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L'En Dehors


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Pour une histoire de la résistance ouvrière au travail
Lu sur mondialisme : L’étude de la résistance ouvrière au travail — l’absentéisme, les retards, les simulations de maladie, les vols, le sabotage, les ralentissements du travail, l’indiscipline et l’indifférence — permet de mieux comprendre deux événements politiques contemporains : la révolution espagnole et le Front populaire français. Un examen attentif de la résistance au travail dans les usines de Paris et de Barcelone sous les gouvernements de Front populaire en France et tout au long de la révolution en Espagne fait apparaître dans la vie de la classe ouvrière des constantes essentielles. L’absentéisme, l’indiscipline, et autres manifestations d’une aversion pour le travail préexistaient à la victoire du Front populaire en France et à l’éclatement de la guerre et de la révolution en Espagne, mais il est intéressant de noter que cette résistance persista après la prise du pouvoir politique et, à des niveaux différents, du pouvoir économique, dans ces deux pays, par les partis et les syndicats qui prétendaient représenter la classe ouvrière. En effet, tant dans la situation révolutionnaire que dans la situation réformiste, les partis et syndicats de gauche furent contraints de faire face à d’innombrables refus des ouvriers à travailler.

La résistance ouvrière au travail au xxe siècle a été largement ignorée ou sous-estimée par les historiens marxistes du travail et les théoriciens de la modernisation — deux écoles de l’historiographie du travail importantes, sinon dominantes (1). Quoique opposées sur bon nombre de questions, toutes deux partagent une vision progressiste de l’histoire. La plupart des marxistes considèrent la classe ouvrière comme acquérant graduellement une conscience de classe, allant de l’an sich (en soi) au für sich (pour soi), se constituant en classe pour soi et ayant pour but final d’exproprier les moyens de production ; les théoriciens de la modernisation, eux, envisagent les travailleurs dans leur adaptation au rythme, à l’organisation et aux exigences générales de la société industrielle. Ni les marxistes ni les théoriciens de la modernisation n’ont suffisamment pris en compte les constantes de la culture de la classe ouvrière que révèle sa résistance opiniâtre au travail. En fait, ces conceptions progressistes de l’histoire de la classe ouvrière sont incapables d’appréhender correctement la permanence de l’absentéisme, du sabotage et de l’indifférence. Il n’est pas possible non plus de rejeter la résistance ouvrière au travail dans les deux situations, l’une révolutionnaire, l’autre réformiste, du second tiers du xxe siècle en la traitant de « primitive » ou d’exemple de « fausse conscience ». La persistance de multiples formes de refus du travail est certainement l’indice d’une réponse compréhensible aux difficultés sans fin de la vie quotidienne des ouvriers, et d’un sain scepticisme vis-à-vis des solutions proposées tant par la gauche que par la droite.

Michael Seidman

Suite de la première partie :
http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=251
Deuxième partie, Paris :
http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=252
Troisième partie, conclusion :
http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=253
Ecrit par rokakpuos, à 23:02 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Anonyme
04-04-06
à 06:27

« Le travail est, dans notre société, pour nous, au cœur du lien social. Nous ne voulons pas une société d’assistance, mais une société fondée sur le travail et l’activité productrice. »

Lionel JOSPIN

« La "société du travail" de Jospin a deux slogans ; travailleurs, craignez le chômage et fermez vos gueules ! Chômeurs, humiliez-vous pour mendier un emploi que vous n’aurez pas. Pas de "plein emploi", une vie bien remplie ! »

Des chômeurs/meuses actifs/ves de l’Assemblée de Jussieu.

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