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L'En Dehors


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Demande d'appui de l'International Union of Sex Workers
Lu sur Cybersolidaires : "À Londres, le mouvement pour les droits des travailleuses et travailleurs du sexe traverse une période difficile. En effet, le parlement est en train de passer une loi qui criminalise les clients comme en Suède. Un certain nombre de groupes féministes et de femmes parlementaires soutiennent cette loi. Le 8 mars, l'International Union of Sex Workers participera à la Million Women Rise March. D'ici là, l'Union demande l'appui d'organismes et de militantes du monde entier au texte qui suit.

Aujourd'hui nous marchons solidairement avec des femmes de la Million Women Rise March. Nous sommes pleines d'énergie et excitées à l'idée de faire partie d'un courant montant du militantisme féministe. Nous sommes ici pour marcher et montrer notre résistance envers l'oppression et l'exploitation que la majorité des femmes du monde continue d'expérimenter. Nous pensons qu'il est plus important que jamais de construire un mouvement fort et de développer des politiques féministes libératrices et justes. Et parce que nous pensons qu'il est crucial pour nous de réfléchir sérieusement pour quel féminisme nous voulons travailler...

Nous sommes des féministes qui veulent lier nos combats pour les droits des femmes avec les autres mouvements pour la justice sociale et les luttes contre le capitalisme et l'exploitation. Nous pensons, en tant que féministes, qu'il est crucial de construire des alliances entre ces différents combats et de converger sur les voies qui s'interconnectent. Nous ne pensons pas utile de prioriser une forme d'oppression sur une autre, ou de se concentrer sur les droits des femmes comme s'ils étaient séparés d'un plus large système d'exploitation. Privilégier le genre (sur la race, la sexualité ou la classe sociale) mène à l'idée que les femmes sont d'éternelles victimes, à un concept anhistorique et statique du patriarcat ou du pouvoir masculin, et à une compétition stérile entre qui "est le plus opprimé" selon différentes catégories d'identité. Cette approche a été fortement critiquée, en particulier par nos soeurs féministes de couleur, à cause de la façon dont elle présume définir l'expérience particulière féminine du pouvoir masculin, jusqu'à exclure celles dont les expériences ne correspondent pas avec ce modèle.

Nous comprenons toutes les oppressions comme prenant racine au sein du capitalisme et des idéologies racistes et patriarcales qu'il produit. Pour cette raison, nous ne pensons pas que la libération réelle des femmes puisse être atteinte sans combattre le capitalisme. Par capitalisme, nous voulons dire un système de pouvoir, de contrôle et d'exploitation qui place le profit avant les besoins des peuples et de la planète.

La violence et l'exploitation prennent de nombreuses formes. Il est bien sûr crucial de s'opposer au viol et à l'abus sexuel, mais on doit également comprendre que la violence n'est pas uniquement perpétrée par des individus, mais aussi par l'État et au nom du grand business. Les contrôles de l'immigration, le travail à faire suer, la pauvreté, les brutalités policières, l'impérialisme militaire et la négation de la liberté de reproduction sont toutes des formes de violence et doivent être nommées comme telles. Nous devons toutes nous y opposer.

Nous soutenons toutes les femmes qui s'organisent sur leur lieu de travail, qu'elles soient des travailleuses du sexe, des travailleuses suant à l'usine ou des travailleuses de supermarché. Nous nous levons en solidarité avec toutes les femmes qui se battent pour leurs droits où qu'elles soient dans le monde. Pour cette raison, nous nous opposons à la définition de la prostitution de la Women's Million Rise qui lie la violence domestique, le viol et l'exploitation de la sexualité à but commercial. Pour les milliers de femmes qui travaillent dans l'industrie du sexe, cette demande n'est pas seulement offensante mais dangereuse. Nier aux femmes le fait de travailler dans l'industrie du sexe, c'est nier leur combat pour de meilleurs revenus et conditions de travail. La demande de criminaliser les travailleuses et travailleurs du sexe et l'industrie du sexe ne sert qu'à empirer la marginalisation et l'exploitation auxquelles les travailleuses et travailleurs du sexe font face.

Nous voulons que nos campagnes et politiques donnent du pouvoir aux femmes pour combattre leur propre exploitation plutôt que de dépendre des autres pour leur protection. Nous ne pensons pas que le mouvement féministe doive regarder vers les organisations de charité ou vers des "expert-es" pour défendre nos droits, mais plutôt que nous devrions construire un mouvement intégrant autant de femmes et hommes que possible afin de nous apporter la libération qui viendra par le bas.

Nous exigeons :
• la liberté de reproduction pour toutes, incluant l'avortement sur demande, des services de santé publics libres et sans mainmise de fonds (privés ou religieux), de meilleures allocations pour les mères monoparentales, l'accès à la procréation médicale assistée pour les couples de mêmes sexe et les femmes célibataires, une meilleure éducation sexuelle et la fin de la stérilisation forcée
• un salaire pour vivre et des conditions de travail sécurisées pour toutes les personnes qui travaillent, incluant les migrant-es sans papiers
• la liberté de mouvement pour tous et toutes, la fin des expulsions de tous les migrant-es et demandeur-es d'asile, et l'abolition des centres de rétention
• la décriminalisation du travail du sexe et le soutien à la syndicalisation des travailleuses et travailleurs du sexe
• la fin des réductions de nos libertés civiles et de la criminalisation des communautés ethniques et des minorités religieuses.

Premiers signataires : Feminist Fight Back, X-Talk, Bay Area Sex Workers Advocacy Network, Desiree Alliance

Faites parvenir votre signature à elli.maci@gmail.com.

Source : International Women's Day 2008: sex worker contingent traduit par Thierry Schaffauser

Ecrit par libertad, à 22:02 dans la rubrique "Le privé est politique".
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