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La Bolivie demande l’extradition de Goni, le boucher de El Alto
L’ex-président est accusé du massacre de El Alto avant de démissioner en 2003 après la Guerre dite du Gaz. L’ex-mandataire s’est réfugié aux Etats-Unis. Hier, des manifestations ont demandé son extradition.


Au cri de "Goni, assassin, t’attend (la prison de) Chonchocoro", des centaines de personnes ont manifesté hier à La Paz pour que les États-Unis extradent Gonzalo Sanchez de Lozada en Bolivie pour qu’il y soit jugé pour la mort de 68 personnes durant les mobilisations d’octobre 2003. Le groupe, formé par des activistes de défense des droits humains de Bolivie, Etats-Unis, Canada et de pays européens, ont déposé des croix blanches en face de la massive façade de l’ambassade nord-américaine. Presqu’au même moment, mais à El Alto, des milliers de personnes se sont réunis avec la même demande : que les États-Unis cessent de protéger Sanchez de Lozada. Le massacre de la "Guerre du Gaz" n’a pas seulement été rappelé en Bolivie. En face de la maison 5509 de Center Street, de Maryland (E.U.), un groupe d’activistes étasuniens a porté la protestation à l’endroit où est réfugié Sanchez de Lozada. Ceci a été rapporté par Gustavo Guzmán, ambassadeur de la Bolivie à Washington, qui a informé la radio Erbol que le sénateur américain Patrick Tracy a envoyé une lettre à la secrétaire d’État, Condoleezza Rice, en demandant que son gouvernement extrade Sanchez de Lozada.

Dans une interview accordée au journal El Deber, Guzmán a expliqué que l’ex-mandataire bolivien et ses ministres sont considérés victimes politiques, quand en réalité, l’unique chose qui est cherchée est leur retour en Bolivie pour affronter le procès pour les morts et les blessés qu’ils ont laissé avant de s’enfuir vers Miami.

Il a expliqué que cela fait plus d’un mois que la Bolivie a remis sa demande aux autorités nord-américaines, mais jusqu’à maintenant le dénommé "boucher de El Alto" n’en a pas été informé officiellement.

Sanchez de Lozada a passé son enfance et sa jeunesse aux États-Unis, il a la citoyenneté de ce pays et une de ses forces politiques était son accent étasunien marqué avec lequel il parlait espagnol. Il a gagné les élections bolivienness à trois reprises (1989, 1993 et 2002) ; mais a seulement pu exercer la présidence entre 1993 et 1997, et entre août 2002 et octobre 2003. Durant sa première période il a porté en avant le processus de privatisation, qui a remis les ressources naturelles boliviennes aux entreprises transnationales. La revendication de leur récupération a déclenché la Guerre dite du Gaz, qui a provoqué 68 morts et plus de 400 blessés en octobre 2003. Lundi s’est ajoutée une nouvelle victime de cette guerre. Raul Marqa, un jeune de El Alto qui avait reçu une balle dans la clavicule lors d’une des batailles d’octobre, n’a plus supporté l’impuissance de ne pas pouvoir travailler, de voir la pauvreté de sa famille et s’est retiré la vie. C’est le décédé numéro 69.

"En octobre, l’État néolibéral, discriminateur et et corrompu est tombé. C’est pour cela que nous voulons refonder ce pays et que pour cette raison que cette Assemblée Constituante est originaire", a dit Mirtha Jimenez, une orureña qui a participé aux journées d’octobre en faisant des grèves de la faim et qui est aujourd’hui présidente du bloc du MAS. Vladimir Alarcón est alteño et rappelle que ses compatriotes ont expulsé avec leur sang l’ex-président. Mais il rappelle aussi que leur lutte n’a pas été vaine, qu’ils ont offert leurs vies pour que la Bolivie nationalise les hydrocarbures, pour que les transnationales ne le vende pas au Chili, en oubliant les revendications maritimes et pour qu’il y ait une Assemblée Constituante qui refonde le pays.

Le gouvernement de Gonzalo Sanchez de Lozada avait commencé à tomber en février 2003. Le président du MNR avait émis un décret qui imposait les salaires et les patrimoines, ce qui a déclenché une vague de protestations encadrées par la police. L’armée a réprimé avec des francs-tireurs et des tanks dans les rues de La Paz, et il y a eu 20 morts.

Déjà en septembre, les mobilisations avaient gagné tout le territoire bolivien, emmenées par les indigènes aymaras qui ont fermé tous les accès à La Paz. Dans un des blocages une demie centaine de touristes a été bloquée à Sorata. Pour leur venir en aide, le gouvernement a envoyé un peloton de militaires qui a assassiné six personnes à Warisata.

Les morts ont été portés à El Alto pour que, selon Felipe Quispe, leader de la mobilisation aymara, le coeur dur des citadins s’attendrisse. Il a obtenu son but. Depuis le 9 octobre, El Alto a commencé son siège de La Paz, en la privant de combustible et d’ aliments. En seulement trois jours, le gouvernement avait déjà assassiné plus de 30 personnes de El Alto. Ce fut à ce moment que que Carlos Mesa, vice-président de Sanchez de Lozada, lui a retiré son soutien et a exigé sa démission. Il est resté en place quatre jours de plus en ajoutant 38 morts de plus avant de fuir à Miami dans un avion qui a décollé juste au moment où Mesa prêtait serment comme 64 ème président du pays andin.

Sucre, Pablo Ortiz, Pagina/12 (Argentine), 18 octobre 2006. Traduction : Fab, santelmo@no-log.org
Ecrit par libertad, à 19:07 dans la rubrique "International".



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