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L'En Dehors


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Emma Goldman, "une femme vendue aux hommes" ?
Il existe une réecriture moderne d'Emma Goldman pour en faire la fondatrice de l'anarcha-féminisme. Pourtant Emma ne fut jamais féministe mais uniquement anarchiste, elle considérait que c'était l'anarchisme la doctrine émancipatrice pour les femmes et non le féminisme : “Ce que l’anarchie m’apporte en tant que femme?”
“L’anarchie apporte à la femme plus qu’à n’importe qui d’autre, elle lui apporte tout ce qu’elle n’a pas: la liberté et l’égalité.
” ( Qu'est-ce que l'anarchie offre aux femmes ? )
Et ce n'est pas par méconnaissence du féminisme qu'elle ne se disait pas féministe mais en connaissance de cause :
"Pour moi, l'anarchisme n'était pas une théorie applicable dans un lointain futur mais un travail quotidien pour se libérer des inhibitions, les nôtres et celles d'autrui, et abolir les barrières qui séparaient artificiellement les gens.

A Los Angeles, j'étais invitée à faire une conférence au club des femmes. Cinq cents femmes, de toutes les couleurs politiques possibles, étaient venues m'écouter. Mais je fis la critique des revendications démagogiques des suffragettes et je mis en doute les merveilles qu'elles pourraient accomplir si elles parvenaient au pouvoir. Les femmes m'accusèrent alors d'être une ennemie de l'émancipation des femmes et les membres du club se levèrent pour me dénoncer.

Cela me rappelait une autre occasion où j'avais pris la défense des hommes que l'on tenait responsables de tous les maux. Je soulignais que s'ils correspondaient au noir tableau peint par ces dames, les femmes devaient en partager la responsabilité. La première influence dans la vie d'un homme c'est sa mère. C'est elle qui cultive son sentiment d'importance.

Plus tard, les soeurs, les femmes et les maîtresses ne font que suivre la voie tracée par 1a mère. J'ai dans l'idée que les femmes sont perverses : dès la première minute de la naissance d'un enfant mâle, et jusqu'à sa maturité, la mère fait tout pour qu'il lui reste attaché. Pourtant, en même temps, elle ne veut pas qu'il soit faible et l'encourage à être viril. Elle idolâtre chez lui les traits de caractère qui maintiennent les femmes en esclavage : la force, l'égoïsme, la vanité... Devant les contradictions de mon sexe, le pauvre mâle oscille entre l'ange et la brute, l'enfant désarmé et le conquérant de l'humanité. C'est vraiment la femme qui a fait l'homme tel qu'il est. Le jour où elle saura être aussi égocentrée que lui, quand elle aura le courage de se jeter dans la vie et de prendre des risques comme il le fait, elle aura réalisé sa libération, et par là même celle de l'homme. C'est toujours à ce moment-là que les femmes qui m'écoutent se lèvent scandalisées et me crient : « Vous n'êtes qu'une femme vendue aux hommes !"

(extrait de ses mémoires en français Epopée d'une anarchiste Hachette 1979, page 176 )

Lire aussi le dossier Emma Goldman et la question des femmes, la sexualité, le puritanisme

Ecrit par libertad, à 18:53 dans la rubrique "Pour comprendre".



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