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Raoul Vaneigem : une relecture
--> par Régis Duffour

Vu sur e-Torpedo : "Le crime fondateur de nos civilisations, éminemment meurtrières, a été d’écorcher à vif la sensibilité de l’enfant, d’excorier son épiderme jusqu’à l’endurcir à la souffrance et à l’affubler d’une cuirasse qui fasse corps avec et contre lui. L’armure caractérielle est le plus archaïque héritage du vieux monde" (Raoul Vaneigem dans le texte)

« Certains regards me font l’effet d’un abîme, je résiste malaisément à la sensation de vertige en sondant, presque à mon corps défendant la détresse qu’exprime les yeux de l’enfant maltraité ou désemparé, de l’homme réduit à mendier sous le joug de l’infamie sociale, du chien abandonné errant en quête de nourriture et d’affection. Pour éphémère qu’en soit l’effet, il m’envelopperait dans un tourbillon d’angoisses, il m’entraînerait dans un gouffre de déréliction si je ne me ressaisissais pas par un recul de tout mon être, aspirant à une insensibilité qui écoeure plus qu’elle ne soulage »

(Raoul Vaneigem)

« Il faut que la rue devienne un enfer pour les prostituées et les mendiants »

(Philippe Douste-Blazy, ministre) (07/2004)

Tandis que certains des grands hommes exhortent encore, à regarder par devers nous, la bête tapie, qu’avec effroi, nous contemplons, les coryphées et les stipendiés, embarrassés de peu de scrupules font montre de bien moins de volontés introspectives et rognent chaque jour davantage sur l’humain.

A mettre face à face et dos à dos, l’humaine mesure de Raoul Vaneigem et les vomiques et émétiques froides harangues du ministre, il ne fait guère plus de doutes que la grandeur de l’un demeure dans l’ombre médiatique du pouvoir du technocrate, d’influer directement, sur la vie, par des mesures toujours plus inhumaines.

- Quel poids ont encore, dans le quotidien, la réflexion pesée et les scrupules, la colère et la sensibilité face aux déclarations d’intention bientôt suivies des mesures les plus répressives censées les accomplir ?

Le sensible a bien quelques chances de gagner sur le long court et de conforter d’autres esprits sensibles autant que nos ennemis commettront d’erreurs.

Cependant, de jour en jour plus tyrannique, ce vieux monde s’installe dans une politique du pire qui ancrera aussi toutes ses habitudes, son indifférence et son inhumanité.

S’il entend ainsi résister à son anéantissement, trop irréversible et déjà amorcé, que se fasse jour un nombre grandissant d’esprits lucides, animés d’intentions louables et sans plus tarder ; car et si toutefois ces jours adviennent, des hommes et des femmes souffrent et meurent de l’agonie du vieux monde. Ainsi à l’appel de Raoul Vaneigem depuis Oaxaca, la commune mexicaine ne saurait, seule, demeurer comme valeur d’exemple.

Sous peine de n’avoir plus jamais ni les ressources, ni la volonté d’en finir avec la monstruosité des technocrates de la dictature de l’épuration.

- Régis Duffour. A la relecture de "Le chevalier, la dame, le diable et la mort" de Raoul Vaneigem

Ecrit par , à 06:51 dans la rubrique "Actualité".



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