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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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MOBILISONS-NOUS FACE À LA RÉPRESSION DE LA COMMUNE D’OAXACA ! Lundi 20 novembre à 18 h 30 au parvis Beaubourg

lu sur federation-anarchiste. : "  Alors qu’au Mexique, la répression s’abattait sur une grève de mineurs à Sicartsa, dans l’État du Michoacán, en avril 2006, puis sur le village de San Salvador Atenco, près de Mexico, en mai ; dans l’État d’Oaxaca, depuis plusieurs mois, le peuple s’est soulevé contre le despote au pouvoir, Ulises Ruiz. Une Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca (APPO) s’est formée suite à la répression d’une longue grève d’enseignants de la région, et rassemble des centaines d’organisations de différents secteurs de la société de cet État.

L’idée que le peuple puisse révoquer à tout instant celui qu’il a élu et qui n’accomplit pas sa tâche pour le bien commun est l’idée centrale de ce mouvement qui rassemble des centaines de milliers de personnes d’origines et d’horizons les plus divers. C’est elle qui anime la résistance. Au-delà des barricades, c’est une autre vision de la politique et des rapports que les gens peuvent avoir entre eux qui se construit...

Alors que l’APPO contrôle une grande partie de la ville, le 27 octobre, des paramilitaires au service du gouvernement local ont tiré sur des barricades faisant 4 morts. Cela a été le prétexte rêvé du gouvernement fédéral pour envoyer la PFP (police militarisée) à Oaxaca. Elle est entrée dans la ville le 29 et a occupé le zócalo (la place centrale). Les membres de l’APPO se sont alors retranchés sur la place Santo Domingo, près de l’université. Le 2 novembre au matin, la PFP a tenté de les déloger et de s’attaquer à Radio Universidad, l’une des voix du mouvement, mais a été repoussée et a dû battre en retraite.

Pour que cette Commune ne finisse pas dans un bain de sang, il est de notre devoir de nous mobiliser et de faire pression sur le gouvernement mexicain, ainsi que d’exprimer notre solidarité envers la lutte des peuples d’Oaxaca. C’est pourquoi en réponse à l’appel à la mobilisation nationale et internationale lancé par l’APPO et d’autres mouvements sociaux d’Oaxaca pour le 20 novembre, nous appelons à manifester : Le lundi 20 novembre à 18 h 30 Départ : parvis Beaubourg.

Dehors Ulises ! Dehors la PFP ! Libération de touTEs les prisonnierEs ! Réapparition en vie de touTEs les détenuEs ! Premiers signataires : Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL), Secrétariat International de la CNT, Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan), Collectif français pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CAL), France Amérique latine (FAL), SCALP-Reflex Paris, Groupe de soutien à Leonard Peltier (LPSG-Fr), CALPA (Coordination de soutien aux luttes du peuple argentin), Oaxaca Libre, les Alternatifs, Alternative libertaire, Comité de soutien aux tziganes de Saint-Denis, Vamos ! (Vive l’Action pour une Mondialisation des Solidarités), Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), Fédération Anarchiste ,...

Ecrit par , à 14:31 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Rakshasa
18-11-06
à 14:51

Pour info, publié sur Indymédia ( du CCI mexicain )

Au petit matin du 14 juin, 3000 policiers attaquèrent un
campement-manifestation établi dans le centre d 'Oaxaca, capitale de l 'Etat mexicain
du même nom. Ce campement y était installé depuis trois semaines par
les travailleurs de l 'Education de l 'Etat pour exiger des augmentations
salariales. Dans l 'Etat d 'Oaxaca il y a des régions entre les plus
pauvres du Mexique où des instituteurs sous-payés travaillent dans des
conditions inimaginables au milieu des enfants affamés. Les instituteurs,
à travers des manifestations massives,  ont essayé de trouver le
soutien des autres travailleurs. Mais ces travailleurs se sont trouvé face à
toutes les manœuvres syndicales, que ce soit celles du syndicat  «
officiel » ou le syndicat dissident « de base », et face à la répression de
l 'Etat. Même si les travailleurs ont réussi dans un premier temps à
résister à cette répression, leurs revendications salariales, qui sont
l 'expression de leur condition de classe et leur critique direct
 e du système d 'exploitation, ont été annulées. Leur combativité,
leurs exigences ont été noyées dans le cadre d 'une mobilisation
interclassiste prise en main par l 'APPO, « Assemblée Populaire du Peuple
d 'Oaxaca ». L 'APPO, sous la radicalité des actions et sa prétendue
autonomie, est dominée par les syndicats, les staliniens, et les gauchistes de
tout poil. Le mécontentement ouvrier (surtout chez les instituteurs) et
d\'autres secteurs opprimés (comme les paysans pauvres) a été dévié
vers « l 'amélioration » de l 'ordre démocratique, vers l\'exigence de
destitution du gouverneur d 'Oaxaca,  Ulises Ruiz, un véritable gangster
dans la meilleure tradition de la bourgeoisie mexicaine et de son ex
parti dominant, le PRI.
Depuis le début des mobilisations, l\'intromission d\'intérêts
étrangers à ceux des travailleurs était déjà évidente, à travers la structure
syndicale. A travers le syndicat diverses forces de la bourgeoisie
tentent de détourner le mécontentement des travailleurs, non seulement pour
émousser la combativité dont ils font preuve, mais aussi pour utiliser
cette force comme chair à canon dans leurs querelles au sein de la
bourgeoisie.
Malheureusement le mouvement d\'Oaxaca a tendance à ressembler, du
point de vue de la manipulation des masses, à ce qui a été fait par le
secteur de la bourgeoisie représenté par Obrador[1] : ils ont réussi à
étouffer le mécontentement et la volonté de lutter présente dans de
nombreux secteurs, et à les faire participer aux mobilisations « pour la
défense du vote ». La tactique était de les impliquer dans une lutte bidon
et de les amener à une réflexion erronée, qui s 'est achevée par la
neutralisation totale du mécontentement (ou sa poursuite dans une autre
direction à travers l 'activité de la CND[2] et de son « gouvernement
parallèle »), le mécontentement fut exploité pour utiliser les masses pour
le soutien d 'une clique de la bourgeoisie, et c 'est ainsi que la
confusion s 'est répandue et amplifiée.
Dans le cas d 'Oaxaca, la colère actuelle des travailleurs de
l 'éducation qui appellent à la mobilisation, est également utilisée et
détournée vers la recherche d 'une fausse alternative : la réforme de l 'Etat.
Ce qui ressort de ces mobilisations n 'est pas le progrès de la
conscience et de la combativité des masses laborieuses (comme le prétendent
les gauchistes) mais l 'instrumentalisation de ce mécontentement et le
profit qu 'en tire une des fractions de la classe dominante. Elle utilise
la mobilisation pour mettre en difficulté une fraction rivale.
En cachant les intérêts des fractions de la bourgeoisie impliquées dans
la bagarre derrière les manifestations et les actions sincères de
milliers de personnes vivant dans cette région, on a  réussi à transformer
le mécontentement des travailleurs contre l 'aggravation de leurs
conditions de vie, en « exigences démocratiques » d 'une masse de « citoyens
» amorphes. Ils encouragent ainsi la vaine espérance comme quoi le
capitalisme pourrait changer en mieux, simplement en remplaçant un
gouverneur, certes véritable « gangster, voleur et corrompu » par un autre
ayant « bon cœur ».
"Le prolétariat est la seule classe qui puisse en finir avec le
capitalisme "
Les mobilisations impulsées par l 'APPO ont en effet été massives et
n\'ont cessé de démontrer la volonté de combattre. Il y a eu aussi des
expressions de solidarité envers les instituteurs de la part de
différents secteurs exploités. Cependant tout cela a été anéanti lorsque les
intérêts des travailleurs ont été soumis et orientés vers la défense de la
démocratie. La structure syndicale et les divers groupes gauchistes, à
travers l 'APPO, ont très habilement conduit les masses dans une
impasse. La nature brutale et sanguinaire du système s 'exprime bien sûr par
une répression qui va devenir de plus en plus forte, menée par la
bourgeoisie contre les manifestants. Mais cela ne confère pas pour autant de
caractère « révolutionnaire »  ou « insurrectionnel » comme le prétend
l 'appareil de la gauche du capital[3], le caractère de classe d 'un
mouvement s 'exprime dans les objectifs que se donne la lutte, dans son
organisation et sa direction, et dans les moyens avec lesquels se
 développe le combat. On a fini par imposer aux travailleurs des
objectifs et des mots d 'ordre qui ne font que renforcer le système. Les
objectifs visés montrent que les prolétaires n 'ont plus le moindre
contrôle sur ces mobilisations. On peut constater que l 'organisation de ce
mouvement, même si elle a pu surgir avec la volonté d 'étendre la
solidarité avec les enseignants, a pris un virage pour soumettre les intérêts
de classe (représentées par les revendications salariales) aux intérêts
« citoyens » impulsés par les différents groupes sociaux qui
constituent l 'APPO secondés par les groupes qui constituent l 'appareil de
gauche du capital (du PRD aux groupes trotskistes et staliniens).
Ainsi, les travailleurs agglutinés dans l 'APPO on été dépouillés de
leur force de classe. Ils ne peuvent plus y exprimer leur volonté, leur
courage de classe, étant dénaturés et détournés de leurs objectifs, mais
pire encore leur potentiel de combativité fut réduit du fait de
l 'impossibilité d 'auto organisation, en faisant une force stérile, soumise
aux décisions et aux méthodes de lutte propres à la classe dominante.
Au cours d 'une entrevue avec l 'avocat de l 'APPO, Ochoa Lara ; il
explique, voulant justifier la spontanéité de son organisation, le
caractère et la nature de l 'APPO, il signale qu 'elle regroupe formellement
environ 200 groupes et communautés de la région. Mais la plupart
d 'entre eux sont des initiales sans rien derrière. Le groupe le plus nombreux
est le Mouvement d 'Unification de la Lutte Triqui[4] (MULT),
représenté à l 'APPO par Rogelio Pensamiento, lequel, d 'après l 'avocat, est
connu pour « ses accointances avec les gouvernements priiistes »[5].  Un
autre dirigeant de l 'APPO est Flavio Sosa, qui fut député PRD, « il se
joignit ensuite à la campagne de Vicente Fox et puis il a constitué le
parti Unité Populaire, qui a favorisé le PRI aux élections qui au porté
au gouvernorat Ulises Ruiz. » (Proceso 1560, 24-09-06)
Ainsi malgré les rassemblements spectaculaires et la répression menée
contre ses membres, les mobilisations menées par l 'APPO n 'expriment
pas la force du prolétariat, mais les agissements désespérés de classes
et couches moyennes (qui, bien qu 'exploitées et opprimés n 'ont pas de
perspective historique), qui sont largement utilisés par la
bourgeoisie. Il n 'y a pas plus faux que les spéculations de l\'appareil de gauche
du capital, quand il affirme que les mobilisations de l 'APPO sont le
début de la « révolution » ; des propos identiques se répandirent à
l 'apparition du mouvement piquetero en Argentine et la réalité démontra
que c 'était bien loin d 'être le cas.
Il s 'agit pour nous de clarifier le sens de ces mobilisations et non
pas d 'agresser ceux qui y participent. Il ne s 'agit pas de minimiser
les expressions prolétariennes dans cette région, mais, au contraire,
d\'impulser la réflexion sur la nécessité d 'une organisation autonome,
qui interdisse à la classe dominante d 'imposer ses objectifs, ou que,
grâce à ses syndicats et ses appareils gauchistes, elle mette en place
des moyens de lutte stériles, qui ne peuvent qu 'entraîner la répression
et mener à la défaite.
Nous avons la responsabilité en tant que révolutionnaires, de définir
clairement quelles sont les forces et les limites des mobilisations
auxquelles participent les travailleurs, de signaler sans mentir les
dangers que court l 'action prolétarienne quand les forces de la bourgeoisie
entrent en jeu pour les manipuler, et indiquer quels sont ses alliés et
quelle orientation donner à ses luttes. Nous connaissons la difficulté
de cette tâche pour les communistes car nous devons aller à
contre-courant du discours pragmatique de la gauche du capital, qui gagne des «
sympathies » en applaudissant tout ce qui bouge, en encourageant
l 'impatience et l 'immédiatisme. Mais ces agissements ne sont qu 'un sabotage,
ou, dans le « meilleur des cas », ne sont que l 'expression
petite-bourgeoise de l 'absence total de confiance historique dans le prolétariat,
de là cet enthousiasme pour les révoltes inter-classistes.
L 'exploitation, l 'oppression et la misère ne disparaîtront pas avec un sim
 ple changement de fonctionnaires, le prolétariat est l 'unique classe
qui puisse les éliminer, et sa conscience et son organisation sont les
seules armes sur lesquelles il peut compter.

Traduit de Revolución Mundial,  organe du CCI au Mexique, 20/10/ 2006
 
[1] A.M. Lopez-Obrador, dit AMLO, était le candidat du PRD (gauche) aux
récentes élections présidentielles mexicaines. Le candidat de droite,
Calderón, a gagné de quelques voix. Obrador a fait toute une campagne
sur la fraude qui aurait entaché ces élections, ce qui ne serait pas
étonnant, vu les mœurs politiques de la bourgeoisie mexicaine. Mais ce qui
importe c 'est que la gauche mexicaine a profité de cette situation
pour renforcer dans les têtes l 'idée qu 'il pourrait y avoir une bonne et
juste démocratie, qu 'il faut une « nouvelle constitution », etc. Plus
le pouvoir de la bourgeoisie apparaît comme ce qu 'il est : une
dictature quelque soit l 'enveloppe, plus les forces spécialisées dans
l 'encadrement des classes exploitées, c 'est-à-dire la gauche plus ou moins
radicale, font miroiter des lendemains démocratiques qui chantent, des
démocraties nouvelles, directes, participatives et autres joyeusetés du
même tonneau. Dans ce sens, au Mexique on en aura été servi cet a
 utomne : De la gauche qui a monté une occupation symbolique du centre
de la capitale fédérale jusqu\'à la confiscation de la lutte des
instituteurs par l 'APPO à Oaxaca, en passant par le EZLN (mouvement
zapatiste) et sa 6ème déclaration, très critique vis-à-vis de la gauche
officielle d 'Obrador, on a eu droit à tout l 'éventail de « nouveautés » pour
éviter que le prolétariat se pose vraiment la vraie question du
pouvoir.
[2] La Convention National Démocratique, coalition de la gauche
mexicaine qui ne reconnaît qu 'Obrador comme président « légitime », organise
des forums pour maintenir la pression.
[3]  Voir à ce sujet le dernier numéro de Revolución Mundial dans ce
même site l 'article qui dénonce les mensonges des trotskistes.
[4] Les « triquis » est un des peuples indigènes de l 'État d 'Oaxaca.
[5] "priiste ", du PRI, Parti Révolutionnaire Institutionnel a
gouverné le Mexique pendant 70 ans.
 
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