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Oaxaca : 1 prof assassiné, le Sénat protège Ruiz
La balle est revenue où le gouvernement de Vicente Fox ne le voulait pas : sur son propre terrain. Après le fait qu’hier le Sénat de la République a refusé de déclarer la disparition de pouvoirs à Oaxaca, la solution au conflit qui dure déjà depuis plus de cinq mois devra sortir de la résidence présidentielle Los Pinos, que ce soit à travers de son maladroit opérateur politique -le secrétaire du gouvernement, Carlos Abascal- ou d’un déploiement de force coordonné depuis le cabinet de sécurité.


Cependant, les options pour la Présidence de la République sont de plus en plus étroites, en grand partie parce que les sénateurs du PAN -le parti du président Fox et du président "élu" Felipe Calderón- ont choisi de ratifier le ménage soumis qu’ils maintiennent avec le PRI et ont uni leurs votes dans la Commission de Gouvernement du Sénat pour soutenir à poste le gouverneur priiste Ulises Ruiz.

Pendant ce temps, les morts continuent de tomber sur l’Assemblée Populaire des Peuples d’Oaxaca (APPO) et de la Section 22 du Syndicat National des Travailleurs de l’Education : un professeur a été assassiné par balles mercredi dans la nuit quand il sortait d’une réunion. C’est le second crime en quatre jours, et le nombre d’homicides se momte à neuf depuis que la crise a éclaté dans cet Etat, en mai dernier ; huit des assassinés, dont un mineur, militaient dans les rangs de l’APPO. Les blessés se comptent par dizaines.

Hier, le Sénat a approuvé par 74 voix pour (celles du PRI, PAN et des Écologistes) et 31 contre (PRD, PT et Convergence) le rapport élaboré par les priistes qui nie la disparition de pouvoirs à Oaxaca et qui se limite à reconnaître que l’État se trouve plongé dans l’ingouvernabilité. En d’autres termes, tous les sénateurs sont d’accord sur le fait que le gouverneur priiste Ulises Ruiz ne peut pas gouverner, mais ils disent que les pouvoirs Législatifs et Judiciaires sont toujours à l’oeuvre. Pour cette raison, les sénateurs du PRD ont annoncé que mardi prochain ils présenteront une proposition de procès politique contre Ulises Ruiz, au cas où celui-ci ne présente pas volontairement de licence pour se séparer de sa charge.

Maintenant, le problème est de nouveau dans le camp du gouvernement fédéral. Mais l’incapacité politique qui a caractérisé l’administration de Vicente Fox n’augure pas une efficacité pour résoudre par la voie de la négociation la plus grande crise auxquelle il a dû faire face au long de ses six ans de pouvoir, moins les 41 jours qu’il lui reste. Au contraire, sont nombreux les exemples de maladresse pour affronter les conflits, comme pour la grève minière à Sicartsa et l’expulsion des commerçants dans le village d’Atenco, qui ont fait plusieurs morts cette même année, et et ont fait que le président de la Commission Nationale des Droits humains, José Luis Soberanes, déclarait en mai dernier que le gouvernement de Fox avait obtenu pour le Mexique un siège dans le Conseil des Droits humains de l’Organisation des Nations Unies (ONU) "avec les mains tachées de sang".

Aucun de ces conflits n’avait les mêmes portées que la crise d’Oaxaca, mais ils se sont mal terminés quand le gouvernement fédéral s’est décidé à employer la force publique qui a utilisé toute sorte d’"excès", y compris des meurtres.

Felipe Calderón ne sera pas étranger à la responsabilité pour ce qui va se passer, puisque les dernières décisions que Fox adopte ont été discutées en sa présence durant les réunions de plus en plus fréquentes du cabinet de sécurité, composé des secrétariats de Gouvernement, de la Défense Nationale, de la Marine et de la Sécurité Publique, ainsi que le Cisen (la police politique du gouvernement) et le Fiscaliat Générale de la République, durant lesquelles diverses scénarios d’intervention policières et militaire ont été discutées.

Jamais un personnage politiquement mort n’avait pesé autant. Le fait que Ulises Ruiz s’accroche au gouvernement inopérant d’Oaxaca aura des coûts irréversibles pour le PAN et pour le PRI, mais les morts continuent d’être de l’APPO.

Mexico, D.F., Gerardo Albarrán de Alba, Pagina/12 (Argentine), 20 octobre 2006. Traduction : Fab, santelmo@no-log.org
Ecrit par libertad, à 21:28 dans la rubrique "International".



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