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Fidèle Infidèle - le mariage à plusieurs - version 19ème
Lu sur Piment rose : "Créé en 1848 par John H Noyes, la Communauté d'Oneida au nord-ouest des Etats-Unis fut l'une des plus radicales et libérées de son temps.
Pendant environ 30 ans, cette petite colonie mit en pratique des doctrines, plutôt non-conformistes, basées sur le partage et la mise en commun de toutes leurs ressources.
Le mariage n'était plus vécu en couple mais à plusieurs – plus de 300 personnes qui non seulement se partageaient, vivaient sous le même toit – le Mansion House avec plus de 475 pièces - mais mettaient aussi en commun leur outil de travail et l'éducation de leurs enfants.
Leur système de valeurs et d'éducation sexuelle reposait sur trois principes fondamentaux : le « mariage à plusieurs » (Complex Marriage), la « rétention de l'éjaculation » (Male Continence) et l' « enseignement par les Anciens » (Ascending Fellowship).

Il est aussi à noter qu'ils ont appliqué bien avant l'heure le principe de l'égalité des sexes et ce dans tous les domaines. Les femmes avaient les mêmes responsabilités que les hommes. Les taches réparties également entre tous les membres de la communauté changeaient journellement afin d'éviter la monotonie et pour favoriser la créativité.

Parlant des habitants d'Oneida, Nordhoff écrivait : «Ils semblent nourrir une horreur presque fanatique des formes ; c'est ainsi qu'ils changent fréquemment de métiers, qu'ils modifient très soigneusement l'ordre de leurs récréations et de leurs réunions du soir ; ils changeaient jusqu'à l'heure de leurs repas.»

Lire la suite ici
Pour voir les photos de la communauté d'Oneida : ici

Ecrit par libertad, à 21:11 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  baccata
20-01-08
à 00:01


formidable exemple concret d'autogestion et d'émancipation.. mériterait d'ailleurs une brochure détaillé...  qui pourrait être trés instructif à la mise en place d' éco-villages .. tout types d'expériences d'autogestion passé est bon à prendre .. notamment concernant les rapports humains dans une communauté.
Répondre à ce commentaire

  libertad
20-01-08
à 17:18

Re:

C'est certainement l'une des colonies qui poussa le plus loin le "communisme sexuel" bien plus loin que nombre de colonies anarchistes. Toutefois son orientation était religieuse et son mode d'organisation assez autoritaire. A noter que les hommes de la colonie pratiquaient la karezza technique de rétention du sperme qui permit un contrôle des naissances assez efficace, technique toujours recommandée dans les pratiques taoïstes ou trantristes aujourd'hui. Oneida pratiquait également la stricte égalité des sexes : par exemple la lessive était faite en commun par tirage au sort.
Sur tous les mouvements de communisme sexuel lire un livre au titre un peu débile mais au contenu intéressant : "La femme du voisin" de Gay Talese chez Julliard 1980-81. On le trouve encore d'occasion. Récit des expériences d'Oneida aux années 70-80
Répondre à ce commentaire

  Kamajor
21-01-08
à 14:02

Re:

Le principe en lui même ne me dérange pas , bien au contraire.
Ce qui m'inquiète un peu plus c'est que ce communisme sexuel me parait dangereux du point de vue épidémiologique. Imaginez une communauté de ce genre ou l'un des membre est porteur d'une MST ?
Ceci pourrait en quelque mois la décimer . Comment éviter cela ?
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
21-01-08
à 14:49

Re:

"A noter que les hommes de la colonie pratiquaient la karezza technique de rétention du sperme qui permit un contrôle des naissances assez efficace, technique toujours recommandée dans les pratiques taoïstes ou trantristes aujourd'hui."

Dans le taoisme ce n'est pas pour une question de contrôle des naissances, mais pour garder ses forces, découvrir un autre plaisir, être disponible plus longtemps pour la satisfaction du/de la partenaire, tout cela dans un but plus large de prolonger la durée de vie.

Répondre à ce commentaire

  myelnitsa
21-01-08
à 23:06

bon ben moi je connaissais pas la communauté d'oneida, alors j'ai voulu en savoir plus, et j'ai trouvé des trucs intéressants ici :

http://artic.ac-besancon.fr/histoire_geographie/new_look/Ress_thematiq/thematiq/utopies.htm
dans le chapitre 7.1. Microcosmes et communautés utopiques.

Je recopie le paragraphe : "l’exemple le plus intéressant et le plus novateur s’exprime dans la communauté d’Oneida (État de New York) largement dominée par la forte personnalité de John Humphrey NOYES (1811-1886). Ce « pasteur perfectionniste », anime la communauté de 1848 jusque dans les années 1880. NOYES la quitte en 1877, mais Oneida perdure ensuite sous forme de société par actions. Elle compte à cette date sans doute plus de 200 membres. C’est avant tout, ne nous y trompons pas, une communauté religieuse, cherchant à vivre au plus proche d’une conception communautariste biblique, fondée sur la prière et le travail, et des relations chaleureuses. Mais sa vision relationnelle (et sans doute eugénique) condamnant la monogamie, et où l’amour libre est pratiqué entre toutes et tous, avec un développement simultané du malthusianisme (le « coït réservé » est encouragé), est rarissime en milieu étatsunien. D’autant que le droit à la jouissance (et donc la condamnation de la notion de péché au moins pour les relations sexuelles acceptées) est une anticipation très forte, incontestablement pré-fouriériste par certains côtés, même si la pratique proposée de coït non achevé est proche de la frustration ! La communauté d’Oneida apparaît donc comme « l’expérience la plus forte, la plus cohérente et la plus intensément vécue » des tentatives de son époque pour Arrigo COLOMBO , qui dans un libre plus ancien voyait dans cette expérience de « mariage complexe » « peut-être la seule expérimentation consistante de rapports amoureux diffus de toute l’histoire humaine » . Les femmes y sont libres, les règles écrites peu nombreuses, le volontariat presque toujours préféré. Les enfants sont pris en charge collectivement. La colonie est ouverte sur l’extérieur. Certes NOYES tire bien des avantages personnels de cette situation et de sa théorie des « mariages complexes » (évidemment à caractère sexuel semble-t-il, puisqu’il ne manque pas de tenter des relations avec chaque femme de la communauté), mais son tranquille patriarcat n’enlève rien à certains aspects libertaires de l’expérience. Après 1881 Oneida abandonne les pratiques sexuelles de son fondateur et sombre dans la normalité."

L'auteur de la brochure remarquez le n'adopte pas un ton critique. Seulement moi, une communauté fondée par un pasteur qui "certes en tire des avantages personnels" et qui est "avant tout, ne nous y trompons pas, une communauté religieuse, cherchant à vivre au plus proche d’une conception communautariste biblique, fondée sur la prière et le travail, et des relations chaleureuses", ben ça coince un peu en tant qu'anarchiste pour ce qui est de radicalité et liberté. Religion, prière et travail, non merci, sans façons... reste quoi ? le communisme sexuel ? mouais, pas sûr que la révo passera par là, mais bon...

salutations anarchistes à tous.
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  libertad
22-01-08
à 00:00

Re:

Bien sur qu'Oneida n'a jamais été une communauté anarchiste, elle est clairement religieuse, il n'y a pas de doute et c'est clair aussi que le fondateur en a tiré des avantages personnels puisqu'il s'est auto-désigné dans le groupe des hommes sélectionnés pour avoir des enfants avec les femmes sélectionnées aussi par un groupe dont il faisait partie. C'est ainsi qu'il fut l'homme ayant le plus d'enfants dans la colonie, lorsque celle-ci décida de rompre avec la pratique de limitation des naissances, les affaires marchant bien.
La question est plutôt de savoir comment une colonie religieuse est allée plus loin en matière de communisme sexuel que les communautés anarchistes et dans la remise en cause du couple alors que pratiquement aucune communauté anar n'a jamais vraiment réussi à le faire malgré les intentions.
De ce point de vue Oneida a toujours été un modèle pour E. Armand, question sexuelle ( voir les nombreux articles dans l'En Dehors et l'Ere nouvelle ).
Je vais publier dans les jours qui viennent un récit plus complet sur Oneida.
"même si la pratique proposée de coït non achevé est proche de la frustration !" il faut méconnaitre complètement cette pratique pour affirmer celà car justement elle aboutit à l'inverse, c'est à dire une plus grande jouissance, plus forte que celle provoquée par l'éjaculation et préconisée dans les méthodes tantristes et taoistes.

Quelques liens en anglais : http://en.wikipedia.org/wiki/Oneida_Community
http://www.oneidacommunity.org/
http://library.syr.edu/digital/guides/o/OneidaCommunityCollection/
http://www.polyamory.org/~howard/Poly/oneida.html
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  Babel
22-01-08
à 21:53

la « rétention de l'éjaculation »

Moi je veux bien tout ce que vous voulez... mais enfin, ça parle à quelqu'un le fait que Freud dénonçait le coït interrompu comme une des causes de la névrose à son époque ? non ?

moi je dis ça, je dis rien... le sexe libre et l'amour libre ce n'est pas pareil... oh mince !

Mais continuons à réfléchir, je vous en prie... depuis le temps que l'humanité se prend les pieds dans le tapis... on va bien finir par s'allonger quelque part :p

bonne soirée :)

De ma tour de Babel...

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  Babel
23-01-08
à 00:56

Re: la « rétention de l'éjaculation »

Et  j'ajouterai, la jouissance est un impératif comme un autre...


Répondre à ce commentaire

  Babel
23-01-08
à 12:21

Re: la « rétention de l'éjaculation »

On pourra me répondre que la société de Freud était foncièrement différente et opposée à la satisfaction pulsionnelle. Le contexte étant différent, le coït interrompu n'avait peut-être pas les mêmes effets.
Mais ce qu'indique la psychanalyse et Lacan par la suite, et toujours à partir de la clinique (il ne s'agit pas de postulats) c'est que le contexte moral d'une époque joue un rôle mais que cela n'empêche pas chaque sujet de devoir s'en accommoder (plus ou moins bien) de manière singulière.
Je trouve intéressant ce point de vue ne serait-ce que pour éclairer peut-être des expériences comme celle décrite ici. Après tout, réunir des hommes et des femmes en communauté autour d'un idéal, ça marche toujours dans une certaine mesure. Jusqu'à que quelqu'un s'y sente emprisonné à son tour.
De même il ne s'agit plus de réduire la pulsion au sexuel, ou a un besoin naturel.
Voilà je fais juste visiter un point de vue qu'il me semble pertinent de remettre au goût du jour par rapport aux questions discutées ici, et pas seulement la question sexuelle. Je ne suis pas non plus experte en la matière.

Eh oui... une tour de Babel c'est confortable.
http://endehors.org/news/a-propos-de-l-en-dehors

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