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Anarchisme ?! Par Michael Albert
Comme la plupart des mouvements sociaux, l’anarchisme est multiple. Le plus souvent, un anarchiste recherche et identifie les structures d’autorité, de hiérarchie et de domination au travers de sa vie et s’emploie à les tenir en échec autant que les conditions et la poursuite de la justice le permettent. Les anarchistes travaillent pour éliminer la subordination. Ils se concentrent sur le pouvoir politique, économique, sur les relations de pouvoir entre hommes et femmes, entre parents et enfants, entre communautés culturelles, vis-à-vis des générations futures au travers des enjeux environnementaux, et sur nombre d’autres sujets. Bien entendu les anarchistes défient l’État et les dirigeants économiques internationaux et de l’intérieur, mais ils s’attaquent également à toute autre instance et manifestation d’autorité illégitime.
Dès lors pourquoi tous ceux qui estiment que chacun devrait développer un contrôle suffisant de sa propre vie n’admireraient-ils pas l’anarchisme ?

Les problèmes proviennent du fait qu’en tant qu’« opposant à l’autorité illégitime » chacun peut aussi bien participer à des mouvements d’une majesté incomparable qu’à des entreprises magistralement insignifiantes. Si l’anarchisme correspond en réalité essentiellement à la première proposition, les personnes de bonne volonté admireront et seront attirés par l’anarchisme, mais si au contraire il correspond à la seconde acception, alors ces mêmes personnes seront réservées ou même hostiles à l’égard du concept. Alors, à quoi correspond en fait cette version qui n’est pas si digne d’admiration ? Et qu’en est-il de la version admirable ? Cette dernière tient-elle elle-même suffisamment compte d’autrui pour atteindre ses objectifs ?
« Anarchisme » de mauvais goût que celui qui condamne les formes politiques en elles-mêmes, les institutions pour elles-mêmes ou même tout simplement la vieille technologie pour elle-même, ou qui juge en elle-même inappropriée toute idée de se battre pour des réformes, comme si les structures politiques, les arrangements institutionnels ou même l’innovation technologique induiraient intrinsèquement une autorité illégitime, ou comme si le fait de se raccrocher aux structures sociales existantes en vue de gains limités mais immédiats constituait nécessairement un signe d’hypocrisie.
Les individus entretenant ces conceptions constatent, j’imagine, que l’Etat contemporain use de la force et du droit pour subjuguer la masse et voient là les conséquences de la volonté d’arbitrer, de légiférer ou d’imposer des buts communs ou même simplement de coopérer à une large échelle. Ils pourraient pourtant relever que cet état de fait résulte au contraire de la mise de ces mêmes méthodes au service d’élites restreintes. Nous avons plutôt besoin de remplir ces fonctions d’une manière plus positive.
Ils constatent que nombre et même la majorité de nos institutions, alors qu’elles assurent aux individus l’organisation, la nourriture, le transport, le logement, les services et autres, viennent également contraindre l’activité de ces derniers en des manières contraires aux aspirations et à la dignité humaine. Ils en déduisent faussement que c’est là le cas de toutes les institutions, par principe, et qu’il conviendrait plutôt de substituer exclusivement à ces institutions les interactions spontanées et volontaires dont tous les aspects demeurent à tous moments fluides et volatils. Bien sûr, en fait, sans institutions stables et durables, aux normes et rôles bien conçus et durables, des relations approfondies entre des populations disparates ou même entre individus est pour ainsi dire impossible. L’erreur est de constater que les rôles institutionnels qui intiment aux individus de renoncer à leur humanité ou de nier celle d’autrui sont, bien entendu abominables, en oubliant que celles qui permettent à la population d’exprimer leur humanité plus pleinement et librement ne le sont en rien mais participent d’un ordre social juste.
La situation vis-à-vis de la technologie est similaire. Les critiques regardent les lignes d’assemblage, les armes et l’énergie qui dégradent notre monde et affirment que dans une certaine mesure la recherche de la maîtrise technologique génère intrinsèquement d’aussi horribles développements ; qu’en conséquence nous nous porterions mieux sans la technologie. C’est bien entendu oublier que les stylos relèvent de la technologie, au même titre que les vêtements et qu’en fait tous les artéfacts humains, et que la vie serait courte et brutale, dans le meilleur des cas, sans la technologie. L’enjeu n’est donc pas de critiquer ni d’échapper à la technologie prise en tant que telle, mais de créer et de retenir uniquement les technologies qui servent les objectifs et le potentiel humains.
Finalement, au regard des réformes, l’état d’esprit débilitant relève qu’avec un grand nombre d’entre elles les gains se dissipent rapidement et que les élites parviennent même à renforcer leur légitimité et à étendre leur champ de contrôle en commençant par autoriser, puis en domestiquant et enfin en éliminant les avancées. Mais, une fois encore, cela ne résulte pas du changement ou de la réforme en elle-même, mais du changement conçu, recherché et mis en œuvre selon un état d’esprit qui, pour être réformiste, n’en présuppose pas moins la maintenance du système en place, sans parler de le remettre en cause. Ce dont nous avons plutôt besoin n’est pas une absence de réformes, ce qui reviendrait à capituler devant les élites, mais de nous engager en faveur de réformes qui soient non réformistes, c'est à dire de combattre pour des réformes que nous concevrions, rechercherions et mettrions en œuvre de telle manière que les activistes y trouveraient un facteur favorable au mouvement vers de nouvelles institutions.
Il ne devrait pas être nécessaire de ne serait-ce que discuter de la « mauvaise trajectoire » de l’anarchisme précitée ni de ses confusions anti-politique, anti-institutionnelle, anti-technologique et anti-réformiste. Il est parfaitement naturel et compréhensible pour des individus tout juste avertis des aspects néfastes des formes politiques, ou des institutions, ou des technologies, ou qui expérimentent pour la première fois la mise en œuvre de réformes, de s’aigrir temporairement et de blâmer l’intégralité de chacune de ces catégories pour les vices de leurs pires éléments. Pareille confusion, quand bien même elle viendrait à se développer, ne saurait durablement prospérer. Après tout, sans structures politiques, sans institutions, et/ou sans technologie, sans même parler de réformes progressives, l’humanité peinerait ne serait-ce qu’à survivre, sans parler de prospérer et de réaliser tout ce que ses capacités lui permettraient. Bien entendu, les média et les élites s’empareront de toute manifestation négative de l’anarchisme pour en faire l’effigie du concept même, élevant le confus et l’indigne pour submerger la valeur et discréditer l’ensemble. En pareille occasion, certains – avocats les plus extrêmes, mais hauts en couleurs, de ces points de vue contre-productifs seront mis en lumière par les médias. L’approche indéfendable et contestable gagnera dans l’opération bien plus de visibilité qu’elle ne devrait au regard du nombre de partisans qu’elle regroupe, sans parler de la logique ou des valeurs qui la fondent. Globalement, cette approche peut ainsi s’enraciner davantage.
Qu’en est-il de la bonne trajectoire de l’anarchisme contemporain, moins visible dans les médias ? La question me paraît plus intéressante. Il s’agit des initiatives qui répondent à l’impératif largement stimulant de combattre du côté de l’oppressé dans chaque domaine de la vie, depuis la famille jusqu’à la culture en passant par l’Etat, l’économie et maintenant la très visible arène internationale de la « globalisation », et qui s’acquittent de cette mission avec créativité et courage, dans la perspective d’améliorer dès maintenant la vie des individus tout en progressant dans la direction de la mise en place de nouvelles institutions. Le bon anarchisme de nos jours transcende une étroitesse qui a souvent par le passé provoqué la chute de l’approche dans son ensemble. Plutôt que d’être uniquement politiquement anti-autoritaire, comme c’était si souvent le cas naguère, aujourd'hui être un anarchiste signifie de plus en plus manifester un positionnement, particulier et profondément enraciné, en matière de genre, de culture, d’économie et de politique, qui confère à chacun de ces aspects la même importance en même temps qu’il consacre leur symbiose. Ce dernier phénomène est nouveau, au moins s’agissant de mon expérience personnelle de l’anarchisme, et il est utile de rappeler que de nombreux anarchistes, pas plus tard qu’il y a une dizaine d’années, peut être même moins, auraient soutenu que si l’anarchisme concernait toute chose, c’était toutefois davantage sous l’angle anti-autoritaire que par une prise en compte simultanée d’autres concepts en tant que tels. De tels anarchistes du passé considéraient, implicitement ou explicitement, que l’analyse menée selon une approche anti-autoritaire pouvait expliquer la famille nucléaire mieux qu’une analyse fondée sur des concepts affinitaires, et qu’elle pouvait expliquer la race ou la religion mieux qu’une analyse fondée sur des concepts culturels, et pouvait expliquer la production, la consommation et l’allocation des ressources mieux qu’une analyse fondée sur des concepts économiques. Ils avaient tort, et c’est grand progrès que de nombreux anarchistes modernes le sachent et qu’ils élargissent leur approche intellectuelle en conséquence ; de telle manière l’anarchisme s’interroge non seulement sur l’État, mais aussi sur les relations de genre, non seulement sur l’économie, mais aussi sur les relations culturelles, sur l’écologie, la sexualité et la liberté sous toutes ses formes, le tout dans le cadre d’une réflexion menée non plus sous le prisme exclusif des relations d’autorité, mais enrichie de concepts divers. Bien évidemment cet anarchisme désirable non seulement s’abstient de critiquer la technologie pour elle-même mais se familiarise et emploie ses manifestations lorsque c’est approprié. Il ne se contente pas de s’abstenir de critiquer les institutions ou la politique prises en tant que telles, mais il s’attache à définir et obtenir des réformes non réformistes qui tiennent compte des besoins immédiats de la population et améliore la vie des gens tout en aspirant et préparant les progrès encore à obtenir, qui pourraient un jour être décisifs.
Pourquoi le bon anarchisme n’occulte-t-il pas le « pas-si-bon » hors de la scène, pour ainsi dire, et ainsi à dégager la voie à tous ceux qui pourraient, à gauche, graviter autour des bons côtés de l’anarchisme ? Une part de la réponse, comme je l’ai déjà relevé, tient au fait que les élites et les médias dominants mettent en lumière le « pas-si-bon », et lui accordent une surreprésentation et une pérennité que ces manifestations ne pourraient espérer sinon. Un autre élément de réponse tient cependant au fait que le bon versant de l’anarchisme contemporain, est de bien des manières trop évanescent pour s’élever au-dessus du tout. Qu’est-ce qui l’en empêche ? Je pense que le bon anarchisme s’assigne des objectifs insuffisamment clairs et convaincants.
L’anarchisme s’est historiquement concentré sur la dimension politique de la vie. Mais même là, même au terme d’une longue histoire, l’anarchisme qui émerge des mouvements d’aujourd'hui ne nous éclaire pas sur ce que pourrait être une organisation politique anarchiste. Considérant que les sociétés ont besoin que soient assurées les fonctions arbitrales, législatives et de mise en œuvre dans le royaume politique de la vie et qu’elles doivent l’être au moyen d’institutions constituées par les citoyens et auxquelles ceux-ci participent, quelles pourraient être ces institutions ? Si la mauvaise solution consisterait à affirmer que nous ne soutenons aucune institution politique mais préférons le face-à-face spontané des interactions d’individus libres, chacun d’entre eux se comportant comme il le souhaite sans aucune contrainte, alors quelle serait la bonne ? Quel type de structures assorties de quel type de rôle social, quelles normes participeraient d’une organisation politique anarchiste qui, tout en accomplissant des fonctions politiques, permettraient de faire prospérer les valeurs que nous défendons ?
Il est peut-être prématuré d’attendre d’un anarchisme à l’attractivité récemment renouvelée qu’il produise de l’intérieur une vision convaincante du futur de l’identification ethnique ou religieuse, ou de la communauté culturelle, ou des affinités, de la sexualité, de la procréation ou des relations de socialisation, ou même une vision prospective de la production, de la consommation, de la redistribution. Certes, il me semble que pour atteindre nos objectifs et les mettre en œuvre, ou pour nous protéger contre les abus des agendas politiques partagés, des disputes arbitrales, pour créer et faire respecter des normes d’interaction collective, l’anarchisme doit se porter là où se déroule l’action. Pour autant, dénombre-t-on ne serait-ce qu’une tentative anarchiste sérieuse d’expliquer comment les différents juridiques pourraient être tranchés, les arbitrages menés ? D’expliquer comment la coordination politique et législative pourrait être assurée, les violations et transgressions devraient être gérées ? De suggérer comment les programmes partagés pourraient être positivement mis en place ? En d’autres mots, quel est l’arsenal anarchiste d’alternatives institutionnelles positives aux législatures, cours de justice, polices et autres agences exécutives contemporaines ? Quelles sont ces institutions que les anarchistes recherchent qui assureraient la promotion de la solidarité, de l’équité, de l’auto-management participatif, de la diversité et de toutes les autres valeurs porteuses de vies et libertaires que les anarchistes supportent tout en remplissant les fonctions politiques indispensables ?
Un très grand nombre de citoyens des sociétés développées ne sont pas prêts à risquer ce dont ils disposent, aussi limité cela puisse-t-il être, pour poursuivre un but qu’ils ne perçoivent pas clairement. Combien de fois doivent-ils nous demander ce pourquoi nous militons pour que nous leur donnions des réponses suffisamment réfléchies et convaincantes ? Pouvoir proposer une vision politique qui englobe la législation, la mise en œuvre, l’arbitrage et la bonne application et qui montre comment chacune de ces dimensions serait effectivement mise en œuvre d’une manière non autoritaire promouvant les développement positifs, ne se limiterait pas à restaurer l’espoir à long terme, ô combien nécessaire dans le milieu activiste contemporain, cela permettrait également de faire connaître nos réponses immédiates aux systèmes législatif, exécutif et judiciaire d’aujourd'hui, et donc nombre de nos choix stratégiques. Pourquoi la communauté anarchiste d’aujourd'hui ne générerait-elle pas une telle vision politique ? Je pense qu’elle le devrait et j’espère vivement que tel sera bientôt le cas. Cela dit, je soupçonne que jusqu’à ce qu’une composante suffisamment large de l’anarchisme avance quelque chose de positif et de pertinent au regard des enjeux politiques, la composante négative décriant toute structure politique et toute institution demeurera hautement visible et réduira considérablement le potentiel d’allégeance à l’anarchisme.
Certains diront que l’anarchisme dispose déjà d’un recul suffisant sur lui-même ; y ajouter risquerait de contraindre l’ingéniosité et l’innovation. Je leur répondrai qu’il s’agit là du même type d’erreurs que celles qui mènent à condamner toute structure politique, ou toute institution, ou toute technologie, ou toute réforme. Le problème n’est pas de développer une vision pour elle-même. Le problème est la vision qui est tenue et possédée seulement par les élites et qui sert exclusivement leur intérêt. Une vision publique et accessible, qu’elle soit politique ou autre, qui serve véritablement l’intégralité du peuple est précisément ce dont nous avons besoin.
Qu’en est-il alors des potentiels du bon anarchisme ? J’imagine que je pourrais dire que si l’anarchisme a véritablement pris acte du besoin de développer des concepts et des pratiques fondés sur la culture, l’économie, le genre aussi bien que sur le politique, et si l’anarchisme peut soutenir la vision relative aux dimensions sociales et non gouvernementales qui trouve sa source dans d’autres mouvements alors qu’il développe lui-même une vision politique convaincante, et si la communauté anarchiste peut éviter de commettre ces étranges confusions quant à la technologie, les structures politiques et quant aux institutions et qu’ils cherchent à obtenir des réformes non réformistes, alors je pense que l’anarchisme gagnerait beaucoup et pourrait fort bien devenir une des références et une des sources majeures d’inspiration pour faire au 21ème siècle de notre monde une place meilleure.

Michael Albert

Traduction par Blackjack d'un texte paru en anglais sur : http://www.zmag.org/anarchism.htm
Ecrit par libertad, à 22:37 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  alphonse
13-01-08
à 04:05

BEURK

c'est à se demander à quoi ça sert de penser si on peut en arriver à de telles absurdités.

le coup des réformes non réformistes, c'est tres fort quand meme, j'adore dans le même style l'obscure clarté, la guerre propre, le commerce équitable, les politiciens sincères, les objets de consommation qui permettent d'économiser,etc...J'avoue que j'aie un problème avec les oxymores...

en tout cas, ton bon anarchisme on n'en veut pas plus qu'un capitalisme social ou une social-démocratie quelconque.

si tu veux rajouter de la confusion dans un concept galvaudé, tu réussis à merveille. Mais de qui tu te moques pour noyer le poisson à ce point?

Enfin si on trouve des papiers comme ça dans un  " quotidien anarchiste", moi je vous dis qu'on est mal baré !

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  libertad
13-01-08
à 12:17

Re: BEURK

Tu pourrais faire les mêmes objections à Proudhon, à moins que lui aussi n'ai pas de brevet d'anarchisme.

Voici la phrase d'Albert : "Ce dont nous avons plutôt besoin n’est pas une absence de réformes, ce qui reviendrait à capituler devant les élites, mais de nous engager en faveur de réformes qui soient non réformistes, c'est à dire de combattre pour des réformes que nous concevrions, rechercherions et mettrions en œuvre de telle manière que les activistes y trouveraient un facteur favorable au mouvement vers de nouvelles institutions."
Couper la phrase en deux pour en dénaturer le sens est un peu facile. Or aujourd'hui le mot réforme ne veut plus rien dire, il faut le définir lorsqu'on l'emploie car ceux qui s'en prévalent le plus sont les tenants de la contre-réforme capitaliste qui nous abreuvent de leurs "réformes".
Réforme, ne veut pas dire réformiste au sens de refuser la révolution et d'aménager le système existant mais passer à un autre système économique alternatif au capitalisme dont les institutions se construiront dans les nouveaux rapports sociaux.
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  alphonse
13-01-08
à 16:13

Re: BEURK

ok je vais essayer de préciser ce que je voulais dire sur le fond alors. Je suis anarchiste et je n'obéis pas aux lois par principe. Quand on parle de changer la société, on peut aménager le capitalisme ou n'importe quelle forme de domination ou de pouvoir. On peut aussi choisir de refuser tout système coercitif de lois, de pensées...et de réformes.

Je suis anarchiste et je ne propose aucune réforme. Je n'ai aucune doctrine à apporter au débat, je n'ai aucune raison de penser que je sais mieux que les autres comment vivre leurs vies. Et je suis anarchiste parce que je pense que personne ne peut décider pour quelqu"un d'autre, fut-ce une élite éclairée et anarchisante pour aider un peuple prolétaire et nourri à la pensée unique dominante. Alors je suis déçu qu'on parle de réformes ( social, non réformistes ajoutez y le qualificatif que vous voudrez) alors qu'on pourrait simplement décider de se réaproprier nos vies.

Les lois n'engagent que ceux qui respectent la république, les réformes n'engagent que ceux y croient ou ceux qui les votent, mais l'homme n'est pas fait pour la loi, et même des réformes anarchistes je serai contre parce que chacun a son anarchie et chacun est libre de se réaproprier sa vie comme il l'entend.

Toi qu'y connais Proudhon, tu dois savoir que " la propriété c'est le vol" , ça se vérifie souvent mais alors quand on va jusqu'à s'approprier des lois et donc les vies des autres ça devient liberticide.

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  libertad
13-01-08
à 22:48

Re: BEURK

Ok Alphonse je comprend mieux ta position mais reconnais que le mouvement anarchiste est divers et que ta position ne recouvre qu'une fraction de la gamme anarchiste, celle que l'on pourrait qualifier d'individualiste, j'en suis moi-même partisan. Mais élaborer une alternative anarchiste pour aujourd'hui est une autre possibilité, celle qu'avait lancé Proudhon avec son fédéralisme et mutuellisme.Qu'un tel système garantisse l'autonomie de l'individu, je ne vois pas en quoi celà serait génant, les individualistes doivent bien vivre dans une société, à moins de se réfugier dans une zone inhabitée et  vivre en autarcie. La démocratie directe aura-t-elle ses lois ? Vaste sujet, elle aura au moins ses règles, car tout collectif en a.
Des anarcho-primitivistes comme Zerzan à Michael Albert et Parecom, la palette est vaste des possibilités. Publier sur l'En Dehors n'est pas forcément approuver toutes les idées mais populariser ce qui actualise l'anarchisme.
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  Kamajor
14-01-08
à 11:02

Ou voulait en venir Albert ?

J'ai lu cet article plusieur fois avant de comprendre plus ou moins le fond , je suis un peu limité , vous m'excuserez. Il faut dire qu'il est assez long et puis les termes employés ne sont pas toujours très clairs.
Avant tout , je tiens à préciser que je suis moi même anar-individualiste , et je me pose aussi des questions sur la faisabilité d'un projet commun. Je reste néamoins convaincu qu'être l'anarchiste individualiste est la meilleure façon de se réaliser en tant qu'humain.
Seulement voilà , est il possible de vivre en harmonie avec six milliards d'individus émancipé et autonome sur une si petite planète ? Raisonnablement , non.
Pour qu'une collectivité d'anarchistes individualistes soit viable , il faudra qu'imanquablement des concessions à la liberté individuelle soient cédées.
Voilà ou l'idée du "bon anarchisme"d'Albert est intéressante , on ne peut refuser tout en bloc indéfiniment. Il faut reconnaitre que dans notre civilisation il y a certains concepts et certains fonctionnements collectifs qui ne sont pas si néfaste . Sous certain aspect notre société fonctionne. On pourrait donc reprendre ce qui nous semble positif dans ce monde pourri en l'adaptant (le réformant?) à nos visions du monde alternatif tant attendu. Cette vision de l'anarchisme est positive et réellement constructive , bien différente de l'autre qui veut tout détruire sans concessions , sans réflexion. L'anarchisme négatif , fait peur et est stigmatisé par les médias.
Deux exemples:
- On vous montre un black bloc d'insurgés à la télé qui brûle des voitures, caillasse la police ... Personnellement ça me plait beaucoup , j'ai toujours aimé les atmosphères d'émeutes , mais je suis un peu marginal . Les médias ne se limitent bien sûr qu'a montrer les scènes de riot , sans tenter d'expliquer ce qui motive nos kamarades , des "fous furieux" selon eux. En réfléchissant d'un peu plus près et en voyant la chose du point de vue d'une mère de famille qui envoie ses enfants à l'école tous les jours. Franchement y a de quoi la faire flipper , elle n'admettra jamais que l'anarchisme est une chose positive pour tous.

- Maintenant prenons un autre exemple , celui de l'uzine de bicyclette collectivisée en Allemangne , Bike System Gmbh dont on a parlé sur ce site.
http://endehors.org/news/autogestion-et-pari-reussis-en-allemagne
Celui là plait beaucoup à tout le monde et remporte un franc succès même au près de la mère de famille.

Ces deux exemples sont tout deux des produits purs de l'anarchisme .
L'un est une révolte violente sans but si ce n'est la destruction totale du système.
L'autre est aussi une révolte , moins violente et résulte d'une adaptation de l'outil capitaliste à l'idée anarchiste.On élimine le mauvais on garde le bon. Les ouvriers aurait très bien put foutre le feu à l'uzine et saboter les machines...

Ce qui a marché dans cette uzine de bicyclette est transposable sur tous les aspects de notre société , et pas seulement dans les secteurs de production ou de consomation. Ce genre de transformation peut se faire dans les nouvelles technologies , l'agriculture , l'éducation , la santé , les administrations et même .... la politique.

N'est ce pas cela que voulait dire Albert ?
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  ElVirolo
14-01-08
à 19:14

Re: Ou voulait en venir Albert ?

À Kamajor : Je suis, sur le fond, assez d'accord avec toi. Ça fait un sacré bout de temps que je m'engueule avec certains anars à ce sujet. L'anarchisme positif et constructif semble être pour moi la voie à suivre. Les répliques du genre "les autres on s'en fout", ça va bien pour évacuer le surplus de testostérone jeuno-rebelle, mais c'est pas des plus constructif.
Cependant, il faut faire très attention quant aux méthodes que l'on souhaite adopter.
Je n'ai jamais trop apprécié les Blacks blocks, parce qu'ils s'attaquent aux symboles du capitalisme, non à l'économicisme en lui-même. Finalement, ils en viennent selon moi à jouer le jeu du capital : détruire une banque, un McDo, chouette... et puis après ? Comme s'ils représentaient les grands méchants et que les autres, finalement, n'étaient pas si mal...

En ce qui concerne Gmbh, cette citation d'Amiech et Mattern me vient en tête « à force de vouloir socialiser le capitalisme, [ces économistes de gauche] risquent de nous éloigner de l'idéal d'un monde libre. Pire, ils mettent peut-être en péril le monde tout court ». Ça n'est pas tout à fait adéquat ici, mais on voit bien l'idée.

L'autogestion de l'économie, ça reste l'autogestion de l'économie. On peut être constructif sans pour autant ne pas être radical. Dans ce cas précis, les ouvriers n'ont pas abandonné la notion de valeur d'échange de leur production, ce qui me gêne beaucoup. Du capitalisme autogéré, ça reste du capitalisme... À quand la valeur d'usage, l'abolition du travail, la sortie de l'économie tout court ? C'est constructif, et faisable.


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  baccata
14-01-08
à 20:31

Re: Ou voulait en venir Albert ?


la question est : veut on que les anarchistes eux mêmes participent au maintien des populations asservis dans l'ignorance de leurs servitude en faisant de l'anarchie une utopie de plus pronant l'autogestion mais légitimant la déléguation de pouvoir en soutenant des réformes et des lois, au risque de faire des anarchistes eux mêmes des charlatans de la pire espèce, ou bien reste t'on fidèle à nos idées quoi qu'il puisse arriver ?
nous sommes à une époque ou les idées anarchistes attirent de plus en plus de jeunes générations lucides quand à la société dans laquelle ils vivent, et ce serait donc aux anarchistes eux mêmes de prôner le soutien de réformes et de lois ? je pensais que l'anarchie était avant tout une prise de conscience, non ? si la volonté de certains "anarchistes"  proclamés comme tel et intellectualisant l'anarchie (pour ne pas dire brouillant les pistes) est de pousser ces jeunes générations vers un nihilisme anarchiste, ils ne s'y prendraient pas d'une meilleure façon. mais après tout cette société étant sur la voie du nihilisme le plus totale, si certains anarchistes eux mêmes souhaitent que l'anarchisme contribue à ce grand banquet d'autodestruction, qu'ils en assument les conséquences, au risque de devenir eux mêmes des malfaiteurs, mais encore une fois qu'ils révisent leurs histoire et qu'ils se souviennent des paroles de durruti qui loin de tout discours intellectualisant et elitiste s'adressait en ces termes à tout les exploités :

"Les socialistes et les communistes disent que nous abstenir aux élections, c’est favoriser le fascisme, mais comme nous avons toujours dit que l’Etat est un instrument d’oppression au service d’une caste, nous restons fidéles à nous-mêmes.

Et comme nous pensons que le mouvement de libération doit toujours faire face à l’Etat, voilà pourquoi nous prônons l’abstention électorale active.

Active, c’est à dire que, tout en nous abstenant de la stupidité électorale, nous devons rester vigilants dans les lieux de production et dans la rue.

Les vrais bandits, les vrais malfaiteurs, ce sont les politiciens qui ont besoin de tromper et d’endormir les ouvriers en leur promettant la semaine des quatre jeudis pour leur arracher un vote qui les porte au Parlement et leur permette de vivre en parasites de la sueur des ouvriers.

Lorsque nos camarades députés socialistes ont eux aussi uni leurs voix à cette cohorte d’eunuques, ils ont montré leur vrai visage. Car il y a de nombreuses années qu’ils ont cessé d’être des ouvriers, et par conséquent des socialistes. Ils vivent de leur activité de député.

Que les républicains socialistes le sachent : ou bien ils résolvent le probléme social, ou bien c’est le peuple qui le résoudra. Nous pensons que la République ne peut pas le résoudre. Aussi, disons nous clairement à la classe ouvriére qu’il n’y a plus qu’un dilemme : ou mourir comme des esclaves modernes, ou vivre comme des hommes dignes, par la voie directe de la révolution sociale.

Vous donc, ouvriers qui m’écoutez, sachez à quoi vous en tenir. C’est de vous que dépend le changement du cours de votre vie."

Quatre ans plus tard le 19 juillet 1936, les anarchistes espagnols, et parmi eux Durruti, barraient la route au coup d’état fasciste par les armes et par la révolution sociale, pendant ce temps les députés parlementaient... avant que les partis politiques ne tirent dans le dos des anarchistes et des révolutionnaires, tuant ainsi la Revolution Espagnole !




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  baccata
14-01-08
à 20:41

Re: Ou voulait en venir Albert ?

"rester vigilants dans les lieux de production et dans la rue." c'est tout ce que l'ont demande aux anarchistes, ni plus, ni moins, et que ceux qui intellectualisent l'anarchie cessent de nous casser les oreilles avec leurs peurs... 
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  baccata
14-01-08
à 21:22

Re: Ou voulait en venir Albert ?

"seulement voilà , est il possible de vivre en harmonie avec six milliards d'individus émancipé et autonome sur une si petite planète ? Raisonnablement , non.

partant du fait que sur six milliards d'individus, la trés grande majorité n'est pas malade du pouvoir, et n'aspire qu'à jouir de la vie, avec des amis, en ayant à manger, à boire, de quoi se vêtir et un toit sur la tête, il est tout à fait certain qu'une telle population d'individus émancipé et autonome ayant aboli toutes formes de structures hierarchiques et autoritaires prennent conscience trés rapidement et majoritairement des interêts communs immédiats qui leurs sont propres et donc acceptent de faire des concessions afin de préserver cette harmonie indispensable à leurs propres survie et épanouissement ainsi qu'à celle des jeunes générations.

ce qu'il faut savoir c'est que contrairement à une minorité possédante ayant tout interêt à créer les conditions du chaos sociale et de la division entre les individus pour maintenir son pouvoir, une population autogéré et émancipé n'à aucun interêt à définir elle même des régles qui pourrait lui nuire à court ou à long terme, ceci dans son propre interêt immédiat, c'est à dire sa propre survie alimentaire ou autres.
Répondre à ce commentaire

  baccata
14-01-08
à 21:38

"comme si le fait de se raccrocher aux structures sociales existantes en vue de gains limités mais immédiats constituait nécessairement un signe d’hypocrisie."

il ne s'agit pas d'hypocrisie mais de savoir si l'ont souhaite conscientiser une majorité d'individus quand à la véritable fonction de l'état ou si l'on souhaite participer à leurs maintiens  dans l'ignorance de leurs servitude. l'anarchisme n'appartient pas aux "anarchistes", c'est un sentiment naturel qui est présent chez chaque individu et qui ne demande qu'à être réveillé par ce que l'on nomme la conscientisation ou l'éducation.
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  rfz
15-01-08
à 14:29

Anarchisme ?!

Personnellement, je pense que l'Anarchisme est une démarche individuelle qui consiste à avoir une lecture critique de la Loi.

Quel que soit son mode d'écriture (démocratie, dictature, monarchie, ...) on n'a pas le droit de nier sa responsabilité quand on obéit à une loi inique. Et, seul l'individu peut dire si une loi est inique ou non.

Donc, de mon point de vue, l'Anarchisme n'a pas vocation à écrire la Loi. Sinon, il est condamné à rejeter les siens !

Pour moi, les modes d'action privilégiés de l'Anarchisme restent la désobéissance et la résistance.

"Quelles sont ces institutions que les anarchistes recherchent qui assureraient la promotion de la solidarité, de l'équité, de l'auto-management participatif, de la diversité et de toutes les autres valeurs porteuses de vies et libertaires que les anarchistes supportent tout en remplissant les fonctions politiques indispensables ?"

Historiquement, d'autres se sont posés cette question. La réponse qu'ils y ont trouvée s'appelle la "dictature du prolétariat". Mais, quelle que soit la réponse que l'on y apporte, in fine, il ne s'agit que de coercition.
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  Kamajor
15-01-08
à 15:09

Nous ne sommes malheureusement pas des abeilles...

Contrairement à vous , je ne pense pas que l'anarchisme est une tendance naturelle du comportement humain. Par contre la hiérarchie elle est instinctive. Elle fait partie de nos modes de fonctionnement sociétaires. La preuve est qu'on la retrouve dans tous les groupes humains. Regardez des jeunes enfants dans une crêche , automatiquement une minorité seront dominateurs , un autre groupe seront les dominés et un troisième groupe seront les souffres douleurs. Il est intéressant de bien apprendre à distinguer ces trois groupes. L'armée est le milieu par excellence ou l'on peut étudier les comportements hiérarchiques , ce n'est pas pour rien qu'elle est divisée en trois catégories bien distinctes : Une minorité d'officiers , les sous officiers , et la troupe . Ce type de fonctionnement à trois niveau n'est pas propre à l'homme . On le retrouve chez tous les êtres grégaires (plus ou moins évolués) les babouins , les corbeaux , les sangliers , les éléphants... Toutes ces espèces ont dévelloppés des comportements semblables. A ce sujet je vous invite à allez lire le compte rendu d'une expérience menée sur des rats ou il est question précisément de hiérarchie--> http://blog.france2.fr/PASCAL/index.php/2005/06/27/2365-la-hierarchie-chez-les-rats
Bien que l'homme renie en général tout ce qui le rapproche à l'animal , l'instinct prend encore une importante énorme dans nos modes de fonctionnements (alimentaires , sexuels , collectifs...). N'oublions pas que notre patrimoine génétique est à plus de 99% commun avec celui des grands singes . Chez eux aussi nous pouvons trouver ce genre de comportements de groupe. Il est à noter même que chez les primates en général , le comportement des dominants est particulièrement cruel  , les actes de dominations peuvent dégéner jusqu'à la mise à mort des dominés ( étonnant non... ?)
Bien que nous soyons pas des rats ni des gorilles , je pense que ce type de comportement est superposable à l'humanité. Nous sommes des animaux grégaires hiérarchisés. Qu'on se le dise !
A cette différence que l'humain est à être hautement évolué .
A mon avis la tendance à l'anarchisme n'est pas un comportement inné chez l'homme. Il serait plutôt à classé dans la rubrique "comportement acquis".
Dans les classes des "subalternes" et même peut être chez les "souffres douleurs" inévitablement un sentiment de révolte  se dévelloppe  .  Plus l'humanité évolue  plus cette révolte devient légitime . Au fil des siècles une certaine culture de l'égalité s'est dévelloppée.  Je pense que l'anarchisme est entièrement à intégrer dans cette culture égalitaire . C'est même à mon avis la plus raffinée des doctrines égalitaires , la plus parfaite de toutes.
C'est pour cette seule raison que notre idéal est si difficile à mettre en oeuvre , l'anarchisme est une idée de justice et d'égalité par excellence mais malheureusement elle est complètement opposée au comportement instinctif de l'humain. L'éveil à l'anarchisme est un combat contre l'instinct . On ne peut nier cela. Est ce à dire que notre lutte est perdue d'avance ?
Certainement pas , par le passé de nombreux comportements instinctifs ont été supprimés de nos normes sociales. Pourquoi pas en faire de même avec la hiérarchie ?
Le problème chez ces comportements innés réprimés chez l'homme est l'apparition inévitable de névroses réactionnelles à ces interdits ... Mais ça c'est une autre histoire.

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  baccata
15-01-08
à 18:09

Re: Nous ne sommes malheureusement pas des abeilles...

attention à ne pas confondre hiérarchie de groupe temporaire et structures hiérarchiques visant à l'intemporalité.

pour moi il existe un abime totale entre la hierarchie instinctive présente chez tout les animaux humains ou non humains  cherchant à s'affirmer dans un groupe inconnu, et la hierarchie absolu ayant pour but l'établissement d'un pouvoir centralisé permettant d'obtenir le contrôle et la soumission d'une majorité d'individus en vue d'établir un pouvoir intemporel.

en effet un individu cherchant à s'affirmer dans un groupe en utilisant la force (ex : cours d'école), ne pourra le faire que temporairement et sur une très courte durée car n'ayant aucun autre moyen de défense que sa propre persuasion et ses propres poings, ce qui est totalement différent pour un type de hierarchie structuré et institutionnalisé dont le fondement est basé sur la soumission volontaire des consciences lié à différents cultes religieux, nationalistes, ou au culte de la personnalité, permettant de façonner une armée, véritable rempart du pouvoir.

pour moi il existe donc deux types de hierarchie à ne surtout pas confondre, l'une émanant instinctivement de l'individu en vue de s'affirmer et d'assurer sa survie, l'autre émanant du désir de pouvoir et visant à conquérir et à soumettre.

affirmation et autorité sont deux choses différentes, ainsi chez les animaux non humains, tout comme dans certaines tribus autogérés, ou bien encore chez les pirates du 18éme siècle, le chef n'en était pas un au sens ou nous l'entendont aujourd'hui, en effet celui ci ne pouvait conserver son statut qu' en fonction des bienfaits qu'il pouvait apporter à la communauté, et risquait à tout moment la destitution par la seule volonté du groupe, le chef chez les animaux non humains à pour fonction d'assurer l'oganisation de la survie du groupe, jamais son exploitation ni sa soumission volontaire (ont pourrait dire qu'il s'agit d'un mandaté). cependant l'homme étant facilement corrompu par le pouvoir, celui ci ne peut contrairement aux animaux non humains, vivre dans de trop grandes communautés ou cités sans risquer de vouloir garder à tout prix ce pouvoir en employant toutes les ruses et tout types de violences.
seules les petites communautés autogérés pouvaient avoir un chef qui en réalité n'en était pas un.
par exemple peut on dire que l'anarchiste nestor makno fut un chef parmis les autres anarchistes qui combattirent avec lui ? non bien sur il fut tout le contraire même si la lutte des anarchistes ukrainiens pris son nom : maknovitchina. seul les circonstances firent que nestor makno fut désigné pour organiser et mener la guerre contre l'autorité et l'exploitation rouge et blanche, aucunement le désir de contrôle ou de pouvoir.
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  baccata
15-01-08
à 18:21

Re: Anarchisme ?!


dans une société anarchiste il n'y a pas d'institution, car l'institution est en elle même figé et donc illégitime, et ne peut donc être appliqué que par une force répressive. dans une société autogéré les régles ne sont pas figés par des institutions mais sont établis de manière horizontale par l'ensemble des individus sur la base de la défense de leurs interêts communs dans le cadre d'un consensus générale, les régles établis par ces mêmes individus ont valeur de légitimité, et si celles ci ne vont plus dans le sens de la défense des interêts communs de tout les individus celles ci sont immédiatement modifiés et adaptés à la réalité de chacun par les individus eux mêmes dans le cadre d'assemblées régionales ou fédérales par la désignation de mandatés.
la loi est par définition illégitime, en effet la loi étant quelque chose de figé et établi par une minorité prétendant representer l'ensemble des individus, n'est une coquille vide sans le baton repressif permettant son application. la loi et la peur sont deux choses liés qui ne pourront donc jamais êtres mis en application dans une société aspirant à la liberté de l'individu et à son épanouissement.
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  baccata
15-01-08
à 18:30

Re: Anarchisme ?!


.. pour être plus clair dans mon propos

lois et régles sont deux choses bien distinctes, l'une ne peut exister dans une société aspirant à la liberté car celle est à jamais marqué du sceau de l'autorité et du pouvoir, l'autre étant fondé sur un consensus générale préalable à son établissement peut tout à fait exister dans une société anarchiste, même si l'idéale serait une société harmonieuse et sans régles, ce qui pour l'instant n'est hélas pas encore à l'ordre du jour pour l'humanité..
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  baccata
15-01-08
à 19:00

Re: Anarchisme ?!


quand je dis que l'idéale serait une société harmonieuse et sans régles, je pense au végétaux, et à tout ce qui pousse lentement et s'épanouie ou bon lui semble et librement sans régles, et qui d'ailleurs à toujours été combattue par l'autorité et le pouvoir cherchant à contrôler cette nature sauvage et libre, à la quadriller et à l'encadrer, pour mieux au final enchaîner l'individu lui même, car n'oublions pas que les forêts ont toujours été comme un appel à la liberté pour l'individu et une source d'inspiration et de désalienation pour celui ci .
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  Kamajor
15-01-08
à 20:17

Re: Anarchisme ?!

Désolé de te contredire camarade mais pour moi la hiérarchie est la hiérarchie . Elle est inhérente à la nature humaine , seul le contexte change. Makhno comme Sarkozy sont tout deux des dominants qui ont su s'imposer comme tel dans leur milieux propres. C'est la personalité de l'individu par rapport à son groupe qui lui permettra de tenir un rôle de pouvoir ou pas et ce quelque soit le groupe. Pour moi il n'y a pas de différence , un leader est un leader. Qui sait si Sarko serait né à Goulaï Polié à la place de Makhno si la Makhnovtchina n'aurait pas été la Sarkosystchina ?
C'est justement là que se pose le problème de la collectivité selon moi.Dans un groupe , il y aura toujours des individus qui imposeront par leur nature leur volonté aux autres. Et ce quelque soit le milieu . Fut il anar ou UMPiste. Lois ou pas , institition ou pas les dominés seront dominés tant qu'il y aura des hommes. Notre espèce fonctionne de la sorte , que ça nous plaise ou pas.

Quant aux utopies pirates , il faut bien faire attention à ne pas lire entre les lignes . Les sociétés pirates étaient en effet marginales, il existait une certaine égalité entre les hommes d'équipages. Mais le capitaine était bien souvant le plus cruel et le plus autoritaire d'entre tous , si il était élu , c'était parcequ'il avait une majorité d'alliés parmis l'équipage ,   gare à celui qui mettait en doute son autorité.  Les sources sont peu nombreuses ; mais je peu t'en citer une qui passe pour une référence en la matière: Les chemins de fortune de Daniel Defoe en deux volumes .

La société harmonieuse et sans règles dont tu parles , bien qu'elle m'enchante moi aussi est impossible dans les conditions actuelles. Quand je parles de condition , je sous-entends densité de population. En Sibérie ou au milieu de la Guyane , bien évidemment l'homme peut vivre en paix et librement ; en harmonie avec son milieu , j'en sais quelque chose ! Mais dans les métropoles infernales que nous connaissons ici , en plein coeur de Babylone ? "L'enfer c'est les autres" disait Sartre . N'est ce pas là l'insoluble problème ?

Loin de moi l'idée de vous inciter à perdre espoir , je pense que notre société peut tendre au plus près de l'Anarchie mais tant que tel sera la nature humaine , jamais nous ne l'atteindrons . Du moins en groupe.
Individuellement par contre tout est possible. Un individu peut parfaitement s'émanciper de la société et vivre son idéal comme il l'entend. Il faudra néamoins qu'il s'écarte au plus loin de ses congénères et qu'il assume tout seul sa survie.

Si l'humanité au cours de son évolution a choisit la voie grégaire,  ce n'est pas pour rien ! En tant que proie potentielle l'humain avait peu de chance de survivre seul. Le plus formidable exemple est celui de la bande de babouins qui rossent un léopard avec des pierres et des batons. Mais qui dit groupe implique inéluctablement hiérarchie (dans notre espèce) et la hiérarchie est liberticide.

Dans l'expérience avec les rats (citée plus haut) , on constate qu'a chaque fois un rat sur six est considéré comme autonome. C'est à dire qu'il vit en marge du groupe , se procure sa norriture te mange seul. 
Je pense que vous et moi , si vous lisez et débattez sur ce forum c'est justement parceque notre comportement en société s'apparente à celui de ce  rat autonome. Ceci n'est encore une fois pas dut au hasard , si un pourcentage d'individus est à chaque fois considéré comme autonome par rapport au groupe , c'est que l'évolution des espèces a "trouvé " en cette répartition des classes une stratégie pour faire face à l'extermination de groupe (épidémie , famine...). L'individu autonome et marginal à plus de chance dans ce cas ci d'être seul.

L'homme avec son égo immence a souvant tendance a tout ramener à lui , si nous survivons c'est parce que notre espèce a jusqu'ici (hum!) employé les bonnes stratégies dans sa course à l'évolution. Aujourd'hui grâce à notre téléencéphale hautement dévelloppé nous en sommes arrivés à croire que notre destin pourrait être différent de celui de l'humanité... Or il n'en est rien . Nous naissons , nous nous reproduisons et nous mourrons.

Il est possible que la vie de chacun d'entre nous soit un peu meilleure , cela implique que nous abandonnions cet instinct de domination propre à notre espèce. Je suis persuadé qu'a l'heure ou je vous parle cette démarche individuelle est possible pour une minorité d'entre nous. Quoiqu'on veuille ou qu'on y fasse une bonne majorité de l'humanité conservera son instinct de groupe. C'est inscrit en nous par delà notre volonté. La philosophie n'a rien a voir là dedans. Ce n'est pas du jour au lendemain que Sarko va lacher les rennes. Et après lui , un autre viendra , puis encore un autre.
Qui sait , l'évolution de notre espèce prendra peut être le même chemin que celui des abeilles , ou chacun travaille au bien commun en faisant sa tâche consciencieusement sans besoin de contrôle . Mais l'évolution prend souvant des milliers d'années pour modifier ses normes. D'ici là notre espèce ,ne s'apparentera surement plus au genre homo sapiens sapiens...

Toujours est il qu'aujourd'hui mon seul espoir réside en l'émancipation individuelle. Être l'anarchsite individualiste qui dans son coin , sans se soucier du devenir collectif , mange bois et baise en y prenant palisir. Je sais que la vie est courte et qu'un jour finira la ripaille . Peu m'importe , je vis sans dominer et en m'émancipant le plus possible de la domination du groupe. Jusqu'ici ça réussit pas trop mal.




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  rfz
15-01-08
à 21:29

A kamajor
Mes réactions à tes posts dans l'ordre chronologique...
Faut il prétendre créer l' "homme nouveau" ?
Faut il se résigner à n'avoir aucune interaction avec la société ?
En résumé, ton propos me semble un peu confus.

A baccata
Les notions de "société anarchiste" ou d'Anarchie me déplaisent.

Au risque de me répéter, l'Anarchisme est une démarche individuelle, un grain de sable dans une machine infernale.

Aviez vous remarqué l'homonymie "un ordre = l'ordre" et l'amalgame "Anarchie = chaos". Que ce soit le fruit de la "sagesse populaire" ou de la volonté des puissants, ces préceptes sont parfaitement intégrés. J'en conclus que les anarchistes sont condamnés à être une minorité active.

J'aime à penser que je suis "un sur six milliards" et que toute personne qui cherche à changer d'ordre de grandeur cherche à s'accaparer le pouvoir.

Enfin, il me semble intéressant de remarquer que Gandhi n'a jamais occupé de fonction et qu'en n'exerçant que sa "fraction de pouvoir" il a réussi a faire plier la première puissance mondiale de l'époque.
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  baccata
15-01-08
à 21:39

Re: Anarchisme ?!

"Je suis persuadé qu'a l'heure ou je vous parle cette démarche individuelle est possible pour une minorité d'entre nous. Quoiqu'on veuille ou qu'on y fasse une bonne majorité de l'humanité conservera son instinct de groupe.C'est inscrit en nous par delà notre volonté"

je n'avais pas envie de te répondre tellement je trouve ton raisonnement totalement anti anarchiste, voir inhumain. Je dis bien anti anarchiste de par le manque d'ampathie et l'inhumanité de tes propos. ainsi selon toi les anarchistes de l'en dehors ou d'ailleurs feraient parties d'une elite, presque des élus  ?!!! c'est absolument abominable de penser cela, alors que le fondement même de l'anarchisme n'est absolument et radicalement pas fondé sur la prédestination mais bien au contraire sur l'éducation et la conscientisation comme socle d'un changement de société véritablement libre. mais si tu penses cela c'est que tu n'as pas encore pris conscience de ce qu'est véritablement l'anarchie. sache que rien n'est inscrit, mais tout n'est qu'une histoire d'alienation et d'embrigadement, t'est tu jamais posé la question de savoir pourquoi l'état et les possédants ont rendus l'école obligatoire pour tous, et quel en furent les conséquences à travers l'histoire pour l'humanité ? crois tu que la société de consommation source actuelle de l'endormissement des populations était elle aussi prédestiné et inscrite en nous ? crois tu que le capitalisme s'est imposé naturellement à nos sociétés, alors que nombreux furent les individus qui se révoltérent et prirent les armes, pour être ensuite trahis et massacrés.
sache que ceux qui actuellement nous exploitent et nous dirigent pensent la même chose que toi de l'humanité, c'est à dire qu'eux sont les élus et le reste du bétail. cette idée est d'ailleurs celle du fascisme !
sache que l'éveil des consciences ne se fera que par notre propre volonté d'aller à la rencontre de ceux qui dorment et qu'un livre ou même une idée peuvent à jamais changer le cours de leurs vies. les anarchistes ne sont pas au dessus des autres, ce sont simplement des individus qui ont eu la chance d'avoir accés à certaines sources dans un certain cadre social leurs permettant de s'éveiller. je ne dis pas que toute l'humanité actuellement aliéné pourrait être éveillé par un livre ou une idée, ce que je dis par contre c'est qu'une société libre ou l'éducation des générations futures aurait pour fondement l'anarchisme aurait par contre toutes les chances de s'enraciner dans le temps en étant le fondement de la pensée de l'ensemble de l'humanité. pour résumer ma pensée sache qu'aujourd'hui le degré de réceptivité de la conscience d'un individu à l'anarchisme est comparable à son degré d'alienation et d'embrigadement par la société capitaliste, mais est ce une raison valable pour laisser les futures générations devenir des esclaves et les abandonnés aussi à leurs sorts ? au contraire le rôle des anarchistes n'est il pas d'aller à la rencontre de ceux qui dorment ou des enfants qui ne sont pas encore totalement soumis au patriarcat et aliénés par l'éducation républicaine et étatique. je ne dis pas forcément d'aller à la sortie des écoles pour discuter avec eux, mais au moins leurs préter attention dans la rue ou dans les abris bus en saisissant cette occasion de les écouter et de leurs faire passer des idées pouvant par exemple leurs donner confiance en eux mêmes et leurs permettant de ne pas se soumettre à l'autorité... si un enfant ne se soumet pas à l'autorité alors plus tard, il aura toutes les chances d'être plus que receptif aux idées anars.
cessons de trop philosopher, soyons radical dans nos pensées, l'intellectualisation de l'anarchie tue l'anarchie !

" y aura toujours des individus qui imposeront par leur nature leur volonté aux autres. Et ce quelque soit le milieu "

cela est totalement faux, un anarchiste véritablement humaniste et éveillé fera toujours en sorte d'éduquer et de partager ses connaissances afin que les autres individus ne se laissent justement pas manipuler et embrigader, encore une fois l'éducation et le partage des connaissances.
être anarchiste c'est aussi avoir compris les rouages et le fonctionnement du système tout en ne s'en servant pas à d'autres fins que celle de liberer l'humanité et le vivant de tout asservissement et de souffrances sans noms. agir d'une autre manière n'est pas être anarchiste, c'est pourquoi aujourd'hui certaines organisations auto-proclamés  "anarchistes" dont les membres adhérent à FO et soutiennent des lois et réclament l'augmentation des salaires comme le font trés bien les réformistes, ne sont pas des anarchistes conscientisés mais contribuent au maintien de l'ignorance généralisé, favorisant ainsi la décrédibilisation de l'anarchie pour en faire une utopie de plus dans cette océan de désillusion et de nihilisme, servant ainsi les interêts de l'état et du pouvoir en générale.
je pense que beaucoup d'intellectuels "anarchistes" confortablements installés ou autres avants gardistes membres d'organisations ayant pignon sur rue, feraient bien de reprendre l'essence même des écrits anarchistes tout en révisant l' histoire de l'état et du capital à travers l'histoire.. et qu'ils cessent d'établir des théories collaborationnistes totalement incompréhensibles (michael albert). l'anarchisme ne s'en porterai que mieux.

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  baccata
15-01-08
à 21:52

Re: Anarchisme ?!

"Les notions de "société anarchiste" ou d'Anarchie me déplaisent."

désolé, je fais de mon mieux avec les quelques mots qui sont les miens et ma faible culture générale... mais comment peut on être ou se sentir libre en tant qu'individu si l'ensemble de la société n'est pas libre ou ou à été éduqué à accepter sa servitude de manière volontaire ?
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  Kamajor
15-01-08
à 23:33

Anarchiste Individualiste à forte tendance darwiniste, est ce possible ?

"Je suis persuadé qu'a l'heure ou je vous parle cette démarche individuelle est possible pour une minorité d'entre nous. Quoiqu'on veuille ou qu'on y fasse une bonne majorité de l'humanité conservera son instinct de groupe.C'est inscrit en nous par delà notre volonté"

Le sens élite n'est pas aproprié dans ma vision des anarchistes, dans ma vision du monde l'élite est au pouvoir , cela va de soi. Je vois plutôt les anarchistes comme une petite minorité marginalisée dont les idées sont contraire à l'ordre naturel .  Car la relation dominant-dominé est jusqu'à preuve du contraire la norme dans nos sociétés. Je le redis si je n'ai pas été clair , je pense que la hiérarchie est un comportement instinctif pour notre espèce. Je crois sincèrement que tout le monde n'a pas vocation à être un anarchiste : Pour les dominants , c'est normal , ils aiment le pouvoir . Pour les dominés je crois que la raison est la même , ils aiment aussi le pouvoir , même si il n'est pas entre leurs mains...
C'est l'ordre naturel et non moi qui est anti-anarchiste. Il n'y malheureusement qu'une minorité de gens sensible aux idéaux libertaires , c'est un fait . Comment te l'expliques tu ? Dans le monde il y a bien des endroits ou l'information n'arrive pas , mais en France ? A Paris ? Pourquoi une majorité de dominés , qui ont accès aux bibliothèques , aux médias , à internet ... ignore t'elle l'anarchie et ses bienfaits? Je ne crois pas qu'il existe une conspiration de gens hauts placés qui effacent et interdisent la parution de certaines idées. Je crois tout simplement que cette majorité de gens sont dominés et s'en portent bien.  Il aiment manger dans la main des maitres et regarder les émissions de télé des maitres...La domination c'est la tranquilité , le pti boulot , la petite auto , la retraite ... Ces gens ne demandent rien d'autre... Ou alors peut-être l'augmentation du pouvoir d'achat. C'est gens là se foutent pas mal de notre idéal , il n'ont besoin de se révolter que si tu touches à leurs avoirs. L'anarchie n'est pas dans leurs préoccupations . Tu appelles ça l'aliénation . Eux sont bien content d'avoir un écran plat avec 58 chaines différentes. Le monde est ainsi , soit ! Peut on leur imposer notre vision du monde ? Si ils pensent que leur bonheur est d'avoir des quantités de choses inutiles, grand bien leur fasse. Et puis ils espèrent peut être aussi secrètement gravir l'échelle du pouvoir et s'élever eux aussi au dessu de la masse infâme...

En tant qu'anarchiste , je crois que la première des démarche à adopter est d'éviter de choisir pour les autres. Ce qui me fait rigoler moi , ce sont ces prétendus anar qui savent mieux que les autres quel serait le monde idéal pour l'humanité. Je ne prétends nullement connaitre la recette du bonheur universel , j'évite d'imposer mes convictions au autres.
Par contre , je sais ce qui est bon pour moi. Je sais que je n'aime pas être dominé . J'aime la liberté. Je ne domine pas les autres car c'est contraire à ma propre morale.
Les idées que j'exprime sur le monde , les hommes , leurs comportements me concernent si je vous les soumets c'est dans le sens partage des idées. Nullement je ne vous impose pas ma vision du monde.

" y aura toujours des individus qui imposeront par leur nature leur volonté aux autres. Et ce quelque soit le milieu "

Qui a t'il de faux , super faux , ultra faux dans cette phrase?
Quand on parle de Makhnovtchina , de bande à Bonnot ou de la colonne de Durruti,... Pourquoi les appelles t'on ainsi , si les individus à leurs têtes n'ont pas un petit plus sur les autres ? Ces gens étaient quand même considérés comme des chefs , non ? Il ont dirigé des mouvements insurrectionnels. A un moment ou a un autre ils ont bien pris des décisions pour la collectivité qu'ils représentaient. C'est ça la hiérarchie , le pouvoir , quand bien même si ils avaient le même nombre de patates dans leurs assiètes.
Soi honnête , regarde autour de toi , si tu fréquente une bande d'anars par exemple . N'y en a t'il pas un qui est plus charismatique que les autres et qui impose sa vision des choses ? Je ne dis pas que les Durruti , Makhno and Co n'étaient pas des révolutionnaires. Je dis seulement que la hiérarchie est inhérente à la nature humaine. La seule façon d'y échapper est de quitter le groupe.

réponse à rfz
Quand j'ai écrit mon commentaire sur ce que voulait dire Albert c'était juste une tentative de simplification de ce texte qui me paraissait tel un sac de noeud. En aucun cas je n'ai fait un procès à l'abstention ou n'ai adopter un raisonnement contre révolutionnaire je crois.
Si je suis confus ,... , c'est possible. Et je te remercie de m'en avertir , je tacherais d'être plus clair la prochaine fois. Par contre si les notions "Les notions de "société anarchiste" ou "d'Anarchie" te déplaisent. Rien ni personne ne t'oblige à venir sur l'Endehors.
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  Kamajor
16-01-08
à 00:07

Anarchiste Individualiste à forte tendance darwiniste, est ce possible ?

Un dernier petit mot et puis ce sera tout : Comme vous j'essaie . Mais c'est pas facile !
La chance qu'on a c'est qu'on peut , si l'on a des doutes, se plonger dans les pensées des autres afin de trouver l'inspiration nécessaire à  notre réalisation. L'En dehors nous permets au moins cela.
En discuttant sur ce forum avec vous , je ne cherches pas la disputte , pas non plus l'exercice de style , ni une victoire de mes idées sur les vôtres , je cherche juste un peu d'inspiration. J'emets des pensées , vous emettez les vôtres. L'échange , c'est ça qui est bon.
Pour ce qui est des conclusions...
Emile Armand a retourné ces problèmes dans tous les sens bien avant nous , ses pensées sont nettement bien plus intéressantes et bien moins confuses que les miennes... Je vous invite à relire , si ce n'est déjà fait le "manuel de l'anarchsite individualiste". C'est tellement bien pensé et si bien écrit.
http://anarchie.joueb.com/news/e-armand-petit-manuel-anarchiste-individualiste
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  baccata
16-01-08
à 00:20

Re: Anarchiste Individualiste à forte tendance darwiniste, est ce possible ?


je saisis ton raisonnement même si je ne suis pas d'accord sur plusieurs points notamment celui ci :

"Je crois tout simplement que cette majorité de gens sont dominés et s'en portent bien.  Il aiment manger dans la main des maitres et regarder les émissions de télé des maitres...La domination c'est la tranquilité , le pti boulot , la petite auto , la retraite ..."

tout ces gens dont tu parle sont aujourd'hui des esclaves volontaires ignorants de leurs servitudes, et maintenus dans cette ignorance par la faute de toutes ces organisations politiques qui lors des grandes gréves générales de 1936 et de 1968 encadrérent et négociérent la fin des luttes en vue de préserver l'état dans l'optique d'accéder eux mêmes au pouvoir. tout ces charlatans dits de gauche dont les organisations ont été intégrés par l'état dans la farce éléctorale, font partis de ces criminels qui au cours de l'histoire empêchérent les consciences de s'élever quand à la nature véritable de l'état et à sa finalité. ainsi en négociant la fin des luttes avec le pouvoir, ces organisations permirent le rallongement de la chaîne de notre exploitation qui ainsi fit naître dans les esprits l'illusion démocratique, ainsi que le mensonge d'un "interêt commun générale" entre exploités et exploiteurs, qui furent toutes deux l'un des plus grands crimes commis envers la conscience de l'individu et envers le développement actuelle de l'idéale d'émancipation anarchiste.  rappelle toi que peut de temps après la commune de 1871 les idées anarchistes étaient majoritaires chez les individus en luttes, ceci avant l'arrivé du marxisme et du "communisme" autoritaire, qui n'était autre qu'une forme de capitalisme étatisé. personnellement je refuse de culpabiliser les exploités, car au fond c'est faire le jeu de l'état et de la division entre les individus. car si tu connais exactement quels sont les racines historiques du "mal" qui aujourd'hui ménent la plupart des individus à "vivre et à manger comme des porcs", tu ne peux que redoubler de colère face aux structures de pouvoir qui ont permis une telle transformation de l'humanité.
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  rfz
16-01-08
à 00:23

Re: Anarchiste Individualiste à forte tendance darwiniste, est ce possible ?

à kamajor

relis toi, tu fais pitié !
ou plutôt tes "idées" me font pitié !!!
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  rfz
16-01-08
à 00:32

Re: Anarchiste Individualiste à forte tendance darwiniste, est ce possible ?

"rien ni personne ne t'oblige à venir sur l'Endehors." en clair ça veut dire dégage !
"Un dernier petit mot et puis ce sera tout" en clair ça veut dire la discution est finie !
...
"L'échange , c'est ça qui est bon." en clair ça veut dire que tu nous prend pour des cons !


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  baccata
16-01-08
à 00:46

Re: Anarchiste Individualiste à forte tendance darwiniste, est ce possible ?


une chose encore..

tant que les anarchistes n'auront pas commencé à s'attaquer sérieusement et à détruire les organisations et partis réformistes dont le rôle est d'entrenir l'illusion démocratique en encadrant et maintenant dans l'ignorance les individus sur la nature véritable de l'état, jamais nous ne pourrons espèrer éveiller majoritairement les consciences vers un idéale d'émancipation et d'autogestion. d'autant plus que ces organisations ont toujours fait le terreau futur du fascisme de par l'immense désillusion et déception qu'elles occasionnent dans la population une fois au pouvoir. (pour exemple banlieue rouge devenue plus tard banlieue FN )
je n'ai qu'un ouvrage à cité pour montrer à quel point l'état à la capacité d'intégrer et de fabriquer lui même "l'opposition" : "dialogues aux enfers entre machiavel et montesquieu" de Maurice Joly , ouvrage interdit et censuré pendant plus d'un siècle par l'état français)
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  rfz
16-01-08
à 00:48

Re: Anarchisme ?!

"mais comment peut on être ou se sentir libre en tant qu'individu si l'ensemble de la société n'est pas libre [...] ?"

La liberté pour un individu c'est ses propres pensées / choix / actes. On peut être libre sous la pire tyrannie. La seule différence est le prix à payer.
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  baccata
16-01-08
à 01:22

Re: Anarchisme ?!


et l'ampathie dans tout ça ?
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  rfz
16-01-08
à 01:37

Re: Anarchisme ?!

L'empatie, c'est de se sentir concerné, de faire les bons choix, et d'agir en conséquence.
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  baccata
16-01-08
à 02:01

Re: Anarchisme ?!

et l'engagement pour des valeurs de solidarité, de liberté et d'égalité entre tout les individus qu'en fait tu dans ta vision de l'anarchisme ?
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  baccata
16-01-08
à 02:17

Re: Anarchisme ?!

l'anarchie c'est l'ordre moins le pouvoir, mais c'est avant tout l'amour de la vie sous toutes ses formes (l'anarchie c'est l'amour comme disait léo), tel est ma vision de l'anarchie, et tel fut celle des anarchistes d'avant l'intellectualisation et l'ère du nihilisme, puis du replis sur soit égoïste de certains individus conscientisés..
pour les anarchistes du 19éme et du début du 20 siècle l'anarchie était encore quelque chose de claire et précis, que l'ont pouvait définir et mettre en application ici et maintenant, aujourd'hui seuls les anarchos-punk c'est à dire les punks conscientisés ont encore gardés cette état d'esprit et vivent l'anarchie dans les squatts ou en formant des blocks affinitaires..
quel perte de temps de lire les bouffoneries d'un mickael albert..
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  baccata
16-01-08
à 04:10

Re: Anarchisme ?!

l'anarchie c'est aussi l'exaltation de tout les sens, la jouissance d'une vie courte, et le combat radical contre toute forme d'autorité et de pouvoir centralisé impérialiste, cause principale et historique de chaos, de violence, et de la mort de toute vie. Mais l'anarchie ce n'est certainement pas les mornes et lassantes réunions, collectifs, et discussions de la FA française ou d'un michael albert poussant au final la reflexion "anarchiste" à la plus basique des collaborations réformiste maquillé de références anars. l'anarchisme est aussi pour moi la plus grande expression de l'humanisme mais aussi du collectivisme tel qu'il aurait du être et pourrait être.
en tant qu'individu exploité mais éduqué et conscientisé, je me veux  indifférent au lois établis par d'autres et indifférent à tout ce qui vient du pouvoir en générale que cela soit provisoirement bon ou mauvais, je ne veux fixer mon attention que sur les conséquences d'une violence dont je connais la cause globale, les rouages et la finalité. pour toutes ces raisons je n'aspire qu'à détruire l'autorité issu du patriarcat, ainsi que toutes les structures de dominations sources de corruption et de violence, ma reflexion s'arrête à ce point précis. et qu'ont laisse l'anarchie être ce qu'elle à toujours été, quelque chose de simple et de claire accessible à tous, sans aucun compromis avec le pouvoir et l'autorité.. car ce que propose michael albert et d'autres brouilleurs de piste, ce n'est déja plus de l'anarchisme, mais une vision compliqué et difficilement accessible pour une majorité d'individus, vision qui pourrait d'ailleurs grandement satisfaire l'état et certaines organisations "politiques" confortablement installés. l'anarchisme à toujours été pour moi le dernier véritable rempart de ceux qui souffrent et la seule pensée qui puisse encore nuire à l'autorité et à l'exploitation ou qu'elle soit tout en défendant les interêts communs de ceux qui luttent, nous qui vivons malgré nous, dans le "meilleur des mondes", c'est à dire la base arrière de l'expansion mondiale de la violence capitaliste à travers le monde,  il ne nous appartient donc pas de redéfinir ce qu'est l'anarchie, d'autres ont déja établis des bases solides et trés accessibles à notre propre reflexion et compréhension actuelle de l'ordre établi, car cette idéale d'émancipation appartient aussi et avant tout aux générations qui viendront après nous, ne l'oublions pas. l'état et le capital poursuivent aujourd'hui encore les mêmes buts de domination, de division et d'exploitation qu'il y a deux siècles avec encore plus de ruse et de violence, alors pourquoi l'idéale d'émancipation anarchiste qui reste la plus grande menace pour l'autorité changerait il ? à qui cela profiterait il réelement au final ?
l'anarcho- individualisme n'à jamais été le replis sur soit et le fatalisme vis à vis d'une humanité exploité, asservi et aliéné, tout au contraire il s'agit d'un défi de plus à surmonté tout en gardant solidement ses convictions.
malgré que certains n'apprécient pas l'action des blacks blocs ils sont pourtant à l'heure actuelle la plus forte expression toujours vivante de l' anarchisme tel qu'il fut pratiqué il y a des décennies, donc l'expression la plus aboutie de l'amour de l'humanité,  et ce loin de tout esprit de sacrifice ou de mise en danger ..
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  libertad
16-01-08
à 12:00

Re: Anarchisme ?!

Baccatta je suis à la fois d'accord avec toi sur ce que tu dis de l'anarchisme comme éthique de l'individu révolté et en désaccord à propos d'Albert car je pense que l'anarchisme doit marcher sur ses deux pieds : être à la fois le contre-pouvoir, le critique de toute autorité, y compris dans une autre société fonctionnant sur nos principes car le pouvoir essaiera toujours de se reconstituer d'une manière ou d'une autre.

Le problème c'est que cette conception de l'anarchisme, contrairement à ce que tu dis ne peut concerner qu'une minorité consciente, certe indispensable mais ne concernera jamais la grande masse de la population qui reste dominée par l'idéologie dominante et n'est pas entrée en discidence. Comme le disait à juste titre Férré, les anarchistes que tu décris, il n'y en a pas un sur cents, d'ou leur utilité bien sur. Là n'est pas la question.

La question est la période actuelle et les responsabilités nouvelles auxquelles nous devons faire face, responsabilités politiques. Nous ne pouvons continuer à vivre sur notre glorieux passé, à camper sur une position radicale de refus sans proposer de perspectives politiques, d'alternative. Les black blocs sont utiles dans les manifs, ils ne constitueront jamais une alternative politique et surtout économique au système capitaliste. Le capitalisme est en crise, sa crise peut être meurtrière, si elle l'est nous devons élaborer des alternatives et nous le faisons déjà : c'est Zerzan et l'anarcho-primitivisme, c'est une hypothèses qui fait hurler beaucoup de gens, y compris chez les anars mais c'est une hypothèse qu'on ne peut écarter : la crise écologique majeure avec destruction massive d'une grande partie de l'appareil productif et peut-être de la population, ce n'est pas un choix mais une situation qui s'imposera peut-être. Zerzan a donc raison de nous y préparer et nous serons dans ce cas les seuls à proposer quelque chose et à y avoir réfléchi, ça peut éviter pas mal de dégats et de dérives autoritaires.

L'hypothèse de la crise écologique majeure n'est pas encore certaine, si elle ne se produit pas, elle n'empêchera pas une crise du capitalisme qui se profile déjà. Face à cette crise quelle alternative ? Aucune ! La social-démocratie ne propose rien, elle est intégrée à l'ordre dominant et n'offre même plus de solution de replatrage. La gauche de la gauche est sans projet politique, sinon celui d'une électoralisme à courte vue et n'offre aucune perspective. Reste les anars dont le projet politique n'est pas historiquement discrédité qui ne se sont pas compromis d'aucune sorte mais qui n'offrent non plus pour le moment aucune alternative. L'état du mouvement anar n'est guère plus encourageant que celui du PS ou de la gauche de la gauche : conservatisme des organisations, absence de volonté de prendre en compte la situation présente, utlisation de vieilles formules du genre unification des luttes, croyance mythique au fait qu'un mouvement social va déboucher sur une perspective politique alors que l'histoire a montré que ces mouvements restent à chaque fois contrôlés par les organisations réformistes, croyance que des pratiques de luttes "révolutionnaires" ou radicales sont le signe d'une prise de consciensce alors qu'ils ne sont le plus souvent que le moyens pour obtenir des concessions très partielles du système dominant ( des purs réformistes employant le sabotage pour arriver à des fins réformistes ça existe, j'en ai connu ).

De la gauche aux anarchiste on constate partout un conservatisme qui fait peur : sutrtout ne rien chager, toujours faire la même chose, continuer à reproduire ce qu'on a toujours fait et dit, ce conformisme aux idéologies, cette peur du changement on le retrouve d'ailleurs à tous les niveaux, y compris la vie quotidienne, les moeurs.

L'anarchisme n'en a pas toujours été là, il a su proposer une alterntive, c'est d'ailleurs à cette occassion qu'il est né. Nous avons été une alternative au capitalisme industriel naissant. Le mutuellisme et le fédéralisme proudhonien ont été à cette époque l'alternative que nous devrions être capables de proposer aujourd'hui si nous ne restons pas enformés dans nos traditions et nos bréviares à ressasser toujours les mêmes choses et voir le monde tel qu'il est.

Albert n'est pas Proudhon, il y a certes à critiquer, c'est normal mais qu'on me dise où se trouve ailleurs ce qui pourrait en tenir place, je suis preneur !

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  rfz
16-01-08
à 13:02

Re: Anarchisme ?!

J'ai peur que tu ne me comprennes pas Baccatta.
Je ne cherche pas à "redéfinir ce qu'est l'Anarchisme" pour qui que ce soit.
Je ne préconise ni "le replis sur soi" ni l' "esprit de sacrifice ou de mise en danger".

Mon propos est le suivant :
Je veux "définir et mettre en application [l'Anarchisme] ici et maintenant" à mon échelle.

Pour moi la Loi (les règles ?) sont une nécessité sociale et individuelle.
La liberté ce n'est pas "je fais ce que je veux quand je veux" non, ça c'est la dépravation.
La liberté c'est : j'ai un système de valeurs, un système de Lois individuelles, et nul ne peut m'interdire de les appliquer.
Et la Loi sociale alors ?
Elle fixe un cadre inhumain - faisant abstraction de toute individualité - nécessaire à la vie en société.
Mon rôle d'individu n'est pas d'écrire la Loi, mais d'écrire ma Loi. Celle que je me dois d'appliquer. Et aucune autorité, aucun ordre, ne pourra me contraindre à la violer.

En résumé : je ne rêve pas de "grands soirs" mais d'une lutte quotidienne.

Une référence qui peut aider à comprendre mon point de vue : l'expérience de Milgram
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  Kamajor
16-01-08
à 18:30

Re: Anarchisme ?!

Je rejoins tout à fait Libertad sur son point de vue , nous savons ce que nous sommes , nous savons qui nous sommes. L'anarchisme doit rester "propre" il est évident qu'on ne peut le corrompre en le transformant en une philosophie (doctrine?) politiquement correcte... Cela dit est ce dire que nous devons rester sur nos positions advitam??? Continuer à promouvoir un anarchisme psychorigide et passéiste de plus en plus en décalage avec ce monde qui bouge?? Non mille fois non . Libertad a raison le capitalisme est sur sa fin , personne ne propose d'alternative cohérente au déclin . N'est ce pas une opportunité pour l'anarchisme? Il faut mettre toutes les chances de notre coté. A quoi bon perdre de l'énergie à parler dans le vent ? Il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
La fin du capitalisme n'a en soi rien de réjouissant , je crois qu'une crise majeure se profile avec son lot de misère et de guerre. Une majorité de gens fonce aveuglément comme des mouches vers un spot de 1000 watts...
Nous avons un post-apocalypse à préparer . La question est de savoir comment le faire au mieux ?
Je crois en la nécessité de se dégager au plus vite , s'émanciper de cette société agonisante et de s'organiser en petites unités complètement autonome de la grande babylone.
Il ne faut pas voir trop gros , à l'échelle d'une bande de pot c'est tout à fait faisable . Produire ses légumes , autoproduire son eau potable , trouver des sources d'énergies alternatives (éoliens, bois ???)
Et puis à une échelle plus grande peut être communiquer entre bandes  afin de s'entraider l'une l'autre...


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  baccata
17-01-08
à 03:04

Re: Anarchisme ?!


Cela dit est ce dire que nous devons rester sur nos positions advitam??? Continuer à promouvoir un anarchisme psychorigide et passéiste de plus en plus en décalage avec ce monde qui bouge??

personnellement je crois fermement que rester sur les mêmes positions anarchistes que celles des "increvables" et de ceux qui virent naître la première naissance du capitalisme moderne et industrielle, n'est absolument pas une attitude psychorigide, en effet nous ne sommes absolument pas dans un monde qui bouge, mais bien au bord de l'abîme d'un monde qui depuis deux siècles est rester totalement figé, car au fond dites moi en quoi ce monde à bougé depuis deux siècles ?, cette société n'à t'elle pas toujours les mêmes fondations ou les mêmes bases productivistes, positivistes et scientistes qu'au 19éme siècle ? n'est ce pas l'état et le capital qui forment un système psychorigide et passeiste ?, dans cette société seul la technologie et l'armement ont changés, l'illusion démocratique et la consommation en plus. ainsi si les anarchistes d'aujourd'hui reproduisent les mêmes erreurs que certaines organisations anarchistes comme le "sac" suédois dans les années 50, ou d'autres qui bien avant michael albert mirent en application ses idées, et qui par le passé décidérent un changement de cap "libertaire-réformiste" en vue de s'adapter aux différentes mues du capitalisme, je reste convaincu au plus profond de moi même, que l'idéale d'émancipation anarchiste en sera totalement décrédibilisé tout en ouvrant la porte, et c'est cela le plus grand danger, à toutes sortes d'opportunistes et de charlatans pouvant enfin se réclamer de l'anarchisme sans rougir, et tel est déja le cas de nombreuses "personnalités" politico médiatiques comme bové ou besancennot se définissant eux mêmes comme "libertaires", et je n'invente rien ce sont des faits récents ! cependant l'un comme l'autre n'osent pas se réclamer de l' "anarchie", qui est encore considéré comme trop "vulgaire" dans les milieux "autorisés" et même à la cnt vignolles.. (pas l'Association Internationnale des Travailleurs)
laisserons nous donc une ségoléne ou une marie georges pouvoir enfin se réclamer de l'anarchie grâce à leurs concepts de "démocratie participative ou de collectifs antilibéraux ?

"Libertad a raison le capitalisme est sur sa fin"

à l'heure de la mise en place des nano technologies et des bio-technologies permettant de réaliser la mue prochaine du capitalisme,  peut on encore croire cela une seule seconde ? c'est oublier la capacité elastique du capital à travers l'histoire, et c'est aussi oublier l'erreur que fit bakounine lui même et d'autres en annonçant la fin prochaine du capitalisme au 19éme siècle. Le capitalisme est fondé sur la création du besoin par la mise en place des conditions du manque ayant pour résultat la mise en esclavage volontaire de nos vies, ainsi après avoir mis  une valeur marchande sur l'ensemble des moyens de production ayant abouti à notre mise en esclavage moderne et à l'épuisement actuelle des ressources naturelles de la planéte, le capitalisme ayant pour finalité le néant absolu, à  plus que jamais aujourd'hui les capacités techniques de survivre dans un monde en voie de stérilisation et d'anéantissement climatique, en effet la brevetisation, c'est à dire l'appropriation des gênes du vivant par le capital  ainsi que l'institutionalisation et la défense de cette appropriation par l'état, permettra cette fois ci aux consortiums industriels ou aux possédants de devenir les intermédiaires indispensables non pas seulement dans l'alimentation mondiale humaine et animale, mais aussi et surtout dans le cycle naturel de reproduction des espèces liés à l'effet de stérilité que produisent les organismes génétiquements modifiés sur les plantes et les animaux humains ou non humains les ayant ingérés ou intégrés par la polleinisation, tout ceci n'est qu'une conséquence du capitalisme fondé sur l'exploitation et donc l'anéantissement  finale de la vie sous toutes ses formes.la mise en place de ce que l'on nomme les "biotechnologies" est en effet devenu indispensable à la survie du capitalisme lui même, et cela les possédants le savent trés bien. mais ce que nous promet l'anarchie "psychorigide" que je prèfére qualifié aujourd'hui d'anarcho-punk ou de renaissance d'une philosophie dadaïste anarchiste, c'est d'être la seule alternative efficace et en réel mouvement à la défense de toutes ces formes de vies, le reste ne tient qu'à nos efforts pour conscientiser et éveiller le plus grand nombres de jeunes individus en luttes ou pas à cette pensée, car au final ce seront eux les héritiers de ce futur nihiliste.  je tiens à rappeler que le réformisme libertaire à déja été mis en place par la FA française et la cnt vignolles depuis longtemps, sont ils plus en mouvements qu'avant ?, non bien au contraire, ils sont en décalage totale, aujourd'hui leurs organisations stagnent ou s'écroulent, les jeunes attirés par des idées plus radicales et nourris de chansons bérurieres et autres groupes anarcho-punk se dirigent instinctivivement  vers ceux qui leurs semblent  les plus compréhensibles et  sincères dans leurs idées et dans leurs actes, encore une fois pour moi, faire du réformisme libertaire c'est non seulement ouvrir la voie aux charlants de la pire espèce, mais c'est sera aussi mener certains individus conscientisés vers l'anarcho nihilisme dont je rejoint aussi les idées mais dont le risque est de mener nombres d'individus vers une certaine forme de mélancolie ou vers une sorte de "romantisme" suicidaire.

"Je crois en la nécessité de se dégager au plus vite , s'émanciper de cette société agonisante et de s'organiser en petites unités complètement autonome de la grande babylone."

me concernant je suis tout à fait d'accord avec ta vision des choses kamajor, prendre le maquis est pour moi la seule alternative pour ceux désirant lutter sans aller tout droit au sacrifice, malgré qu'en cette ère de désolidarisation totale il soit soit encore assez dure de créer ce genre de groupes affinitaires en dépassant certaines barrières mentales.. mais avec un peu de courage, une confiance réciproque, quelques années de travail saisonnier mis en commun pour se trouver un lieu ou un terrain, cela reste possible.

"Et puis à une échelle plus grande peut être communiquer entre bandes  afin de s'entraider l'une l'autre... "

c'est même indispensable, créer un réseau mondiale de terrains libérés, collectivisés et autogérés par des anars est une idée qui peut se répandre trés vite même chez des individus non conscientisés, "terre et liberté" (zapata) qui pourrait amener à créer par exemple des relais anars permettant d'offrir l'hospitalité ou un refuge à d'autres individus qui sont eux en lutte au sein même de "babylone" ou dans des squatts politisés en cours de fermeture, l'autonomie de l'individu lié au retour à la terre offre une multitude de possibilités et d'idées que le bruit et la fureur des métropoles nous empêche parfois d'imaginer.
je pense personnellement qu'occuper ne serait ce qu'un petit bout de terre à la campagne est aujourd'hui un premier pas vers une réappropriation de nos vies, j'en suis convaincu notamment de par ce qui se passe actuellement en chine et ailleurs dans le monde et par ce qui s'est passé en europe il y a deux siècles.
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  baccata
17-01-08
à 03:35

Re: Anarchisme ?!


je comprends tout à fait ton analyse rfz même si je ne suis pas d'accord sur certains points, mais c'est quand même instructif de voir que chacun à une vision des choses différentes et en quoi celle ci est différente.
j'ai lu l'article sur l'experience de Milgram, pour moi rien que le fait de participer volontairement à ce genre d'experience est dès le départ la preuve d'un signe de manque d'humanité de la part de l'individu se prétant et répondant à l'appel de ces horreurs morbides et scientistes, donc pour moi ce genre d'experiences ne démontre absolument rien, comme d'ailleurs tout ce qu'à toujours essayé de démontrer la science capitaliste à travers l'histoire en vue d'affirmer et d'adapter les consciences au fait que "l'être humain aurait besoin d'être dirigé".
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  baccata
17-01-08
à 05:00

Re: Anarchisme ?!

"Le capitalisme est en crise, sa crise peut être meurtrière, si elle l'est nous devons élaborer des alternatives et nous le faisons déjà : c'est Zerzan et l'anarcho-primitivisme"

je rejoint tout à fait les idées anarcho-primitivistes qui me semblent être les plus en phases avec l'actuelle constat d'echec du syndicalisme ouvrier comme moyen d'amener notre émancipation, mais je conçois aussi l'anarcho primitivisme comme moyen efficace de contrer l'objectif techno-scientiste actuelle du capital qui vise à supprimer définitivement tout lien entre l'individu et un environnement naturel et préservé source d'inspiration, de désalienation et de réappropriation de sa propre vie.

mais pour moi, l'anarcho primitivisme est bien plus que cela encore, il est la négation de toute type d'exploitation industrielle ou autres de la nature et des hommes, avec pour objectif l'épanouissement de l'individu dans une totale harmonie avec son environnement et donc la certitude d'une planéte preservé pour les générations futures grâce à ce mode de vie. l'anarcho-primitivisme c'est aussi pour moi l'aboutissement de l'anarchisme tel que je le conçois et tel que beaucoup d'anars à travers l'histoire le concevait. l'anarcho primitivisme est véritablement le mode de vie le plus proche de "l'ici et maintenant" de par le sentiment de liberté qu'il peut engendrer chez l'individu, notamment par l'abandon volontaire de certaines choses jugés pourtant comme indispensables à l'être humain avant même le début de l'ère industrielle. l'anarcho primitivisme peut donc en effet nous libérer et nous permettre d'éprouver un sentiment de liberté exaltant que certains individus non soumis à la domination patriarcale et vivants de la cueilleitte, dans un environnement harmonieux pouvaient ressentir.
l'anarcho primitivisme est aussi une formidable experience permettant de vaincre l'endoctrinement entropocentriste issu du patriarcat, qui nous conditionna à croire que tout était à notre disposition en n'éprouvant aucun amour véritable pour tout ce qui pousse ou marche à quatres pattes.
l'anarcho-primitivisme est donc pour moi un retour aux sources de la liberté la plus passionnante, mais qui cependant peut selon chaque individu demander une certaine phase d'auto-adaptation suivant l'environnement ou les conditions climatiques.
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  Kamajor
17-01-08
à 14:42

Re: Anarchisme ?!

Baccata , je suis sensible à tes arguments . Mais on ne peut nier quand même que la monde a changer sur un siècle en Europe , le niveau de vie s'est quand même considérablement élevé , je suis isu d'une famille de mineur . Quand j'étais petit mon arrière grand père me racontait les histoire de sa jeunesse dans les années 20 ...; à douze ans il est descendu dans la fosse , les fins de quizaine étaient terribles , beaucoup de ses frères et soeurs sont morts dans la petite enfance , "le pain était noir et collait au mur" mot pour mot ce qu'il disait. Je suis d'accord que la misère est toujours là mais la sécu et tout le reste c'est quand même mieux. Quoi qu'il rouspète , le français n'a pas à se plaindre.
Bref le monde a bel et bien changer selon moi  , il reste de la misère et c'est injuste mais une grosse partie de  la population a un toit et de la bouffe en suffisance. Voilà pourquoi je pense qu'une révolution est fort improbable pour le moment. Selon Che Guevara , (qui n'est pas anar mais bon...) pourqu'une révolution se déclanche il faut que certaines conditions soit réunies.... Or aujourd'hui en France , ou en Belgique (je suis belge) les conditions de vies des gens sont très loin d'être propice à un changement radical par la rue et les armes. Bien sûr il y de la grogne , des chômeurs, le pouvoir d'achat .... Mais tout au plus , cette situation de ras le bol peut aboutir à un changement de majorité aux prochaines élections. Nous n'en sommes pas encore à la veille du grand soir. Si ja mais tu prends ton gun et quelques coktails et que tu descends dans la rue , cher Baccata , permets moi de te dire que tu sera tout seul et que le GIGN aura vite fait de te sniper. C'est peine perdue , je le déplore autant que toi , soi en sur . Le rapport de force ne nous est pas du tout favorable. Pour l'instant.
Cela dit ces conditions peuvent changer , les récents évènements politico-économique que nous avons vécu ces derniers temps peuvent éventuellement aboutir à une crise économique de grande ampleur. Là la donne sera différentes et peut être que l'on pourra reconsidérer la chose. Je persiste à croire que ces signes : -global warming - faillite en série-pétrole cher - cours de l'or en hausse - chute du dollards... pourraient bien sonner le glas du capitalisme. Mais je ne suis pas prophète. Je peux effectivement me tromper.
Tu dois trouver ça prétentieux de dire "que le français moyen se porte bien" ,je me permets de te dire cela car il y a plus moins dix ans j'étais en Afrique de l'ouest ou je bossais pour MSF , et comparé au niveau de vie sierra-léonais de l'époque je peux t'assurer que le français est bien , même très bien !

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  Kamajor
17-01-08
à 17:14

Re: Anarchisme ?!

Baccata , il ne faut pas croire , j'ai moi aussi beaucoup d'estime pour les anarchistes du siècle passé. La makhnovtchina , la colonne de fer , les marin de Kronstad... Tous ces mouvements insurrectionnels me sont cher. Mais par contre je ne vois vraiment pas comment des événements similaires à ceux là pourraient se reproduire aujourd'hui. En Ukraine ou en Catalogne à cette époque toutes les conditions favorables à une révolution sociale étaient réunies . Le contexte était favorable. Aujourd'hui en Europe , en plein milieu de la sociale démocratie , avec ces états mous et peu réactionnaires à mon avis il n'y a aucune chance. Votre Sarkozy est il est vrai un peu facho , mais ce n'est pas encore un Mussolini . Peu être qu'avec le temps il va s'affirmer encore plus, quoique ça m'étonnerais quand même , vu que ça popularité est en baisse constante depuis quelques semaines , il va surement lacher un peu la bride.
Or la révolution anarchiste que tu défends est il me semble trop révolutionnaire pour réussir dans la France (l'Europe) d'aujourd'hui. Donc votre projet , avec lequel , je le répète je suis entièrement d'accord n'est malheureusement pas applicable ici et maintenant. D'ou la nécessité selon moi , d'adapter un projet révolutionnaire plus soft , plus acceptable par l'opinion. Car bien entendu pour qu'une révolution aboutisse il faut que l'opinion la soutienne. Trop de groupes révolutionnaires se sont fait avoir par le passé justement parceque leur méthodes de lutte étaient disproportionnées face à la réaction .
C'est la le problème avec la social démocratie , intraséquement elle est inique et brutale , mais au grand jour elle parait molle et tolérante.

Alors que faire ?

- Soit , tel la vision de Netchaïev , faut foutre la merde un peu partout avec des actes terroriste pour que la réaction montre efin son vrai visage. Beaucoup s'y sont essayer sans succès. Le peuple manipulé subliminalement par le pouvoir prend rarement parti pour les bandits sociaux. Ce pari est donc risqué , de plus il inclut des dommages collatéraux , c'est à dire des pertes , y compris des innocents... On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs diront certains, ..., avec cette tactique pour sur vous casserez des oeufs sans peut être jamais goûter à l'omelette. Je ne pense pas que ce soit la solution. Bien que j'aime la castagne.

- Soit attendre que le moment propice à la révolution arrive , comme je le disais plus haut une crise majeure se profile,..., sera t'elle assez destructrices et causera t'elle assez d'injustice pour permettre une situation de prérévolution propice ? Rien n'est moins sûr. Je miserais quand même sur cette idée. Tant ce scénario me semble le plus probable.

- Soit , adoucir le projet révolutionnaire et l'adapter au contexte de la social démocratie . Dans le genre à la Albert du dessus..

- Soit ne rien faire du tout et continuer pendant des plombes à critiquer débattre sur l'Anarchie avec un grand A en  adulant les anar d'autre fois... Loin de moi l'idée de choquer qui que ce soit par ces mots. Il m'arrive moi aussi d'avoir des périodes de nostalgie pour ces grandes époque. J'aime m'imaginer chevauchant au coté du petit  Nestor. Même si raisonablement je sais que le passé est le passé...

 
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  baccata
17-01-08
à 17:28

Re: Anarchisme ?!

on ne peut nier quand même que la monde a changer sur un siècle en Europe , le niveau de vie s'est quand même considérablement élevé

je ne le nie pas, c'est un fait, l'occident constituant aujourd'hui la base arrière de l'expansion mondiale du capital et de sa violence à travers le monde, le maintien provisoire d'une certaine "paix sociale" lié à l'obtention d'un rallongement de notre chaîne d'esclave dans les années 30 et 60 était indispensable à la stabilité économique du capital dans nos contrés administratives et de services, ce qui permis d'ailleurs la désolidarisation des forces de luttes que le capital "acheta" grâce aux "acquis". Mais ce que je refuse par dessus tout, c'est justement de ne pas voir quel fut la raison unique et l'interêt stratégique de l'élévation de notre niveau de vie pour le capital et les possédants dans certaines régions du globe bien ciblés dont nous faisons parties. en effet l'élévation de notre niveau de vie n'est qu'une illusion tout comme le furent les fameux aquis et autres grenelles sociaux obtenus en 1936 et en 1968 résultant de l'encadrement des luttes ayant permis à l'autorité de ne pas basculer et à la croissance économique du capital de ne pas être freiné ou stoppé.
grâce à cette endormissement généralisé des consciences lié au pouvoir d'achat et à la société de consommation et de divertissements, le capital à pu mettre en route durant des décennies la globalisation du monde dont il est actuellement en train de finaliser les dernières étapes par la force et le chaos, nous pouvons déja voir les signes précurseurs d'une baisse générale de notre niveau de vie lié à une augmentation radicale de notre niveau d'endettement permettant à l'individu de continuer à compenser son absence de liberté tout en étant toujours plus enchaîné et inconscient de sa servitude.
comment ne pas voir que le capital nous reprendra tout ce qu'il nous à accordé lorsque sa domination mondiale sera achevé et que les "marchandises" inertes et animés pourront circuler ou bon leurs sembles dès lors que celles ci seront équipés des nouvelles technologies de contrôle développés par la recherche capitaliste.
désolé mais l'illusion d'un interêt commun générale entre exploités et exploiteurs je n'y crois pas et je n'y croirais jamais.
pour moi en tant qu'anarchiste nous devons rester fidéles à nos idées et à nos convictions tout en continuant à éduquer et à  conscientiser ceux que les illusions et les mensonges electoraux n'amusent plus, en effet si nous pouvons constater un peu partout que de nombreux appels sont lancés par les réformistes aux anarchistes, c'est un signe qu'il nous prendre en considération, dans le sens ou ceux ci n'arrivent plus à convaincre grand monde et sont en perte de crédibilité totale au sein même de leurs militants de "base". dans un tel cas je pense que ce serait un crime d'accorder à ces organisations la possibilité de se servir des anarchistes dans le seul et unique but qui est véritablement le leurs : la conquète du pouvoir.
laissons ces organisations réformistes et ces charlatans sombrer dans leurs propres hypocrisie et leurs propres mensonges, car le jour ou ils disparaîtront définitivement et que les gens les auront oubliés, selon moi la dernière alternative pour les individus sera naturellement l'anarchie.


"si jamais tu prends ton gun et quelques coktails et que tu descends dans la rue , cher Baccata , permets moi de te dire que tu sera tout seul et que le GIGN aura vite fait de te sniper"

étant contre toute forme de mise en danger et de sacrifice inutile, je suis parfaitement d'accord avec toi sur ce point, le rapport de force entre exploités et exploiteurs étant totalement inégale, et la révolution des consciences n'étant qu'à ses débuts, les techniques de luttes d'hier sont aujourd'hui temporairement obsolétes.

"Voilà pourquoi je pense qu'une révolution est fort improbable pour le moment. Selon Che Guevara , (qui n'est pas anar mais bon...) pourqu'une révolution se déclanche il faut que certaines conditions soit réunies...."

hélas pour nous et les générations futures ces conditions seront bientôt réunies, le chaos écologique globale annonciateur d'une désertification des sols, d'une élévation radicale du niveau des mers lié à la fonte des glaciers et à la possible fonte du permafrost emprisonnant des milliers de métres cubes de méthanes, sont à l'ordre du jour pour nous tous quel que soient l'endroit ou nous vivons sur la planéte, et c'est justement pour cette raison précise que les différents états du monde s'acharnent aujourd'hui à renforcer le contrôle sécuritaire des populations et la mise en place de nouveaux lieux d'enfermement. mais c'est aussi une des raisons pour laquelle le capital s'acharne à vouloir se substituer au cycle de reproduction des espèces grâce à la contamination génétique, dans le but de survivre une fois de plus au propre anéantissement qu'il aura préalablement causé.

si révolution des consciences il y a, celle ci sera forcément lié au chaos écologique et environnementale actuelle qui contrairement à la réduction des "aquis sociaux" sensibilise  aujourd'hui une majorité de la population, notamment trés inquiéte pour les générations futures, c'est à dire leurs propres enfants. j'en veux d'ailleurs pour preuve la receptivité qu'ont les individus à l'idéale d'émancipation anarchiste, lorsqu'on leurs explique dans la rue ou sous les abris bus, les causes globales de la destruction de la nature et de notre environnement.
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  Kamajor
17-01-08
à 18:48

Re: Anarchisme ?!

Je te rejoins , un jour une goutte d'eau fera déborder le vase.
Notre principale tâche aujourd'hui est de participer à l'éveil des consciences.
Une fois que les conditions seront propices , l'insurection éclatera de manière spontanée, là il faudra prendre la balle au bond.
Vive l'anarchie.
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