L'En Dehors

MARCO CAMENISCH EN GREVE DE LA FAIM
Du 16 au 29 septembre 2007, je voudrais, en tant que prisonnier révolutionnaire éco-anarchiste, contribuer par une nouvelle initiative symbolique (grève de la faim) à la mobilisation internationale en solidarité avec les révolutionnaires anarchistes Gabriel et José devant les prisons de Rheinbach et Aachen. Je tiens également à exprimer ma solidarité envers tous les prisonniers en
lutte, particulièrement les prisonniers révolutionnaires, et envers tous ceux et celles qui résistent de façon vivante et vivent de façon résistante. Plus d'infos sur l'initiative et sur le procès et les luttes en prison des camarades cités ci-dessus sur http://www.escapeintorebellion.info.

Cette initiative fait évidemment partie de la lutte internationaliste, social-révolutionnaire et dépasse les tendances contre une terreur répressive toujours plus aigue, meurtrière et spectaculaire-mensongère (voir p.ex. la campagne contre la RAF en Allemagne). Cette lutte est aussi une lutte commune menée à l'intérieur comme à
l'extérieur pour la libération des prisonniers révolutionnaires, des prisonniers malades, des longues peines, des enfants et femmes( p.ex. palestiniennes) incarcérés, une lutte contre l'isolement et la torture. Cela signifie également une lutte contre la peine de mort,
car tout cela, la prison, l'exclusion, la persécution (p.ex. la politique d'asile et d'immigration teintée de nazi-fascisme de la Suisse)sont des formes de torture étatique-terroriste et institutionnelle, de peine de mort, de massacre faisant partie de la guerre impérialiste
généralisée contre l'intérieur et l'extérieur.
Cette lutte ne peut évidemment être comprise uniquement comme les premiers pas vers l'abolition de toutes les prisons, de toute domination, de toute exploitation, et doit être révolutionnaire et radicale. Les luttes partielles, les objectifs réformistes en soi et le
fait de se référer à des "acquis" des luttes de base et de la civilisation (p.ex. constitutions, droits de l'homme et méthodes pacifistes)doivent être compris non pas comme moyens, méthodes et buts stratégiques, mais purement tactiques. S'investir pour les "droits" humains ou autres comme moyen et but stratégique veut dire qu'on n'a pas assez bien lu ces manuels/livres de règles de la
domination, de la civilisation et du capital. Dès le départ, leurs points centraux comme le "droit à la vie" ou "l'interdiction du travail forcé" sont, de par leur restrictions (pas de droit à la vie pour les insurgés et pas d'interdiction du travail forcé pour les "criminels
condamnés"), des instruments sans force, opportunistes et
aléatoires qui servent à légitimer domination et exploitation.

Dans cette lutte, nous devons aussi poser la question critique de la civilisation, de l'unité inséparable de la guerre, de l'exploitation et de la technologie. Cette unité avec tous ses moyens et ses expressions comme la terreur, l'État, l'autoritarisme, le colonialisme,
l'impérialisme, le contrôle, le patriarcat, l'anthropocentrisme, le sexisme, le racisme etc. ne peut être combattue, rompue et finalement abolie que dans son ensemble. Seule l'abolition de cette totalité peut arrêter la destruction totale et profonde de la vie, des fondements de la vie et de la planète par elle et créer l'espace pour survivre, vivre et reconstruire des sociétés dans lesquelles l'oppression, l'exploitation et la destruction n'imprègnent pas de façon ineffaçable l'être humain et ne forment pas le fondement de ses sociétés. Ces processus et conditions nous sont vendues comme
"progrès" et se font massivement confondre avec l'émancipation. La civilisation et la technologie ne sont, fondamentalement, dans toutes leurs expressions et processus au mieux une émancipation apparente. Mais elles sont toujours et de façon toujours plus évidente
et violente simplement contrainte, contrainte au conformisme, à la tutelle, la dépendance, au contrôle. C'est le chemin vers la destruction totale de la planète, donc vers l'autodestruction!

N'oublions jamais ce que les dominants nous font toujours oublier: le pouvoir sur la vie d'autres, sur d'autres formes de vie et sur la nature est de l'esclavagisme et de la domination! La liberté est le pouvoir sur soi-même et originellement une vie sans peur, indomesticable et sauvage nous a été donnée à tou-te-s ainsi qu'à tous
les autres êtres vivants!

Le seul moyen de reconquérir cette liberté est de lutter pour la liberté de tous les êtres!

Marco Camenisch
Septembre 2007
Depuis le camp de travail forcé chrétien-social-démocrate et conforme aux droits de l'homme de Pöschwitz, Regensdorf, Suisse

____________-

GABRIEL POMBO DA SILVA EN GREVE DE LA FAIM

Chers compagnons et chères compagnonnes,

Etant donné que je conçois la Solidarité comme un acte
réciproque d'Aide Mutuelle entre révolutionnaires et rebelles sociales et non comme une division d'activités et
de tâches entre un public passif et spectateur et un public
actif et militant, je rejoins les journées de Solidarité Internationale par une grève de la faim du 16 au 29 septembre. De cette manière, je souscris complètement à la proposition des compagnons et compagnonnes de l'extérieur et à ce que le compagnon Marco Camenisch a écrit dans son
communiqué.

Dans ces conditions d'isolement et d'extermination les
seules choses dont nous disposons sont nos Idéaux et nos
corps, et donc nous les mettons en mouvement et en action
pour montrer à l'Etat social fasciste que ce sont eux
et seulement eux les terroristes.

En avant compagnons et compagnonnes, courage !
Rejoignons la joie de l'agitation et de la subversion !
Ni « délégués », ni délégations ;
action directe et révolution sociale !
Vive l'anarchie !

Gabriel Pombo da Silva
Centre d'extermination de Aachen
14 septembre 2007

MARCO CAMENISCH EN GREVE DE LA FAIM

www.escapeintorebellion.info