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L'En Dehors


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Anniversaire du 11 septembre : vers une éternité de guerre
D'après ce que ressasse constamment comme un automate déréglé le dictateur élu Bush fils cela fait 5 ans que la planète est en guerre. Cette guerre, du "bien contre le mal", dite aussi guerre "contre la terreur", fête donc actuellement ses 5 ans ; plus longue que celle de 14-18 elle semble conçue pour battre en durée celle de 100 ans.

Que d'événements depuis cette journée de septembre 2001 ou l'Amérique vit ses tours s'effondrer dans une pluie internationale de larmes, de crocodile bien souvent. Depuis des siècles les relations Nord-Sud connaissaient au moins une règle, un principe de stabilité : il est normal que le Nord fasse de temps en temps des incursions dans le Sud, le contraire est impensable. Annihiler des villages entiers sous les bombes est une activité normale tant que chacun reste dans les rôles historiquement attribués de l'annihilateur et de l'annihilé ; deux gros immeubles qui s'effondrent ce n'est pas grand chose si ça se passe à Beyrouth ou Hanoi, mais si c'est à New York alors...

Dans les pauvres arguments mis en avant par les amis de cette Amérique guerrière il en est un qui revient souvent, "les américains se croient en guerre depuis le 11 septembre" nous est-il dit ; 2 tours qui s'écroulent et ils se croient en guerre ? Imaginons un instant que tous ceux qui de part le monde ont vu, dans les 30 40 dernières années, leur maison détruite ou leur famille décimée sous des bombes américaines se croient en guerre...

Un attelage singulier que celui des "forces du bien", un général dictateur pakistanais, des princes saoudiens, quelques émirs, un roi dictateur jordanien, un général dictateur égyptien : que du beau monde pour défendre la liberté et la démocratie. La liberté ? la démocratie ? La liberté d'élire le dictateur de son choix n'est pas pour tout le monde, nous le savions depuis l'Algérie et cela nous a été plusieurs fois confirmé depuis, surtout depuis 2001. Les plus audacieux disent même maintenant que finalement pour "certains peuples" les élections ne sont pas une si bonne idée que ça et qu'un bon dictateur ou tête couronnée à l'ancienne finalement... Manque de maturité nous dit-on, ils élisent des islamistes parait-il ; comment pourrait-on mettre sur un pied d'égalité - devant l'urne - le descendant d'un peuple sans histoire et culture, iranien ou égyptien par exemple, qui risquerait , par cause de son immaturité, de faire de mauvais choix avec son bulletin, avec l'héritier de la grande et prestigieuse culture américaine qui a déjà prouvé à de maintes reprises, surtout récemment, qu'il était mur pour faire les bons choix lors des messes électorales ? Certains s'arrogent même le droit d'arrêter et emprisonner des gouvernements élus, c'est dire la haute considération que l'on porte envers ceux qui élisent.


Certes il y avait eu les Malouines, mais c'est quand même lors des guerres du Golfe 1 et 2, que le Nord s'est émancipé de sa relative timidité post-vietnamienne. On a cru pendant un temps que les grandes expéditions outre-mer c'était terminé, fini les armadas, qu'on allait se contenter de choses plus modestes : coups d'états, mercenaires, assassinats, financement de paramilitaires, formation -école des Amériques !-, ventes d'armes, petits bombardements ponctuels, embargos assassins, mais avec les guerres du Golfe on a vu le retour du grand carnaval militaire, gros plans sur les navires, les chars, les avions, les missiles, les débarquements.

Avantage de cette guerre : il n'y a pas d'ennemi, personne avec qui signer un traité de paix, ce qui signifie qu'elle durera aussi longtemps que désiré par ceux qui en sont les créateurs. Enfin si, il y a des ennemis, mal identifiés, des nébuleuses d'ennemis, mais on a décidé de ne pas leur parler. Maintenant on ne parle plus avec les ennemis, même avec les états-ennemis. Causer avec l'Iran ? Avec le Venezuela ? Allons donc. L'Iranien Ahmadinejad, qui semble partager avec le vénézuélien Chavez une bonne compréhension de l'absurdité du système de propagande post-moderne, propose des débats publics télévisés, avec il faut le dire l'assurance de savoir que si un tel débat avait lieu, et en supposant que les interprètes simultanés fassent leur boulot (on ne sait pourquoi mais quand il s'agit des langues parlées dans les pays de "l'axe du mal", les traductions sont parfois curieuses), il pulvériserait son adversaire en 10 minutes, tandis que le vénézuélien propose équipes médicales et pétrole à bas prix pour les sinistrés - noirs pour l'essentiel- de la Nouvelle-Orléans...

Lorsque la guerre "contre la terreur" a commencé on a vu ressurgir cette catégorie particulière d'intervenants médiatiques appelée "les experts" et leur cortège d'instituts plus ou moins bien identifiés. Les experts médiatiques font penser à ces types en blouses blanches de "scientifiques" que l'on montrait dans les publicités d'autrefois et qui
étaient censés apporter la caution de la science au produit à fourguer aux masses. Pour vendre le produit-guerre on s'est dit que des "experts" et des "instituts" feraient l'affaire.

Au début de la guerre les experts disaient, avec quelques variations, que cette terreur allait durer une vingtaine d'année. Il faudrait donc déjà attendre 2021 pour espérer voir la fin de la "guerre du bien contre le mal". 20 ans c'est déjà long pour une guerre, mais en plus on ne sait trop quel crédit accorder à ces "experts" lorsque l'on sait par ailleurs que les Etats-Unis, et une bonne partie de l'Occident, ne peuvent se passer d'intervenir régulièrement dans les affaires de tous les peuples de la terre, et que l'on sait également que l'Amérique semble être incapable d'exister sans ennemis permanents, à quoi il faudrait encore rajouter son immersion en apnée dans un militarisme à faire pâlir celui de feu l'URSS.

Depuis 5 ans les chaînes de télévision américaines et souvent, hélas, anglaises aussi, affichent le mot "terror" à l'écran à la moindre occasion, c'est une véritable guerre psychologique qui est menée contre nous tous, à croire qu'elle a été inspirée par des spécialistes. Et cela devrait durer 20 ans ?!

5 ans c'est déjà long pour une guerre. Un rapide calcul permet de conclure sans grand risque d'erreur qu'en Afghanistan une nouvelle génération de combattants est en action ou en passe de l'être : celle des enfants qui ont vu leurs maisons, villages, familles, écrabouillés sous les bombes, et qui sont maintenant, 5 ans plus tard, de jeunes adolescents.

A part quelques sursauts locaux, comme en Espagne, nous avons été pour le moment incapables d'enrayer cette mécanique guerrière. Nous avons été impuissants de l'Afghanistan à l'Irak en passant par le Liban. Serons-nous capables d'empêcher une nouvelle catastrophe en Iran ou en Syrie ? Si les "experts" ont raison et si la guerre dure au moins 20 ans, sommes-nous condamnés à 20 ans d'impuissance ? Il y a pourtant urgence car on tremble en songeant aux haines qui s'accumulent dans certaines parties du monde contre nous. Il y a quelque part des malades qui veulent nous entraîner dans une guerre, crée de toutes pièces, des civilisations, et les laisser faire indéfiniment aurait des conséquences catastrophiques.

Rokakpuos




Ecrit par rokakpuos, à 06:54 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  remiskippy
11-09-06
à 08:07

A voir : Loose Change (disponible sur la toile gratuitement)
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