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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Bande dessinée - L’été en planches (à voile)
Lu sur A voix autre : « A voix autre » vous propose une sélection de bandes dessinées récentes pour vos lectures d’été. Ainsi que quelques pistes (notamment chez des éditeurs libertaires) pour prolonger la découverte de ces planches. Sous les pavés, la page.

- Laurent Maffre, « L’homme qui s’évada », éditions Actes Sud, juin 2006, 116 p., 22 euros.

« Camille-Eugène Dieudonné est un simple ouvrier ébéniste. Il combat le patronat, il combat l’exploitation, ses opinions lorgnent du coté des anarchistes. Mais en France, en 1911, quand on prononce le mot « anarchiste », on pense automatiquement à la bande à Bonnot. Leurs spécialités : les attaques en tous genres, contre les flics, contre les employés de banques, contre les symboles de l’Etat. Ils sont dangereux, et surtout ils sont en liberté. L’opinion publique veut un coupable, la police va en trouver un. Voilà comment Camille-Eugène Dieudonné se retrouve condamné au Bagne de Cayenne pour un crime qu’il n’a pas commis. Onze ans plus tard, le journaliste Albert Londres se rend en Guyane pour enquêter sur cette prison. Les deux hommes vont se rencontrer, l’un parlera tandis que l’autre écoutera son histoire, et quelle histoire ! Laurent Maffre adapte le roman d’Albert Londres l’homme qui s’évada (publié en 1928). »

Pour en savoir plus sur ces événements, lisez la brochure de Philippe Blandin, « Eugène Dieudonné », éditions du Monde libertaire, 2001, 64 p., 5 euros.

- Kris et Etienne Davodeau, « Un homme est mort », éditions Futuropolis, octobre 2006, 63 p., 15 euros.

La guerre est finie depuis cinq ans. De Brest, il ne reste plus rien, anéantie par les bombardements massifs et un siège de plus d’un mois. En 1950, c’est la grève. Les chantiers sont immobilisés. Les ouvrières et ouvriers de l’Arsenal et les dockers rejoignent le mouvement. De violents affrontements surviennent lors des manifestations. Le 17 avril, c’est le drame : la police tire sur la foule, blessant plus de vingt personnes. Et surtout elle tue un homme : Edouard Mazé. Le lendemain, appelé par la CGT pour tourner un film sur ces événements, René Vautier débarque clandestinement à Brest. Commence alors pour René, accompagné par deux jeunes ouvriers Brestois, P’tit Zef et Désiré, le plus improbable des tournages : celui du film Un homme est mort, acte de naissance du cinéma d’intervention sociale. Il filme la révolte avant de l’entretenir en diffusant, avec des moyens de fortune, sa création : un véritable jeu du chat et de la souris avec la police pour projeter ce film sur les piquets de grève. C’est l’histoire de ce film, dont il ne reste aucune copie aujourd’hui, que raconte la bande dessinée. La BD est suivie d’une analyse des événements par l’historien Pierre Le Goïc, illustrée par des coupures de journaux d’époque.

- « Viva Posada. L’oeuvre gravée de José Guadalupe Posada », éditions L’Insomniaque, novembre 2006, 226 p., 40 euros.

Avec Diego Rivera et Frida Khalo, José Guadalupe Posada (1852 - 1913) est probablement l’un des artistes mexicains les plus universellement connus. Graveur sur bois de génie, spécialiste de la lithographie, il produisit près de 20.000 oeuvres au cours d’une quarantaine d’années, essentiellement sous le règne infâme de Porfiro Diaz. Coup du destin, cet artiste, chantre du peuple et de la révolution, mourut si tôt, en 1913, qu’il n’assista même pas à l’entrée triomphale de Pancho Villa et d’Emiliano Zapata dans la capitale mexicaine,en décembre 1914. De ses travaux, la postérité a retenu sa collaboration aux journaux anarcho-syndicalistes des frères Florès Magon, notamment la causticité de son trait dès qu’il s’agissait de croquer les bourgeois. Mais ce sont surtout ses calaveras, les fameux squelettes animés qui dansent, se battent, se soûlent, qui le rendent absolument unique. Ils sont le reflet de la mexicanité, du rapport original que ce peuple entretient avec la mort. Un beau livre comprenant 450 gravures, et, un seul bémol, peu d’explications au regard du prix élevé.

Pour en savoir plus sur Ricardo Flores Magon, penchez-vous sur « La révolution mexicaine de Ricardo Flores Magon », éditions Spartacus, 2004, 154 p., 12 euros. Ou consultez la chronique de ce livre sur le site des anarcho-syndicalistes de la Fondation Pierre Besnard : « La révolution mexicaine de Ricardo Flores Magon »

Pour mieux cerner l’époque et approcher Pancho Villa, dévorez le roman (qui mêle faits et fiction) de James Carlos Blake, « Les amis de Pancho Villa », éditions Rivage, 2005, 313 p., 9 euros. Une réflexion critique sur le sens de l’action révolutionnaire.

- Golo, « B. Traven, portrait d’un anonyme célèbre », éditions Futuropolis, mars 2007, 140 p., 19 euros.

Mort en 1969 au Mexique, B. Traven fut l’un des écrivains les plus énigmatiques du 20ème siècle. Toute sa vie durant, il entretint le mystère sur sa véritable identité, multipliant les pseudonymes et les changements de pays. Il doit en grande partie sa célébrité à un film de John Huston tiré de l’un de ses romans, Le trésor de la sierra Madre, pour lequel il aurait participé au tournage sous le nom de Hal Croves. Ses textes sont de virulentes attaques contre la société et des plaidoyers en faveur des opprimés. À sa mort, sa veuve déclara qu’il était en fait Ret Marut, un anarchiste allemand très actif au lendemain de la première guerre mondiale dans la République des Conseils de Bavière au côté de penseurs libertaires comme Gustav Landaueur ou Erich Mühsam. Durant cette révolution, il anima la revue anarchiste Der Ziegelbrenner. « Le pont dans la jungle », « La charette », « Gouvernement », « La révolte des pendus », « Le général de la jungle » sont autant de romans qui dressent le portrait d’êtres humains ayant fait la révolution, dans un cycle violent où les opprimés font face à la violence des oppresseurs, qu’ils se révoltent ou non.

Pour en savoir plus sur l’énigmatique personnage, lisez la bonne synthèse présentée par le journal de critique sociale « CQFD, Ce qu’il faut détruire, dire... » : « Traven or not Traven »

Pour en savoir plus sur l’oeuvre, le Bulletin libertaire de critique bibliographique « À contre-temps » a consacré son numéro 22 à Marut/Traven : http://acontretemps.org

Pour en savoir plus sur les articles incendiaires de B. Traven, plongez dans B. Traven, « Dans l’Etat le plus libre du monde », éditions Actes Sud, 1999, 128 p.

Enfin, pour en savoir plus sur la Révolution allemande, épluchez le livre illustré de Jean-Paul Musigny, « La Révolution mise à mort par ses célébrateurs. Le mouvement des conseils en Allemagne (1918-1920) », éditions Nautilus, 2001, 96 pages, 15 euros.

- David B., « Par les chemins noirs. Tome 1 : Les Prologues », éditions Futuropolis, avril 2007, 60 p., 14 euros

« Avec « Par les chemins noirs », David B. livre un panorama de l’entre-deux-guerres. Dans ce premier tome1, il évoque Fiume, ville de la côte Adriatique, réclamée par l’Italie et conquise en septembre 1919 par les corps francs de Gabriele D’Annunzio, qui la proclame république indépendante. D’Annunzio était une sorte de poète délirant, clairement militariste et nationaliste, qui avait entraîné autour de lui toutes sortes de gens. Si beaucoup ont rejoint le fascisme, il y avait dans son « gouvernement » des personnes d’origines très diverses : un Belge, des Juifs, un Américain ». Il fut même en contact avec les bolcheviks. Si le penseur libertaire Malatesta espérait dans un premier temps pouvoir retourner D’Annunzio contre son rival Mussolini, dès le départ les anarchistes dénoncèrent la dictature militaire ainsi que la politique impérialiste et anti-ouvrière de D’Annunzio (malgré sa posture pseudo-sociale). La prise de la ville a été le fait de militaires frustrés que Fiume ne revienne pas à l’Italie. Cette bédé est un bon portrait de cette cité où régna aussi une folie artistique.

Pour en savoir plus sur cette période, consultez l’ouvrage de Gaetano Manfredonia, « La lutte humaine, Luigi Fabbri. Le mouvement anarchiste italien et la lutte contre le fascisme », éditions du Monde libertaire, 1994, 415 p., 16,75 euros.

- Gabus et Reutimann, « Cité 14. Episode 1 : Etes-vous anarchiste ? », éditions Paquet, avril 2007, 1 euro.

« Cité 14 » est conçu comme une suite de douze épisodes mensuels. Dans le premier épisode, un éléphant au passé tumultueux nommé, faute de mieux, Michel Elizondo par les autorités douanières, maçon de son état, veut tenter une nouvelle vie dans cette patrie imaginaire qui pourrait être l’Amérique des années 30. L’accueil n’est pas à la hauteur de son espérance et l’espoir tourne vite au cauchemar avec son lot d’humiliations, de courses poursuites et de rencontres fortuites et étonnantes.

Mêlant suspens, humour et action, « Êtes-vous anarchiste ? » est un album qui ne dit rien tout en installant l’essentiel de ce que peut apporter une bonne introduction : des interrogations pour la suite, des ébauches de personnalités intéressantes et une complexité d’intrigues qui se croisent, promptes à être le ciment d’un grand récit. L’esquisse laisse penser à un mélange de polar et de politique.

Le titre ne laisse aucun doute sur le passé du héros, dans un pays apparemment soumis à la corruption. Un programme alléchant.

Malgré le tarif exceptionnellement bas de 1 euro pour 22 pages au format A5 broché en noir et blanc avec couverture couleur, n’allez pas croire que Cité 14 est une bande dessinée au rabais, c’est un accès facilité à l’aventure dessinée. Une bédé aux accents sociaux.

Pour en savoir plus sur la répression des libertaires aux Etats-Unis dans les années 1920 -1930, abordez la brochure de Franck Thiriot et Ronald Creagh, « Sacco et Vanzetti », éditions du Monde libertaire, 2001, 48 p., 3 euros.

Ecrit par libertad, à 00:03 dans la rubrique "Culture".



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