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Une faucheuse jugée à La Roche sur Yon, pour avoir refusé un test ADN
Lu sur collectif refus ADN : "Cet après-midi [3/03/2008], une faucheuse volontaire comparaîtra devant le tribunal de La Roche-sur-Yon, parce qu’elle a refusé de se soumettre à un prélèvement ADN.

De « l’injustice ».

C’est ce que ressent Renate Ruck, une apicultrice de 46 ans demeurant à Maillezais, jugée aujourd’hui au tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon. Ses sentiments sont néanmoins «contradictoires. C’est assez perturbant. D’un côté, je suis en colère. De l’autre, j’ai une occasion de m’exprimer sur le sens de notre action». « Je suis dérangeante, mais pas dangereuse», poursuit-elle.

L’amorce de cette procédure judiciaire remonte au 14 août 2004. Renate Ruck avait alors participé au fauchage d’une parcelle d’expérimentation de maïs OGM Monsanto, à Greneville-en-Beauce (Loiret). Sur les 150 personnes présentes ce jour-là, la moitié avait fait l’objet d’un contrôle d’identité des gendarmes. Les faucheurs étaient ensuite rentrés chez eux, dans le calme. Mais le mois suivant, Renate Ruck, comme ses amis, a reçu une convocation de justice.

« Désobéissance civique »

Leur procès se tient fin 2005. Devant la barre du tribunal d’Orléans, 44 faucheurs, contre lesquels le procureur a retenu la « dégradation grave de biens d’autrui en réunion ». La partie de ping-pong débute. Le 9 décembre 2005, ils sont relaxés. « Mais la partie adverse - le ministère public et le représentant de Monsanto - fait appel ». Nouveau procès en mai 2006. Les faucheurs écopent, cette fois, de deux mois de prison avec sursis, et doivent payer chacun 1 000 € d’amende. Renate Ruck insiste : « Notre action, à visage découvert, est pourtant non-violente, symbolique, et sans enrichissement matériel. Il s’agit de désobéissance civique».

L’affaire est portée devant la Cour de cassation, qui confirme la condamnation. À l’heure actuelle, « un recours a été déposé devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. Nous attendons toujours sa décision ».

Une peine « infinie »

Fin 2007, plusieurs faucheurs, parmi ceux du procès, sont appelés à se rendre à la gendarmerie, pour des prélèvements ADN. Selon la loi de sécurité intérieure, toute condamnation exprimée après le 1^er janvier 2004 peut être suivie d’un prélèvement ADN. « La justice s’est donc rappelée à nous», déplore Renate. Le 10 décembre 2007, quasiment deux ans jour pour jour après sa relaxe, l’apicultrice se déplace donc à la brigade de Maillezais.

Elle refuse de se soumettre aux prélèvements biologiques, par deux fois. « Je ne considère pas les faucheurs volontaires comme des délinquants. Je n’ai rien à faire dans ce fichier génétique. Nous n’avons pas commis de crime, de violence physique ou de braquage». C’est là qu’elle s’est vue notifier une convocation devant le tribunal de La Roche, ce lundi. Le test ADN, elle le perçoit comme une « double peine», voire une « peine infinie» : « Même si je suis condamnée à une amende, demain je peux être reconvoquée pour un prélèvement. Si je refuse, on se trouvera face à un nouveau délit, qui plus est, en récidive. Cela peut me poursuivre jusqu’à la fin de mes jours ».
Ecrit par libertad, à 22:06 dans la rubrique "Actualité".



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