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Jacques Chirac ou les mots pour le rire
--> Tempête médiatique 22 du 18 au 23 septembre 2006

Hoquet de l’Histoire

En ouvrant les portes du Parlement du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale à six députés néonazis, le peuple allemand prouve qu’il a la mémoire courte, surtout sa jeunesse, qui aurait mieux fait de ne pas sécher les cours d’Histoire contemporaine pour faire fumer la Nintendo.

Ca se passe dans l’est du pays, chez ces « ossies » pauvres et sous-cultivés que plus de quarante ans de « socialisme vrai » n'ont pas guéri de leurs vieux démons.

 C’est le problème avec les laissés-pour-compte, surtout lorsqu’ils sont encore assez frais pour ne pas supporter stoïquement le désespoir : ils n’envisagent jamais de mettre en pratique des solutions économiques, sociales et culturelles novatrices, ils préfèrent s’en remettre aux vieilles méthodes, les pires de préférence, dont le passé garantit le sérieux.

Le mot pour rire

Jacques Chirac, qui vient de nommer un proche en la personne de Laurent Le Mesle* procureur général de la cour d’appel de Paris, assure ce vendredi 22 septembre sans perdre son sérieux de « sa très grande exigence quant au respect de l’indépendance des magistrats ».

On ne doute pas une seconde que Nicolas Sarkosy sera vivement impressionné par tant de vertueuse détermination, lui qui n’en a rien à cirer de l’émoi d’une magistrature qu’il provoque à dessein, considérant que ce n’est pas ses membres qui le conduiront à la présidence, mais la populace, pour diverses raisons de plus en plus remontée contre les juges.

*il apparaît peu probable qu’il examinerait avec animosité le cas du citoyen Chirac, au cas encore plus improbable où celui-ci aurait des comptes à rendre à la justice à propos de la gestion de l’ex-RPR, de la mairie de Paris et autres billevesées.

Ce n'est pas une tempête cette semaine, tout juste une brise.

Mathias Delfe
Ecrit par libertad, à 15:11 dans la rubrique "Actualité".



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