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L'En Dehors


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CLASSES SCOLAIRES, CLASSES DANGEREUSES

Classes laborieuses, Classes dangereuses. Tel est le titre d’un ouvrage (passionnant) que Louis Chevalier consacra, entre autres, à la représentation de la classe ouvrière dans l’imaginaire collectif du dix neuvième siècle.

Les prolos d’aujourd’hui, désarmés et désormais peu nombreux, apparaissent moins directement menaçants. Ce sont les classes d’âge qui composent la jeunesse qui semblent avoir pris le relais dans le cadre de la dramatisation idéologico-médiatique.

Chacun a encore en mémoire les déclarations fracassantes d’un Chevènement vitupérant les sauvageons ou celles d’un Sarkozy promettant, symbolique de l’eau purificatrice à l’appui, de venir à bout de la racaille.

Pour Ségolène Royal, pas question d’être en reste, d’abandonner le terrain aux rodomontades des bonapartistes de gauche et des petits caporaux bushistes. Son état major la présente volontiers comme pragmatique. Disons qu’elle a le pragmatisme de la girouette, qui se place automatiquement dans le vent ! En témoigne tout un discours sécuritaire sur l’encadrement des lycées, où la Dame nous promet (en plus ou à la place des flics ?) la présence de militaires dans les établissements scolaires. Après les lycées parkings, la droite de gauche réinvente les lycées casernes. De quoi réactiver les pulsions gauchistes de Geismar qui, avant de devenir Inspecteur d’Académie, impulsa avec son pote Dany le Rouge la révolte contre l’institution scolaire…

Tout cela ne manque pas de sel, quand on se souvient du passage de l’idole des jeunes socialistes au Ministère de l’Education (encore Nationale à l’époque). « Ségo » n’eut alors pas de mots assez durs pour fustiger l’autoritarisme des enseignants, leur refus d’être à l’écoute d’un public scolaire, certes turbulent, mais qui ne demandait qu’à s’exprimer ! Las, les temps changent, mais l’opinion publique demeure, qui réclame à corps et à cris qu’on prenne des mesures contre la violence scolaire.

Violence scolaire dont l’hebdomadaire Le Point a récemment fait ses choux gras, en publiant un classement national des établissements dangereux. On passera sur la méthode qui a prévalu pour l’établissement de cette carte scolaire : le logiciel Signa, sur lequel s’appuie l’enquête, est un outil aléatoire, imparfait et certainement pas exhaustif. Plus grave est sans doute cette démarche qui consiste, sous couvert du droit à l’information, à stigmatiser des établissements. On se doute de ce qu’il adviendra des lycées et collèges montrés du doigt : baisse du recrutement, contournement par les initiés de la carte scolaire, fermeture de sections et, à terme, ghettoïsation.

Laquelle est le terreau le plus favorable à l’éclosion de la violence scolaire !

 

Philippe Ayraud

 

Ecrit par rimbaud, à 22:18 dans la rubrique "Actualité".



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