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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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France : chienne rampante
--> continuer à croire en des chimères
"Nous avons l’occasion de détruire la France, elle le sera. Pas seulement sa puissance : son âme aussi. Son âme surtout. Son âme est le plus grand danger. C’est notre travail en ce moment : ne vous y trompez pas, mon cher! Nous la pourrirons avec nos sourires et nos ménagements. Nous en ferons une chienne rampante"

*Vercors."


"Le marché est naturel pas la démocratie"?

L'image du combattant est valorisée, c'est celui qui "prend des risques", c'est l'entrepreneur, le "chevalier d'entreprise" pour qui désormais "rien n'est vrai, tout est permis".
La réalité même peut être dépassée et donc il n'y a plus de limites, plus d'entraves, il n'y a que la conquête.
Mais si rien ne fait plus obstacle -tout est permis-alors il n'y a plus de réalité-rien n'est vrai-et en fait plus rien n'est permis.
Il ne reste de cette "étrange liberté" qu'une domination et la concurrence devient une "necessité naturelle" de dominer.
Cette croyance -alimentée par les médias- renvoie les populations qui se soulèvent à des plèbes pleines de ressentiment et de vengeance (tristesse et négativité) contre leur sort.
L'obtention de nouveaux droits ou la simple préservation de ceux -ci est immédiatement conçue par les "libéraux" comme une usurpation contre nature du devoir de soumission envers ceux à qui le destin a promis de dominer pour assurer la continuation du système .
Sans faire de moralisme, il devient évident que la défense des droits passe soit pour du ressentiment ( une espèce de méchanceté), soit par une position victimaire soit comme de la naïveté face au sérieux de la "grande politique".
Le "courage" en politique s'assimile au même cynisme qui prévaut dans le monde entrepreneurial: ne pas hésiter à liquider le bien public comme on n'hésite pas à liquider les salariés selon le crédo : remettre la marchandise "homme" sous forme de liquidité monétaire boursière.

Avec le retour du rôle positif du prédateur conquérant, c'est celui du "nihilisme" de la fin du 19ème siècle qui préfigurera l'application du fascisme et en fournira les bases conceptuelles."L'exploitation n'est pas le fait d'une société corrompue, imparfaite ou primitive; elle résulte de la nature même de la vie, en tant que fonction organique fondamentale".
La loi du marché épouse cette vision mythique d'un monde qui n'a jamais existé-la loi de la jungle- sinon dans les angoisses de certains penseurs.
Les chantres du néo-libéralisme ne cessent t-ils pas d'affirmer" Le marché est naturel , pas la démocratie"?
Cette nature économique sensée régenter l'ensemble des processus de la vie est conçue comme un système à somme nulle, un état fixe ou circulaire du monde d'où toute nouveauté, tout changement est de fait exclu sinon..............attendre le messie .
Et voilà " l'horizon indépassable" du capitalisme dans lequel convergent la liberté entendue comme domination (un espace à conquérir, au mieux à partager) et la conquête économique (les parts de marché).
Les seules "créations " dont nous parlent les capitalistes sont les nouveaux produits, source d'aliènation rajoutant sans cesse de la frustration (la demande)
Or, l'étalage permanent du spectacle morbide du monde produit un tel effet de tristesse que tout élan joyeux vers l'action, le mouvement, le changement, la puissance d'être s'en trouve brisé.Le corollaire de cette insécurité permanente montrée dans les médias, subie chaque jour, c'est l'attente de celui qui viendra ordonner.
Il se fait jour non pas un discours libératoire, mais une véritable pulsion mortifère, dans un monde n'offrant plus aucun "lendemains qui chantent" mais la destruction de la société et de la nature.
Aussi , tant que nous nous porterons vers des buts que nous savons être des impasses, nous laisserons tous les jours s'installer un peu plus la barbarie.
Nous devons nous passer du "sens de l'histoire" car il n'existe pas.
Plutôt que de continuer à croire à des chimères ou tomber dans le néant du "tout est permis", il faut remettre dans l'acte lui-même (les moyens sont la fin) le sens d'une cause permanente qui seule constitue notre puissance.
Ecrit par ambroise, à 09:27 dans la rubrique "Pour comprendre".



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