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L'En Dehors


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Bolivie : un regard anarchiste de la Constituante
Les anarchistes n'avons rien à dire en ce moment ? Mensonge. L'histoire ne nous passe pas par les narines comme si de rien n'était. Par contre oui, l'Histoire avec une majuscule ne nous intéresse pas, cela fait un moment que nous l'avons démontée comme menteuse. De la même manière que la Politique avec une majuscule ne nous intéresse pas non plus. A la différence de nos frères d'autres confins, les boliviens qui croyons en l'idéal anarchiste, nous avons une source historique une source historique inépuisable assise dans la force indigène : les idées de Zárate Willka, l'École "Indigéniste" de Warisata, etc.

L'Assemblée Constituante nous intéresse pour deux raisons. La première, en raison de son origine, parce qu'elle est née de la politique, petite, invisible de la vaillante marche des indigènes de l'Orient vers La Paz en 1990, s'assoit en Octobre de 2003, c'est à dire dans la vie de valliants habitants de la ville de El Alto, jusqu'alors la petite, l'invisible, la rien-du-tout. Deuxièmement parce que, précisément en raison de son origine, l'Assemblée Constituante est née depuis la intime nécessité indigène d'autonomie. C'est-à-dire, elle est née avec la consigne de détruire les bases de l'État pour donner lieu aux autonomies indigènes.

La loi de convocation à l'Assemblée Constituante a relégué à la marge ce désir, a fait la sourde oreille à son origine et l'a marquée avec le signe de l'Histoire et de la Politique avec des majuscules. Nous pourrions dire que jamais nous ne comprendrons le pourquoi du fait que le MAS, dans son moment de plus grand soutien populaire, a tant cédé à l'oligarchie (avec le référendum sur les autonomies) et au vieux système de représentation partisane. Mais il n'y a pas à beaucoup s'interroger : en premier lieu c'est plus un parti, une organisation intentionnée avec la démocratie représentative, totalement contraire à l'autonomie et à l'autodétermination. Mais, par cette action qui sent la trahison, la lutte indigène pour l'autonomie a pris du retard.

Si quelque chose de la Constituante nous convoquait aux anarchistes, c'était, précisément le programme indigène de la destruction de l'Etat et de l'exercice de l'autonomie.

L'Histoire, avec un grand h, démontre que ce n'est pas la même chose une Constituante avec des partis que celle qui aurait résulté d'une représentation directe ; les actuelles luttes contre l'oligarchie (assise dans le Comité Civique de Santa Cruz et d'autres de la dite "demie-lune") auraient clairement montré les forces du futur contre les rétrogrades puisque qu'elles ne seraient pas cachées derrière la fonction partisane. Tant est le poids de la démocratie libérale que, au milieu d'un quasi désespoir, monsieur Evo Morales, demande au Comité Civique cruceño de se constituer en parti ; c'est-à-dire, il leur demande de revêtir des vêtements appropriés pour la bataille. De la même façon, ce ne serait pas la même cours que prend la nationalisation des hydrocarbures si les peuples indigènes et les organisations sociales des villes auraient été reconnues au travers d'une loi de convocation à la constituante qui suivrait le ton de son origine.

Autre aurait été le chant parce que maintenant nous serions dans la gestion collective des ressources naturelles, non dans -encore une fois- la délégation de cette fonction à l'état. Des fonctionnaires du gouvernement réclament la mobilisation populaire comme soutien contre les intérêts anti-assemblée constituante de l'oligarchie. C'est à dire, ils habilitent les partis pour la re-création de l'Etat, et ensuite, quand ceux-ci ne supportent pas la crise, ils font appel aux mouvements : pourquoi ? Pour qu'ils règlent le chemin aux partis ? S'il vous plaît, cela est plus qu'une schizophrénie historique !

Malgré tout, les mouvements indigènes en particulier et populaires en général semblent être disposés à s'attaquer à l'oligarchie pour que l'assemblée accomplisse sa fonction. Pourquoi ? Pour régler le chemin aux partis ? Non, dans ce cas la réponse est plus claire -et indépendante d'une certaine prébende qui s'est installée dans la relation des mouvements avec le MAS- et c'est qu'une certaine sagesse populaire indique qu'il faut défendre le conquis bien que la longue mémoire indique que la lutte suivra jusqu'à obtenir l'autonomie souhaitée. Et nous, personnes urbaines qui n'appartenons à aucune organisation indigène mais qui savons dans quel monde et dans quel pays nous nous trouvons, nous continuerons ces ces traces.

Note : En Bolivie il n'existe pas encore un MOUVEMENT ANARCHISTE ORGANISÉ, cependant il y a des groupes qui commencent à créer des Réseaux pour Avancer...

"Nous avons besoin de construire un POUVOIR POPULAIRE depuis en-bas, avec des bases autogestionnaires et être cohérent entre le discours et la pratique..." (Document Politique de l'Organisation Libertaire : O.P.L. de Bolivie)

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Ecrit par libertad, à 22:28 dans la rubrique "International".



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