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L'En Dehors


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Technologies, par quel bout commencer ?
Industrie, société, environnement, éducation, et technologie... Les choses sont complexes. Il est nécessaire d'avoir une vision la plus large possible avant de choisir une direction pour agir.
Pour avancer dans le débat sur la technologie, il est nécessaire de saisir les relations entre industrie, société et éducation, qui sont autant de champs d'application de la technologie.
Mais il est aussi nécessaire de mettre à mal un certain nombre de raisonnements qui, s'ils sont faits de bonne foi et sans volonté de nuire, n'en sont pas moins très discutables car partiels, simplificateurs, voire carrément erronés, et constituent des voies de garage pour l'esprit critique.


Une technique qui échappe au social

En rester à ne pas comprendre ces relations peut par exemple pousser à opter pour le nucléaire face à la raréfaction du pétrole pas cher, ou encore choisir une voiture plus récente car plus économe en carburant en ignorant l'effet rebond, ou équiper sa maison d'une éolienne de plusieurs kW et de 20 ml de panneaux solaires sous prétexte de ne pas avoir à changer son train de vie énergétique, tout en se donnant bonne conscience en réinjectant l'énergie solaire excédentaire des beaux jours (au moment où personne n'en a besoin) dans le réseau EDF où une part importante va se perdre par effet joule, tout en justifiant l'existence de ce même réseau...
L'observation du monde réel et l'analyse des relations entre technologie et économie ne laisse pas de doute : les choses sont complexes. D'un côté, c'est bien par le biais de la demande de l'industrie et de ses services de marketing que la technologie progresse ; d'un autre, c'est bien la technologie, par le biais de la recherche-développement, qui répond à la demande accrue de gains, de croissance... des sphères industrielles et économiques.
La pensée technicienne, s'il en est une, a été à une époque enchassée dans le social, et notamment dans le monde rural. Aujourd'hui, elle est certainement désenchassée du social, tout comme l'économie dont parle Serge Latouche. La rupture historique pourrait bien se situer autour de la révolution industrielle, voire avant selon certains (1). A l'heure d'aujourd'hui, où l'on impose à une société une ressource énergétique qui condamne l'avenir, une servilité au système industriel de contrôle social (carte d'identité électronique obligatoire et interrogeable à distance), un standard de consommation déshumanisant et éco-suicidaire, il semble évident que la technique occupe une place dominante dans notre monde industriel, au point qu'elle en arrive à façonner le social.
En conséquence, on peut à juste titre se demander si, de la pensée technicienne actuellement en vogue, il est possible d'attendre une conscience politique, sociale ou environnementale (2).
On a donc une dépendance au moins relative des technologies, fussent-elles alternatives, vis-à-vis du complexe économico-industriel. Reste à savoir si cette pensée technicienne, dans les relations qu'elle entretient avec le monde économique et industriel, peut contribuer à l'évolution positive d'une conscience politique sociale ou environnementale.
Il y a de quoi rester dubitatif, dans la mesure où tous les argumentaires de toutes les innovations techniques que chacun peut rencontrer quotidiennement sont basés sur les mêmes justifications
efficacité, rentabilité, économie (à court terme et sans tenir compte des externalités négatives) (3), homogénéisation, standardisation, gain de temps... à part peut-être quelques exceptions, encore une fois, dont on peut se demander si certaines ne sont pas consubstantielles et nécessaires au système dominant (4).
On entend parfois dire que, sans certaines évolutions technologiques néfastes voire catastrophiques, la conscience politique,. sociale et environnementale ne serait jamais montée au niveau où elle se trouve aujourd'hui. Ces propos sont discutables et le paradoxe parfois annoncé n'a en fait rien de paradoxal (5). Discutables car cela revient implicitement à dénier à certaines sociétés traditionnelles peu technologiques -un niveau acceptable de conscience politique, sociale et environnementale (6). Ceci est en désaccord avec beaucoup de travaux socio-anthropologiques sur un certain nombre de sociétés traditionnelles. Faudrait-il généraliser l'énergie nucléaire à l'échelle planétaire pour en faire comprendre les dangers à l'humanité ?

De nombreux coûts cachés aujourd'hui et demain, ici et là-bas

La critique de l'incorporation croissante de technologie dans les procédés n'est pas un raisonnement uniquement quantitatif, qui oblitérerait le volet qualitatif. En réalité il est absolument nécessaire de dépasser cette lecture binaire afin de pouvoir analyser notre sujet en profondeur.
Par exemple, s'il semble exact qu'une centrale à gaz est moins polluante qu'une centrale à charbon, encore faudrait-il savoir si dans le bilan on intègre toutes les externalités négatives de manière thématique. Du point de vue des composants et des technologies utilisés, une centrale à gaz fonctionne, entre autres, avec des turbines à gaz, dont la technologie dépend du savoir-faire des industries militaires. Les turbines équipent les hélicoptères de combat, les avions de chasse, et autres équipements que nous aidons à financer en France et à l'étranger en choisissant de "valoriser dans le civil" des technologies mises au point avec (aide ou non de la DGA (7), dans des laboratoires universitaires ou de grandes écoles et/ou par des centres de recherche privés. On se retrouve bien ici aux prises avec des problématiques économiques, militaires et politiques. .
Du point de vue du processus technique lui-même, une turbine à gaz fonctionne sur la base d'un gaz purifié, donc plus ou moins propre, si tant est que l'on sache ce que l'on a fait des substances qu'on a extraites pour qu'il le devienne. En effet, ce gaz peut avoir été produit par distillation de pétrole brut plus ou moins léger. Les sous-produits de cette distillation et les externalités négatives des complexes industriels qui accompagnent les raffineries pétrolières sont l'objet de vives préoccupations de la part de nombreux groupes écologistes sur la planète (8). Rien ne dit non plus que des villages entiers n'ont pas subi des pressions ou des exactions pour que ce gaz puisse être extrait puis acheminé "en toute sécurité" pour les usagers (9).
Enfin, d'un point de vue social, il faudrait demander leur avis aux Algérois qui, depuis maintenant quelques années, ont, au coeur de leur ville, une centrale électrique fonctionnant au gaz. Pour ce que j'ai pu constater sur place, cette installation génère un bruit de turbine impressionnant et très désagréable, perceptible à des distances importantes, les émanations de la combustion du gaz étant, elles, repérables dans l'environnement. Qu'en est-il au juste de la propreté de ces centrales à gaz ? II aurait peut-être fallu installer cette centrale à une dizaine de kilomètres d'Alger ? Certes, mais alors la conception technique aurait été encore plus complexe et les pertes par effet joule, supérieures... Là encore la solution ne semble pas être du côté de la technique.
On voit bien qu'une approche dichotomique qualitatif/quantitatif ne suffit pas à embrasser le problème. Il est nécessaire d'avancer thème par thème, en intégrant pour chacun d'eux une échelle de temps suffisamment longue et une échelle spatiale qui ne s'arrêtent pas à (horizon de vie quotidienne de (utilisateur d'une technologie, car les externalités peuvent se manifester soit dans 40 ans (10), soit de (autre côté de la planète (11).
La difficulté de cette démarche réside (au moins) dans la nécessité de connaître et d'analyser les processus techniques, leurs fondements physiques, leurs implication industrielles, politiques, sociales et enfin écologiques. Il ne suffit pas de ramener l'analyse d'un processus technologique complexe à une approche qui consiste à dire qu'un couteau peut autant servir à partager le pain qu'à tuer quelqu'un. Il faut peut-être aller plus loin et acquérir, parfois studieusement, une compréhension fine des phénomènes. Ceci semble être nécessaire pour fonder une action qui, dépassant largement le cadre de la simple technique, soit la plus adaptée possible au monde tel qu'il existe réellement.

Moulins à vent contre éoliennes

Le cas des éoliennes est parlant. Ces dernières ont été utilisées bien avant que les militaires ne s'emparent de (espace des nuages. Nul besoin de hautes technologies pour puiser l'eau dans les nappes des régions sèches des USA, nul besoin d'ordinateurs pour fabriquer les ailes des moulins meuniers des siècles durant, nul besoin de matériaux composites issus de la recherche militaire pour faire tourner le moulinet que ma fille fabrique avec des planchettes de bois et une vieille dynamo de vélo et qui me demande: "Et qu'est-ce qu'on va en faire de cette électricité ?". Eh oui, la vraie question est là, et elle rejoint celle, plus large, que soulèvent avec justesse un nombre croissant d'écologistes. Il ne s'agit pas de se résoudre à attendre qu'advienne la venue toujours espérée d'une "pensée technique responsable, citoyenne, etc." souhaitée depuis maintenant bien longtemps. La lecture d'Ellul est de ce point de vue très instructive (12).
Il existe aussi une argumentation, faible il faut le reconnaître, qui consiste à justifier le recours aux technologies même si celles-ci dégradent l'environnement, sous le prétexte que l'être humain. détruit son environnement depuis la nuit des temps (13). Dans ce genre de raisonnement, une confusion existe dans les échelles qualitatives et quantitatives des actions de l'homme, et bien des facteurs échappent ainsi à l'analyse.
En effet, mettre sur un pied d'égalité la capacité de nuisance d'un homme préhistorique, qui lutte pour sa survie, et celle d'un homo urbanus economicus qui lutte avec un acharnement au moins aussi fort, pour conserver son train de vie délirant (15) relève tout à la fois de l'ignorance d'une disproportion des raisons d'agir flagrante, mais aussi d'une méconnaissance de la démultiplication du pouvoir de nuisance d'un individu par le fait de l'efficacité des. technologies qu'il emploie, comme le précisent les travaux maintenant connus internationalement sur l'empreinte écologique.
On ne peut pas renvoyer dos à dos le chasseur-cueilleur de Bornéo et l'agriculteur français moyen, ni l'homme-médecine de la steppe et le médecin généticien, sauf à perdre la mesure en toutes choses.
Néanmoins, pour autant que l'on puisse opter pour une désindustrialisation, il est certain que le retour à des technologies plus simples ne pourra empêcher un homme d'en maltraiter un autre ou la nature. Evidemment, là aussi la solution n'est pas de l'ordre de la technique.

Refus de changer son mode de vie

Autre pensée discutable, celle qui consiste à prétendre que le niveau de population actuel de la planète justifie de conserver l'usage des "techniques modernes", sous prétexte d'éviter le risque de créer d'énormes problèmes d'hygiène, de santé, de démographie, d'éducation, de travail, et de sécurité alimentaire et militaire, relève d'une collection de lieux communs propres finalement à justifier la pérennité du monde tel qu'il existe. Mais que veut-on au juste ?
Par bon sens, dans le milieu rural, on dit qu'entre deux maux il faut choisir le moindre. Refuser maintenant l'usage des hautes technologies, c'est autant de moyens dont est privé le système dominant, et c'est autant de savoir-faire qui sont redécouverts et qui favorisent la souveraineté alimentaire, .technique, sociale et économique. D'ailleurs, certains principes posés concernant les Safti (16) se retrouvent traduits dans des faits au sein des pays du Sud, particulièrement démunis et instables. Par exemple en Haïti, où se mettent en place des micro-laiteries qui fonctionnent sans électricité, avec des moyens techniques entièrement maîtrisables par les travailleurs de ces ateliers (17). Preuve est donc faite que des Safti peuvent répondre aux situations de crise durable.
Refuser de lâcher la haute technologie (ou les "technologies modernes") sous prétexte du risque de déstabilisation de "l'équilibre" actuel va donc à l'encontre de ce qu'il est possible de faire, mais aussi de la volonté qui consiste à réaliser une modification de nos manières de vivre et de penser, bref d'imaginer et de pratiquer des alternatives.

Une question d'éducation ?

Parallèlement; concernant le système éducatif, la lecture d'Ivan Illich et de Pierre Bourdieu renseigne très bien sur les fonctions de l'école pour une' société, entre autres comme moyen de pérennisation d'un modèle social. II en découle que vouloir changer simplement le système éducatif de masse sans changer les pratiques sociales est difficilement imaginable, car dans les faits, tous les systèmes éducatifs de masse ont été conçus et sécrétés par les systèmes dominants. Cette raison tient au moins au coût de ces systèmes éducatifs - .que l'on songe à la place du budget de l'Education nationale dans le budget de la nation - ainsi qu'à leur rôle stratégique : en éduquant les masses, on peut toujours espérer les assujettir.
Proposer de commencer par une réforme du système éducatif pourrait bien se révéler être une impasse, car d'une part le système dominant n'aurait certainement pas l'intention de consacrer des moyens à une école qui prônerait par exemple la remise en question de la productivité, d'autre part des changements radicaux seraient nécessaires dans les mentalités des enseignants et des personnels en général, sans compter les parents d'élèves qui ne supporteraient pas de voir "l'avenir de leurs enfants remis en question"... Tout le système éducatif est fondé sur 1a productivité, autant dans son mode de fonctionnement que dans les valeurs qu'il inculque aux jeunes. Certes des exceptions existent au sein de l'Education nationale, ainsi que dans certaines écoles parallèles, mais elles restent exceptionnelles et ne touchent qu'une minorité. Il faut se rappeler que les systèmes totalitaires ont toujours eu leurs îlots d'exception.
Mais pour aller plus loin, peut-être faudrait-il analyser l'essence de nôtre système éducatif, dont on sait que l'apparition est consubstantielle à la révolution industrielle. Le système éducatif est une production de la révolution industrielle, puisqu'il consiste en une industrialisation de l'éducation. II suffit de passer un moment dans une école, un collège ou un lycée de moyenne importance pour s'en rendre compte. Mais c'est peut-être précisément cette genèse et ses tares congénitales qu'il faudrait interroger.
Pour qui n'a pas en tête les dégâts historiques causés par cette invention de la révolution industrielle qu'est le système éducatif, il faut rappeler entre autres choses l'écrasement des cultures locales, l'uniformisation des langues, la disparition de nombreuses ressources de tradition orale, l'endoctrinement productiviste, le complexe d'infériorité de ceux qui n'ont pas pu faire d'études (la majorité, et de toute façon les couches les moins aisées) (18), la fabrication et la diffusion d'une histoire officielle (19), la segmentation de la vie sociale des jeunes en classes d'âges a priori (20), l'éloignement des enfants de leurs parents de plus en plus précocement (21), support publicitaire pour EDF (22), accueil des représentants d'es - forces armées pour leur "communication", encouragement et entraînement intensif à la concurrence, à la compétition, à l'élitisme, au productivisme...
Ceci ne constitue qu'une brève liste des effets de ce système éducatif hérité de la révolution industrielle qui, de fait et de tout temps, n'a fait que servir le pouvoir et la doxa du moment, afin de fournir des humains "citoyens", conformes et utilisables si possible directement par le macro système industriel en place ou en évolution.
Si l'on garde à l'esprit toutes les externalités négatives du système éducatif, il est difficilement tenable de le considérer comme une invention de la société industrielle qui mériterait qu'on l'admirât.
Actuellement, les modes de pensée inculqués par le système éducatif aux jeunes sont en fait presque parfaitement adaptés au système industriel. Presque, car il existe forcément un décalage dans le temps entre les besoins du macro système industriel et les capacités éducatives qui pourraient les satisfaire. Mais il est irréfutable que le système industriel, par le biais des lobbies et du Parlement, a su faire évoluer l'Education nationale au fil et au rythme des innovations technologiques (23). Ce rythme s'accélérant d'ailleurs sans cesse, aujourd'hui; c'est l'Usine qui entre à l'Ecole, et mieux encore, les enseignants qui partent à l'école de l'entreprise sous l'impulsion de l'académie, comme semble s'en réjouir Alissandre Allemand dans la revue de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) (24).
Ceci permet de bien comprendre que vouloir changer la société en changeant le système éducatif revient, lorsque l'on circule à vélo et que l'on veut changer de direction, à tenter de pousser à droite ou à gauche la roue avec la main, sans tenir compte du fait que l'autre main, posée sur le guidon imprime une direction de manière bien plus efficace... et avec bien moins de risque pour l'équilibre, mais pas forcément dans la direction souhaitée. L'école est une production sociale localisée.
Dans les faits, vouloir s'attaquer au système éducatif pour faire changer une pensée essentiellement techniciste part d'un bon sentiment, mais c'est oublier que le système éducatif et ses directives sont sécrétés par la société et le pouvoir qui la régit.

Par contre, j'ai pu constater que certains enseignants commencent à s'intéresser aux démarches alternatives, de plus en plus d'étudiants se posent des questions, de plus en plus de techniciens agricoles se penchent sur ce qui se-passe chez des agriculteurs "différents". Le mouvement semble se développer, et il se pourrait bien que faction d'un individu "alternatif' sur les personnes qu'il peut être amené à côtoyer soit plus efficace que celles que ce même individu peut avoir sur une institution, ce qui n'exclut pas pour autant de recourir à des actions collectives.

Daniel Julien

(1) Voir à ce sujet les ouvrages de Gunther Anders, Jacques Ellul, Serge Latouche, Alain Gras, François Partant, Gilbert Rist, François de Ravignan et bien d'autres.
(2) Mis à pan quelques rares exceptions à la marge, comme le suggère (article sur Perche Activités du n°328 de S!lence. Cependant, ne nous est-il pas précisé dans cet article que "les ingénieurs de Perche Activité vendent d l'industrie des prestations qui leur perinettent de financer des activités alternatives." La place du doute est donc permise.
(3) On appelle externalité des conséquences qui sont prises en charge par la collectivité et non par (utilisateur du procédé.
(4) Voir l'article "Alternatives : de quoi parle t-on ?", Silence n° 322.
(5) Serge Latouche parle de la "pédagogie des catastrophes" par exemple dans son ouvrage Décoloniser l'imaginaire.
(6)Niveau et catégories conceptuelles qui sont évidement définies en Occident
(7)Direction générale de l'armement, dont certaines revues scientifiques comme La Recherche ont publié durant des années des encarts pour appel à projet.
(8)On peut par exemple s'intéresser aux dégradations écologiques irrémédiables subies autour et dans l'étang de Berre en France.
(9)Voir par exemple l'article "Nappes de pétrole et d'argent sale : de la Françafrique à la Mafiafrique" publié par François-Xavier Vershave en 2002, lisible sur www.survie-france.org
(10)C'est peut-être le cas des fibres d'amiante, qui ont été interdites depuis des décennies en Grande-Bretagne, alors qu'elles sont restées d'un usage courant en France jusqu'en 1997.
(11)Exemple de l'aluminium, prétendu matériau écologique par certains, et dont l'exploitation génère des dégradations écologiques et sociales très graves en Nouvelle-Calédonie.
(12)Par exemple : Le Système technicien, Jacques Ellul, éd.-Calmann-Lévy, 1977.
(13)Ce qui est déjà faire preuve d'un certain anthropocentrisme, l'homme n'étant présent sur Terre que depuis peu de temps.
(14)Allusions aux chapitres du livre de Pierre Thuillier, "La Grande implosion, rapport sur l'effondrement de l'Occident 1999-2002", Fayard, 1996.
(15)Allusion à un document vidéo réalisé par des élèves de première bac professionnel agricole en juin 2004 au LPA Lavaur Flamarens qui circule de manière informelle depuis sa création.
(16)Safti, système à faible technologie incorporée. Voir article sur ce sujet du même auteur dans Silence 325/326, été 2005.
(17)Projet Lèt à gogo de l'association haïtienne Vétérimed, site Internet www.veterimed.org
(18)Voir les travaux de Pierre Bourdieu dans son ouvrage La reproduction.
(19)Voir par exemple les débats autour des "événements d'Algérie" dans les livres d'histoire.
(20)Alors que l'on sait depuis si longtemps que chaque enfant a une maturité complexe et non synchrone avec ses camarades du même tige.
(21)Dans nos sociétés industrielles, et particulièrement en France, une part importante de très jeunes enfants sont séparés de leurs parents du fait du travail et des contraintes de transports liés à la vie urbaine. L'institution éducative argumente en faveur de ces dispositifs sociaux (crèches, écoles maternelles) sur la base de l'éveil de l'enfant. Reste encore à savoir quels sont les critères pour définir l'éveil d'un enfant (beaucoup d'enfants "en retard" se sont avérés être de grands esprits, des artistes de renom, des scientifiques hors pair), et par ailleurs à considérer qu'une institution veille toujours à développer des dispositifs et des argumentations qui visent au maintien de son existence ou à son développement.
(22)Dans de très nombreux labos de physique chimie sous forme d'affiche "pédagogiques" et de "partenariats" ou d"interventions". A l'inverse, la contre information est interdite dans les établissements, au nom de la "neutralité" de l'enseignement !
(23)Les revues de l'Onisep sur l'orientation des enfants dans leurs études présentent les différents métiers et les filières à suivre : n'y figure aucune mention pour signaler l'existence de centaines de milliers d'emplois, dans lé milieu associatif par exemple.
(24)FCPE, La revue des parents, n° 342 octobre 2005, page 16.

S!lence #338 septembre 2006
Ecrit par libertad, à 14:03 dans la rubrique "Ecologie".



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