15 000 lycéens manifestent à Milan contre la guerre, la précarité et la réforme scolaire
Lu sur Hacktivist news service : "Vendredi 1er octobre - La journée commence vers 7h30. De nombreux piquets de grève s'installent devant les établissements scolaires : tracts, affiches, mégaphones et hauts-parleurs contre la réforme de l'école et l'occupation de l'Irak. De multiples cortèges se forment alors et traversent Milan pour rejoindre le rendez-vous central. Sur le passage, plusieurs lieux symboles de la privatisation/privation des libres savoirs sont « sanctionnés »... La place Cairoli, déjà fortement animée, voit confluer les nombreux collectifs lycéens, en grand nombre issus de la province milanaise [
1]. Le cortège se forme, d'inombrables banderoles rappellent les mots d'ordre de la manifestation : l'opposition à la guerre, à l'occupation en Irak, à la réforme scolaire de la ministre Moratti, à la précarité et la nécessité de désobéir à l'ordre impérial. Le long du parcours plusieurs DAB sont obstrués par une fleur en métal pour dénoncer les profits des banques au travers du commerce des armes, du financement de la guerre et de la « reconstruction » en Irak, faisant ainsi référence à la campagne « Mettez une fleur dans vos DABarm ».
La manifestation se poursuit jusqu'à son terme, Piazza Fontana. Un groupe d'une dizaine de lycéens, agés entre 13 et 17 ans, se rend alors dans une succursale de la chaîne Libraccio, pour demander une donation à San Precario et ses dévôts, sous forme de livres scolaires. Mais ils n'ont pas eu le temps d'expliquer leur démarche...
Les forces de l'ordre interviennent brutalement comme ils l'avaient déjà fait le samedi précedent. Le groupe est tenu bloqué à l'intérieur pendant quelques instants puis évacué par la force, s'ensuit une charge pour disperser la foule.
A la suite de la manifestation, alors que le préfet milanais qualifiés les manifestants de « vandales » la coordination des collectifs lycéens de Milan et de sa province, tout en condamnant ce nouvel acte de répression, affirmait que les lycéennes et lycéens ne se laisseraient pas « intimider » et qu'ils poursuivraient leurs mobilisations contre la réforme de l'école, la précarité et la guerre.
Ludovic Prieur, HNS-info.
[1] équivalent du département
Source/auteur : Communiqués et photos publiés sur Global Project