre à ce commentaire

  libertad
13-03-08
à 15:35

Re: Les poissons vous foutent la paix , ne les emmerdez pas !

Baccata il ne s'agit en rien d'une action syndicale : la section syndicale a donné un délai jusque demain aux pouvoirs publics pour nommer un médiateur, au-delà de ce délai elle considère qu'elle aura fait tout ce qu'elle a pu  et ne sera plus en capacité d'empêcher des exactions.

Les pouvoirs publics seront les seuls reponsables des éventuelles actions de salariés ou d'habitants exaspérés pour le mépris qu'on leur oppose. Le site actuellement occupé sera alors ouvert à n'importe qui ( l'entreprise est liquidée et les salariés ne travaillent plus ).

Comme lorsque les banlieues s'embrasent on ne peut mettre la responabilité sur le dos des jeunes sans voir la situation qui leur est faite, là c'est pareil

Répondre à ce commentaire

  Ottodix
14-03-08
à 22:45

L'acide

L'acide, c'est les Cellatex qui ont lancé le truc en 2000 à Givet je crois. Le produit n'a pas touché la Meuse mais seulement un canal affluent et c'est à l'initiative d'un des gars qui a craqué. Z'ont pas obtenu grand chose, c'est vrai. Mais quand les Thomé-Genot ont dit qu'ils feraient de même l'année dernière, ils ont au moins pu négocier de partir avec une indemnité de 25 000 chacun. La moitié seulement ont retrouvé quelque chose pour crouter aujourd'hui. C'était donc pas du luxe, à défaut d'avoir pu pendre le dernier patron avec les couilles du dernier politicien. Aujourd'hui les Lenoir & Mernier sont surveillés comme le lait sur le feu par la cavalerie depuis qu'ils occupent et menacent. La plupart sont aussi pêcheurs. Ils n'ont aucune envie de polluer quoi que ce soit. Mais la négociation qu'ils réclament depuis un bon mois avec l'UIMM (Union des pourris de la métallurgie), ils y seraint déjà si ils avaient comencé par reprendre la tradition. Récupérer les usines, les autogérer, en finir avec le salariat, ce serait chouette mais la route est longue et chaque lutte ouvrière, qui par définition comence trop tard, apporte un peu d'avance à la suivante. Seulement à vous entendre, y'auraient que les poissons qui disparaissent dans les Ardennes. Au train où ça galope, c'est tourismevertland dans dix ans, ici. Et là c'est pas seulement pour les poissons qu'il faudra s'inquiéter. Au passage, dans les premières mesures prises par les nazis, il y avait des lois protégeant la forêt et les espèces animales... autour des camps. La mouvance a des avatars chez les protectrices de bébé phoques... Les CGtistes ont peut-être pas beaucoup d'imagination mais c'est pas les condamnations à six mois de tôle pour avoir pendu un pneu enfammé à la grille d'une prefecture qui va leur en donner, non plus. Si vous avez des combines à leur refiler en matière d'action directe sans passer par la case zonzon, c'est le moment.
  
Répondre à ce commentaire

  baccata
15-03-08
à 22:25

Re: L'acide


"Si vous avez des combines à leur refiler en matière d'action directe sans passer par la case zonzon, c'est le moment."

 Oui tout simplement en acceptant de déserter le marché du travail et donc de ne plus collaborer à l'entreprise de destruction massive étatique et capitaliste et donc indirectement à notre propre futur asservissement totale par un système visant à l'autonomie absolue. désertion que j'ai moi même mis en pratique avec les risques que cela comporte pour mon avenir désormais plus que précaire dans cette société..

ainsi en désertant le marché du travail, je peux aujourd'hui pleinement (et provisoirement) exercer des activités qui sont socialements utiles jusqu'à la fin de la période de tréve qui m'est accordé, ensuite si je suis à nouveau contraint de prostituer ma force de travail et mon temps de vie en échange d'un salaire, je ne le ferais qu'en dernier recours pour une période correspondant uniquement au nombre d'heures suffisantes pour pouvoir déserter à nouveau et consacrer entièrement mon temps à la lutte et en tentant de me trouver un terrain si cela est encore possible malgré les nouveaux arrêtés anti cabanisation, et si plus aucun échapatoire n'est possible, et bien pour moi ce sera définitivement  la survie que j'aurais choisi, plutôt que la collaboration au système et à ma mise en esclavage volontaire.

je suis désolé mais pour moi le syndicalisme permettant de déclencher la gréve générale pour bloquer l'économie n'est plus du tout d'actualité, les forces de luttes étant trop fortement désolidarisés et endéttés, donc pour moi la seule possibilité permettant de véritablement nuire au système est la désertion plus l'action tant que cela est encore possible, ou bien la desertion qui me ménera à un état de survie et de déchéance, sans luttes possibles, mais qui dans tout les cas est  aujourd'hui la plus grande nuisance que l'individu puisse encore exercer sur l'économie capitaliste toujours si avide de statistiques bien établies.

pour moi le choix devient de plus en plus simple : la survie librement choisi ou la mort, d'ailleurs qui s'offusquera encore de mes propos, car dans un tel système nous sommes tous déja plus ou moins mort et survivants à la fois, mais dans tout les cas le salariat me paraît pire que la rue dans le sens ou notre force de travail contribue à maintenir la stabilité économique d'un système qui finira un jour par ne plus avoir besoin de nous une fois notre tâche accompli, nous n'avons donc plus qu'à choisir notre enfer en attendant qu'une nouvelle conscience de classe émerge par le nombre de déserteurs emplissant les rues et refusant obstinément d'entendre parler de travail, de salaire, ou d'ouvrièrisme.

au cas ou certains ne l'auraient pas encore remarqué le syndicalisme ouvriériste est mort, nous sommes entrés dans l'ère du nihilisme le plus totale, les anarcho-punks en avaient déja conscience depuis longtemps. le syndicalisme véritable n'existe que s'il y a préalablement une conscience de classe parmis l'ensemble des exploités, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui grâce à ces chéres syndicats réformistes, car dites moi combien d'usines sont aujourd'hui en gréve en soutien aux individus en luttes dans le camp de travail obligatoire de lenoir et mernier ? aucune à ma connaissance, et pourtant combien d'usines furent récemment dans la même situation en france ..

alors cessez donc de nous bassiner les oreilles avec vos vieux sermons ouvriéristes sans réelles perspectives émancipatrices, la lutte est aujourd'hui en dehors de tout cadre industrielle, en effet celle ci est devenue autrement plus radicale et en rupture avec la civilisation que toutes les luttes du passé, même le dadaisme ne saurait décrire l'effort d'imagination dont nous devrons faire preuve pour nous liberer de l'oppression auquel nous avons travaillés depuis les dernières grandes grêves générales de 1936 et 1968 et ayant permis l'achat de la paix sociale par l'état et le capital pour notre plus grand détriement actuelle.

si la morale anarchiste c'est de refuser que les autres nous fassent subir ce que nous ne leurs ferions pas subir et de ne pas faire subir aux autres ce que nous ne voudrions pas qu'il nous fassent subir, alors je peux affirmer qu'il y a un réel manque d'amour, qui pourtant est l'element indispensable à la solidarité elle même.

sinon je n'ai pas trop compris la logique du poisson et des nazis.. mais bon.. tout est bon aujourd'hui pour justifier de vieilles formes de luttes inefficaces et permettant de ne pas trop se forcer à une reflexion plus poussé sur de nouvelles formes de résistance plus radicalement en rupture avec certains modes de pensées conformistes et ouvrièristes,  si proche d'ailleurs d'un certain romantisme malsain issu du 19éme siècle et ayant d'ailleurs participé à la naissance du corporatisme nationaliste et patriotique.

aujourd'hui l'usine c'est la nouvelle patrie du travailleur et du consommateur travaillant à l'effort de guerre capitaliste, et je trouve tout cela extrêmement malsain de continuer à penser que l'usine est indispensable à notre vie, je refuse cette forme d'alienation lié au culte du travail et du travailleur porté en croix mais en même temps victime de sa propre fascination pour le travail.

le travail n'est pas une religion, c'est par définition le tripalium, c'est à dire la torture, et je ne soutiendrais plus jamais des gens qui demandent le maintien de leurs instruments de torture sans remettre en question son existence même.
Répondre à ce commentaire

  Ottodix
16-03-08
à 01:28

Re: L'acide

"...la desertion qui me ménera à un état de survie et de déchéance, sans luttes possibles, mais qui dans tout les cas est  aujourd'hui la plus grande nuisance que l'individu puisse encore exercer sur l'économie capitaliste toujours si avide de statistiques bien établies..."

Tu parles d'une partie de plaisir ! Une loque qui nuit au capital, c'est toujours une loque, si c'est ça que tu vises. Au moins dans les usines occupées romantiques du XIXème siècle, ça picole et ça rigole encore un peu. Tel que tu présentes ton truc, c'est chrétien sans lions. C'est pas comme ça que tu vas convaincre des types qui ont jamais pu cultiver leur jardin, qu'il faut arrêter de bêcher pour les autres. D'ailleurs, tu fais un procès d'intention : les Lenoir et Mernier demandent une indemnité de 50 000. C'est assez pour changer de point de vue sur l'usine un petit moment, non ? Sont pas tous là à réclamer un nouveau collier. Non, non. 
Répondre à ce commentaire

  baccata
16-03-08
à 02:43

Re: L'acide

"Tu parles d'une partie de plaisir ! Une loque qui nuit au capital, c'est toujours une loque, si c'est ça que tu vises."

je ne vise absolument pas à devenir une loque car j'ai en horreur l'esprit de sacrifice mais je suis simplement conscient de la lente transformation que peut exercer la rue sur l'être humain.  je vise seulement à ne plus retourner dans l'enfer du salariat, de la soumission et de la participation à mon propre asservissement, et ce quel qu'en soit les implications positives ou négatives. mon objectif premier était avant toute chose de retrouver un début de liberté en me procurant un bout de terrain pour y mettre une caravane, comme beaucoup souhaitent d'ailleurs le faire, mais aujourd'hui la législation étatique s'étant adapté à ce genre de nouvelle résistance, mes choix sont donc un peu plus restreints mais pas complétement fermés,  le retour à la terre signifiait aussi pour moi l'autonomie alimentaire et l'acceuil éventuelle de squateurs ou de déserteurs du marché du travail cherchant à s'aménager un lieu provisoire ou permanent sur un bout de terre libéré officieusement de la propriété privé.

aujourd'hui pour moi ce projet est un peu tombé à l'eau, le squatt temporaire de terrain est une autre possibilité qui à déja été évoqué sur l'en dehors et sur lequelle je vais réflechir plus sérieusement étant donnée le temps de tréve qui m'ait encore accordé par les agents de l'état, et avant que ceux ci ne me poussent à vouloir "volontairement" retourner au front..

Répondre à ce commentaire



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom