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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Journée internationale de lutte contre l'homophobie le 17 mai 2006
Ce mercredi 17 mai, à 10h00, à l'occasion de la Journée Internationale contre l’Homophobie et à l'appel de TaPaGeS (TransPédéGouines de Strasbourg), une vingtaine de militantEs et de sympathisantEs se sont rassembléEs pour témoigner de leur solidarité avec les personnes LGBT inquiétées et persécutées
partout dans le monde. Des die-in ont été organisés devant le Consulat de Russie, pour protester contre l'interdiction de la Lesbian & Gay Pride de Moscou, devant le Consulat Général de la République de Pologne, pour affirmer notre colère de voir entrer l'extrême-droite au gouvernement et face au sort des personnes LGBT en Pologne, et enfin devant le Conseil de l'Europe, si silencieux et/ou bien trop prudent.

Il faut forcer l'État français et l'Europe à réagir. La protection de nos sœurs ne sera que le résultat du
rapport de force que nous réussirons à créer.

La France aussi est concernée, d'ailleurs : racisme d'État, absence d'une véritable politique de santé mondiale prise en charge par les pays riches, discrimination inscrite dans la Loi...

Se battre pour nos droits ici, c'est permettre à d'autres, ailleurs, d'exiger plus.

TaPaGeS (TransPédéGouines de Strasbourg),
le 17 mai 2006





Ci-dessous tract diffusé
Photos sur le site :
http://tapages67.org/_pages/actions/act_20060517.html

*******************


Tract

SOLIDAIRES !

Ici, on était tout à notre bonheur, galopant d'AG en manifs (étudiantEs : que vous êtes beaux et belles quand vous luttez !). On savourait à peine notre victoire avec nos nouveaux amantEs et amiEs... La folle était rêveuse...

Puis les nouvelles sont tombées : Recrudescence d'agressions de pédés sur des lieux de drague. Loi raciste de Sarkozy. Nouvelles provocations de Vanneste. Pub transphobe. Etc etc... La folle est devenue songeuse : Aurait-elle rêvé ? Ou, dans l'euphorie d'une résistance qui s'invente, avait-elle été quelque temps épargnée ?

Elle n'avait pourtant pas oublié. Chaque jour le monde lui rappelle qu'elle n'est au mieux qu'une incongruité dans un monde dominé par l'hétéropatriarcat. Insultée, humiliée, dévisagée, méprisée, placardisée, tabassée, expulsée, suicidée, assassinée.

Les gens ne sont vraiment pas gentils, dit l'État. D'ailleurs il fait voter une loi. Contre les gens pas gentils. Une loi ? Mais c'est pourtant la Loi elle-même qui légitime, institutionnalise la haine. L'intolérance se love, plus ou moins camouflée, dans le Code Civil. L'État ? Mais c'est pourtant lui qui empêche toute politique efficace de prévention de l'homophobie/lesbophobie/biphobie/transphobie et du sexisme en milieu scolaire, en milieu médical et dans les organismes accueillant du public.

Les gens pas gentils ont bon dos... La page Faits Divers des journaux doit redevenir une page politique ! ...et ailleurs :

Le 28 avril 2006, 1500 pédés, gouines, trans' marchent pour la tolérance dans Cracovie. Des groupes de néo-nazis les agressent à coups de pierre. Il y a deux ans déjà, la police avait laissé faire. Un climat d'homophobie dure règne en Pologne. Homophobie d'Etat : la nomination récente comme ministre de l'Education de Roman Giertych, chef de la Ligue des Familles Polonaises (LPR), parti nationaliste, ultra-catholique et homophobe, en témoigne. Wojciech Wierzejewski, député de ce même parti, appelle d'ailleurs la police à "battre les pervers avec de gros bâtons" lors de la Lesbian & Gay Pride du 10 juin prochain à Varsovie...
A Moscou, la prochaine Lesbian & Gay Pride est interdite par le maire, chaudement encouragé et remercié par des dignitaires religieux...

La liste pourrait s'égréner longuement de ce que partout les gays, lesbiennes, bis et trans' subissent.


Dans quatre-vingts États au moins, les actes homosexuels sont condamnés par la Loi ; dans plusieurs pays, cette condamnation peut aller au-delà de dix ans ; parfois, la Loi prévoit la détention à perpétuité.
Et dans une dizaine d'États, la peine de mort peut être effectivement appliquée...

La misère est souvent mauvaise conseillère. La/le transpédégouine est une cible idéale. Les États, souvent gangrénés par les religieux, en profitent ; ou laissent faire, plus ou moins complices, les groupes fascistes.


UNE JOURNÉE CONTRE L'HOMOPHOBIE...

Aujourd'hui, 17 mai, c'est la Journée Internationale contre l'Homophobie ; le 10 mai dernier c'était en mémoire de l'esclavage. C'est bien. C'est important.
Pas suffisant, mais important. Toutefois, il ne s'agirait pas que certainEs s'estiment quittes : Une parade devant les micros, deux ou trois déclarations compatissantes, et hop l'oubli, l'indifférence ou le cynisme.

Et nous là-dedans ? Qu'est-ce que nous pouvons faire d'une seule journée contre l'homophobie, lorsque c'est
tous les jours, individuellement et collectivement, que nous nous battons ? - par la force des choses. Par la force de nos corps qui désirent et dont les désirs et les pratiques sont étatiquement pathologisés.

La Journée contre l'Homophobie participe de la lutte contre les préjugés et les normes qui tentent de nous discipliner. Mais elle doit être aussi l'occasion pour nous, transpédégouines de TaPaGeS, de manifester notre
internationalisme. De refuser ce que l'on fait de nous et de nos sœurs/frères ailleurs. Et de pointer du doigt les responsables.Ce que nous endurons est politique - rien d'autre. Des volontés délibérées d'État de discriminer, d'inférioriser toute une partie de sa population en raison de son genre et/ou de son orientation sexuelle. Comme ils le font pour d'autres motifs, envers les populations immigrées, envers les femmes, etc.

Il s'agit aujourd'hui :

- d'adresser un signe - encore symbolique - à nos potentielLEs amantEs polonaisES, tchétchènes, russes, palestinienNEs, ougandaisES, iranienNEs, chinoisES, ivoirienNEs, etc ;
- de manifester devant ces bâtiments qui en symbolisent l'État à Strasbourg ;
- de manifester devant l'impassible Conseil de l'Europe ;
- dt par là, d'interpeller notre État, complice actif de ce qui se noue ailleurs.

Toujours les transpédégouines font les frais de la diplomatie. Il faut forcer l'État français à réagir, forcer l'Europe à réagir.

Et faire apparaître l'hypocrisie. Le silence de l'Europe, la complaisance de Chirac permettent aux politiques d'État homophobes et transphobes d'agir en toute impunité. Mais la France aussi est concernée : racisme d'État, absence d'une véritable politique de santé mondiale prise en charge par les pays riches, discrimination dans la Loi... Se battre pour nos droits ici, c'est permettre à d'autres, ailleurs, d'exiger plus.

Rien à attendre du Pouvoir : il ne lâche rien que ce qu'il est obligé de lâcher ou ce qui lui sert. Obligeons-le ! Rien à attendre de l'État : nos inactions, nos silences sont ses meilleurs alliés. La pleine et totale égalité des droits ne se mendie pas, elle s'obtiendra par toujours plus de visibilité et de combat. La protection de nos sœurs ne sera que le résultat du rapport de force que nous réussirons à créer.

Harcelons consulats, ambassades, ministres... Comme aujourd'hui. Partout.

Si le système qui nous accable est politique, alors il est vulnérable. De victimes devenons assaillantEs !

TaPaGeS, le 17 mai 2006
Transpédégouines de Strasbourg

http://tapages67.org/
Contact : tapages67@yahoo.com
Ecrit par libertad, à 18:31 dans la rubrique "Le privé est politique".



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