lu sur marseille.indymedia. : " Normalement active et pleine de touristes, la ville d’Oaxaca s’est retrouvée virtuellement paralysée mardi, tandis qu’en attendant des manifestants armés de tubes, de machettes et de gourdins parcouraient les rues pavées, en brûlant des autobus, en prenant des médias et des stations d’autobus.
La protestation initiée il y a trois mois s’est transformée maintenant en soulèvement contre le gouverneur Ulises Ruiz, des professeurs en grève, des syndicalistes et des sympatisants de gauche stoppent les moyens de transport et préviennent les gens qu’ils ne doivent pas sortir, même pour aller à l’école.
Mardi, un groupe de 15 hommes dans trois automobiles, l’un d’eux avec l’écu du département de police de la ville, sont arrivés à une station de radio privée qui avait été occupée par des manifestants et ont tiré des coups de feu.
Le manifestant Lorenzo Pablo, architecte de 52 ans, a reçu quelques impacts et est mort à l’hôpital.
Des heures après, un groupe au visages couverts, dans une automobile, a tiré sur le véhicule du photographe indépendant Luis Hernandez, qui avait été présent à la radio, et a réussi à s’en tirer sain et sauf.
La secrétaire de justice de l’état, Lizbeth Caña, a dit que les fusillades intermittentes feraient l’objet d’enquêtes, mais elle n’a pas fait de commentaires sur qui seraient les coupables.
Des barricades de pneus en flamme, du bois et des lames de métal ont été érigées dans tout Oaxaca lundi, tandis que les manifestants bloquaient les rues, les bureaux de la station d’autobus et les principaux chemins.
Beaucoup des services publics dans le c0entre ont été interrompus et des piles d’ordures s’entassent dans les rues. Des commerces et des maisons commencent se retrouver sans eau, dont la fourniture dépend surtout exclusivement de camions citerne, lesquels ne peuvent pas arriver dans la zone.
Des manifestants armés de machettes et de gourdins ont parcouru la ville, en demandant que soient arrêtés les responsables des tirs de lundi contre la station de radio du gouvernement, prise le 1er août, et lors desquels a été blessé un professeur, qui a été hospitalisé et dont on ne connait pas la ’gravité de ses blessures.
Le gouvernement de l’état a nié avoir une relation avec l’attaque, qui a dégradé l’équipement de la station. Les manifestants utilisaient la station pour transmettre leurs demandes pour le renoncement d’Ortiz.
Traduction Fab
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