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L'interminable errance des Roms, échoués dans des bidonvilles en France

Lu sur le blog du laboratoire : "Valence:Assis vers les postes elles essayent d'attirer notre regard pour glaner quelques centimes dans cette ville ils et elles sont à hauteur de nos chaussures, difficile à communiquer c'est encore le problème essentiel . ne pas se ranger dans le camp des dames patronnesses. Nous avons trouvé ce reportage sur le site de l'interdit, pour cela la publication vient à l'évidence. Dimanche à la réunion du collectif de la librairie la Gryffe , les roms sont entrées dans la discussion par la porte arrière, la chaleur des propos de la personne qui raconta la désespérance, amènera obligatoirement l'émergence de nouvelle solidarité.


Il multiplie les sourires. Il fait des signes avec ses mains. Il bricole des mots en roumain et aussi, un peu, en italien. Il sort son portefeuille, une grande pochette pleine de papiers, une enveloppe du Conseil général du Nord, et enfin un passeport bordeaux. Montre les photos de ses enfants. Pointe son nom : Cristian Drosceac. Il parle le langage universel de ceux qui n'arrivent pas à se faire comprendre. Le voilà, lui, le Rom de l'Europe de l'Est, en France - un pays dont il ne sait rien. Peu à peu, d'approximation en approximation, on saisit les bribes de son histoire. "En Roumanie, on ne nous laisse pas travailler, explique-t-il. Les Roumains sont racistes avec les Tziganes. En France, tout ira bien. Les enfants iront à l'école. On aura les allocations. On pourra travailler. On aura une maison". Dans les yeux de Cristian, brille un immense espoir.

 

Un espoir insensé. On visite l'endroit où il vit avec ses cinq enfants, un terrain vague à deux pas du centre-ville de Lille. Au milieu des détritus se dresse une quinzaine de tentes. Grises, jaunes, bleues, rafistolées avec du drap, du scotch et aussi du carton. Frêles abris de fortune secoués par le vent et la pluie. À côté, deux caravanes qui transpirent la pauvreté. Tout à coup, un rat pique un sprint à travers le terrain. On se frotte les yeux, mais on a bien vu. Comme dans un camp de réfugiés, sans eau, sans électricité, sans argent, sans travail, habitent ici des familles entières. Un nouveau-né dort dans une poussette. Crasseux et souriants, des gamins courent autour du reporter. Veulent lui serrer la main. "Tu raconteras tout ça dans ton journal", implore Cristian.

 

 

 

Trop visibles

 

Ils seraient près de 500 à Lille à vivre ainsi dans la plus grande misère. Venus de l'Est, en voiture ou en bus, ces Roms ont cru que leur vie serait plus belle à l'Ouest. L'entrée de la Roumanie dans l'Union européenne le 1er janvier a amplifié l'exode : ce pays compte plus de 2,5 millions de Roms. En mai, un premier campement s'installe rue de Marquillies, dans le quartier populaire de Lille-Sud. Avec d'abord une dizaine de tentes. "Et puis ça s'est agrandi, jusqu'à devenir un village de 350 personnes, raconte François, éducateur spécialisé de l'Areas, une association qui s'occupe des gens du voyage. Les gens avaient faim et froid. Quand j'arrivais sur le terrain, j'avais l'impression d'être le Messie. Ils pensaient que je pouvais les aider. Mais en réalité je ne pouvais pas faire grand chose. Tout est très long à mettre en place."

 

Le bidonville devient trop visible. Le 13 septembre, s'appuyant sur une décision du Tribunal administratif, la préfecture organise l'expulsion. "Tout le monde a été viré dès 6 heures du matin, les enfants scolarisés, les bébés, les malades, les vieux, raconte Ouahab, responsable de l'accueil des demandeurs d'asile au Secours Populaire. La nourriture, les cabanes et les tentes ont été écrasées par les bulldozers. Ils ont été virés comme des chiens." Les familles se groupent Porte de Valenciennes mais sont à nouveau expulsées. Depuis, elles vivent, par petits groupes, aux quatre coins de Lille, dans des usines désaffectées ou des terrains vagues. Il n'y a pas de place pour elles dans les centres d'hébergement d'urgence.

 

Rares sont ceux qui se mobilisent pour les aider. Quelques bénévoles isolés et deux associations sont en permanence sur le pont. Le Secours populaire assure des distributions de vivres et de couches pour bébé tous les quinze jours. L'Areas se bat avec une administration kafkaïenne. "Nous avons dénombré 130 enfants de 6 à 16 ans, raconte François. Des enfants que les familles veulent scolariser. Mais pour cela, elles doivent fournir un certificat d'hébergement… qu'elles n'ont évidemment pas. Idem, pour avoir les allocations familiales, elles doivent prouver que les enfants sont scolarisés… Que peuvent-elles faire ?" Depuis l'expulsion du 13 septembre, les autorités laissent pourrir la situation. Espérant peut-être que les Roms reprennent la route. "Mais ces gens sont prêts à subir le pire, prévient Ouahab. Ils n'ont rien à perdre."

 

Des évacuations et des expulsions inutiles

 

 

 

Lille n'est pas un cas isolé. L'été 2007 a été ponctué par plusieurs évacuations de campements de Roms roumains ou bulgares, exécutées dans l'indifférence générale. Difficile d'en tenir le compte exact... A Marseille, le 26 juin, la police a ainsi expulsé une cinquantaine de Roms qui stationnaient depuis quelques mois sur une ancienne station-service à l'abandon. A Saint-Denis, au cours du mois d'août, quelques jours avant le lancement de la Coupe du monde de rugby, près de 400 familles ont été contraintes de quitter le campement de la rue André Campra. Le 28 août, les forces de l'ordre ont évacué un camp de 230 Roms à Vénissieux, près de Lyon, provoquant la fureur du député-maire André Gérin . Plus récemment, le 3 octobre, une soixantaine de Roms a été expulsée, à Nantes, d'un terrain occupé depuis plusieurs mois. Mais, du Nord au Sud, les bidonvilles finissent toujours par se reconstituer…

 

Les préfets ont pour consigne de procéder aux expulsions. Mais, depuis l'élargissement de l'Europe le 1er janvier, il ne leur plus possible de distribuer aux Roumains et aux Bulgares les habituels "arrêtés de reconduite à la frontière", sauf trouble à l’ordre public ou infraction au code du travail (travail sans autorisation). Ils peuvent cependant édicter, sous certaines conditions, des "obligations à quitter le territoire français" ou organiser des "retours humanitaires". Avec des résultats mitigés : en effet, les Roms reviennent toujours.

 

"L'éloignement n'est en aucun cas une solution", juge le collectif RomEurope, qui rassemble une vingtaine d'organisations dont la Ligue des Droit de l’Homme et Médecins du Monde. Selon cette organisation, "la seule solution alternative aux bidonvilles" est la construction de projets d'insertion en France, pour que les familles "puissent accéder au logement, à l’emploi, à la scolarisation régulière des enfants, à l’alphabétisation, la formation professionnelle". RomEurope met en avant des actions réussies : par exemple, à Lieusaint en Seine et Marne, où un projet développé depuis 2002 par la préfecture et les collectivités territoriales "a permis à 39 familles de s’intégrer complètement".

Ecrit par libertad, à 22:34 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  baccata
15-01-08
à 01:12

communautés tzigane persécutés, cités ghettos barricadés de béton, camps de rétentions et déportations pour réfugiés femmes, hommes et enfants victimes de l'impérialisme capitaliste, écoliers soumis dressés et fichés, nature atrophié stérilisé, et villes lissés, voila le véritable visage de l'europe forteresse capitaliste, celui d'une immense prison fasciste architecturale et sociale organisant les conditions futures du chaos et de notre propre autodestruction ! et au milieu de tout cela l'indifférence de l'homme "boeuf" nourri de peurs médiatisés, encadré, maintenu dans l'ignorance et conditionné à consommer le résultat de sa propre mise en servage. cette société est à l'apogée du nihilisme absolu et de l'inhumanité la plus totale. et en plus de tout cela, ultime trahison, ont voudrait demander aux individus conscientisés sur le rôle véritable de l'état et sur la capacité de corruption qu'exerce le pouvoir sur l'individu, de soutenir des réformes et des lois par nature illégitimes !!? et ainsi soutenir les forces répressives chargés de les mettrent en application ?! qu'en est il de la guerre des classes ? qu'en est il du combat qu'ont mené durant des décennies d'increvables anarchistes contre l'idée criminelle d'un "interêt commun générale" entre exploités et exploiteurs" ? qui sont cette minorité de charlatans se réclamant de l'anarchisme et prônant une collaboration de classe ? ont ils oubliés eux aussi, quel est le ciment de la solidarité internationnale de tout les exploités et quel est aujourd'hui encore, la seule et dernière voie possible pour libérer l'individu ?
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