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Les châteaux de sable de l’immobilier s’effondrent
Lu sur L'Humanité : "États-Unis . La crise des « prêts à risque » fait chaque jour de nouvelles victimes et, au-delà du secteur immobilier, tout le système est menacé.

Lorsque M. Angelo Mozilo a reconnu, il y a une semaine, devant un parterre de ses actionnaires, que les prix de l’immobilier « chutent comme jamais auparavant, à l’exception de la Grande Dépression » (de 1929), il a provoqué plus qu’un frémissement qui a également été ressenti à Wall Street. M. Mozilo dirige la plus importante société américaine de crédit immobilier, Countrywide Financial. Il confirmait que l’hémorragie de l’immobilier se poursuivait dangereusement. Les défauts de remboursement augmentent régulièrement. À mesure que les crédits accordés sans conditions, mais de plus en plus coûteux au fil des années, deviennent insupportables. D’autant plus que le prix de l’argent (le taux de banque fédérale) vient d’augmenter pour la cinquième fois.

Les malheureux propriétaires revendent des maisons sur un marché saturé à des prix qui ne leur permettent pas de payer leurs hypothèques. Le bâtiment ne va plus. Aux faillites personnelles succèdent les faillites de sociétés de crédit. Même ceux qui avaient des crédits « normaux » sont maintenant atteints par la remontée des tarifs. Et ce sont tous les crédits pour la consommation, pour l’automobile, les meubles, l’alimentation qui sont mis en cause à un moment où les revenus ne suivent pas la croissance affichée. Si la croissance intérieure venait à fléchir, c’est tout l’édifice qui serait ébranlé.

Les spéculateurs qui s’étaient engouffrés dans les très juteuses opérations de crédit facile s’inquiètent aussi. Les systèmes complexes de répartition des risques qui avaient été mis au point pour protéger ceux qui s’engageaient dans cette construction financière de châteaux de sable ne suffisent pas à arrêter l’hémorragie de leurs mises. Sont touchés les fonds spéculatifs (hedge funds), les banques, les compagnies d’assurances, les fonds de pension qui achetaient aux sociétés de crédit immobilier des parts de leur trésor pour garantir les retraites, les remboursement de soins…

Avec la multiplication des défaillances rien ne va plus et le risque s’étend, au-delà du secteur immobilier, à tous les partenaires de ce système. Les fonds de spéculation qui participent à nombre d’achats d’entreprises, de concentrations freinent leurs projets. Les actions baissent à la Bourse et c’est tout le système de financement des entreprises aux particuliers qui est touché (on n’épargne pas, on achète des actions quand on en a les moyens pour améliorer ses fins de mois).

Les experts optimistes affirment que la crise ne durera pas au-delà de 2009. En espérant que les filets de protection mis en place permettront une adaptation, évitant une catastrophe qui pourrait s’étendre au-delà des États-Unis. La BNP, AXA, les banques allemandes sont parmi ceux qui se sont précipités sur ce marché réputé juteux. Mais d’autres spécialistes voient arriver l’éclatement de cette bulle immobilière et financière avec de gros dégâts, étendus par la mondialisation. Ils remarquent que les programmes mathématiques utilisés par les logiciels des brokers pour jouer gagnant au casino de la spéculation ne trouvent plus de solution. De nouveaux Enron se pointent à l’horizon. La ownership society, la société de propriétaires, une promesse électorale de George Bush, connaît quelques lézardes.

Pour ceux qui avaient tout compris, ils ont largement prospéré sur cette vague euphorique. Symbole, M. Angelo Mozilo a vendu ces cinq dernières années des parts et des stock-options de Countrywide Financial pour 350 millions de dollars. Un actionnaire amer a fait remarquer que ce n’était pas une marque de confiance. Ce qu’a réfuté le PDG. Jusqu’ici tout va bien.

Jacques Coubard
Ecrit par libertad, à 09:33 dans la rubrique "Economie".



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