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L'En Dehors


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Germaine Greer
J'ai été mariée trois semaines. J'ai pu me rendre compte exactement comment fonctionne l'institution du mariage. Je pensais pouvoir faire de mon mariage ce que le voulais en épousant un homme aussi excentrique que moi. A l'époque, je commençais à avoir un succès confortable comme actrice. Nous avions décidé de ne nous plier à aucune des règles : notre mariage nous appartiendrait et la société n'aurait rien à y voir. Eh bien OUE DALLE !
A la mairie, un employé m'a demandé de signer le formulaire vert de mon nom de jeune fille. « Eh oui, ma petite, et c'est la dernière fois que vous signerez par ce nom. » Je n'en croyais pas mes oreilles. Je m'étais fait un nom, Germaine Greer, il avait sa valeur, et voilà que j'avais perdu mon nom sous prétexte que j'avais épousé ce rigolo. Alors le clerc m'a expliqué que la pouvais inscrire sur mon passeport : « pseudonyme professionnel, Germaine Greer ». Pseudonyme professionnel !!! Je leur ai dit d'aller se faire foutre !

Jim : Il y a peu de puritanisme dans le mouvement de libération des femmes. C'est une réaction contre les exigences des hommes de la « nouvelle culture qui ont découvert la « nouvelle sexualité». D'un seul coup on n'exigeait plus d'une fille qu'elle soit chaste, mais qu'elle se montre technicienne du sexe et gymnaste. Rien de tout cela ne tenait compte des désirs des femmes : il fallait prouver par le sexe qu'on était « hip ». Une femme hip devait baiser avec tous les hommes à portée de sa main, participer assidument aux orgies, faire semblant de jouir sur demande et réaliser les positions inconnues du Kama Sutra lui-même. La réaction s'est vite fait sentir.

Germaine : Franchement, je ne sais pas qui a bien pu forcer ces femmes à faire des choses dont
elles n'avaient pas envie. C'est peut-être parce que le viens d'un pays européen pas très porté sur le sexe. mais le n'ai jamais rencontré ce genre de situation. Mais les Américains sont vraiment comme ça : il faut leur donner du spectacle, pratiquer la fellation de vingt-cinq façons différentes, la tête en bas, et boire du thé avec son con. Beuark ! J'ai horreur de ces niaiseries. Le vrai contact sexuel n'a pas lieu entre un corps et un corps, mais entre deux personnalités.
Je ne me décris pas comme une « femme libérée ». Je suis une femme eunuque. Il serait hypocrite et absurde de se prétendre libérée quand les autres femmes ne le sont pas. Mon mode de vie est relativement libéré, mais j'ai des points faibles. Les autres femmes m'énervent, par exemple. Elles savent que si leur mec me plaît bien, je vais le draguer. Les filles typiques de l'underground anglais qui se trimbalent dans les semelles de leur mec me détestent. Et je n'ai pas non plus beaucoup d'affection pour elles.
Quand je tombe sur un homme qui essaie de me coloniser, de me posséder pour lui tout seul, j'essaie de lui faire comprendre qu'il n'y arrivera jamais et que ce n'est pas la peine d'essayer. Je viens de passer un an à faire rentrer ça dans la tête d'un homme, et je n'ai pas réussi. Finalement j'ai dû le plaquer d'une façon très cruelle. en lui refusant tout contact ultérieur avec moi. Pas d'autre solution.

Texte paru dans Actuel hors série "Où est passée la libération sexuelle?" mars 2001

La couverture du magazine Oz qui illustrait l'article est celle du n°19 de mars 1969, on y voit Germaine Greer ouvrant la braguette de Viv Stanshall
On pourra lire une courte biographie de Germaine Greer ici
Encore plus intéressant une bio en anglais issue du site "Radical tradition, an austalian history page" qui explique le parcours de Germaine Greer féministe anarchiste, on pourra en lire la traduction ici par Google, ce n'est pas parfait mais c'est mieux que rien.
Elle est l'auteure de La femme eunuque, de Sexe et destinée et de La femme entière

Ecrit par libertad, à 22:37 dans la rubrique "Le privé est politique".



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