L'En Dehors

Lu sur groupe Nada : "Le « Grenelle de l’Environnement ». Ha ! Existe-t-il une seule personne – je dis bien une seule – qui ait vraiment cru à la sincérité du gouvernement dans ce non-évènement ? Possible, finalement. Que le gouvernement fut sincère ? Allons donc ! Non, qu’une personne y ait cru. Il existe des inattentifs, des naïfs, des qui ne cherchent pas à savoir. Alors, comme c’est plus facile, et qu’on nous y incite, car pour bien consommer, il faut faire attention à ne pas trop se poser de questions de fond, ils gobent.

Écologiquement sincère le gouvernement ? Y’à qu’à voir sa gueule d’UMP ! Des ultra-réacs dont les idées débordent largement sur le terrain de l’extrême-droite et dont les valeurs phares sont principalement – la « sécurité » et la haine nationale étant surtout des accessoires démagogiques flattant les pires instincts pour permettre de « diviser pour mieux régner » – sonnantes et trébuchantes, hein Madame Parisot ? Et la danse de Sarkozy en transe sur un yacht le soir de son putsch républicain ? Ces ultra-droitiers transpirent et ne pensent qu’à la thune ! Ce sont probablement les pires négateurs d’humanité qu’ait connu la planète ! Eux, les dominants, les possédants, qui ne savent que raisonner à travers le bénéfice qu’ils pensent tirer de la moindre de leur action, chaque geste qu’ils font dans la vie devant semble-t-il enclencher un processus d’entrée d’argent dans leurs poches. Le « reste », comme par exemple le sort subit par des populations entières, c’est pas qu’ils cherchent à le détruire par méchanceté, ni qu’ils cherchent à le détruire, c’est que, si « le reste » n’implique aucun solde comptable positif + 15 % minimum et immédiats, il n’existe pas. Ils deviennent alors sourds et aveugles et passent en force, et si « le reste » est pour une raison ou une autre en travers du chemin de leur marche mortelle aux profits, ils le broieront sans la moindre hésitation.

Le gouvernement de ces gens-là était assurément vachement le plus mieux qualifié pour causer « écologie » ! Quel délire ! Qu’est-ce que ce Grenelle pouvait être d’autre qu’une lamentable mascarade ! Y’a « Sarko » qu’a posé-photo avec Al Gore ? Y’a Borloo-le-Terrible qui va coller des pastilles vertes sur les pare-brises ? La belle affaire !

La question du nucléaire qui ne se pose même pas (les humains du futur auront il est vrai des milliers d’années pour y penser à « notre » place), un moratoire sur les OGM où la FNSEA accepte de ne pas semer des graines transgéniques à une époque de l’année où ses agriculteurs n’en sèment de toute façon pas afin de mieux pouvoir, loi en poche, semer quand il sera temps ; pesticides, on ne chiffre pas, on vous promet de faire attention (rires), si si, ça n’engage à rien de le dire... Et les jachères agricoles ? Elles étaient devenues des refuges pour la biodiversité, hé ben, condamnées à mort ! Elles seront détruites pour planter des agrocarburants, ce cauchemar écologique pire que le pétrole ! Ce cauchemar qui éradique radicalement les dernières forêts primaires d’Indonésie (dont il ne reste déjà que quelques bribes), d’Amazonie, d’Afrique équatoriale, tout en affamant les populations (les prix des céréales grimpent en flèche, les cultures vivrières reculent) et mettant fin à une myriade d’espèces uniques... Tout ça pour ? « Nourrir » des bagnoles !

Hé ben, ici dans l’Hexagone, pareil. C’est sûr qu’ils vont causer souvent biodiversité, pour le bla-bla. Dans les faits, ici près de chez toi, dès qu’il en subsiste un brin, ils l’arrachent ! Cette histoire de jachères est révélatrice : on laisse de la faune et de la flore à peu près vivre dans un coin, jusqu’à ce que l’exploitation de ces espaces ouvre le champs à un nouveau marché. Là, c’en est fini. Là, on voit leurs sales gueules, aux décideurs. Les bétonneurs vont pouvoir, dans cette logique, réclamer leur dû et exiger, par exemple, le bétonnage intégral de la côte méditerranéenne. Martin Bouygues saura bien y faire auprès de son ami élyséen...

La biodiversité ne pèse rien face aux intérêts capitalistes, et la vie humaine non plus. Alors, si tu veux faire un geste écologique, tu jettes l’UMP à la décharge. C’est pas du recyclable, mais y’a pas l’choix, enfin, si on veut un tant soit peu que le mot « société » ait un sens, comme le soucis de la dignité des personnes, de leur bien-être, de leurs conditions de vie, de la pérennisation de l’habitabilité du monde, de l’accès à tous aux connaissances vitales comme la médecine. Remettre l’humain au centre de son organisation sociale.

L’intérêt d’une société, au sens vrai du terme (pas la « société anonyme » sarl etc.), c’est que tous ses membres vivent dans de meilleures conditions ensembles que chacun seul dans son trou.

Oliv