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Le gouverneur d'Oaxaca chancèle
lu sur paris.indymedia : "Le gouvernement fédéral négocie avec les assembléistes insurgés le retour en cours dans onze mille collèges qui se trouvent en grève depuis plus de quatre mois et la levée des barrages et des occupations d'édifices publics qui paralysent la capitale de l'Etat du sud du Méxique. Mais le PRI soutient le gouverneur jusqu'au bout.Le Sénat de la République a ouvert la porte pour déposer le gouverneur d'Oaxaca et satisfaire ainsi la principale condition du mouvement social qui depuis plus de quatre mois a mis en évidence l'ingouvernabilité dans cet Etat pour négocier le fond du conflit. Hier, la Commission de Gobernation a rejeté un rapport approuvé dans la dernière Législature qui a nié la disparition de pouvoirs à Oaxaca et a désigné un groupe de trois sénateurs du PRI, du PAN et du PRD pour se rendre dans la capitale de l'Etat et recolter durant cinq jours nouvelle information qui serve à reprendre l'analyse et le débat du cas.

L'Assemblée Populaire de Peuples d'Oaxaca (APPO) donnera une réponse cette même semaine à l'offre qu'a faite lundi le secrétaire de Gouvernement, Carlos Abascal, après l'avoir discutée dans des assemblées avec les maîtres et les autres organisations qui composent le mouvement. Si elle était acceptée, plus de 11 mille écoles qui se trouvent toujours en arrêt pourraient recommencer les cours le lundi suivant, se lèveraient les barricades qui se trouvent dans le centre de la ville et seraient rendus les édifices publics et privés qui sont occupés. La sécurité serait au compte de la police municipale, sous le commandement d'une autorité civile fédérale, et les troupes de l'armée et la marine se replieraient.

Indépendamment de l'information que le groupe de sénateurs obtiendra dans les prochains jours à Oaxaca, la fraction parlementaire du PRD a annoncé qu'elle votera pour la disparition des pouvoirs dans l'Etat. Selon le sénateur du PRD, Ricardo Monreal, quelques législateurs du PAN et du PRI s'inclinent déjà pour cette solution qui serait la moins coûteuse pour tous. Cependant, il n'y a toujours pas d'accord définitif dans la Commission de Gouvernement du Sénat de la République, et le PRI monte le prix de la tête de son gouverneur Ulises Ruiz.

Mais dans les calculs de l'administration foxiste, Oaxaca vaut bien une messe. Sans renoncer tout à fait à la possibilité de réprimer le mouvement social et du magistère qui depuis 147 jours a mis en évidence la crise de gouvernabilité dans l'Etat, le Secrétariat de Gouvernement semble changer d' attitude et, après avoir défendu avec l'épée et la croix le gouverneur priiste Ulises Ruiz, il semblait disposé à le sacrifier pour ne pas laisser en héritage un conflit qui raréfierait encore plus la transmission de pouvoirs à Felipe Calderon, déjà affaibli par l'ombre d'une présumée fraude électorale.

Laisser le conflit vivant jusqu'au 1er décembre lancerait la nouvelle Présidence de la République dans les mains des faucons priistes et des secteurs oaxaqueños les plus conservateurs, qui trouveraient dans l'extrême-droite - d'ors et déjà pas si bien cachée à l'intérieur des rangs du PAN - l'appui pour l'obliger à employer des forces fédérales dans la reconquête de la capitale des sept régions.

Le discours de l'ultraconservateur Carlos Abascal face à l'Assemblée Populaire des Peuples d'Oaxaca (APPO) vise le moindre mal : rompre l'accord tacite qu'il maintient avec le PRI et opérer au Sénat de la République et dans la Cour Suprême de Justice de la Nation la disparition de pouvoirs dans l'Etat oaxacaqueño, avec le changement conséquent de sa charge, comme l'exigent les manifestants qui, en bon nombre, se trouvent déjà aux portes de la capitale du pays.

Dans le fond, le moins que lon puisse dire, les décisions que devra prendre Vicente Fox dans les jours suivants passent par la co-responsabilité de Felipe Calderon. Occupé comme il l'est pour se construire une image pour la postérité que le présent déjà lui nie, pour imméritée, Fox devra se plier aux intérêts de son successeur, qui ne voit pas avec enthousiasme la possibilité d'être celui qui doive se se tâcher les mains de sang pour satisfaire les durs du pays.

Dans tous les cas, l'avenir pour Calderon n'est pas promissoire. Non seulement il devra ramer contre le courant pour dépasser les écueils de l'illégitimité -convertit même avant de prendre possession en plus faible président de l'histoire du pays-, mais la rupture entre PAN et PRI excitera les tentatives téméraires pour la creuser à l'extrême pour mettre en danger la culmination de son controversé mandat de six ans.

Le PRI a fait chanter le PAN avec une menace pas tant voilée : si Ulises Ruiz tombe par la pression d'un mouvement social, d'autres gouvernements tomberont (de préférence panistes), et pourquoi pas, jusqu'au président de la République. Le vieux et vermoulu PRI, malgré tout, a les recours et l'expérience suffisants pour essayer de déstabiliser Calderon. La mobilisation d'Andres Manuel Lopez Obrador serait une plaisanterie, comparée au dommage que le PRI peut causer, s'il le décide. Les opérateurs priistes ont expliqué à leurs interlocuteurs panistes que, sans eux, Calderon ne pourra pas gouverner. Dans les couloirs du pouvoir ils arguent : "Ou quoi : ils vont négocier avec le PRD ?".

Le PRI joue avec feu, et il semblerait sur le point de se brûler. Un accord PAN-PRD ? Et pourquoi pas ? (...)

Mexico, D.F., Gerardo Albarrán de Alba, Pagina/12 (Argentine), 11 octobre 2006. Traduction : Fab, santelmo@no-log.org

 
le jeudi 12 octobre 2006 à 04h52
Ecrit par patrick83, à 20:52 dans la rubrique "International".



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