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L'En Dehors


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Il y a 40 ans, une bombe atomique française explosait en Polynésie.
Lu sur  mvtpaix.org: Elle fut la première d'une série de 196 essais, dont les effets se font encore sentir en particulier sur la santé des populations. Le colloque qui se déroule à Papeete dans le Palais de la Présidence à l'occasion du 40ème anniversaire de ce premier essai nucléaire (2 juillet 1966) a permis de faire le point et d'exiger de la France qu'elle reconnaisse officiellement les conséquences de ces essais. Le Mouvement de la paix représenté par Arlette Cavillon s'est engagé à amplifier la solidarité avec les victimes et à exiger que justice leur soit rendue.

Ce colloque, ouvert au public, a pour but de faire le point sur les avancées de la reconnaissance des droits des victimes en l'abordant par ces différentes facettes en présence de nombreux élus Polynésiens notamment Mme Pia Hiro, Ministre de la santé et Mme Vernaudon députée de la Polynésie française.

Le jeudi matin, six scientifiques dont trois Français ont présenté les résultats de leurs recherches dont le but est d'établir un lien de causalité entre les essais nucléaires et les maladies induites présentées par les populations ayant travaillé sur les sites ou ayant subi les retombées radioactives (196 entre 1966 et 1974).

Ces recherches qui permettent de mieux cerner le phénomène peuvent-elles être utilisées pour défendre les droits des victimes ? Maître Teyssonnière, avocat de l'Association des Victimes des Essais Nucléaires (AVEN) et de MORUROA E TATOU, le Parti d'Oscar Temaru estiment que ces recherches ne sont qu'un élément du dossier de la défense et que la solution est avant tout politique. L'Etat pourrait s'inspirer de la loi des Etats-Unis qui stipule que la présence sur un lieu présentant une radioactivité reconnue et le développement d'une maladie catégoriée suffit pour avoir le statut de victime.

Pour les parlementaires français présents, ( Dominique Voynet, Hélène Luc, Béatrice Vernaudon) la difficulté essentielle est d'obtenir du Ministère des armées la liste du personnel présent sur les sites et ensuite d'obtenir le vote d'une loi permettant l'indemnisation des populations diverses touchées.

M.Noc Smith, député de Nouvelle Zélande, tout en rappelant l'épopée du Raimbow Warrior, cite un chiffre édifiant : 97 % des essais nucléaires ont eu lieu dans l'hémisphère Sud au profit de l'hémisphère Nord. Pour Mme Lyn Allison, sénatrice australienne et Bob Setcombe, parlementaire australienne, le Pacifique risque de souffrir encore des conséquences des politiques irresponsables des pays du Nord, l'effet de serre qui pouvant faire disparaître certains états du Pacifique avec la montée des eaux.

Tous ces pays ont d'ailleurs été touchés directement par des essais qu'ils soient américains, anglais ou français ou par leurs retombées. Le cas de Pierre Pèlerin, assigné en justice pour fausse information au moment de l'explosion de Tchernobyl est aujourd'hui cité car c'est lui qui a fait l'enquête, demandée par Haroun Tazieff en 1974, sur l'innocuité du nucléaire en Polynésie. Il avait conclu qu'il y avait plus de radioactivité en France qu'en Polynésie.

Cette session se termine par 2 propositions :

-déposer une plainte contre M. Pèlerin

 

-saisir la commission des droits de l'homme à l'ONU

De nombreuses associations du Pacifique (Fiji, Australie, Nouvelle Zélande, Japon) ainsi que des associations européennes (AVEN, Europe Pacific Solidarity, Mouvement de la Paix) ont toutes témoignées de similitude de cas ou de solidarité avec les victimes et leur association Moruroa e tatou. Enfin Feiloakitau Tevi secrétaire pour le Pacifique du conseil Oecuménique des Eglises nous indique que celui-ci a fait de la lutte contre l'armement nucléaire et de l'aide aux victimes une de ces priorités.

Nous avons pu percevoir le désespoir des populations polynésienne, leur sentiment d'injustice, leur colère face à l'Etat français qui après les avoir mis en danger refuse de prendre ses responsabilités et n'est même pas capable de reconnaître à Moruroa et Fangatofa leurs spécificités de « site nucléaire », ce qui permettrait certaines mesures de sécurité et un ensemble de mesures législatives. Colère aussi sur le fait que les soins des malades sont payés par l'argent des travailleurs polynésiens et non par l'Etat français responsable.

Après les remerciements de John Doom et de Roland Oldham et la synthèse présenté par Bruno Barrillot du CDRPC qui conduit l'étude sur les conséquences des essais nucléaires commandée par l'Assemblée de Polynésie, nous nous sommes donné rendez-vous pour un prochain colloque à l'Elysée.

Arlette Cavillon, vice présidente du Mouvement de la Paix. 
Ecrit par rokakpuos, à 06:48 dans la rubrique "Ecologie".



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