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L'En Dehors


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Mobilisation internationale pour Leonard Peltier

lu sur infoblog. : " Leonard PELTIER – 31ème année – 3 décennies d’incarcération illégale et abusive en totale violation des Droits de l › Homme et de la Justice Internationale !!! Leonard PELTIER est le « Nelson Mandela » des Amérindiens, le plus vieux prisonnier politique au monde. Amnesty International réitère sa demande de Libération Immédiate et Sans Condition.

Pour plus d’information en français – Voir ci-dessous :  » L › Affaire PELTIER » (synthèse en français)

Pétition en ligne à signer : http://users.skynet.be/kola/lppet.htm

For more information in English, please visit :

  • Leonard Peltier Defense Committee – Site officiel / Official Website : http://www.leonardpeltier.net
  • LPDC Blog : http://lpdctexas.blogspot.com

Vidéo retraçant l › Affaire PELTIER / The PELTIER Case – Video : http://www.onetruemedia.com/shared?p=10128752efeb38e06f96ac
Message audio de M. Leonard PELTIER – Leonard PELTIER ’s personal message : http://www.leonardpeltier.net/media/leonard9112006a.wav
E-mail LPDC : info@leonardpeltier.net

Campagne Internationale / LPDC Worldwide Campaign – Coordination :
IPF – KOLA : http://users.skynet.be/kola/index.htm
Blog : http://www.myspace.com/leonardpeltierisinnocent
E-mail : ipforum@skynet.be

Créons une avalanche de Soutien Tous ensemble, ramenons Leonard à la Maison !

Amitiés sincères à tous,

Els Herten et Vivienne Westwood

L’Affaire Leonard PELTIER

M. Leonard Peltier, Prisonnier Américain, Amérindien Lakota-Anishinabé, né le 12 septembre 1944 à Grand Forks, dans le Dakota du Nord – Matricule # 89637-132 – est le « Nelson Mandela » des Amérindiens,le plus vieux prisonnier politique au monde.

Le 06 Février 2007 marquera sa 31ème année d’incarcération illégale et abusive depuis son arrestation au Canada et extradition en 1976 vers les USA.

Le 16/11/2000, le secrétaire général d’Amnesty International, Pierre Sané lançait déjà un Appel au Président Bill Clinton, afin qu’il accorde sa grâce à Leonard Peltier avant de quitter ses fonctions : « Étant donné que Mr Peltier a épuisé toutes ses voies de recours, nous estimons qu’un geste de clémence constituerait une mesure non seulement opportune mais nécessaire au nom de la Justice ». De nombreux Prix Nobel de la Paix ont signé la charte demandant sa libération. Le Parlement Européen a également adopté deux résolutions demandant sa libération. Un des principaux motifs de préoccupation d’Amnesty International réside dans le fait que M Peltier qui s’était réfugié au Canada, pays dont la justice est sensée être plus honnête, a été extradé en 1976 par le Canada sur la base de fausses dépositions obtenues par les tactiques d’intimidation du FBI sur la personne de Mme Myrtle Poor Bear, témoin oculaire présumé.

Lors d’une audience publique, qui s’est déroulée à Toronto, au Canada, Myrtle Poor Bear a de nouveau affirmé que ses allégations initiales – selon lesquelles elle était la petite amie de Leonard Peltier et l’avait vu tirer sur les deux agents – étaient mensongères, et qu’elle n’avait fait ces déclarations que parce qu’elle avait été menacée et harcelée pendant des mois par des membres du FBI. Elle avait également indiqué qu’elle se trouvait à 80 kilomètres des lieux du crime au moment des faits et qu’elle n’avait jamais rencontré Mr. Peltier, qu’elle avait signé uniquement après avoir été terrorisée par des agents du FBI. Cependant, elle ne fut pas autorisée à témoigner à ce sujet lors du procès ; en effet, son témoignage sera écarté par le juge sur la base d’instabilité mentale au moment du procès de M. Peltier.

Les autres jeunes témoins qui ont comparu lors du procès ont été intimidés et subornés également par des officiels du FBI. De plus, durant le procès, un témoin clé du FBI a changé sa description initiale du véhicule impliqué dans la fusillade de manière à établir un lien arbitraire entre M. Peltier et l’événement.

Probablement le fait le plus inquiétant est celui où le FBI a dissimulé à la défense le rapport du test balistique qui démontrait l’innocence de M. Peltier.

M. Peltier est donc en prison, depuis 1976, (actuellement au pénitencier de Lewisburg, Pennsylvania), pour un crime qu › il n’a pas commis. Accusé d’avoir tué deux agents du FBI, il n’a cessé de clamer son innocence. Il a été condamné en 1977 à deux peines de prison à vie consécutive.

Le procès commence en mars 1977, dans une atmosphère de haine et d’intimidation. Le 2 juin, il est reconnu coupable de meurtres, il est condamné. En 1981, ses avocats obtiennent la déclassification d’archives du FBI, et y découvrent une expertise balistique qui prouve que le fusil de Leonard Peltier n’est pas l’arme du crime. Cette expertise n’a pas été produite au procès. Mais toutes les demandes d’appels, de libération sur parole, de grâce, ont été rejetées. Le procureur Lynn Crooks, en charge de l’affaire, reconnait même en 1985 : « Nous ne pouvons pas prouver qui a tiré sur ces agents » ; cependant, M. Peltier demeure en prison.

Sur les quelques 140.000 pages relatives à l › Affaire Peltier, dont un grand nombre a été détruite,

Le FBI a remis, à ce jour, partiellement ou complètement, 66.594 pages sur un total de 77.149 pages, grâce à la FOIA (Freedom of Information Act), qui met en évidence un très grand nombre d’irrégularités et de fraudes par le FBI dans l’affaire Peltier. Qu’en est il des 10.555 autres pages restantes? Les défenseurs de L.Peltier ne peuvent toujours pas y accéder alors qu’elles pourraient fournir des informations cruciales en vue de sa libération. Le FBI a refusé de les communiquer pour cause de « sécurité nationale » !

Pour quelle raison réelle, le gouvernement retient-il ainsi les documents et donc les preuves? Pour quelle raison intimide-t-il les témoins? Pour quelle raison, un homme de 62 ans, grand-père, souffrant de maladie chronique, et dont la santé se détériore, retenu sans preuve tangible, derrière les barreaux depuis trois décennies représenterait-il une menace pour la sécurité nationale? Cette question est toujours sans réponse; l › Affaire Peltier n’a toujours pas été complètement élucidée mais M. Peltier est toujours en prison et ce, depuis trente ans! Un tel comportement de la part d’un gouvernement et de sa Justice, vis-à-vis d’un Homme, né Indien, est un véritable outrage à la Justice et aux Droits de l › Homme.

Amnesty International a fait part à maintes reprises de sa vive préoccupation quant à l’équité de la procédure judiciaire au terme de laquelle Leonard Peltier a été reconnu coupable et condamné à deux peines de réclusion à perpétuité, et pense que le déroulement de cette affaire a été influencé par des considérations d’ordre politique. Cela fait plusieurs années que l’organisation de défense des droits humains suit de très près le cas de cet homme.

Ce procès a été une véritable parodie de justice ; les avocats de M. Peltier se sont vus imposés des restrictions draconiennes dans l’argumentation de la défense et n’ont pas été autorisés à présenter des témoins clefs alors que le FBI s’est rendu coupable de subornations de témoins et de parjure en produisant des témoignages fabriqués et une expertise balistique falsifiée.

Le gouvernement a ultérieurement et à deux reprises admis qu’il ne sait pas qui a tué les deux agents et a modifié les termes du chef d’accusation de meurtres au premier degré à complicité de meurtres, et ce en l’absence d’une révision de procès!

Il est de même nécessaire de garder à l’esprit que M. Peltier est l’une des nombreuses victimes du « Règne de la Terreur », du programme du COINTELPRO « Counter-Intelligence Program, programme de contre-espionnage » mené par le gouvernement américain, orchestré et conduit par le FBI, contre l’American Indian Movement (AIM) au milieu des années 1970 et qui entraîna l’assassinat silencieux d’un grand nombre de militants, assassinats toujours non élucidés, des centaines de blessés et l’emprisonnement des survivants et sympathisants.

Dès les années 1960, ce programme a surtout ciblé tous les individus et mouvements emblématiques des luttes pour un changement de la société américaine ; le FBI était alors déterminé à neutraliser par tous les moyens les tentatives d’émancipation ethnique et sociale.

En 1972, Richard  » Dick  » Wilson a été élu président du conseil tribal de la réserve indienne oglala-lakota de Pine Ridge dans le Dakota du Sud. Il s’est attelé immédiatement à une épuration politique visant à écarter tous ses opposants et à instaurer un régime fait de népotisme et de répression. Il a mis en place une milice privée paramilitaire, les Goons (Guardians of the Oglala Nation) qui, comme il le sera révélé plus tard, recevait secrètement des armes et des munitions sophistiquées du gouvernement américain.

Dès sa fondation en 1968, l’American Indian Movement, AIM, a canalisé les forces militantes des indiens luttant pour le respect des Traités signés entre les Nations indiennes et le gouvernement des USA et s’opposant aux traitements arbitraires et racistes perpétrés par la société dominante.

L’AIM a démontré à plusieurs reprises, comme lors de l’occupation du Bureau des Affaires Indiennes à Washington en novembre 1972 (à laquelle Leonard Peltier a participé), que ses membres et leaders n’étaient plus disposés à accepter le traitement infantilisant et méprisant du gouvernement américain et qu’ils étaient prêts à des actions symboliques non-violentes pour attirer l’attention des politiques et des médias sur la réalité indienne.

Cette position courageuse et sans compromis a surtout attiré l’attention du FBI qui a classé l’AIM dans la catégorie des organisations d’extrémistes.

L’AIM a répondu en 1973 à l’appel à l’aide des Indiens traditionalistes oglala lakota de Pine Ridge qui subissaient l’escalade de la violence et le règne de terreur de Dick Wilson et de ses Goons.

La réserve de Pine Ridge est un territoire souverain où les forces de l’ordre du gouvernement des USA n’ont juridiction que dans les cas d’homicide ou de délits graves.

Du 27 février au 8 mai 1973 – soit 71 jours, s’est déroulée l’occupation sur Pine Ridge du hameau de Wounded Knee par la Nation Oglala Lakota Indépendante et l’AIM. Celle-ci s’est achevée à l’issue de promesses faites par le gouvernement américain qui ne les honora jamais.

A partir de cette période, la violence s’est intensifiée et Wilson pourchassa sans répit tous les traditionalistes, membres et supporters de l’AIM, dont 64 d’entre eux ont été assassinés en toute impunité. De plus, le FBI procéda à 562 arrestations liées à l’occupation de Wounded Knee mais n’ouvrit jamais aucune enquête sérieuse sur ces meurtres violents.

En 1975, Leonard Peltier s’engagea avec d’autres membres de l’AIM à protéger et à aider la famille Jumping Bull résidant sur la réserve et étant menacée par les Goons. Le 26 juin 1975, deux agents du FBI, Jack Coler et Ronald Williams pénétrèrent sans mandat avec leurs voitures sur la propriété privée des Jumping Bull sous prétexte d’y arrêter un jeune indien accusé du vol d’une paire de bottes de cow- boy.

Dans l’atmosphère de violence et de psychose quotidiennes qui régnait alors, l’intrusion des deux étrangers a déclenché un échange de coups de feu nourri qui laissa pour morts un jeune Indien,

Joe Killsright Stuntz et les deux agents.

L’intervention immédiate de plus de 150 agents du FBI, de Marshals, de troupes fédérales d’intervention armée, de la police tribale et de Goons qui étaient alors massés à proximité laissa à penser que cet incident était préparé à l’avance. Avec des moyens et des armes rudimentaires, Leonard Peltier et ses compagnons ont couvert l’évacuation des femmes, enfants et personnes âgées qui constituaient alors la majorité des résidents de la propriété des Jumping Bull. Une fois tous enfuis, il s’ensuivit alors une des plus grandes chasses à l’homme menées par le gouvernement des États-Unis.

Un jour avant la fusillade, Dick Wilson avait négocié en secret et en toute illégalité le transfert de 76.200 acres du territoire de la réserve au gouvernement fédéral dans le but d’y exploiter un gisement d’uranium.

Le FBI parvint à arrêter et à traduire en justice sur des chefs d’accusation de meurtre au premier degré et de complicité de meurtre deux membres de l’AIM, Dino Butler et Bob Robideau qui étaient alors présents lors de la fusillade. Pendant ce temps, Leonard Peltier était parti se réfugier au Canada.

A Cedar Rapids (Iowa), les avocats de Butler et Robideau ont été autorisés durant le procès à produire les preuves et les témoignages faisant état du contexte de violence existant sur la réserve de Pine Ridge (SD) ainsi que des activités illégales du FBI exacerbant ce climat.

Les deux hommes ont été acquittés le 16 juillet 1976 sur la base de leur droit à la légitime défense.

Leonard Peltier restait alors le dernier co-accusé dont disposait le FBI pour venger la mort des agents Coler et Williams. S’il avait été jugé en même temps que Dino Butler et Bob Robideau, il aurait sans aucun doute été acquitté.

Les circonstances qui ont entraîné la condamnation inique de ce militant pour les droits des nations indiennes aux États-Unis et le gel de son cas par les instances judiciaires américaines font de M. Peltier un prisonnier politique emblématique reconnu au niveau international.

En effet, comment justifier le silence et la passivité complices du Département de la Justice et du pouvoir exécutif face à toutes ces années de spoliation des droits constitutionnels de M. Peltier, alors qu’il n’existe aucune preuve irrécusable de sa responsabilité dans les meurtres des deux agents du FBI, survenus le 25 juin 1975 sur la réserve indienne de Pine Ridge? Pourquoi la Justice Canadienne, qui est sensée être honnête, s’est elle aussi comportée de cette manière lors de l’extradition de M. Peltier? …peur de représailles économiques …???

Bientôt, il sera trop tard pour rendre justice à cette affaire tragique.

Si M Peltier devait mourir en prison, les dommages dans les relations des États-Unis avec leurs Nations Indiennes resteraient irréversibles …

Ecrit par patrick83, à 11:17 dans la rubrique "International".



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