Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

FORMATION, FORMATAGE
« - Alors tu es l’ami du mauvais chef.
Je ne suis pas son ami, dit Purcell avec force. J’ai quitté l’assemblée Péritani pour montrer que je le désapprouvais. Et je suis venu partager ma terre avec toi.
Terahiti inclina la tête. Adamo, dit-il, tu es un homme bon. Mais il ne suffit pas d’être bon. Tu dis : " Je partage avec vous l’injustice ". Mais cela ne supprime pas l’injustice. »
L’Ile. Robert Merle.



La formation professionnelle pour adultes n’a jamais été le monde merveilleux décrit dans les documents officiels, par les universitaires ou certains salariés et dirigeants.

D’une part l’accès à la formation, que ce soit dans les entreprises privées ou dans d’autre structures (Organismes accueillant les demandeurs d’emploi) est profondément inégalitaire (ceux qui en bénéficient le plus sont les cadres et les personnes diplomées), d’autre part les conditions de travail subies par les salariés de la formation professionnelle sont difficiles et ne permettent pas d’offrir de bon moyens de formation aux demandeurs, ceci est flagrant dans le secteur dit « de l’insertion ».

Si depuis les années 70, les financements publics pouvaient entretenir l’illusion pour certains que la formation professionnelle est un moyen permettant de résoudre les disfonctionnement de la société capitaliste, aujourd’hui, et ce depuis quelques années, la rationalisation des moyens, c’est à dire la recherche du moindre coût et le contrôle permanents des salariés, notamment par la mise en concurrence générale des structures de formation dans l’insertion suffit pour réaffirmer que nous sommes bien dans un processus de contrôle social.

On peut prendre comme exemple le contrat de travail. Les contrats précaires se multiplient, CDD, contrat d’usage, de vacation, CDII, CNE sont monnaie courante et représentent la quasi totalité des embauches dans le domaine de l’insertion. Ces contrats sont un bonheur pour les financeurs et les dirigeants des organismes de formation car ils permettent de « coller au marché ». En effet, dès qu’un organisme décroche un marché c’est à dire une action de formation, il embauche en contrat précaire juste pour la durée de l’action de formation. Les organismes de formation dans l’insertion (Accompagnements des chômeurs, remise à niveau, apprentissage du français, lutte contre l’illettrisme....) sont de plus en plus mis en concurrence et doivent s’adapter en permanence.

Nous, salariés de la formation subissons alors une précarisation qui rend de plus en plus difficile notre travail et nos conditions de vie. Nous alternons période de chômage et période de travail avec toute l’insécurité des contrats précaires (les contrats CDD sont reconduits plusieurs fois en fonction de la « demande »).

Notre travail est en général difficile par manque de place et de moyens, le temps de travail est consacré au « face à face pédagogique », nous n’avons pas ou peu de temps et de moyens de préparation. Il est fréquent que des formateurs et formatrices passent d’un lieu de formation à l’autre dans la journée. Le travail de gestion, de secrétariat subit les mêmes contraintes et aléas.

Nous pourrions détailler encore plus les conditions de travail et nos rapports avec la hiérarchie. Ce sera l’objet d’un autre texte. Nous ajouterons que les méthodes pédagogiques mises en avant par les gouvernements et autres chercheurs (auto-formation, pédagogie non directive....) ne suffisent pas à résoudre la question sociale de la formation des adultes, de l’apprentissage. Elles cachent la réalité car elles deviennent un but (combien de formateurs, formatrices pensent qu’en les utilisant des miracles vont se produire) et la réflexion se fait alors sur ses méthodes et non pas sur et avec ceux qui en ont l’utilité.

C’est pourquoi il nous paraît important de redéfinir aujourd’hui une éthique de la formation basée sur la liberté (liberté de former sans contrainte financière), la solidarité (qui questionne ce que nous vivons et ce que nous voulons : salariés et stagiaires), le respect de l’individu, le refus de l’exploitation et de la domination de l’autre. Nous appelons tous les individus intéressés à en débattre.


Syndicat Anarchiste Intercorporatif CNT AIT Paris Nord
contact@cnt-ait.info
Ecrit par , à 14:41 dans la rubrique "Actualité".



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom