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Lu sur Indymédia Paris : "C'est le mardi 12 juin que la Cour de Cassation se prononcera dans l'affaire qui oppose le ministère de l'Intérieur à Hamé. L'arrêt de la plus haute juridiction, qui sera rendu le lendemain de l'audience, marquera ainsi, soit la fin définitive d'un long duel procédural, soit l'ouverture d'un nouveau chapitre.
C'est en effet après la diffusion gratuite du fanzine /La Rumeur Magazine/ en 2002 que le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, avait déposé plainte contre Hamé pour diffamation envers la police nationale, dans son article intitulé "/Insécurité sous la plume d'un barbare/". En décembre 2004, la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris relaxe Hamé. Le ministère de l'Intérieur interjette appel de cette décision dans la foulée. Enfin, en juin 2006, la Cour d'appel confirme la relaxe. Nicolas Sarkozy se pourvoie alors en cassation.
Cinq ans de procédure, et 15 000 euros de frais de justice plus loin, l'affaire reste à suivre.
(l'audiance n'est pas publique) on ne sait pas encore pourquoi
Dix ans que La Rumeur torture des membranes de micro sur scène, comme en studio. Nous héritons de cette tradition, d'activistes Hip-Hop qui consacrent le verbe au service d'une poésie vandale et massacrent cette conception désormais consensuelle d'un rap dressé sur ces pattes arrières à qui l'on jette des morceaux de sucre. La Rumeur n'a jamais eu pour vocation de se conduire en chef de file, elle s'efforce juste d'élever cette musique à un niveau où on ne l'attend plus. Le ministère de l'intérieur nous le fait clairement comprendre par ailleurs, et ce, depuis avril 2002. Cinq ans de procédure et sûrement plus encore... Il en va du bon vouloir des jurés de la Cour de Cassation. Dans un pays, aujourd'hui, toujours tenté par un retour à une censure d'état digne des pages les plus honteuses de son histoire, on vous laisse imaginer le pire. Une chose est sûre, l'envie de pousser la rime aussi loin que ce troisième opus nous le permettra, résonne dans nos rangs. Et avec « *Du coeur à l'outrage* », cela va sans dire !