L'En Dehors

lu sur nice.indymedia : "Bien plus d’une centaines d’irréductibles revendicateurs de l’abolition des corridas s’étaient, à nouveau, donnés rendez-vous ce dimanche 13 août à Fréjus, suite à l’appel à manifester de l’association fréjusienne contre les corridas, le CAC83.

Les nombreux manifestants n’auront, sans doute, jamais autant eu la certitude d’avoir été entendus. Noire de monde, la plage fréjusienne fut, ce dimanche, un véritable auditoire pour faire passer un message capital : “la torture n’est pas notre culture”. Sur les trottoirs, de leurs balcons ou provenant de quelques commerces, des applaudissements et des encouragements à continuer la lutte retentissent aux rythmes des slogans évocateurs des manifestants, “la torture n’est pas un spectacle !”, “abolition immédiate des corridas !”...

Le matin même, des tracts et des dépliants “Découvrez la corrida” furent largement distribués aux nombreux vacanciers et fréjusiens présents sur le marché du bord de mer. En amorce de la manifestation de l’après-midi, Didier Le Gall, président du CAC83, rappelle haut et fort que le maire de Fréjus refuse de proposer un référendum local sur la volonté ou non de continuer des corridas sur sa commune. Il paraîtrait que “le maire pense que les fréjusiens ne sont pas assez mûrs pour prendre une telle décision”. Dans le Var-Matin du 21 juillet 2006, Elie Brun, maire de Fréjus, déclarait : "je me méfie des référendums car les gens sont capables de changer d’avis plusieurs fois dans la même journée. La maturité du citoyen, j’ai appris à connaître ses limites". Adepte de la torture tauromachique, difficile de demander à sa population largement contre cette barbarie de s’exprimer officiellement au risque de devoir abolir ce sanglant “spectacle” largement financé par les deniers publics.

Président du Comité Radicalement Anti-corrida, Jean-Pierre Guarrigues annonce que le magazine Marianne vient de publier les noms de 200 personnalités farouchement contre les corridas. Malheureusement, cet encart fut payant. Rappelons aussi que le groupe parlementaire des anti-corridas, plus d’une soixantaines, commence à ne plus faire rire du tout les pro-corridas. L’auteur, compositeur, interprète, dit “Alias”, animera du son de sa guitare, ce début de manifestation par une voix chaude et prenante sur ses textes libres et évocateurs, tels “Si fiers”. La présence de Marius Kolff, directeur du CAS, Comité Anti-Corrida de Hollande, association riche de 16 000 donateurs rappellera aussi que loin des arènes de la mort des humains humanistes se mobilisent pour faire éradiquer cette barbarie d’un autre âge.

Prochain rendez-vous régional des anti-corrida, le 21 octobre à Marseille, pour faire interdire un projet de construction d’arènes... de la mort.