Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Mai 68, le gadget triomphant et l’utopie nécessaire
--> Serge Quadruppani
Lu sur Serge Quadruppani : "En attendant la nauséeuse marée commémorative, et la 200 millième apparition télévisive du pauvre Cohn Bendit et autres amoureux de la caméra ultra-centristes néo, pré- ou post-sarkoziens, je mets ici ce texte que j’ai publié voilà dix ans dans le mensuel No Pasaran. Oserais-je dire que, comme son sujet, il n’a pris une ride ? J’ose.
« Rentrez chez vous, un jour vous serez tous notaires » : l’apostrophe lancée à un groupe d’étudiants de mai 68 par Marcel Jouhandeau, écrivain réactionnaire mais non dépourvu de lucidité, aurait pu servir de devise aux immondes commémorations dont l’entonnoir médiatique vient de nous gaver, en attendant de nous faire boire la Coupe du monde jusqu’à la lie. Sauvageot, Cohn Bendit, Geismar : le parcours des trois personnages que les écrans d’alors avaient transformés en emblèmes spectaculaires du mouvement permet de nuancer la prophétie.

Trois icônes

Quels que soient les désaccords qu’on se trouverait certainement avec lui, Sauvageot, militant discret, montre qu’on peut toujours se désintoxiquer de la drogue médiatique et qu’on n’est jamais obligé de devenir un bouffon ou un salaud. Cohn Bendit, lui, l’avoue sans détour : « J’aime la caméra et la caméra m’aime. » On les laissera volontiers entre eux, dans leur éternel duo amoureux, une fois vérifié qu’aujourd’hui comme hier, entre le sourire goguenard et la chevelure bouclée qui plaisent tant aux objectifs, sous cette voûte crânienne où le vent de l’histoire était censé souffler, il n’y a rien, juste l’écho creux de l’air du temps. De l’éloge de l’excellent Makhno à celui du sinistre Euro, ce que raconte Dany n’a jamais eu d’importance, et trouve donc la place qui lui revient dans la démocratie des idées-télé, entre les pensées de Céline Dion et celles de Comte Sponville.

Lire la suite ici

La photo est de la rédaction du site ( "débat" Cohn-Bendit-Ferry sur 68 )
Lire aussi le dossier sur les origines de mai 1968
Ecrit par libertad, à 16:41 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  libertad
01-03-08
à 17:07

Le bouffon Cohn-Bendit

A propos du rôle historique de Cohn-Bendit en mai 1968, voici le témoignage de Jean-Pierre Duteuil (interview à Radio libertaire )

"Dany, moi et un autre copain, on se tire à Saint-Nazaire à partir du 10 mai.
De Saint-Nazaire, Dany est expédié en Allemagne. Il ne remettra plus les pieds en France avant longtemps. En Mai 68, en fait, Dany n'est pas là.

R L : Et pourquoi partez-vous à Saint-Nazaire ?
Ben... parce que c'est les vacances...
Non, parce qu'on retrouve des gens là-bas, des anarcho-syndicalistes et puis parce qu'on en a plein le cul de la presse, du phénomène de leadership de Dany, on est dépassés. Disons qu'en gros, politiquement, on n'assume pas, on n'a plus rien sur quoi se reposer, le mouvement anar nous paraît complètement en dehors du coup.
Comme on a dit partout qu'il ne fallait pas de chefs, on laisse les gens se démerder et on s'en va. Non, on n'assume vraiment pas.
"

Rappellons que le 10 mai c'est ce qu'on a coutume d'appeller la nuit des barricades.

Si l'interprétation du refus du ledearship est complètement sincère de la part de Jean-Pierre Duteuil, on peut en douter du côté de Cohn-Bendit qui se fit constamment le leader auto-proclamé auprès des médias et qui usa et use de cette image jusque la corde.

Voici le portrait que Mouna Aguigui dresse de Cohn-Bendit qu'il avait cotoyé à Nanterre ( à l'époque Mouna était une sorte de "pape" des beatniks ) : "Je reconnais le rouquin que j'avais vu à Nanterre. Il prenait souvent la parole et avait ses fans. Ce qui m'avait surpris et un peu écoeuré c'est que si quelqu'un dans la salle voulait intervenir, il le faisait taire...."

Le 9 mai 1968 un gigantesque sit-in est organisé boulevard St Michel, Mouna demande la parole, "non pas de folklore" dit Cohn Bendit". Mouna, déchainé, se met à hurler le montrant du doigt : "Empêcher quelqu'un de s'exprimer, vous appellez ça de la liberté" "Tout le monde a gueulé, la parole à Mouna"

(extrait de Aguigui Mouna d'Anne Gallois les dossiers de l'Aquitaine )

Depuis Cohn Bendit nous a habitué au folklore, quant à l'esprit de sérieux qu'il manifesta contre Mouna, il ne l'empêcha pas d'aller au bord de la mer quand ça commençait à chauffer à Paris.

Répondre à ce commentaire



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom