Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Subprime : la digue des monolines commence à céder
Lu sur ContreInfo : "La grande question du moment est : où sont les pertes ? Et evidemment, la première réponse qui vient à l’esprit c’est : chez les assureurs. Les monolines, ces entreprises qui apportent leur garantie contre le risque de défaillance sur les titres, ont été sévèrement éprouvées depuis le début de la crise, mais jusqu’à présent, malgré une chute vertigineuse de leurs cours en bourse, elles avaient tenu bon et conservé leur notation. Aujourd’hui, ce front vient de craquer. L’agence de notation Standard & Poor’s a dégradé la note attribuée à la monoline ACA à « junk » - littéralement : camelote. MISE A JOUR - MBIA, la major du secteur, a révélé qu’elle était exposée à hauteur de 30 milliards, dont 8 dans les CDO. L’action a perdu 26% aujourd’hui. L’agence Fitch pourrait remettre en cause la notation de MBIA si l’entreprise ne lève pas rapidement 1 milliard de capital.

S&P a révisé à la baisse sa notation de la compagnie ACA Financial Guaranty Corp, la faisant passer de « A » à « CCC ».

Cette monoline, qui assure les détenteurs de titres qu’elle garantit contre les pertes de capital ou de revenus, est désormais rétrogradée au niveau « junk, » 8 crans en dessous de la note « investissement » permettant d’être considéré comme une entreprise fiable.

L’agence S&P estime donc que ACA pourrait ne pas être en mesure de faire face à ses engagements.

La semaine dernière, la SEC avait retiré ACA de la liste des entreprises cotées en bourse. L’action ne valait plus que 40 centimes, contre 15 dollars cet été.

S&P prévoit qu’elle pourrait subir 2,2 milliards de pertes, alors qu’elle ne dispose que de 650 millions de capital.

L’agence de notation, qui a effectué une réévaluation générale des assureurs obligataires, pourrait aussi dégrader la note de FGIC, une autre monoline.

(JPG) Elle considère également que les perspectives sont « négatives » pour Ambac (graphique : ABK) et MBIA (MBI), les deux majors du secteur, mais a choisi de préserver leur note pour le moment.

Selon Bloomberg, au 30 juin, ACA assurait pour 61 milliards de titres, dont 26 milliards sont adossés à des crédits hypotécaires.

MBIA garantit pour 650 milliards, Ambac 546 et FGIC 314 milliards.

MBIA a révélé hier qu’elle était exposée à hauteur de 30 milliards sur les titres hypothécaires, dont 8 sur des CDO synthétiques, jugés plus dangereux.

Le cours de l’action a baissé de 26% aujourd’hui, et l’agence de notation Fitch a indiqué qu’elle pourrait reconsidérer la note « AAA » attribuée à MBIA si l’entreprise ne trouvait pas rapidement 1 milliard de dollars pour se refinancer.

Bloomberg a calculé que si les monolines perdent leur note d’excellence, cette baisse serait répercutée sur 2 000 milliards de titres, dont une part importante devrait alors être vendue à perte.

Staturairement, de nombreux fonds d’investissements privés ou publics n’ont pas le droit de détenir des titres de qualité inférieure à la norme « investissement », afin de protéger les intérêts des déposants. Lorsque la note de l’assureur est dégradée, celle de l’ensemble des titres qu’il garantit l’est du même coup, ce qui oblige les détenteurs à s’en débarasser.

Plus grave encore, si l’assureur fait défaut, les banques qui ont fait appel à lui devraient éponger une perte sèche. Parmi ses clients, ACA compte UBS, West LB, Bank of America, Citigroup, Merrill Lynch et Bear Stearns.

La banque canadienne CBIC a annoncé qu’elle allait sans doute procéder à une dépréciation d’actif importante car ACA assurait pour 3,5 milliards de son portefeuille d’avoirs subprime.

Merrill Lynch, qui avait fait appel à l’entreprise pour garantir 5 milliards, pourrait avoir à passer 3 milliards de pertes, estime Roger Freeman, analyste chez Lehman.

Le Crédit Agricole a annoncé aujourd’hui 2,5 milliards d’euros de dépréciations, dus pour partie à la situation d’ACA.

Le test de résistance des CDS

(JPG) Les contrats de protection contre les défaillances d’emprunteur portent le nom de Credit Default Swap (CDS).

Ils ont connu une progression exponentielle ces dernières années, passant d’un montant total assuré, appelé notionnel, de 6 400 milliards en 2004 à 42 600 milliards aujourd’hui, selon la Banque des Règlements Internationaux.

Ces instruments n’ont jamais été mis sérieusement à l’épreuve, et de nombreux observateurs doutent de leur fiabilité.

Les entreprises ayant accepté de couvrir les risques ne disposent pas le plus souvent des provisions nécessaires en cas de pertes importantes. L’investisseur Warren Buffet avait qualifié ce système « d’arme de destruction financière massive. »

Durant les douze derniers mois, le notionnel des contrats CDS d’ACA a plus que doublé de volume, passant d’un total de 30 milliards à 70 milliards le 30 septembre.

Contrairement à la plupart de leurs homologues, les banques Goldman Sachs et Lehman Brothers ont annoncé des gains importants sur le marché des titres hypothécaires, grâce à leur utilisation des CDS.

Certains observervateurs s’interrogent cependant sur la réalité de ces chiffres. « Si vous avez signé des contrats tellement profitables qu’ils ruinent votre contrepartie, alors vous ne toucherez rien du tout sur ces contrats, » met en garde Jim Keegan, un gestionnaire de portefeuille chez American Century Investments.

Les banques à la rescousse

Le New York Times révèle aujourd’hui que Bears Stern et Merrill Lynch étudient, en liaison avec plusieurs banques, un plan de sauvetage de ACA.

Pour les banques, il est préférable de mettre sous perfusion ACA plutôt que d’avoir à enregistrer de nouvelles pertes dans leurs bilans.

« En renflouant les monolines elles se renflouent elles-mêmes, car les assurances dont elles pensaient bénéficier n’en sont pas réellement, » juge Toby Nangle, gestionnaire de fonds chez Baring Asset Management.


Contre Info, avec Bloomberg, New York Times
Ecrit par libertad, à 21:28 dans la rubrique "Economie".

Commentaires :

  satya
21-12-07
à 22:54

j'ai l'impression que tout est fait pour camoufler le plus longtemps possible l'immense crise financière dans laquelle nous sommes en train de sombrer.
en fait, d'après ce que j'ai compris, les banques elles- mêmes sont en crises actuellement et ne se prêtent plus d'argent.
que les assurances soient en crise n'est qu'une conséquence logique.

mais il ne faut pas oublier que la bce ainsi que la banque fédérale américaine lâchent régulièrement des sommes importantes pour conserver l'économie libérale actuelle qui est mise sous perfusion. combien de temps les imprimeurs de billets vont le faire est douteux, le système crashera d'un côté ou d'un autre car les fissures sont bien avancées.
je doute que cela soit vraiment encore si long que cela et amha nous avons moins de 5 ans avant le crash.
la chine a encore des pions à jouer et d'ailleurs un commissaire européen s'est rendu en chine pour demander expressement aux chinois de ne pas acheter en euros mais de continuer en dollars. nous sommes actuellement en train de financer le système américain mortifère et les "croissances"..
mais bon, on le voit aussi en france, ça fait un bail par exemple que le ps est mortifère mais il met sacrément longtemps avant de vraiment s'éteindre, je suppose qu'ici aussi la situation va se  pourrir très lentement et que tous les artifices seront  utilisés pour retarder la cata inévitable...

pour ces gens là, la souffrance de la population ne compte absolument pas, les seuls qu'ils craignent sont ceux qui se révoltent (et encore.... sauf s'ils les financent et les manipulent).

Répondre à ce commentaire



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom