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L'En Dehors


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La quête d'une vie simple loin de la civilisation : les naturiens/néo-naturiens et Tahiti (fin 19ème siècle - années 1930)
"Au dix-septième de latitude sud, là comme ailleurs, conseillers généraux, juges, fonctionnaires, gendarmes et un gouverneur. Toute l'élite de la société. Et le gouverneur dit : Voyez-vous, mes enfants, dans ce pays, il n'y a pas d'autre chose à faire que de ramasser des pépettes»1

 Voilà en quelques phrases la colonisation présentée par Paul Gauguin. Gauguin qui finira sa vie aux Marquises en 1901 après avoir fui la civilisation, les mondanités et l'argent.

Une démarche assez proche de celle de certains de ses contemporains anarchistes - même si Gauguin ira plus avant dans sa confrontation avec les civilisés et l'administration française de Tahiti, refusant de payer ses impôts et engageant les indigènes à faire de même, ainsi qu'à refuser d'envoyer leurs enfants à l'école républicaine. Une démarche, celle du départ, de l'exil, et une critique de la civilisation qui ne sont pas portées par tous les anarchistes : c'est avant tout le groupe des naturiens, créé à Montmartre en 1895, qui s'engage dans cette voie2. Ces derniers sont partisans d’un retour à l’état de nature, source d’harmonie, de liberté et d’abondance – rêve campagnard des révolutionnaires des villes mais aussi recherche pratique des moyens d'échapper au monde de l'usine :

 


« Nous voulons échapper à une civilisation qui s'appelle l'usine et l'atelier qui étouffent sans salaire suffisant, la guerre, la misère, la prostitution, le capital, le patron, etc. Le retour à la vie naturelle, aux champs clairs et libres, avec le concept d'hommes respectueux de toute vie et de toute liberté, serait la solution »3 écrivent-ils.


Ils ouvrent ainsi la porte à un certain nombre de tendances – néo-naturianisme4 individualisme ou végétalisme - et d'expériences - milieux libres, foyers végétaliens, colonies anarchistes et naturiennes. Il va sans dire que ces anarchistes divergent petit à petit de leurs compagnons plus ouvriéristes et progressistes... Ils idéalisent l'homme préhistorique comme le « primitif » d'outre-mer, vivant « à l'Etat Naturel et ne se souciant pas de ce progrès que les Gouvernants cherchent à leur ingurgiter à coups de canon »5. C'est ainsi que les naturiens et leurs successeurs s'intéressèrent à Tahiti et aux sociétés polynésiennes... Et en cela ils ressemblent à bon nombre de leurs contemporains bercés par le mythe forgé autour des îles océaniennes au long d'un 19ème siècle sensible à « l'exotisme » et au « sentiment de nature »...

 

  • le communisme primitif face à la civilisation

« C'est la plus heureuse société qui existe sur ce globe »6 


s'exclame L. A. Bougainville, marin explorateur et premier Français sur l'île en avril 1768. Aux premiers récits de marins succèdent nombre d'écrits célébrant le paradis retrouvé... A noter Le Supplément au voyage de Bougainville, ouvrage de Diderot paru en 1773, très connu dans les milieux libertaires7:


« la vie sauvage est si simple et nos sociétés sont des machines si compliquées ! Le Tahitien touche à l'origine du monde et l'Européen touche à la vieillesse. L'intervalle qui le sépare de nous est plus grand que la distance de l'enfant qui naît à l'homme décrépit. Il n'entend rien à nos usages, à nos lois, ou il n'y voit que des entraves déguisées sous cent formes diverses, entraves qui ne peuvent qu'exciter l'indignation et le mépris d'un être en qui le sentiment de liberté est le plus profond des sentiments »8.


Les textes et impressions sur Tahiti qui circulent parmi les anarchistes sont, comme pour Diderot, une occasion de dénoncer la civilisation et de faire l'éloge de ce qu'ils appellent la « vie naturelle ». A chaque fois, chez Diderot, chez les naturiens puis chez les néo-naturiens, on retrouve les mêmes thèmes : un communisme primitif des indigènes corrompus par la civilisation, l'exemple de vie donné par ces indigènes, proches de la nature, aux besoins simples et pratiquant l'amour libre.


« Autrefois, si l'on en croit les indigènes et les vieux colons (il y a seulement 30 ou 40 ans), et ces assertions sont confirmées lorsqu'on visite encore actuellement des îles restées peu fréquentées par les blancs, la propriété était indivise; les cultures faites en commun par familles ou par tribu; les travaux pénibles, tels que pêche, cueillette et transport des fruits des fonds des vallées, constructions étant accomplis par les plus aptes. La répartition se faisait sans heurts entre tous : l'abondance régnant, chacun prenait selon ses besoins »9.


Evidemment,dans la réalité, tout n'était pas si rose... Mais il y a chez les naturiens et néo-naturiens une grande réticence à tenir un discours « civilisateur » pour les colonies, discours par ailleurs très largement répandu. Même chez nombre d'anarchistes qui se révoltent pourtant face aux massacres perpétrés par les colonisateurs. Ils sont souvent persuadés du besoin d'éclairer les colonisés, non pas des lumières de la République mais de celles de l'anarchisme... Chez les naturiens ou néo-naturiens, on retrouve cette envie de répandre leur idéal - le naturianisme libertaire. Seulement celui-ci existerait déjà dans les faits chez nombre d'indigènes. Il faut donc plutôt les protéger des assauts et corruptions de la civilisation : dans les tribus épargnées par l'invasion militaire et cléricale règne encore le communisme primitif!


  • La vie simple face aux faux besoins

Et la civilisation n'implique pas seulement la suppression de ces petites niches où subsiste encore le communisme primitif mais aussi la disparition d'une vie simple, faite d'abondance et d'un travail limité. Cette question autour des besoins et donc du travail est primordiale pour les naturiens, végétaliens, individualistes qui cherchent à diminuer leur servitude et accroître leur autonomie. Diderot faisait ainsi parler un vieillard tahitien sur une vie modeste mais heureuse :


« Sommes-nous dignes de mépris, parce que nous n'avons pas su nous faire des besoins superflus? Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger ; lorsque nous avons froid, nous avons de quoi nous vêtir. Tu es entré dans nos cabanes, qu'y manque-t-il, à ton avis? Poursuis jusqu'où tu voudras ce que tu appelles commodités de la vie ; mais permets à des hommes sensés de s'arrêter, lorsqu'ils n'auraient à obtenir, de la continuité de leurs pénibles efforts, que des biens imaginaires. Si tu nous persuades de franchir l'étroite limite du besoin, quand finirons-nous de travailler? Quand jouirons-nous? Nous avons rendu la somme de nos fatigues annuelles et journalières la moindre qu'il était possible, parce que rien ne nous paraît préférable au repos. Va dans ta contrée t'agiter, te tourmenter tant que tu voudras ; laisse nous reposer : ne nous entête ni de tes besoins factices, ni de tes vertus chimériques »10.


Des propos que les naturiens reprennent et étoffent. Si la civilisation n'est pas néfaste en elle-même, elle est portée par les dominants et les exploiteurs. Ces derniers inventent sans cesse plus de besoins à l'homme, de faux besoins qui rendent toujours plus dépendant de l'Etat et de l'industrie.


« La civilisation n'est pas un progrès sur l'état naturel primitif. (...) la civilisation, en contraignant l'individu à travailler pour pouvoir manger, commet un abus de pouvoir. Car tout être a le droit de vivre sans produire, tant qu'il se contente des produits naturels. »11 


Les naturiens et néo-naturiens partent du constat qu'ils sont eux-même dépendants de cette civilisation qui les attache au travail. Ils idéalisent alors le « primitif » qui ne l'est pas encore totalement, parce qu'il vit de besoins simples, au milieu d'une nature généreuse.


  • Du discours aux départs

Les anarchistes, comme bien d'autres, avaient donc mordu au mythe qui s'était forgé autour de Tahiti. Comme pour Diderot, ce mythe leur permit dans un premier temps de forger leur critique de la civilisation européenne, de l'industrialisation et de lui donner corps en s'appuyant sur des exemples plus ou moins réels.

Mais ce qui était une métaphore pour l'homme du 18ème siècle se transforme peu à peu en une représentation réelle de l'île chez les prolétaires de la fin du 19ème, à la recherche de solutions pratiques pour vivre libre. Source d'inspiration pour leurs discours, leurs révoltes, leurs vies au quotidien, ces écrits sur Tahiti inspirèrent aussi des départs outre-mer. Des écrits complétés par des récits directs : à la fin du 19ème siècle, Ernest Darling, appelé également « L'Homme-Nature », correspond avec certains naturiens, passe à Paris et participe à des réunions du groupe12. Cet ancien instituteur, tombé malade, a changé progressivement de mode et de lieu de vie. Devenu végétalien, vivant en paréo et de ses plantations, il a quitté les Etats-Unis pour Tahiti et diffuse ses idées et pratiques13.

A la suite de Darling, quelques poignées d'anarchistes, naturiens, végétaliens venus d'un peu partout, partirent donc pour Tahiti et ses îles, au début du 20ème siècle ou pendant l'entre-deux-guerres. Certains y cherchaient une libération individuelle, d'autres espéraient y fonder des « colonies anarchistes » ou « naturiennes », des expériences collectives où ils pourraient vivre toute de suite leur idéal de vie. Beaucoup sont partis, certains sont revenus, d'autres vécurent autrement qu'ils ne l'avaient envisagé à leur départ... Car évidemment, tout n'est pas si simple que sur le papier et bien des choses changent alors en Polynésie!


  • Squat et autoconstruction

Une fois sur place, l'acquisition d'une terre est une chose plus ou moins aisée. Le communisme primitif a fait place au cadastre bien réglé...


« L'Homme Blanc a apporté avec lui la notion de propriété privée et il a fait de la définition du droit de propriété le préalable à la mise en valeur »14 


Alors que la terre était transmise traditionnellement de manière orale par le chef de famille à tous les enfants - même ceux qui n'étaient pas reconnus ou qui étaient adoptés - l'administration coloniale a rétabli l'ordre et tenu à retrouver à chaque terre son propriétaire... Malgré tout, et jusqu'à la Seconde Guerre, il reste parfois difficile d'établir exactement à qui appartient une terre. Trouver à acheter des terres et particulièrement les petites propriétés n'est donc pas une mince affaire. Et les terrains sont toujours trop chers. Certains préconisent d'épouser une fille indigène15... D'autres conseillent de s'éloigner un peu de Papeete, de s'installer dans une vallée éloignée et d'occuper des terrains éloignés de leurs propriétaires :


« nombre de terres d'intérieur au fond des grandes vallées, notamment à Tahiti, sont inhabitées, bien que très habitables et ayant des propriétaires, et feraient souvent l'affaire de naturiens convaincus »16

« leur tranquillité, pour durable qu'elle pourrait être, n'en restait pas moins fonction de l'éloignement, de l'accessibilité, et de l'indifférence ou de la bonne volonté desdits propriétaires. »17


En tous les domaines, la colonisation apporte ainsi ses contraintes et les impose avec plus ou moins de facilités... Pour les habitations:


« Le mercanti leur avait fait adopter, au temps où les affaires marchaient encore, la maison en planches, couverte en tôle ondulée, mais le marasme qui sévit sur les « affaires » depuis deux ans a amené nombre d'indigènes, par la cherté des produits, à laisser pourrir leur case à l'européenne et revenir à l'ancien habitat »18


Les anarchistes, déjà sensibles en d'autres endroits à des constructions faites avec les matériaux locaux, prennent modèle sur les réalisations indigènes, privilégiant ainsi l'autoconstruction avec des végétaux :


« L'habitation indigène est faite de bois du pays garnis et couverts de feuilles de cocotiers tressés ou de pandanus. Elle est très fraîche, bien aérée, et ne demande que quelques jours de travail à un homme pour être construite »19.


  • Vivre de cueillette sans jamais travailler...

Pour l'alimentation, les naturiens comptent bien profiter des ressources naturelles :


« Quantité d'arbres fruitiers d'une grande richesse poussent à l'état naturel et ne sont que très rarement l'objet de culture : arbres à pain, bananiers, orangers, avocatiers, papayers, manguiers, citronniers, etc. ; des plantes à fécules : manioc, taros, ignames, ne demandent que peu de soins et produisent abondamment »20


Vivre de cueillette et éventuellement de quelques cultures,cocotiers et vanille: ils s'inspirent du mode de vie local. Ils composent leurs repas en grande partie de fruits et légumes ou encore de poisson, évitant ainsi d'avoir besoin d'argent et donc de travailler. Ce qui n'est pas du goût de tous :


« L'Administrateur de la circonscription est consterné que la plupart ne produisent qu'un sac de coprah21 par semaine; avec amertume, il déplore que « s'il engageait des ouvriers payés 50 F par jour, la plupart travailleraient un jour ou deux et disparaîtraient pour une semaine parce qu'ils jugeraient qu'ils ont suffisamment avec cette somme »22 »


Même la classique menace du chômage n'est que de peu d'effet sur les îles :


« lorsque les ouvriers et les manoeuvres sont licenciés comme en 1930, 1931 et 1932, ils retournent dans leur district pour y vivre paisiblement sans peur du lendemain grâce à la générosité de la Nature. Ils vivent suivant un rythme naturel, sans horaires réguliers. Aussi, les étrangers les traitent-ils de paresseux, incapables de fournir un travail constant »23


Ce comportement propre aux insulaires déconcerte l'administration, responsable au premier chef du développement économique, tandis qu'elle attire les néo-naturiens... Mais l'administration coloniale ne manque pas de ressources pour mettre au travail les polynésiens. Elle instaure un impôt foncier pour inciter les indigènes à mettre en valeur leurs terres, l'obligation de 7 journées de travail au minimum sur les chantiers publics, la mise en place de nouvelles normes (comme on l'a vu pour l'habitation), etc.24 On met au travail les Polynésiens et peu à peu c'est aussi tout leur mode de vie qui se transforme:


« L'imitation systématique des techniques européennes a transformé la culture matérielle des autochtones dont la simplicité est pourtant adaptée à leurs besoins. Généreuse, la Nature offre beaucoup et le léger travail pour recueillir ce don du milieu naturel n'est pas regardé comme une servitude mais comme un plaisir. (...) Une des conséquences de l'établissement des Occidentaux est le changement des moyens de subsistances en modifiant les habitudes et en rendant plus compliqués les besoins »25


Du point de vue de l'habillement également, les anarchistes, et notamment Elisée Reclus, ont admiré la nudité et la liberté d'allure des Polynésiens. Mais sur ce point également la morale civilisatrice progresse... Le travail, l'alimentation, ajoutons encore à cela l'habillement et l'habitation...


  • Que faire face à la civilisation industrielle galopante???

Petit à petit chacun devient plus dépendant, grâce aux différentes lois mais aussi influences morales, de la société industrielle et de ses productions. Dans bien des domaines de la vie, l'homme blanc appose donc sa marque même s'il rencontre quelques résistances, très simples, qui déconcertent les administrateurs. Les naturiens et néo-naturiens avaient en partie vu juste quant à ce qui les rapprochait des indigènes... Ils observent les progrès de la civilisation, de la propriété privée, du salariat, qui sont autant de perte en autonomie. Ils fuient cette vie qui leur est faite. Mais ils restent quasi-impuissants face à cette expansion...

Et cela quoiqu'en pense le gouverneur qui s'inquiète de l'arrivée de ces « étrangers indésirables », qui ont « souvent maille à partir avec la justice »26. Pour lui, ils abusent de

« la bonté naturelle des indigènes, ils vivent de paresse et donnent à nos populations un exemple déplorable. (...). Quelle attitude ont-ils auprès de nos indigènes? Quels conseils leur donnent-ils? Quels propos échangent-ils avec eux, touchant notre point de vue national? »27


La crainte qui s'exprime ici est donc bien plutôt sur l'exemple de vie donné par les « touristes de banane » – qui eux-mêmes admirent le mode de vie des tahitiens... - et la peur que ne se répandent des idées subversives.

De leur côté, les anarchistes et naturiens sont bien plus sceptiques que l'administration sur les effets de leurs idées. Certains avancent l'hypothèse que les Polynésiens étaient peu sensibles à la propagande naturienne, trop austère par sa proscription des excès alimentaires et de l'alcool. D'autres opposent, de manière plus nette, les exilés qui fuient la civilisation et les autochtones qui courent vers elle :


« Quant aux répercussions possibles, je n’en prévois guère (…) ni sur la population indigène qui va vers la civilisation comme le papillon va vers la lumière…qui lui brûlera sans doute les ailes ; ni encore moins sur l’élément européen, très disséminé, très arriviste et qui ne souffre d’ailleurs pas de l’oppression capitaliste comme le prolétariat des vieux pays. (...) Les seuls résultats appréciables qu’on pourrait espérer de l’immigration d’un certain nombre de camarades naturiens ou végétaliens en Océanie serait pour eux-mêmes : leur libération individuelle et s’ils voulaient faire l’effort nécessaire, la possibilité d’en libérer quelques autres »28

Shalazz

1Lettre de Gauguin citée par Landon Paule dans Tahiti-Gauguin. Mythe et vérités, Adam Biro, Paris, 2003, 159 p.

2Sur ce groupe, voir Baubérot Arnaud, Histoire du Naturisme. Le mythe du retour à la nature, Presses Universitaires de Rennes, 2004, 348 p.

3 Extrait d'un tract cité par L'Aminot Tanguy, « Jean-Jacques Rousseau et le rêve naturien », Etudes J-J Rousseau, Montmorency, 1996

4Une définition donnée par Henri Zisly, naturien devenu néo-naturien avec le temps : « Naturianisme libertaire ou nouveaux naturiens : adeptes de la vie simple, plutôt tempérants qu'abstinents; omnivores à tendances végétariennes; matérialistes et spiritualistes »

5 Bigot H. cité par Baubérot A., Histoire du Naturisme, op. cit.

6L. A. de Bougainville, Voyage autour du monde par la frégate « la Boudeuse », Mas Pero, 1771, Paris, Rééd. 1880

7Ce texte sera notamment édité en brochure par les Temps Nouveaux à la fin du 19ème siècle et le texte « Les Adieux du Vieillard » sera repris dans le Néo-Naturien en 1923 ou encore dans l'en-dehors quelques années plus tard.

8Diderot, Supplément au voyage de Bougainville, Editions Mille et Une Nuit, 1996, p. 14-15

9D. « La vie à Tahiti. Climat, Mœurs, Flore & Faune. Sur la possibilité de créer une colonie naturienne », Le Néo-Naturien, juin-juillet 1923, n° 12

10Diderot, Supplément au voyage de Bougainville, op. cit., p. 18

11Henri Zisly, La Conception du Naturisme Libertaire, Editions de « Grammata », Alexandrie, 1919, p. 5

12Comme le signale par exemple Le Libertaire du 20 avril 1901.

13Jack London, de passage sur l'île, lui a d'ailleurs consacré un chapitre d'un de ses ouvrages : « L'Homme-nature », La Croisière du Snark, Paris, Hachette, 1976, chapitre XI, pp. 177-195

14P. Guillaume, Le Monde colonial au XIX-XXe siècles, Editions Colin, Paris, 1974, p. 205

15J. William Lloyd, « Une lettre de Tahiti », l'en-dehors, n° 93-94, fin octobre 1926

16D. « La vie à Tahiti. Climat, Mœurs, Flore & Faune », Le Néo-Naturien, op. cit.

17Davio, « Lettres et correspondance naturophiles. Lettre de Tahiti », Le Néo-naturien, juillet-août 1924, n° 19

18D. « La vie à Tahiti. Climat, Mœurs, Flore & Faune », Le Néo-Naturien, op. cit.

19Ibidem

20Ibidem

21Amande dans la noix de coco qui après dessiccation et séchage est transformée en huile et en graisse végétale.

22Rapport sur l'état moral des Marquisiens par le chef de la circonscription cité dans Francis Cheung, Tahiti et ses îles (1919-1945). Etude d'une société coloniale aux antipodes de sa métropole, L'Harmattan, Paris, 1998, pp. 412-414

23Francis Cheung, Tahiti et ses îles, op. cit.

24Cette façon de faire, l'obligation de payer un tribut, est un classique, comme l'a souligné Pierre Clastres. Le paiement d'un tribut est rendu possible par un travail aliéné qui est la première forme de détention du pouvoir.

25Sans auteur, Makatea, bilan socio-économique d'un demi-siècle d'expérience, 1959, dans Francis Cheung, Tahiti et ses îles, op. cit.

26Lettre du gouverneur Bouge au ministre des colonies, 15 juin 1936, n° 257 C dans Francis Cheung, Tahiti et ses îles, op. cit.

27Lettre du gouverneur Robert au ministre des colonies, 29 décembre 1924, n° 311, SG dans Francis Cheung, Tahiti et ses îles, op. Cit.

28Davio, « Lettres et correspondance naturophiles », Le Néo-naturien, op. cit.

Ecrit par libertad, à 22:39 dans la rubrique "Pour comprendre".



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