Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

La dernière vidéo de Bradley Will reporter d'Indymédia tué à Oaxaca
A regarder ci-dessous la vidéo tournée à Oaxaca par le reporter d'Indymédia, c'est au cours de cette vidéo que Bradley Will a été tué. Les affrontements entre manifestants et semble-t-il des policiers en civil se situent dans la deuxième partie du film, à la fin la caméra tombe au sol.

D'après Indymédia "Des hommes armés au service d'Ulises Ruiz ont attaqué une des barricades installées dans la colonie Calicanto, proche à la commune de Sainte Lumineuse du Chemin. Pendant l'agression armée plusieurs personnes ont été blessées et Bradley Will est mort après avoir reçu un tir dans l'estomac. Cette édition correspond aux derniers fragments de vidéo qui le collaborateur d'indymedia a effectué quelques minutes avant d'être assassiné par des hommes de main du gouverneur d'Oaxaca Ulises Ruiz."

Voir la vidéo ici

Photos de l'assassinat ici

Lu sur Samizdat : "Cette journée d’arrêt de toute activité a été particulièrement meurtrière, quatre morts et un grand nombre de blessés par balles, ou comment se défend la dignité de tout un peuple. Les barricades dans les colonies et sur toutes les voies d’accès au centre ville ont bien tenu malgré les escadrons de la mort et surtout les troupes de choc de policiers municipaux en civil fortement armés face à des gens qui les affrontaient avec des pierres. Ce sont les municipalités des environs, encore contrôlées par le PRI, le parti révolutionnaire institutionnel d’Ulises Ruiz, qui ont recruté et armés ces tueurs et qui sont directement responsables des violences et des assassinats.

La municipalité de Santa Lucía del Camino où un jeune journaliste nord américain d’Indymédia a trouvé la mort, et la municipalité de Santa María Coyotepec où il y eut deux morts et dix huit blessés ont joué un rôle déterminant dans cet affrontement contre les membres de l’Assemblée populaire. L’ambassadeur des États-Unis ment en parlant d’un échange de coups de feu. Rueda Pacheco, dirigeant du syndicat enseignant, ment en parlant de groupes violents et en se gardant bien de dire d’où viennent les tueurs. L’État a désormais le prétexte qu’il attendait pour rétablir l’ordre et l’État de droit comme il dit si bien. Ulises Ruiz joue-t-il son va tout dans une ultime confrontation meurtrière ou a-t-il l’aval de l’État pour provoquer des morts en vue de l’intervention de l’armée et de la police préventive fédérale ?

L’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca n’a pas jusqu’à présent répondu à la provocation en s’armant, ce qui justifierait l’envoi des troupes, et c’est les mains nues qu’elle garde les barricades et qu’elle fait face, avec une vaillance admirable, aux escadrons de la mort et aux sbires du PRI. Les familles ou les amis restent auprès des blessés et veillent à ce qu’ils soient soignés par des médecins et transportés par les ambulances rouges de l’APPO, les ambulances de la protection civile sont fliquées et l’hôpital n’est pas sûr. La croix rouge, nous dit-on, refuse d’intervenir sur ordre du gouverneur déchu. Les disparitions sont nombreuses, la personne qui avait été enlevée ce matin a été retrouvée en prison.

Heureusement la radio université fonctionne, ce qui permet de coordonner les mouvements, de renforcer une barricade qui montre des signes de faiblesse par exemple, de prévenir de la venue des troupes de choc, ainsi s’est organisé tout un réseau d’entraides, les habitants de Saachila, une commune en résistance, se sont regroupés pour envoyer des équipes afin de prêter main forte aux habitants d’Oaxaca, à San Bartolo Coyotepec les habitants se sont retrouvés pour venir en aide à leurs voisins de Santa María Coyotepec.

La nouvelle s’est répandue rapidement et la capitale réagit, des barricades ont été élevées à proximité de l’hémicycle Benito Juárez, nous dit-on. Le bruit court que le ministère de l’intérieur est occupé par ceux qui se trouvaient devant le Sénat. C’est le matin, j’apprends qu’Abascal, le ministre de l’intérieur, vient de donner l’ordre à la troupe d’intervenir. La complicité entre le gouverneur tueur et le gouvernement fédéral est donc bien une complicité objective, l’assassin avait l’aval de l’État pour lancer ses troupes de choc contre les habitants. La ville est bien décidée à résister et toutes les voies d’accès sont hermétiquement fermées par des barricades.

Oaxaca : Communiqué de l'APPO

11 :00 hrs. Bulletin de Presse.

Frères et soeurs du Mexique et du Monde :

Les tyrans se vantent de choses qui ne sont pas, se vantent de leur pouvoir, se vantent d'avoir soumis un peuple… Dans leur stupidité, ils arrivent à se vanter d'avoir le contrôle de la Ville. Comme nous le mentionnions hier, en aucune façon, ils peuvent considérer avoir obtenu le contrôle de la ville. L'héroïque peuple d'Oaxaca a obtenu hier une victoire… de manière ordonnée et disciplinée, sans avoir fait usage de la violence pour sans utiliser la violence, il a pu contenir l'avancée des hordes de policiers-violeurs, a pu les freiner sans répondre à leur violence par la violence.

Ni par l'emploi de tout leur arsenal, milliers de bombes de gaz lacrymogène et de gaz moutarde qui étaient lancées depuis des hélicoptères, des tanks antiémeutes, des fusils d'assaut n'ont pu prendre aucun point important, ni le Zocalo, ni Canal 9, ni même les barricades les plus importantes n'ont pu être pris par les envoyés de Abascal. De manière ordonnée et disciplinée, l'APPO a accompli son but de ne pas remettre la ville d'Oaxaca, de manière disciplinée et organisée, elle a ordonné le repli de ses forces vers la Ville Universitaire pour éviter que protégés dans les ombres, les policiers-violeurs et les groupes para-policiers au service de URO (qui bien sûr sont en parfaite coordination avec le PFP) puissent attaquer sans être vus et en marge de tout traité, non seulement de droits de l'Homme, mais aussi de guerre.

Dans le cadre de la journée d'hier nous pouvons donner l'information suivante : les compagnons décédés sont déjà quatre, leurs noms sont :

1.-Fidel Sanchez García, mort par balles.

2.-José Albert López Bernal, tué par un tir tendu de grenade lacrymogène.

3.- Un enfant de 12 ans, mort par balle.

4.-Une maîtresse dont le corps a été découvert à San Pedro Juxtlahuaca (village situé à 8 kms de Oaxaca).

Il y a 60 compagnons détenus et 30 disparus. 28 ont été placés dans une zone militaire à bord d' hélicoptères, quelques uns sont en ce moment transférés dans des prisons de Miahuatlan de Porfirio Díaz, Tlacolula, et autres. La PFP, les policiers ministériels et préventifs ont réalisé des perquisitions anticonstitutionnelles à de nombreuses maisons dans divers points de la ville, ils cherchaient à arrêter la Direction Provisoire. Aucun compagnon dirigeant n'a été appréhendé.

La PFP n'a pas pu prendre de point important, durant plus de quatres heures nos compagnons ont empêché leur entrée sur le pont du Technologique, le Zocalo a été défendu par des milliers de compagnons qui malgré l'emploi indistinct de gaz lacrymogène, de gaz moutarde, d'armes à feu. Sur instructions de la Commission de Sécurité de l'APPO, ces dits points ont été abandonnés pour se rassembler dans la Ville Universitaire (campus). La PFP a essayé d'empêcher de brouiller la fréquence de la Radio Universitaire, qui a été réduite au silence à peu près une demi-heure, cependant nos techniciens ont pu rétablir la transmission.

Il y a eu des blocages dans différents points de l'État : Dans l'Istmo, à Tlaxiaco, à Putla, Cañada, Cuenca del Papaloapam pour en mentionner certains. De la même manière nos compagnons de la ville de Mexico ont réalisé une manifestation, de même qu'à Hidalgo, Michoacán, Guerrero, Chiapas, Baja California. Des manifestations dans plusieurs parties du monde ont été rapportées : Barcelone, Brésil, Sacramento-Californie, Los Angeles-Californie, Caracas, Fresno-Californie, Valle de Napa, ainsi que la prise de l'ambassade du Méxique en Italie et du consulat à Milan, entre autres.

Des secteurs entiers du Magistère se prononcent contre le retour en cours et se rendront aujourd'hui dans la capitale. Des municipalités de la Sierra Norte en Assemblée Communautaire ont massivement décidé de se déplacer dans la Capitale de l'État. Durant toute la nuit des réserves ont été installées dans les entrée de la Ville d'Oaxaca de la part de la PFP. En ce moment ont été renforcés et installés plus de barrages pour empêcher l'accès à la ville aux compagnons qui viennent des régions pour renforcer les Marches.

Cependant des milliers de personnes arrivent aux trois points de rassemblement pour se rendre au Zocalo. De la même manière un important contingent de la PFP, policiers ministériels et préventifs, se trouve déjà dans les environs de Radio Universidad, ce qui semble être l'intention de prendre la Ville Universitaire et de taire la Voix du peuple qui se transmet à travers de Radio Universidad malgré le fait que le Président de l'UABJO Martínez Neri, a refusé hier la possibilité de violer l'Autonomie Universitaire, comme désaccord avec l'usage de la violence pour résoudre le conflit. Ils peuvent prendre le Zocalo, ils peuvent prendre la Radio Universidad, cependant le peuple d'Oaxaca dans ces plus de 5 mois de lutte à démontré être un peuple vaillant, digne et ingénieux.

La PFP pourra-t-elle maintenir la ville assiégée encore 5 mois, peut-être un an, deux, trois, quatre ? ? ? Aujourd'hui, plus que jamais alors que le mauvais gouvernement violente encore les mêmes lois qu'il a juré de faire accomplir et transforme l'Etat de Oaxaca en état de siège et suspend de fait (comme le tyran Ulises Ruiz Ortiz l'a fait) les garanties individuelles et nos droits humains, nous faisons appel au peuple du Mexique, aux peuples du monde à réaliser des manifestations.

TOUT LE POUVOIR AU PEUPLE

ASSEMBLÉE POPULAIRE DES PEUPLES D'OAXACA (APPO), 30 octobre 2006, 11h. http://www.asambleapopulardeoaxaca.com/boletines/

Traduction : Fab, santelmo@no-log.org


Ecrit par libertad, à 01:15 dans la rubrique "Vidéos et audios".



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom