Michel Onfray et son capitalisme "libertaire" à gestion Étatique
--> le libertarien individualiste hédoniste capitaliste de gauche
Suite aux discussions sur l'article "Michel Onfray contre le reste du monde" au sujet du médiatique Onfray et de ses prises de positions étonnantes, dont son soutien aux éléctions à des trotskystes ou à la gauche de gauche, ses audes à différentes personnalités autoritaires (dont Blanqui et Le général de Gaulle), son mépris des anarchistes (qui pensent différemment de lui ; donc ce sont des sectaires, etc.), des propositions de capitalisme "libertaire" (sic). Voici, des extraits retranscris d'une entrevue faite à Michel Onfray
, sur ce dernier sujet, par une partie de l'équipe "pas de quartier" (qui ne contredira aucunement leur invité) de radio libertaire et diffusé le 03 février 2004, sur des sujets divers dont la question économique. Le lecteur pourra remarquer les nombreuses incohérences ou de la prétendue réalité vue de par la tour d'ivoire de cet auteur, ou de la méconnaissance du libéralisme. De par ces extraits, on peut comprendre que M. Onfray propose un capitalisme "libertaire" (sic), et puisque gauche et libertaire semble équivalent aux yeux de Onfray, on peut en déduire que le capitalisme serait géré de maniére libertaire par un gouvernement de gauche. Pour les lecteurs réguliers de l'endehors, certains auront fait le rapport entre les propos de Onfray et des diverses sectes trotskystes (dont on connait déjà la gestion Étatique du capitalisme en URSS, étape supposé transitoire du socialisme... et dont on sait les résultats) tentant de récupérer la sympathie du mouvement libertaire, pour une social-démocratie libertaire (voir les liens en bas de l'article).
Il est à noter également que le capitalisme "libertaire" sonne un peu comme libéral-"libertaire", terme entendu pour d'autres individus (d.c-b) de la même lignée. Un mouvement anglo-américain se référencant à l'anarchisme individualiste, se définit d'"anarcho"-capitaliste, et pose cette même base économique. La propriété privée des moyens de production n'est pas le seul et unique critére définissant le capitalisme, la division en classes en est une autre (l'État étant une concrétisation de la division dirigeant/dirigé gérant/géré, etc) ; Il est intéressant d'ailleurs de constater dans les extraits, qu'Onfray propose "un systéme de taxe, de fiscalité, de barriére douaniére", en soit un gouvernement territorial gérant la propriété privée territoriale (l'État, tel chomsky, ne serait il plus le probléme du prétendu anarchiste ?).
Extraits :
"pour une réforme post chrétienne. [...] La révolution de 68 a été une révolution réussie car ça a été une révolution libertaire ; les hommes et les femmes se sont parlés autrement, les profs et les éléves pareils, les supérieurs et les inférieurs hiérarchiques idem [...] La déstruction d'un certain nombre de valeur consubstantielle à mai 68, que sont l'autorité, l'ordre, la hiérarchie, la tyrannie, la dictature, le principe de droit divin pour le patron, toutes ces choses là ont disparues et c'est parfait. [...] en revanche ce qui nous a manqué, ce sont des valeurs de substitutions [...] ce n'etait pas une bonne idée par exemple de considérer que l'histoire, les dates, ce n'est pas trés important et que la chronologie il fallait oublier tout ça ; ce qui fait qu'on a aujourd'hui des gamins sans mémoire, sans technique pour déssiner, qui ne savent pas écrire ou qui ne savent pas penser, et on a fabriqué une éspéce de nihilisme qui est assez dangereux [...] et à gauche sous pretexte de pratiques alternatives, on a pataugé un peu, et on a pas fait ce qu'il y avait de mieux à faire [...] L'éspéce de nihilisme qui a suivi mai 68 n'est pas forcément ce qu'il y a de mieux, et il serait bon, aujourd'hui, qu'on puisse refabriquer des valeurs, une valeur n'étant pas obligatoirement réac [...] Je crois pas que ce soit nécessaire de refaire de l'autorité de refaire de l'ordre, mais il faut refaire du sens, ça suppose une éthique, des valeurs post-chrétiennes [...] Je crois que la droite n'a jamais supporté les avancées de la gauche, 1789, la commune, le front populaire, là on est dans une période de punition [...] Quand selliére dit "il faut siffler la fin de la récréation", quel mépris, quel mépris... parce que les ouvriers auraient eus quelques heures de moins dans leurs semaines de travail [...] La gauche qui est dans l'opposition ne se structure pas là dessus non plus, il y a un silence de la gauche sur ces questions qui est assourdissant, la gauche referait un programme vraiment de gauche susceptible de mobiliser les altermondialistes, les gens qui votent à l'extréme gauche, les déçus de la politique, il y aurait la possibilité de revenir à une politique digne de ce nom, si on retravaillait justement sur ces questions post-chrétiennes, sur ces questions de liberté, d'égalité, de fraternité, sur la question du rapport au travail [...] Pourquoi la gauche n'écoute pas ces proposition là ? Pourquoi la gauche n'a pas de proposition sur la question de la bioéthique qui seraient des propositions de bioéthique libertaire, pourquoi, etc, etc... à mon avis il y a des idées à gauche, des idées qui permettrait de parachever mai 68, et elles ne sont pas prises en charges, prises en comptes par la gauche de gouvernement qui est globalement une gauche libérale. [...] La gestion libérale du pouvoir, que ce soit des libéraux de droite ou des libéraux de gauche, c'est la même gestion, donc il y a des gestions anti-libérales qui à mon avis ne sont pas des gestions anti-capitalistes, parce que le le capitalisme n'est pas le libéralisme, c'est pas la même chose, et qui mériterait aujourd'hui qu'on s'y arrête, la formulation d'idées post-chrétiennes ou de valeurs post-chrétiennes ou d'une gauche post-chrétiennes, ça reste d'actualité. [...] J'avais un chapitre sur l'économie, j'avais même parlé de l'économisme, en disant que c'est une religion ; et comme un certain nombre de religions, on a droit d'être athée, mais il faudrait être docteur en théologie pour pouvoir être athée. En économie c'est pareil, on aurait le droit d'être contre le libéralisme, mais il faudrait avoir un diplôme de harvard ou avoir un BAC+8 en économie, alors que ce n'est pas une science exacte, ce n'est tellement pas une science exacte que ce n'est même pas une science, l'économie. Et la politique s'est trouvé dilué dans l'économique aujourd'hui [...] à l'évidence quand on reste dans un systéme, l'alternative à ce systéme n'est pas pensable. C'est une éspéce de paradoxe que nous proposent les libéraux, qui nous disent que le libéralisme est l'horizon indépassable. Si on considére qu'il est indépassable, alors à l'évidence il ne sera jamais dépassé, si en revanche on considére qu'il est dépassable et qu'on peut le dépasser avec un certains nombre de pratiques, de techniques, et là j'en appelle pour le coup à un travail en commun avec les économistes, parce que je ne le suis pas, mais je dis simplement que, il y a des possibilitées aujourd'hui, d'abord en distinguant capitalisme et libéralisme, je crois qu'il y a une grande erreur à croire que c'est la même chose. Quand je vois les altermondialistes qui veulent en finir avec le capitalisme, d'accord mais pour faire quoi ? quel mode de production peut on mettre en place qui serait vraiment alternatif au capitalisme ? Donc le capitalisme c'est la propriété privée des moyens de productions, le libéralisme c'est la possibilité dans le capitalisme de faire ce qu'on veut, comme on veut, quand on veut. Moi je suis un anti-libéral absolu. En revanche moi, je ne suis pas anti-capitaliste, car le capitalisme c'est la possibilité de créer des richesses avec des gens qui possédent, qui investissent.. alors je ne vois pas d'alternative à ça... ou alors qu'on me le dise ! si il y a quelque chose de franchement alternatif, je suis preneur. Comment on fait quand on veut en finir avec le capitalisme ? on va abolir le capital comme ça ? en faisant une loi en disant le capital est aboli... non le capitalisme est pas né un jour, il est consubstantiel aux échanges, c'est comme ça depuis le début, depuis l'origine. [...] Si on me dit aujourd'hui "on peut changer/supprimer le capitalisme", alors je suis preneur. Moi, je pense que le capitalisme a des modalités d'existence, et que même à l'époque soviétique, ce qui passait pour du socialisme, c'était du capitalisme socialiste (une des modalitées du capitalisme). [...] Faisons quelque chose qui va paraitre un peu d'extravangant, un capitalisme libertaire, et si une modalité est possible au capitalisme et qu'il est libertaire, définissons le, ce pas seulement ce qu'on appele en rhétorique un oxymore, deux termes qui s'opposent absolument, capitalisme et libertaire, moi je pense que c'est tout à fait possible dans la mesure où on considére, dans un capitalisme libertaire, que la répartition des richesses et des biens est soumise à un principe d'égalité, à un principe libertaire, c'est à dire on donne à ceux qui ont besoins, on redistribue, on fait des caisses, on a une fiscalité qui permet d'aller vers les plus pauvres, vers les plus modestes, vers les plus démunis, etc. à l'évidence c'est à repenser, c'est une piste que je donne et qu'il faudrait repenser avec des économistes qui seraient capables de montrer comment on peut avec un systéme de taxe de fiscalité de barriére douaniére, de gestion communale, communaliste, d'autogestion, de mutualité proudhonienne par exemple, comment on peut gérer le capitalisme de maniére libertaire. Le capitalisme libéral n'est pas l'horizon indépassable de notre époque, ce qui est indépassable, me semble-t-il, c'est le capitalisme, en revanche ce qui me semble dépassable, c'est la modalité que le capitalisme prend dans les périodes qui sont les siennes . Il y a eu un capitalisme féodal, tribal et primitif, industriel, postindustriel, ruraux (dans la chine d'aujourd'hui), je crois qu'on peut trés bien envisager des capitalismes libertaires. Il me semble par exemple que les syndicats de consommateurs pourraient trés bien fonctionner avec des appels au boycott sur un certain nombre de produits, ou en considérant qu'on peut aller sur des produits estampillés parce que des conditions plus défendables. travail d'adultes et pas d'enfants, travail d'adultes qui seront défendus socialement et non pas des gens qu'on aura à exploiter dans un filiére asiatique ou nord africaine, etc , l'économie équitable toutes ces choses là me semblent défendables. On pourrait considérer que toutes ces choses là pourraient faire partie de ce qu'on pourrait appeler un capitalisme libertaire, d'une gestion libertaire du capitalisme."
* Divers articles énoncent le sujet de la social-démocratie libertaire :
1. Les petits bras de l'extrême gauche 2. Notes pour théorie critique libertaire du pouvoir d'Etat (2) 3. Les anarchistes et la LCR : le debat continue 4. Quand des trotskistes veulent devenir libertaires 5. Je réécris ton nom, libertaire 6. Autour de la "social-démocratie libertaire"
* Des articles de, avec, ou sur M. Onfray :
7. La Déraison du plus fort, par Michel Onfray 8. Interview de Michel Onfray, par CNT-Lille 9. Lettre au « Monde libertaire » à propos de Michel Onfray, par claude Guillon 10. Onfray et nous, par
Mimmo Pucciarelli
* Sur les libéraux-capitalistes dits "libertaires"
Critique de l'association des termes libéral-libertaire par Monique Boireau-Rouillé. [11] [12] [13] réponses de Norman Baillargeon aux libertariens / "anarcho"-capitalistes. L’anarchisme individualiste est-il capitaliste ? Les "anarcho"-capitalistes sont-ils vraiment des anarchistes ?
Mis en ligne par anonym3, le Dimanche 9 Octobre 2005, 11:12 dans la rubrique "Pour comprendre".
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Commentaires :
libertad
09-10-05
à 11:36
Quand Onfray quitte la philosophie il raconte des conneries comme tout le monde, on ne peut pas être bon en tout. Comme en politique ses positions ne sont pas à la hauteur de sa philosophie, il est bourré de contradictions, disons que comme individualiste ça ne me geine pas trop car l'individu est une somme de contradictions plus ou moins bien gérées. Disons qu'un principe est sain : celui de ne pas parler sur un sujet qu'on ne connait pas parce qu'il faudrait dire quelque chose sur tout : peu de gens, surtout médiatisés, sont capables d'avouer leur ignorance. Visiblement Onfray face à un micro se prend pour José Bové ! Onfray est un excellent orateur, sans doute un peu comme l'était Sébastien Faure ( puisqu'il aime les conparaisons ) : écouter ses conférences de l'université populaire de Caen est un régal. Ses livres me semblent moins intéressants car n'y transparait pas son humour et le flot de citations des auteurs grecs devient lassant. Le fond de son discours pour la réécriture d'un philosophie ayant passé sous silence de nombreux auteurs que les anarchistes ont toujours mis en avant me semble salutaire et son athéisme dans une période de renouveau des intégrismes est positif. Auteur grand public, je crois qu'il joue un rôle utile. Quant à ses critiques des anarchistes, elles n'ont qu'un défaut celui de la généralisation abusive, ce qui est tout de même malheureux pour un philosophe mais les portaits qu'il dresse ne sont pas faux, nous avons tous rencontrés les anarchistes qu'il décrit. La comparaison entre les positions d'Onfray et celle des libertariens américains me semble hative. Si l'on s'en tient qu'ils seraient tous pour le capitalisme ok mais les libertariens sont en fait des ultra-libéraux qui ne voient aucune utilité à l'état et le combattent : le marché étant censé tout réguler, alors qu'Onfray et la social-démocratie libertaire ne sont pas contre l'état auquel ils font jouer un rôle régulateur de marché dans un but de justice sociale ( les services publics notamment ) On voit qu'Onfray n'a jamais lu Patrick Mignard sinon il ne dirait pas autant de bétises !
Salut tout le monde. Je suis très étonné que dans ces discussions sur Onfray, personne n'ose relever la grande faiblesse conceptuelle des arguments qu'il développe. Il y a un paradoxe à ce qu'Onfray ne cesse de se prévaloir de sa qualité de philosophe : d'un côté, ça semble le dispenser de toute rigueur conceptuelle et logique, de l'autre, ça le prémunit contre toute attaque sur ce terrain. L'usage des termes "capitalisme" et "libertaire" dans ce texte est particulièrement éclairant sur ce point. Il y a un capitalisme féodal, un autre industriel, un autre socialiste, pourquoi pas un libertaire ? Je regrette, mais c'est du cassoulet en guise de philosophie. Si le capitalisme, ça peut être tout et n'importe quoi, alors effectivement, pourquoi pas un capitalisme libertaire, mais aussi pourquoi pas une choucroute libertaire. D'ailleurs, je suggère, dans la transcription ci-dessus, de remplacer "capitalisme" par "choucroute", ça rendra le texte plus marrant (mais pas forcément plus digeste...). Et puis comme s'il suffisait de rajouter libertaire derrière un mot pour que la réalité qu'il désigne devienne sympa : on peut essayer aussi avec "exploitation libertaire", "esclavage libertaire", "sexisme libertaire", "hiérarchie libertaire", etc. : ouais, c'est libertaire, donc c'est cool ! Un bémol pour finir : je ne suis pas certain qu'il faille chercher d'obscures motivations politicardes aux interventions d'Onfray (parfois rafraîchissantes au demeurant) ; le personnage s'est juste trouvé un crénau et tente de s'y tenir, en bref, il roule pour sa gueule d'auteur, qu'il a charmante.
A mon avis Onfray ne connait pas son sujet sur la capitalisme, il aurait mieux fait de se taire. Je ne pense pas que ce soit réellement sérieux de se fonder sur un interview pour juger des concepts d'un philophe, il faut se reporter à ses cours ( accessibles sur France culture ) ou à ses bouquins. C'est vrai que la citation de Stéphane à propos de De Gaulle est beacoup plus pertinente : on peut alors considérer qu'il a évolué politiquement ( qui pourrait lui reprocher puisque c'est dans le bon sens ) ou alors qu'il surfe sur l'air du temps ( les gamins avec des badges A n'en étant que la manifestation visible ) un peu comme Corcuff le fait.
Oui mais le fait
qu'il patine sur la politique, sur le capitalisme,c'est quand même embêtant dans la mesure ou
c'est un philosophe estampillé "anarchiste", ultra médiatique, et qui
de surcroît fait plus qu'égratigner la mémoire libertaire.
Poubelle Bakounine
et Reclus... que viennent Negri et Corcuff... Moi ça me dérange un
peu...beaucoup...passionnément. Il parle de Corcuff ? Non je crois pas J
Je suis très loin
d'être un gardien du temple, mais beaucoup de choses chez Onfray m'y incitent.
Onfray n'est pas
trotskiste, et même s'il l'était un peu il ne le dirait pas, imaginez un
bouquin sous-titré non pas "écrits anarchistes" mais "écrits
trotskistes" - 80% dans les ventes garantis.
Ses qualités
d'écrivain (un peu soporifique et répétitif quand même) et ses qualités
d'orateur, il faut les reconnaître. Mais son oeuvre et les effets politiques
concrets qu'elle peut avoir doivent être examinés.
Il ne faut pas
oublier que (j'ai plus les références exactes en tête mais ça peut se retrouver
facilement) si d'un coté Onfray nie vouloir définir une voie libertaire, de
l'autre coté c'est en fait très exactement le contraire qu'il fait.Et bon, sa "voie" elle a quand même
une drôle de gueule parce que capitalisme "bien géré"+ éléctions
+votez à gauche + Negri + ceci celaet
ciao ReclusMala et Cie , et bien il me
semble quand même que... Non vous croyez pas ?
D'autre part, je
n'ai pas compris comment des ouvrières du textile chinois ou des paysans
nigérians peuvent mettre en pratique la "politique du rebelle".Je trouve Onfray peu clair sur ce point.
Je tiens à
preciser que je n'ai pas de haine particulière contre Onfray. Je me posais
aussi des questions en imaginant mille-plateaux entre les pattes de mineurs
Namibiens. A ce propos il me semble qu'Onfray philosophe n'a pasfait son marché que sur les étalages de
l'antiquité, mais ça c'est pas grave.
« son athéisme dans une période de renouveau des intégrismes est positif. Auteur grand public, je crois qu'il joue un rôle utile. »
Anonym a écrit :
« son oeuvre et les effets politiques concrets qu'elle peut avoir doivent être examinés. »
Je me permets de réagir à ces deux petites phrases.
Malgré tout le respect que j’ai pour toi, Libertad, ta phrase me gène car je pense au contraire que les écrits d’Onfray, du fait même de l’importance de leurs tirages et de leur médiatisation, sont dangereux. Et qu’on ne m’accuse pas d’être un calotin ou un défenseur de la morale ou de l’ordre établi. Sur le fond, je suis finalement assez proche des idées d’Onfray. Je ne suis pas friand des faits religieux, je me sens plutôt du côté des opprimés que des oppresseurs, des ouvriers que des patrons, de ceux qui veulent mordre la vie à pleines dents que de ceux qui chipotent sur tout.
Cela dit, je crois qu’un mélangeant tout et en généralisant (ou caricaturant) tout, Onfray fait beaucoup de mal aux thèses qu’il défend.
Prenons son dernier livre, sur l’athéisme (ou l’athéologie pour reprendre sa terminologie).
Pour commencer, je n’aime pas ce mode de condamnation généralisée et anonyme que pratique Onfray. Si le monde va mal, c’est de la faute aux monothéismes et à tous ceux qui s’en réclament ou en portent les valeurs (parfois même inconsciemment)… Ça fait du monde ! Et ce n’est peut-être pas faux en soi, mais une fois qu’on a dit ça, qu’est-ce qu’on fait ? Ce mode d’accusation collective suppose-t-il une responsabilité collective ? Et une punition collective ? Onfray oublie (mais ce type d’oubli est très habituel et pas seulement chez lui) que derrière tout cela il y a des hommes et des femmes, des individus qui vivent et survivent dans des contextes bien plus complexes que cela.
Ensuite, tout mettre dans le même panier, me paraît critiquable. Mettre sur le même plan l’emprise du Catholicisme en France par exemple, celle de l’Islam au Pakistan ou du Judaïsme en Israël est aussi imbécile que dangereux. Il ne s’agit pas de classer les religions de la plus violente à la plus douce, mais de rappeler que la situation de la femme musulmane qui, dans certains pays n’a aucun droit (si ce n’est de se faire lapider ou brûler vive si elle fait le moindre écart n’a rien à voir avec celle de nombreuses femmes en France. Et même en France, les situations peuvent être très disparates. En mélangeant tout, Onfray ouvre la porte aux critiques les plus faciles et les plus efficaces. Dire que les monothéismes détestent les femmes peut facilement être démonté par des femmes qui, vivant assez librement leur religion (catholique par exemple) peuvent dire que « c’est faux, j’en suis la preuve vivante ». Exemple : Irène Fernandez qui vient d’écrire un livre en réponse au traité d’athélogie et qui démontre assez intelligemment que l’hédoniste Onfray (qui veut interdire à la femme d’être une épouse ou d’être une mère pour n’être plus qu’un objet de passion et un partenaire sexuel libéré pas désagréable pour les hommes) a lui-même une vision très « machiste » de la femme qui n’a rien à envier à certains monothéismes !
Le problème de fond, c’est qu’Onfray fonctionne, hélas, de la même manière que des personnages comme Le Pen ou De Villiers… Plutôt que de se pencher sérieusement sur le problème, ils préfèrent désigner des coupables. Pour Le Pen, les coupables ce sont les immigrés, pour d’autres, ce sont les « bourgeois » ou les « fainéants de chômeurs ». Pour Onfray, ce sont les « croyants »… C’est en partie pour cela, je crois, que les livres d’Onfray se vendent bien. Nous sommes tous pareils, nous aimons bien qu’on nous livre sur un plateau des coupables clairement désignés. Et Onfray touche une frange de la population (classe moyenne, fonctionnaires, profs etc…) qui a du mal à trouver des coupables : Suivre Le Pen : trop excessif. S’engager dans la lutte contre le capitalisme ou contre la globalisation ? Sympa mais pas pratique vers noël quand on veut acheter des jouets d’origine chinoise… Taper sur les cathos et autres croyants ? Ah, ça c’est bien ! On peut les critiquer sans risquer de rien perdre et distribuer les mauvais points sans lever le cul de son fauteuil ! Parfait ! Merci Monsieur Onfray…
Tout ceci est bien joli, mais c’est oublier que les religions ne sont que des « symptômes », pas des « maladies » en elles-mêmes. Depuis que l’homme existe, il n’a jamais cessé de se trouver de bonnes excuses pour se foutre sur la gueule, pour essayer de dominer ou d’écraser son semblable. Quelle que soit l’époque, la culture ou la religion, on retrouve les bons vieux principes de domination, d’exclusion, de distribution inégale de l’autorité, des richesses… La question que Michel Onfray devrait se poser est la suivante : pourquoi sa philosophie hédoniste, si évidente en soi (jouir et faire jouir sans contraintes) n’a-t-elle jamais pu voir le jour ? A cause des monothéismes ? Non. A cause de la « nature » humaine qui utilise toutes les armes possibles dans les luttes d’intérêts qui opposent les hommes. Les religions sont des armes possibles parmi d’autres (la philosophie, la politique, la morale, l’économie, la dictature…). Poser le fait religieux comme une cause des maux de l’humanité alors qu’il ne s’agit que d’une conséquence ne peut qu’apporter de la confusion et, en la matière, la confusion sert toujours aux plus mal intentionnés.
Voilà… C’est long et indigeste, mais il fallait que ça sorte !
Je doute de la sincérité
d'Onfray dans les extraits proposés par anonym3.
"En revanche
moi, je ne suis pas anti-capitaliste, car le capitalisme c'est la possibilité
de créer des richesses avec des gens qui possèdent, qui investissent.. alors je
ne vois pas d'alternative à ça... ou alors qu'on me le dise ! ".....ma voisine de palier dit la meme chose.
Je pourrais citer
une phrase sur deux.
Comme par hasard
l'érudit au beau verbe Onfray descend au niveau comptoir de troquet pour la
politique. La politique le rend humble, ben voyons.
L'économie ? Ciel
! Trop compliqué pour moi ! Experts venez à mon aide !Et allez donc.Mon voisin de pallier cette fois.
Onfray est trop
intelligent pour être réellement naïf et endoctriné à ce point.
Je peux me
tromper mais je pense que l'économie il ne la comprend que trop bien, ou en tout
cas bien suffisamment pour savoir qu'il raconte des conneries.C'est une règle qui ne souffre que très peu
d'exceptions : les "rebelles" à la Onfray ont toujours des rapports
difficiles avec l'économie.
Onfray n’est pas
modeste en général, la France n’est pas un pays modeste, dans ce pays la
physique des particules ou l’astrophysique n’ont de secrets pour personne (Sokal-
Bricmont :-)) mais dès qu’il s’agit d’économie les
cervelles les plus remplies se vident tout à coup, comme par enchantement.
Le PS et peut-être
même une partie de l'UDF pourrait se retrouver dans ce qui a été rapporté par
anonym3.
Le capitalisme ou
le goulag, j'arrive à le tolérer quand c'est mon bistrotier du coin qui le dit
,mais de la part de l'anarchiste philosophe Onfray j'ai plus de mal.
J'essaierais d'être
plus gentil avec Onfray dans une autre intervention, mais je termine par une
autre hypothèse gratuite : Onfray n'aime pas beaucoup certaines figures de
l'anarchisme "rien de très excitant" c'est sa formule. Je me demande
si en fait lorsqu'il lit des textes anarchistes il ne ressent pas au fond de
lui ce que peut ressentir Kenny G en écoutant Charlie Parker.
Pas d'accord avec Stéphane sur les religions : Onfray démystifie les christianisme et il fait oeuvre utile, en particulier lorsqu'il montre que le Christ n'a jamais existé, c'est toujours une bonne chose de remonter à l'origine des mythes. La période actuelle voit une remise en question d'idéologies religieuses et/ou philosophiques : voir la publication du livre noir de la psychanalyse et la crise que connait le structuralisme ( voir le dernier bouquin de Godelier ), tout celà me semble aller dans le bon sens : une libération de l'individu.
Onfray en montrant à travers divers courants philosophiques ( des grecs au "libre esprit", etc ) fait courir un fil noir dans toute l'histoire de l'humanité, c'est positif. Son défaut, je trouve est de rester trop collé aux philosphes grecs et de ne pas élaborer une philosophie pour aujourd'hui et en fait il reproche aux anars ses propres défauts : être tourné sur le passé. IL faudrait qu'il se dégage de sa gangue grecque pour réfléchir par lui-même sur la modernité de l'anarchisme.
Oui c'est vrai, le fil noir d'Onfray c'est bien. Il a fait un bon travail. Là ou je n'arrive pas à ne pas m'énerver contre lui c'est quand je vois le mépris avec lequel il traite les anarchistes qui publient (et qui d'ailleurs eux aussi souvent travaillent sur des fils noirs). Relis les lignes ou il parle des anarchistes qui publient dans l'obscurité, c'est d'un mépris et de quelques autres sentiments absolument indignes d'un libertaire. Un libertaire ne peut pas parler et penser comme ça.
Sur les religions je suis un peu partagé entre Libertad et Stéphane, mais au fond je suis quand meme ravi de voir un bon gros pavé bouffant du divin bien en avant sur les étalages. Et je dirais meme que sur ce coup Onfray marque un point par rapport à ceux qui s'étaient un peu endormis et avaient fini presque par oublier que les religions existent encore.
"Pas d'accord avec Stéphane sur les religions : Onfray démystifie les christianisme et il fait oeuvre utile, en particulier lorsqu'il montre que le Christ n'a jamais existé, c'est toujours une bonne chose de remonter à l'origine des mythes."
Attend, la question de l'existence réelle ou de la non existence réelle du Christ est une question qui n'intéresse plus personne, et moins peut-être encore chez les chrétiens que chez les athées. Beaucoup de chrétiens sont les premiers à dire que peu importe la part de légende et la part de vérité dans le personnage Jésus, ce qui compte, c'est son message qui, qu'on le veuille ou non, est quand même plus complexe que ce qu'en dis Onfray.
Et puis, franchement, tu as attendu Onfray pour savoir quoi penser du Christ et du christianisme? Sincèrement, il t'a démystifié quelque chose? Tu crois vraiment qu'un lecteur, après avoir lu Onfray va se dire : "ah bin dis donc, le Christ il existait même pas pour de vrai !"
Onfray ne prêche qu'aux convaincus. Et pour moi, ce genre de prêche est vain. Il reste encore des combats à mener contre les religions, mais certainement pas sous cette forme.
Je ne comprend pas bien le sens de tes propos : sur le Christ les croyants ne sont nullement convaincus que Jésus n'a jamais existé, au contraire 99% croient qu'il a existé et en celà sont victimes de ce qu'on leur raconte à ce sujet : les études sur la non existence de Jésus existent mais son confidentielles, par contre la prose chrétienne sur la vie du Christ est partout. Onfray fait donc oeuvre utile. Je voudrais en même réfuter un argument très courant en ce moment, dire : " mais tout ça on le sait depuis longtemps, il n'y a rien de neuf. Rien de tel pour passer à la trappe un sujet qui dérange. On assiste au même phénomène avec la psychanalyse : elle ne guérit pas, on le sait depuis longtemps, on l'a toujours dit. Pareil avec le structuralisme : l'échange des femmes n'a jamais été un phénomène universel, on le sait depuis longtemps. L'Oedipe n'existe pas mais ce n'est pas grave. Alors le Christ n'a jamais éxisté mais quoi ce n'est pas bien grave, et dieu non plus, mais quelle importance ! ce qui compte c'est le message. Qu'un message soit fondé sur du vent, peu importe le contenant du moment que le contenu est bon. Freud un menteur qui n'a jamais guéri personne ( du moins ceux qu'il a dit) quelle importance ! Alors nous avons désormais les religions sans dieu et sans prophètes : nous allons tous devenir taoïstes ! quoique le taoïsme ait finit par devenir une religion. Non, disons Qu'Onfray et d'autres touchent des sujets tabous en déchirant le voile des mythes et des légendes, celle de dieu ou celle de Freud, peu importe, ces mythes nous bouffent la vie car ils nous mettent sous la coupe des prêtres, des psys censés nous révéler notre inconscient. En ce sens Onfray est anarchiste et à cause de cela je trouve très positif ce qu'il fait. Après qu'il raconte des conneries sur ce reste qu'il ne connait pas, c'est dommage. Qu'il ne convainc pas des croyants c'est possible mais au moins il a le mérite de tenir un contre discours athée, ce qu'on entend peu aujourd'hui, l'athéisme étant limité à quelques cercles restreints.
<p><font style="background-color: #eadf93">Il y a quelque chose qui me semble frappant dans ce que dit et écrit Onfray, c'est la conjonction entre un anticléricalisme virulent et le renoncement à chercher un au-delà (au-delà... religion... humour !) au capitalisme. Puisqu'il faut montrer patte noire, je précise que je suis anticlérical, athée, libre penseur, tout ce que vous voudrez, mais ce qui me gêne, c'est qu'on fasse de la lutte contre la religion LE combat prioritaire. En fait, ça me rappelle la grande époque de l'anticléricalisme en France, au tournant des 19ème et 20ème siècles : à une époque où les luttes sociales étaient en pleine bourre, ce sont les rad-soc qui ont lancé le fameux mot d'ordre "le cléricalisme, voilà l'ennemi", et on a du mal à ne pas entendre derrière quelque chose comme "ne cherchez surtout pas votre ennemi ailleurs". Petite remarque par rapport à la contribution de Stéphane : je trouve gênant que tu parles des femmes musulmanes, puis des femmes françaises. Il y en a qui sont les deux, et fRançais ne signifie pas forcément catho... Dernier truc : chez les auteurs anarchistes, la critique de la religion ne s'est jamais cantonné à l'anticléricalisme (qui souvent consiste à défendre le pouvoir de l'Etat contre celui de la religion) mais a toujours ciblé l'idée de Dieu comme matrice du principe d'autorité, que ce soit celle du politique ou ... du patron !</font></p>
Il y a des auteurs du passé qui, n'étant pas trop marqués par les influences de leur époque et de leur géographie, restent intemporels (car objectifs). Qu'on parle d'Antiquité ou des philosophies des Lumières, les grands resteront et Onfray pas. On parle ici de lui comme un simple fait de société qui est voué à se dissiper. En anarchie, à mes yeux, il y a le père fondateur lyonnais : Poudhon. Une lumière. Lire ses confessions est un divertissement pour l'esprit. Déjà à son époque, il dépeignait les français comme des cathos pas très "orthodoxes", pas trop investis par la foi, mais angoissés et un peu plus pieux ou cérémonieux lorsque la faucheuse fait toc toc à la porte. Onfray appartient certainement à cette tradition française, athée, irréverencieuse tant que sa confiance en sa santé est au top. Mais après?... Et pareil pour la monarchie : "crions au Diable le roi! mais que de regrets après s'en être séparé". Génial, on étête la monarchie et que propose-t-on à l'instant d'après ? Terreur, Empire, re-monarchie, républiques en guerre contre l'Allemagne... Et avec l'Empire, pareil. On est prêt à vendre Bonaparte aux Anglais comme on le fit de Jeanne d'Arc (si pieuse), et une fois ceci fait pour préserver les meubles et les pantoufles, que ne regrettons-nous pas ce fier Napoléon, quel grand homme, quel rayonnement pour la France !!! N'était-il pas fasciste, imposteur, libéral ? A quoi bon mener une guerre contre l'Angleterre, pays dont il admirait le système et qui a inspiré son code civil et l'instauration du libéralisme. Vive la compétitivité de la France ! Eh! On sait que Proudhon a été enfermé pour insulte à l'empereur (pas mal). Il a rédigé ses mémoires en prison. Il a mûri ses idées au calme cet effronté. Mais si on lit bien Proudhon, on remarque que ce ne sont pas vraiment des contradictions qui le tourmentaient, mais des indécisions. Même au sujet de son athéisme, il n'en été jamais réellement sûr. Même Napoléon 3 lui a semblé pouvoir devenir (ironiquement) un allié (involontaire) à ses idées. Proudhon, en homme de raison, s'abstenait d'agir lorsqu'il ne savait pas. Et pour le cas du communisme marxiste, par contre, il savait qu'il ne fallait pas suivre. Ses hésitations ne l'ont ni attiré vers le socialisme ni vers le communisme, cela a donné l'anarchisme. Ces indécisions caractérisent l'anarchisme, mais il ne faudrait peut être pas trop donner un crédit libertaire à ceux qui manquent plutôt de précision ou de définition d'eux-mêmes (Onfray). Le bon franchouillard pantouflard pourra toujours se dire à gauche à droite, il n'en reste pas moins dans cette tradition imprécise, seulement guidé par une Lumière qu'il a devant lui, vers laquelle il craint de se diriger, aimant se retourner pour admirer le chemin qu'il a tout de même parcouru.
Ne serait-il pas sectaire d'incriminer l'ensemble d'une pensée chrétienne ainsi que les chrétiens en général ? Est-il si dur d'admettre qu'en son temps, le Christ incarnait une révolte douce, humaniste ? Que ce personnage ait existé sous ce nom du Christ ou sous un autre nom, d'autres hommes ont tout de même montré la possibilité de réaliser cette foi en l'humanité (Gandhi, Mandéla, le chrétien Martin Luther King etc.). Au-delà de valeurs estampillées "chrétiennes", il y a des hommes, dans ces rangs là, soit qui nous ressemblent en de nombreux points (par leurs défauts ou leurs qualités, leurs licences ou leurs intégrité, leur honnêteté ou leur corruption, leur bonne foi, leur bon sens etc.), soit qui ont montré un courage hors du commun. A mes yeux, lorsque des chrétiens se forment en communauté d'élus de Dieu pour valoriser leur race, c'est une déviance orgueilleuse à la doctrine humble du Christ. Les bourgeois et les riches sont eux-mêmes des imposteurs chrétiens car "ils n'ont pas plus de chance d'entrer au Paradis qu'un chameau de passer par le trou d'une aiguille". Pourquoi vouloir remettre en cause l'aspect doux du christianisme ? Pourquoi ne pas plutôt relever l'attitude contradictoire de l'Inquisition ou du Vatican vis à vis de l'humilité du Christ ? Combattre les idées reçues sur le Christ et combattre les interprétations douteuses des évangiles, les exégèses crapuleux, ce serait une tâche beaucoup plus raisonnée, plus détachée des dogmes et plus risquée aussi. Ce genre de critique viseraient directement les tenants des institutions dans leurs compétences, dans leur contrôle de la foi et dans leur crédit. Crier "à bas les chrétiens!" est un appel belliqueux qui renvoie les communautés chrétiennes sur une position légitimement défensive. Crier "à bas les religions!" dans leur ensemble et c'est s'attaquer à des chimères imprécises, à des moulins à vents, à des illusions et des causes perdues, qui renvoie à ses propres causes perdues.
Bon après... il n'y a pas que les chrétiens. Lorsqu'on lit les évangiles, sincèrement, on se demande vraiment si le Christ était lettré et s'il avait connaissance des récits bibliques. Les juifs sont une communauté qui ne se réfère pas aux évangiles, d'où le schisme énorme entre chrétiens et juifs (et moins à cause du fait que Juda était juif car jésus aussi). Les récits bibliques exposent des points de vue très très patriarcaux. Or, à côté de la bible, les évangiles sont des petits récits romantiques pour midinette dont le héros, empli d'humanité, a sacrifié sa vie pour défier les autorités de son époque et les injustices. C'est une icone rédemptrice, qui met en avant la valeur du pardon. En contradiction à ça, la Bible et le Coran prônent au contraire la loi du Talion.
Personnellemnt, je doute fort (mais je ne peux offrir de certitude) qu'un mouvement social d'une telle ampleur n'ait pas eu un vrai chef charismatique. Il serait, à mon sens, peu crédible (absurde) qu'une communauté de lettrés emplie d'imagination se soit fédérées spontanément dans l'idée de créer de toute pièce un personnage au charisme puissant, car cela supposerait que dans leur préméditation, ils avaient parfaitement conscience de l'effet psychologique et social qu'ils allaient impulser. Or, notre société de tradition chrétienne est toujours désormais attachée davantage à la valeur du pardon qu'à celle du Talion, car la loi punit les pesonnes qui tentent de se faire justice elles-mêmes par pure vengeance. Le pardon ou le jugement avant condamnation intervient dans une démarche rationnelle. La loi du Talion reconnaît au contraire la place de la passion dans les rapports sociaux et se place du côté du vengeur en état de souffrance qui cherche réparation. De ce fait, on ne pourrait croire aisément que les auteurs des évangiles (qui relatent avant tout une histoire et non pas des schémas ou des thèses) avaient pour but de rationnaliser les rapports sociaux dans le traitement de conflits dans cette idée de pardon, de deuxième chance pour les criminels (le repentir). Les premiers chrétiens décrits dans les évangiles donnent l'image d'une population en quête de paix, humble, en rupture avec l'engrenage des vengeances à répétition mais plutôt convaincus par les bienfaits immédiats d'une attitude charitable empreinte de mansuétude et qui garantissait le salut de l'âme. Ce romantisme peut effectivement agacer des personnages comme Nietzsche ou Marx, hostiles à ce genre d'idéalisme qu'ils perçoivent comme une sorte de soumission et qui a tendance, justement, à mettre un frein aux révolutions brusques, violentes. Pour l'heure, il semble qu'au contraire, c'est l'absurdité du nihilisme Nietzschéen et du matérialisme marxiste et libéral qui aura réellement causé de fortes luttes (souffrances) sociales, encore sur le dos de populations défavorisées en quête de paix ou de salut.
Il n'y a pas à oublier les "méfaits" historiques des institutions chrétiennes, mais quelques part, on les jugent aussi sur la base de valeurs qui ne se détachent pas du christianisme.
Faudrait-il alors chercher dans une dimension métaphysique des principes et des valeurs qui se situent au-dessus des religions et des sciences et qui nous permettent de les juger (et non de les préjuger hâtivement) ?
"Petite remarque par rapport à la contribution de Stéphane : je trouve gênant que tu parles des femmes musulmanes, puis des femmes françaises. Il y en a qui sont les deux, et fRançais ne signifie pas forcément catho..."
Tu as raison, j'y pensais en l'écrivant, mais emporté par le feu de l'action... Tu fais bien de la préciser.
Je reviens sur ce que tu écris, Libertad. Je ne vais pas m'étendre sur le nombre de croyants qui croit au Christ (car cela voudrait dire définir ce qu'est un "croyant" ce qui n'est déjà pas simple en soi et va du plus dur intégriste au quidam qui croit vaguement sans pratiquer. Cela voudrait dire également préciser ce à quoi l'on croit précisément dans le personnage du Christ : a-t-il pu exister vraiment comme individu? A-t-il eu un rôle historique réel? A-t-il fait des miracles? Est-il le fils de Dieu... Bref, trop de paramètres à croiser pour donner un avis vraiment précis).
Pour ce qui est du dévoilement du fondement creux des mythes et légendes qui servent de bases aux religions, je suis d'accord avec toi, il faut les dénoncer, mais il ne faut pas se focaliser sur les mythes et légendes des religions. En ouverture de son Traité d'Athéologie, Onfray nomme la notion de "Bovarysme", notion qui pose comme principe que l'homme tend fondamentalement à se concevoir autre qu'il n'est. Je crois beaucoup à cette idée (que l'on peut également appeler idée du "mensonge vital").
Depuis que l'homme est capable de concevoir des modes d'explications du monde, il a conçu des mythes et des rituels permettant de donner du corps à ces mythes. La mythologie et les rites religieux sont importants et reposent sur du vent, tu as raison. Mais que penser des mythologies socialistes, utopistes, anarchistes aujourd'hui "altermondialistes"? Penses-tu vraiment que toutes ces idéologies ne reposent pas, elles aussi, essentiellement sur du vent (des conceptions philosophiques de la nature humaine, de l'homme bon ou mauvais, du sens de l'humanité, du bien, du mal ?...)
Un discours reste un discours, c'est-à-dire du vent. Donc oui, je crois globalement que, comme tu l'écris : "Qu'un message soit fondé sur du vent, peu importe le contenant du moment que le contenu est bon."
Oui, je pense que, quelle que soit notre vision du monde, qu'elle soit religieuse ou athée, qu'elle soit de gauche ou de droite relève, originellement de quelque chose qui se rattache à une ou à des croyances, à une ou à des mythologies (je repense en écrivant cela à un vieux bouquin de Roland Barthes justement intitulé Mythologies).
Après, cela ne veut pas dire que tout ce vaut. A chacun de défendre sa conception du monde. Mais si cette défense se contente de dénoncer ce qu'il y a d'irationnel dans la pensée de l'autre, il ne restera plus, au final, grand chose qui demeurera debout...
Je crains
Stéphane, que Libertad n'aie raison lorsqu'il parle des croyants. Je t'invite à
jeter un oeil sur les enquêtes effectuées auprès des chrétiens américains au
sujet de leurs croyances : cauchemardesque.
Que l'Athéologie
d'Onfray contienne des erreurs, ça c'est possible, mais pour un athée comme lui
ou comme nous, il est très difficile de ne pas en faire sur la religion. Ce
n'est pas notre langue natale.
De tout ce qu'a
écrit Onfray je crois que son athéologieest dans ce qu'il y a de moins critiquable. Libertad a raison également
de relever cette très mauvaise habitude contemporaine : "Ca on le sait
déjà".Onfray a vu juste : il sait
qu'il faut redire. Beaucoup d'anarchistes ne parlaient plus des religions, et
bien non : le combat n'était pas gagné.
J'apprécie
également le fait que son athéologie ne soit pas une main tendue. Respectons-nous
les uns les autres, on sait comment c'est utilisé aujourd'hui.Face aux diarrhées religieuses qui nous sont
servies quotidiennement, il fallait réagir, Onfray l'a fait, pourquoi s'en
plaindre ? (On ressort
actuellement les confessions bushiennes d'il y a deux ans sur l'Irak....... et
l'intelligent design pointe son nez dans les écoles US. Alors si Onfray traduit
vend bien je serais content aussi)
En revanche
Onfray dit beaucoup de conneries par ailleurs. Dans le tas celle qui fait
l'objet du fil n'est pas mal.Finalement
Debray n'a pas tort puisque Onfray communie avec eux (je m'exclus
catégoriquement des communiants) autour du capitalisme.Lespretres qu'Onfray semble trouver légitimes sont......les économistes !
Bon... Le débat pourrait être sans fin. Quelques derniers mots, toutefois.
Je ne reproche pas à Onfray de s'en être pris à la religion, bien au contraire. Ce travail de démolition des préjugés est nécessaire, indispensable. Ce que je lui reproche, ce n'est pas tant le fond que la forme.
J'entends bien ce que vous me dites dans les précédents messages : tant pis pour la forme, tant qu'on casse du curé, c'est l'essentiel... Mais moi, j'suis têtu, ça ne me suffit pas. Il n'y a rien qui m'irrite plus que de voir quelqu'un défendre une thèse juste avec des arguments faux. Et pas seulement parce que ma grande pureté intellectuelle (je blague, je le précise au cas où...) s'y oppose, mais parce qu'une argumentation fausse entraine forcément des contre-argumentations justifiées...
Laisser sous-entendre, comme le fait Onfray, que les 3 monothéismes expliquent quasiment tous les maux de l'humanité est une absurdité. Ils portent leur part de crasses, de haines, de violences, d'horreur, tout ce qu'on voudra, mais ce n'est pas en leur faisant porter tous les maux qu'on fait avancer le débat.
Laisser sous-entendre que si les 3 monothéismes sont à ce point dangereux, c'est parce qu'ils procèdent essentiellement de la "pulsion de mort" est tout aussi grotesque. Qu'est-ce que c'est que cette pulsion de mort? Voilà une question qui mériterait d'être approfondie? Onfray ne se soucie pas de cela. Il se contente de rassembler tout ce qui, dans les religions touche à la violence, à la mort etc. pour dire : vous voyez bien que c'est la pulsion de mort qui les mène?
Mais on peut faire la même chose avec plein de structures idéologiques ou politiques. La république? Elle n'a pas toujours eu les mains propres, donc la république procède de la pulsion de mort. La Révolution Française ? Oups!, plein de cadavres... Pulsion de mort. L'Anarchie n'a-t-elle pas abrité quelques poseurs de bombes et autres partisans de la méthode forte? L'anarchie procède forcément de la pulsion de mort... etc.
De la même manière : Hitler aime l'épisode ou Jésus chasse les marchands du temple. Conclusion de Michel Onfray : Nazisme=christianisme. Bon... Mais Hitler aimait également citer Nietzsche ou de Gobineau. Donc, Gobinisme=nazisme et nietzschéisme=nazisme (C'est pourtant le même Onfray qui crie au scandale qaund on procède à ce genre d'équivalence pour les deux derniers exemples) Quid de la logique?
C'est cool me direz-vous ! C'est pas d'la faute à Hitler, mais au Nouveau testament ! Si ça marche comme ça, il ne me reste plus qu'à buter un chrétien et si on me demande de rendre des comptes je dirai que je ne suis pas responsable, c'est juste Michel Onfray qui a dit que les chrétiens désiraient la mort (et comme j'aime bien rendre service...). "C'est pas ma faute, c'est la faute au Traité d'Athéologie !"
Ce qui est agaçant chez les athées comme chez les croyants, c'est qu'ils spéculent comme un investisseur de l'immobilier. Leurs croyances se résument à miser sur le bon cheval. Car faut-il rappeler qu'autant on n'a pas prouver que Dieu existe, autant on n'a pas prouver qu'il n'existe pas? Donc, l'athéisme n'est rien de moins qu'une croyance qui a pour gros défaut de se transformer en foi certaine. Les arguments athés ont tendance à rester au même niveau que les superstitions religieuses. Plus haut, je relatais le fait que Proudon se montrait souvent indécis : quoi de plus naturel lorsqu'on ne sait pas et qu'on n'a pas encore les moyens d'en savoir plus ? Lorsqu'on demande à un croyant (athée ou monothéiste) sur quelle base il fait reposer ses convictions, c'est souvent à n'y rien comprendre. ça part en sucette intellectuelle. Pourquoi croire en un Dieu ? Pourquoi croire en plusieurs Dieux ? Pourquoi croire en aucun Dieu ? Moi-même, j'aimerais ne pas douter, mais dans le cas présent, je n'ai pas le choix. Mon voeu n'est pas de spéculer en misant sur "un Dieu", "plusieurs" ou "aucun". Je ne parviendrai pas à une conviction uniquement en misant sur le bon cheval et puis observer lequel franchira le premier la ligne d'arrivée. L'une des meilleurs façon (si ce n'est la seule) de savoir si je suis observé par une entité omnisciente, c'est de parvenir moi-même à un état d'éveil très élevé, un haut degré de consience et de lucidité. Si une présence métaphysique supérieure existait, alors il me faudrait arriver à ce même niveau supérieur. Sommes-nous parfois inconscients de l'aide de personnes, du soutien qu'ils nous apportent ? Alors sommes-nous à même d'ignorer des choses de la vie qui nous sont favorables même si cela nous échappent ? Croyons-nous n'avoir jamais reçu les effets indirects de nos actions (bonnes actions, bons effets, étant entendu que "bonne action" vient de soi vers une autre personne qui est susceptible de nous le rendre et si cette personne ne nous le rend pas, nous agissons alors de manière ensuite à se qu'il ne puisse plus bénéficier de notre soutien etc.). A-t-on besoin de Dieu pour nous juger ? En tout cas, on a besoin de bien réfléchir soi-même pour juger autrui : on doit bien souvent, si on est soi-même dans le besoin, offrir son aide à une personne qui ne nous nuira pas ou qui ne nous ruinera pas. En fait, franchement, puisqu'on est surtout amenés à réfléchir sur nos actions avec autrui, dans le réel, qu'est-ce qu'on se fout de savoir si l'Autre gars là haut va bien (il existe plein de gens qu'on ne sait pas qu'ils existent). Tant qu'Il fait pas chier, ça va!!! Mais c'est clair que quand des gars cassent les couilles au nom de Chaipaki le tout puissant, souhaitons au moins que ce Chaipaki là haut mettra les religieux criminels en Enfer.
Faut pas stéréotyper les croyants dans un même amalgame. Il y a eu par exemple des croisés venus d'Europe pour casser les couilles aux Musulmans, mais notons que les Musulmans eux-mêmes envahissaient l'Espagne et conquérissaient à force de guerres des pays orientaux. C'est tout de même plus politique que religieux, c'est clair! Ensuite, il y a de nombreux chrétiens romantiques qui placent vraiment la compassion comme une valeur centrale, mais dans l'espoir d'un salut posthume et, il y a des gens qui sont suffisamment généreuses de nature pour être encore plus motivés par le christianisme à donner sans compter, à pardonner aveuglément sans jamais juger par eux mêmes les énergumènes qu'ils ont en face d'eux.
En somme, la politique et le Pouvoir auront causé bien bien plus de morts et de haines que les religions, mais il se trouve que les religions les plus corrompues sont celles qui ont été les plus allêchées par le Pouvoir. C'est quand même pas le Christ qui a mis le pôle du Christianisme à Rome!!! C'est Rome qui l'a crucufié (où a-t-on lu dans les évangiles que le Christ voulait installer le siège d'une théocratie à Rome? C'est une absurdité!!). Le Christianisme s'est moulé dans la bureaucratie romaine et en a profité pour user de son influence sur les peuples d'Europe. Tout ceci n'est que politique. Des communautés européennes se sont fédérées autour de valeurs idéales (mais mal appliquées), donc du christianisme pour permettre l'Unité (en France, les mérovingiens et Charlemagne, tout ça là, qui se sont convertis au christianisme et qui l'ont instauré en religion unique, de manière politique dans une visée d'homogénéisation et d'Unité Communautaire : l'Empereur s'autoproclame Supreme, prend un pouvoir sans partage et assure l'unité et la paix avec des bonnes valeurs qui lui plaisaient dans le christianisme, donc même sans christianisme, Charlemagne et les français auraient trouvé quelque chose d'autres, comme dans de nombreux autres pays pas chrétiens).
Il y a par contre un chef politico-sprirtuel qui a démarché exactement dans la logique que j'ai explicité plus haut, et à lui tout seul : Mahomet. Chef guerrier et politique (loi du Talion), le Coran (presqu'un code civil, voire mieux), monothéiste, prophète, proclamant l'Unité de sa Communauté autour d'un chef omnipotent.
Au moins, Jésus, il prouve que lorsqu'il s'agit de retrouver la trace d'un homme venu des couches populaires, qui n'a rien écrit (le pouvait-il?), c'est presque mission impossible. C'est qu'on ne peut donner trop de valeur aux "on dit" et aux rumeurs, aux histoires qui se transmettent dans les couches populaires de manière orale. Il est logique que de nombreux orateurs voulant s'adresser directement au peuple n'avaient ni raisons ni moyens d'écrire. Ce qui se transmet de manière oral a tendance à subir des déformations (prononcer Jésus Christ en phonétique française, c'est déjà dévier de la réalité) et justement, à quoi servait donc ces apôtres, si soucieux d'avoir trouver un homme dont les paroles et les idées (sans doute plus que l'histoire et l'état civil du Christ) méritaient d'être sauvegardées. Il faudrait plutôt voir où en sont les fouilles qui se penchent sur les registres encore intacts de l'administration romaine (ce n'est pas forcément non plus évidemment, si l'on suppose que cette bureaucratie visait avant tout à faire disparaître ceux qu'elle jugeait subservifs).
Ce mystère a renforcé l'aspect romantique du christianisme. Le gros défaut de l'Histoire, c'est que cette discipline ne peut retenir, en tant qu'institution, que les personnalités qui se sont inscrites formellement dans ces institutions, dans le pouvoir. Elle ne s'attache donc qu'à l'élite. Pour relater la vie d'un paysan du Moyen Âge, ou même d'un prolétaire contemporain à Dickens ou Zola, il faut écrire un roman. Même si ces personnages existaient vraiment et qu'ils sont le fruit d'une observation directe (pour le cas de Zola et Dickens), leurs noms sont légèrement déformés (ou toute ressemblance serait "fortuite") et leur vie a été rendue plus dynamique (plus rythmée) qu'elle ne le fût réellement, baignant dans un environnement assez folklorique. Le narrateur est prié de ne pas ennuyer son public. L'ensemble qui reste cohérent et pertinent dans les évangiles ne dénote pas avec cette démarche romancière et non historienne. Le récit des évangiles s'articule quoiqu'il en soit autour de faits qui se produisaient effectivement (à quelques déformations prêts) avec de vraies communautés et une tentative de dépeinte de portraits de l'époque.
Il n’y a pas une stricte symétrie entre l’affirmation
qu’un Dieu créateur, transcendant, omniscient et, last but not least,
anthropomorphe existe et celle qu’il n’existe pas, sous prétexte que l’une et l’autre
sont indémontrables : on ne peut pas prouver non plus l’inexistence des
dragons volants, des spectres ou des éléphants roses, n’empêche que comme ça
fait un moment que plus personne n’en a aperçus, on peut raisonnablement douter
de leur réalité.
Croyance pour croyance, en terme de probabilité, l’athéisme,
sous sa forme intégrale ou sous celle de l’immanentisme spinozien*, est tout de
même plus crédible que le théisme.
Je ne sais plus** si c’est Freud, Jung ou l’un
quelconque de leurs épigones qui a déclaré que la foi était quelque chose comme
une psychose de masse. Sentence excessive, sans doute, quoique à voir certaines
manifestations de croyants…
* il existe bien sûr un panthéisme déiste ** pour les cossards qui me reprochent de ne pas
citer mes sources plutôt que de retrousser leurs manches cérébrales afin d’aller
les chercher eux-mêmes dans leur bibliothèque, le web ou leur encyclopédie
préférée
"pour les cossards qui me reprochent de ne pas citer mes sources plutôt que de retrousser leurs manches cérébrales afin d’aller les chercher eux-mêmes dans leur bibliothèque, le web ou leur encyclopédie préférée"
Je ne te comprends pas, serais-tu suceptible ? Le fait est qu'écrire une réponse qui contient 80% d'idée d'un autre sans le citer, en les faisant passer pour siennes, est une tromperie.
Tu te plains du manque d'investigation de la presse, mais lorsque j'investigue ton discours tu me balances une anathème... pffff Tu es fatiguant.
J'ai justement voulu retrousser mes "manches cérébrales" pour comprendre ton propos et là paf, je tombe sur un autre qui pense comme toi et du coup je comprends certaines remarques ironiques que tu place dans ton propos et qui induit la distance critique que tu places entre toi et cet autre que sans cette recherche je n'aurai pas compris. Franchement, tu te fous de ma gueule et je ne connais toujours ton opinion sur nietsches et consorts.
Sinon, pour la référence c'est probablement freud Mais je ne vais pas encore lire un pavé, juste pour voir si tu ne racontes pas n'importe quoi alors que tu refuses de te justifier...
Une petite citation d'un auteur que j'aime bien et qui montre bien toute l'ambiguité du projet onfraysien :
Il n’est personne qui, par l’intelligence, croie à quoi que ce soit. La racine de toute croyance se trouve dans le coeur ou l’estomac ou les génitoires ou la poche. La croyance est toujours un « intérêt spécial ».
Vouloir amener quelqu’un à raisonner sa croyance - implique contradiction dans les termes. Émettre jugement pour ou contre une chose est un abaissement de la compréhension.
Extrait de Moderato, de Benjamin de Casseres (L’Unique N°9, avril 1946) (le texte dans sa totalité peut être lu sur le site de La Presse Anarchiste que je recommande à tous ceux qui ne le connaissent pas.)
La notoriété de l'en dehors ne cesse de me surprendre. Je vais voir Moderato, de Benjamin de Casseres et je découvre un taux maximum de popularité de l'article (100%) !
Si les éditeurs contactent Libertad pour le supplier de publier des critiques positives...
Il faudrait un peu plus d'articles originaux et je crois que les 10 000 visites par jour ne seraient plus une utopie. Objectif 10000/ jour fin au printemps 2006, qui est pour ? (C'est mon coté stal, je fixe des objectifs, faut pas m'en vouloir :-))
Ben si, il y a une stricte opposition (ou symétrie) entre prétendre que Dieu existe ou pas. Pour défendre l'une ou l'autre thèse, sans spéculer, il faut faire valoir une expérience puis l'examen d'une proposition basée sur celle-ci (on peut toujours mal interprété ce que l'on vit : donc, il faut faire l'effort d'examiner ses propres expériences). Les expériences de justification athée ont tendance à montrer soit leur incompréhension, soit leur mauvaise foi. Comme je l'ai déjà dit plus haut, seul un état d'éveil très avancé (un haut degré de lucidité et de savoir) ou une parfaite conscience de toutes les sphères de la nature (du réel) peut permettre de se placer dans ce genre de réponses. Compte tenu de cela, les sciences (faut-il que j'en fasse une définition?... disons "savoirs rationnels", pour ce qui est de nos institutions, car en d'autres temps on pouvait mettre plus de "savoirs" dans le rang des sciences) ont quelques difficultés : elles n'envisagent pas d'accepter parmi ses méthodes le fait que le résultat d'une expérience soit donnée par le parcours et l'atteinte d'un objectif réalisés par le chercheur lui-même. Aucun chercheur ne pourra dire, à l'instar de Mahomet ou de Bouddha : "j'ai atteint l'Illumination, la connaissance parfaite de la nature des choses et je vais vous donner mes révélations". Il serait pris pour un fou, un "Illuminé" discrédité. En fait, quelqu'un qui aurait vraiment atteint un haut degré d'éveil ne pourrait pas ne pas savoir ce que les scientifiques lui réserveraient et il préfèrerait s'en détacher objectivement ou faire ses propositions connaissant la mentalité scientifique et en adaptant son discours aux circonstances. Connaître la nature des choses et des personnes nous met dans un haut degré de connaissances, qui touchent aux fondements de la croyance en Dieu, puisque Celui-ci justifie son existence par rapport à la Création (donc à la nature des choses, à leurs origines). D'où l'importance des questions métaphysiques : connaître les principes premiers, les valeurs fondamentales donc celles qui peuvent ou non expliquer la présence d'êtres ou de consciences supérieures. Si jamais tu finis par t'intéresser aux questions métaphysiques, examine Mahomet et Bouddha concernant leur vue sur les déités. Mahomet a été dans le désert pour méditer, parle d'une expérience vécue et dit avoir vu un archange lui faire des révélations et ainsi dicter la "nature des choses", la Vérité : Dieu existe et est unique. Bouddha, de son côté, dit avoir atteint le parfait éveil et ses conclusions sont plutôt athées. Mais pas tout à fait car les anthologies bouddhistes racontent que Bouddha parle de différents mondes (dont quelques uns ressemblent aux Enfers ou au Paradis dans les conceptions chrétiennes : il y vit des êtres, des consciences intelligentes qui s'apparentent à des esprits ou des divinités, mais qui n'ont pas d'emprise sur le monde "terrestre" contrairement aux Dieux de l'Antiquité ou du Valhala). Disons que Bouddha réfute l'existence d'un patriarche tout puissant et la conception Brahmanique de Dieu (Brahmane : les hommes sont nés de Brahmane, et lorsqu'ils meurent, ils se refondent en Lui, pour reformer son Unité). Pour un grand nombre de bouddhistes, il y a différents niveaux d'existence : il y a la pierre, il y a les enfers, il y a la vie animale, puis la vie humaine, ensuite le monde des dieux (ces mondes ont peut être été insérés par les croyances autochtones qui ont syncrétisé le bouddhisme dans leurs croyances initiales, comme au Tibet). Pour finir, il y a le Niravana. C'est le plus haut degré d'éveil et de félicité, celui que Bouddha affirme avoir atteint. Somme toute, le bouddhisme est une religion (qui possède une philosophie et une métaphysique assez bien détaillées) qui parle d'évolution, car ce qui caractérise l'existence de tout être, c'est sa valeur donnée comme permanente : l'intelligence (la conscience). Le stade d'évolution de cette intelligence va de l'animal le plus primitif au Nirvana (c'est une thèse avancée bien avant Darwin). Cette intelligence trace son parcours de manière cyclique (le samsara). Elle peut s'améliorer comme régresser, suivant son propre mérite et son jugement (le libre arbitre). Toujours, Bouddha relate son expérience, mais affirme bien que son degré de validité ne peut s'appliquer en chacun que suivant son propre parcours : il faut donc en faire soi-même l'expérience. Sont donc considérés à un stade de connaissance inférieure ceux qui se contentent de ne croire qu'en des textes ou des doctrines sans vraiment faire l'effort d'en mesurer pour soi toute la validité. Franchement, c'est pas idiot. Lorsque quelqu'un professe cela, c'est qu'il est vraiment pas con. Cela nous montre aussi à quel point les sciences sont suivies doctrinalement (et de manière souvent inconsciente) par des adeptes moutonniers. Sincèrement, c'est aussi le cas pour le bouddhisme d'aujourd'hui malheureusement. Cependant, les adeptes du bouddhisme qui se savent ne pas avoir un haut degré de sagesse ne vont pas revendiquer fièrement le fait qu'ils auraient, dans leur culture, inventé toutes les vraies sciences et survaloriser l'intelligence de tout un peuple par rapport aux autres. Reconnaissons que les sciences ont souvent beaucoup servi à justifier la supériorité de l'intelligence occidentale.
Ce que je veux dire, ce n'est pas de nier que les sciences rationnelles n'ont pas vues le jour grâce à des lumières d'intelligence. Au contraire, les sciences ne seraient encore rien s'il n'y avait encore personne aujourd'hui pour les comprendre vraiment (sans se contenter d'apprendre les formules par coeur). Ce qui m'énerve, c'est qu'il y a des idiots qui font : "NOUS avons inventé ici en occident les sciences ou ceci cela". Comme si ces idiots se croyaient insérés dans une untie occidentale qui, lorsque certains de ses membres brillent d'intelligence, c'est toute la communauté qui devient moins conne de par son unité. Lorsqu'un Américain ou un groupe invente un truc, on dit "LES Américains" ont inventé ce truc, comme si cette invention prouvait l'intelligence supérieure de toute la communauté et qu'il faille ensuite augmenter les financements de l'enseignement supérieur pour que la nation Française puisse relever le défi. Même s'il est vrai qu'il y a des sociétés où un grand nombre de personnes placent la valeur intellectuelle au premier rang et qu'ils encouragent leurs proches à developper cette qualité intelligente (tout dépend après des définitions de l'intelligence : faculté à comprendre une logique), il n'en reste pas moins que comme toute qualité humaine, l'intelligence ne se mesure pas à l'échelle nationale ou communautaire.
faute de frappe à la note précédente : "Ce qui m'énerve, c'est qu'il y a des idiots qui font : "NOUS avons
inventé ici en occident les sciences ou ceci cela". Comme si ces idiots
se croyaient insérés dans une "UNITE" occidentale qui, lorsque certains
de ses membres brillent d'intelligence, c'est toute la communauté qui
devient moins conne de par son unité."
sauf que le nombre d'habitant et le fric pour attirer les petits gars brillants mais vivant dans un pays pauvre font qu'un pays comme les états-unis domine la science. Aussi parce qu'un cerveau sans magazine pour le publier, sans soutient pour payer ses recherches etc. ce n'est plus grand chose, un écrivain peut-être... ;)
Je me répète : rien
ne prouve que les dragons volants gras comme des tankers n’existent pas, mais l’expérience,
c’est-à-dire ce que nous savons de la matière (dont la nature) nous incline
fortement à supposer qu’il ne s’agit que de chimères.
A contrario d’un prophète,
aucun scientifique n’exige qu’on le croit sur parole mais sur démonstration*, il n’y a donc pas
égalité entre une construction fantasmatique nommée dieu transcendant (et tout
son bataclan d’archanges ailés, de démons griffus et de vierges planantes) et l’observation
rigoureuse de la réalité matérielle où tout dieu est absent (autrement qu’en éventuelle
immanence au plus profond du quark**)... jusqu’à ce qu’on l’y introduise de
manière plus ou moins subtile, magique, poétique, autoritaire ou politique, mais
toujours arbitraire.
* ce qui n’empêche hélas pas
certains d’entre eux de fausser le résultat de l’expérience afin qu’il coïncide
avec leur intuition intitiale (c’est d’ailleurs ce qu’on reproche à Freud dans
une autre discussion)
**en voilà, une
métaphysique, au fond celle de Spinoza et pas si éloignée que ça de celle de Siddharta, qui tient compte de l’extension de la
connaissance concrète de l’univers, mais encore trop compliquée ou pas assez "merveilleuse" pour cette
majorité d’humains qui a conservé la naïveté rustique des peuples de l’Ancien Testament,
du Nouveau ou du Coran.
L’athéisme,
c’est l’évidence rapportée par l’observation, le théisme, l’exigence de la
conscience révoltée par sa finitude, la religion, l’instrumentalisation du
théisme à diverses fins dont l’émancipation de l’individu n’est pas la plus prégnante
(rappeler ça dans un organe anarchiste, c’est un truisme).
Non, ce que l'on sait de la matière ne nous invite pas plus à être athée ou à être monothéiste. De nombreux scientifiques sont des croyants d'une quelconque religion (croire qu'il n'y a pas de chrétiens chez les chercheurs scientifiques serait un "a priori" fondé sur des préjugés matérialistes). Moi aussi je le répète, pour construire une méthode, il faut de la rigueur et de l'expérience, certes, mais il faut se faire comprendre, être suivi (par l'intellect d'autrui). Pour savoir si les dragons cracheurs de feu ont existé, il faut en trouver des ossements. Peut être y avait il un saurien de ce type dans la préhistoire, mais en des temps moins reculés, s'il y avait eu une espèce de dragons vivant à l'épôque du Moyen Age, on aurait trouvé des ossements d'au moins un individu de cette espèce ou de ses ancêtres. Connaissant la longue chaîne de l'évolution, on ne trouve pas non plus d'animal primitif ayant des caractéristiques se rapprochant du dragon. Donc, la probable existence d'un tel animal cracheur de feu et volant est quasi invalidée, du moins sur notre planète. Par contre, concernant Dieu, il faut procéder à une autre méthode de validation ou d'invalidation. Soit on prouve l'impertinence, l'incohérence, l'absurdité des postulats qui mettent l'hypothèse de l'existence de Dieu comme nulle (mais cela n'invalide que les hypothèses reposant sur des définitions naïves de Dieu, or, pour un musulman par exemple, Dieu n'a pas d'image ou est inqualifiable, indéfinissable, il n'a pas de nom, pas de substance etc.). Soit on fait comme dit plus haut : on tente une rencontre. Dieu étant posé comme se trouvant partout (puisqu'il est omniscient), à toi d'élever ton degré de lucidité. Pour cela, il faut plutôt trouver des méthodes d'exercices ou d'entraînement personnel pour développer ses sens, sa lucidité, sa conscience etc. Bref, il faut découvrir la nature des choses, mais surtout la nature de soi. Il faut parvenir à distinguer ces questionnements existenciels : QUI sommes nous et QUE sommes nous ? A coté de la problématique théiste, il y a dans l'ensemble, des phénomènes dit "mystiques" ou plutôt spiritualistes où, par méditation, des personnes font l'expérience de choses qui a abouti à de nombreuses interprétations très variées. Or, même lorsqu'un scientifique se propose de faire la démarche de mener une recherche (sur lui-même donc) sur ce genre de phénomène, soit c'est la science qui lui tourne le dos, soit c'est le chercheur qui s'en détourne de lui-même. Les postulats scientifiques, doctrinaux, ne peuvent pas aborder les questions attachées traditionnellement à la "spiritualité". De ce fait, les doctrines scientifiques sont elles mêmes bornées dans leur compréhension de certains phénomènes. Elles sont capables d'invalider les thèses les plus fantaisistes et qui, par logique simple, peuvent être battues. Exemple : plus haut, on abordait aussi la validité de l'existence du Christ. Contrairement à une méthode de validation de l'existence d'une espèce entière (il suffit de trouver un seul individu ou ses os etc.), il s'agit ici de retrouver la trace d'un individu en particulier sur qui il subsiste de nombreux mystères. Donc, sur la base de ces floues, certaines personnes en profitent aussi pour spéculer sur son inexistence. On spécule toujours sur la base de ce que l'on ne sait pas (cependant, d'autres personnes ont su, sans doute). Lorsque je critique les scientifiques, je le fais très souvent pour le fait qu'ils peuvent démontrer n'importe quoi sur de n'importe quelle base. La démonstration ne suffit pas pour donner son crédit. Il faut regarder comment il justifie les valeurs et les principes qu'il met en hypothèse. La plupart du temps, les postulats de départ (matérialistes, déterministes) pour expliquer un fait social ou psychologique tiennent sur des préjugés ou des éléments extraits d'un contexte réel qui est négligé etc.
Sinon, si, le dragon existe sur l'île de Comodo. C'est un énorme lézard qui ne crache pas du feu , mais qui a la gueule remplie de bactéries infectieuses inflammatoires, si bien que lorsque un dragon de comodo mord une victime légèrement au mollet, cette victime succombe à la maladie infectieuse. Le dragon, comme il a l'odorat super développé pour trouver des cadavres en putréfaction, il se jette sur son met favori : la chair pourrie. Après avoir consommée cette chair pourrie, le dragon, comme il ne se lave pas la bouche, parvient ainsi à garder sa gueule pleine de microbes infectieuses.
Des dragons volants?, y a les ptérodactiles et sans doute que nos ancêtres en découvrant les ossements de dinosaures, ont spéculé sur l'existence de monstres qu'ils ont fait passer dans leurs légendes : la culture se véhicule beaucoup par voie orale dans des histoires. Ils n'avaient pas tout a fait torts : il y avait bien des monstres qui ont vécu en des temps très reculés. Ces monstres gardent pas moins quelque chose de merveilleux et de spectaculaire (ou plutôt effrayant).
Du temps ou je
m'assoupissait sur les bancs de l'université je me disais en écoutant mes chers
professeurs -qui étaient marxistes à 80 ou 90% toutes variantes confondues -
qu'il était bien dommage que l'anarchisme ne figure pas au programme des études
universitaires (histoire, philo, etc.)
En apprenant
qu'un anarchiste,Onfray, avait fondé une université populaire, je me suis dit :
"chouette, maintenant on va voir ce qu'on va voir".
Je me suis alors
précipité sur le seul cours d'histoire des idées politiques de ladite
université populaire :
Je me suis alors
dit : "qu'à cela ne tienne, allons voir du coté de Lyon !". A Lyon
j'ai fini par trouver un cours sur l'anarchisme, Colson s'y collait, ça m'a
fait chaud au coeur. Hélas ma joie initiale fut tempérée lorsque je découvris
que l'université, populaire également, de Lyon, semblait quelque peu à
dominante marxiste-léniniste tendance Léon, sous le haut patronage du célèbre
professeur Corcuff, anarchiste de la LCR. En ces temps de confusion croissante
je me suis demandé si... enfin peu importe.
La mode étant aux
universités populaires -elles semblent en effet se multiplier à grande vitesse
- ne serait-il pas opportun, avant que toutes les villes de France ne soient
investies, de tenter d'en faire une un peu différente ?
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Bonjour Sur Jésus mythe ou personnage réel, on en discutait déjà chez les anars dans les années 1920. Han Ryner pensait qu'il avait existé alors que d'autres défendaient la thèse mythiste. Sur ce débat pas inintéressant, on peut lire un texte d'Armand Vuilliet paru dans les "Actes du Colloque Han Ryner", 2003, CIRA de Marseille. On y apprend que même des théologiens chrétiens ne croient plus en l'existence de Jésus...
Allons, Fabrice, les
livres saints regorgent de dragons et d’autres créatures terrifiantes, et avant
eux toutes les mythologies antiques, sans parler de la tradition chinoise. Tout le monde y croyait
dur comme fer et encore aujourd’hui un bon chrétien ne doute pas que saint
Georges en a terrassé un des pires. Evidemment, les exégètes
de la Bible, par exemple, ont remarqué depuis longtemps* que tous ces monstres
fantastiques étaient l’expression symbolique de dangers et de tyrans bien réels,
mais ils se sont malheureusement arrêtés sur le chemin de leurs investigations
en ne se posant pas la question qui fait peur : de quoi Dieu est-il lui-même
le symbole ?
De toute façon, il est
tout aussi inutile de chercher des os ou des œufs de dragons volants que des
traces de Dieu. La production imaginaire se passe de preuves : il suffit
d’y croire, ou de pratiquer des exercices spirituels qui font qu’on finit par y
croire. L’un des traits
spécifiques du génie humain –inextricablement lié à son insondable bêtise - est
sa capacité à s’auto-suggérer n’importe quelle construction délirante, puis à
s’y dévouer sans compter. La pratique du jeûne comme
l’absorption de substances hallucinogènes, les procédés hypnotiques tels que la
prière ou encore la proximité de la mort facilitent grandement l’élévation
jusqu’à Dieu, élévation qu’il ne faudrait toutefois pas confondre avec une plus
grande lucidité, mais au contraire avec une plus intense confusion (que le
commun résume en « prendre ses désirs pour la réalité »).
Et oui, bien entendu que
son activité scientifique n’interdit pas à un chercheur d’être aussi un
croyant, à condition qu’il dissocie clairement sa foi, qui est irrationnelle,
de ses recherches (attitude schizophrénique très ordinaire qui n’empêche pas des
millions d’humains de vivre normalement).
Et non, la science, pour
être convaincante, ne consiste pas à démontrer n’importe comment ou à tout prix
n’importe quoi (c’est la caricature grossière -pour propagande obscurantiste- du
savant qui fabrique les preuves dont il a besoin, imposteur très marginal).
Enfin le rapport entre le
capitalisme libertaire d’Onfray (qu’a-t-il absorbé ce jour-là pour proférer un
tel amphigouri postmoderne ?) et les flying dragons, c’est qu’il s’agit dans
les deux cas de contes de fées.
*quoique les
fondamentalistes n’aient toujours rien remarqué de bizarre dans tout le
bestiaire fabuleux de l’Apocalypse de Jean
Des théologiens chrétiens
qui ne croient plus en l’existence de Jésus –sûrement de ces parpaillots déjà
pas convaincus de la virginité de Marie- c’est du même tonneau que le
capitalisme libertaire onfraysien : jusqu’où iront les ravages du
relativisme postmoderne ? Vous allez voir qu’après
ça, ils vont se montrer perplexes quant aux résurrections et autres miracles,
lesquels, il faut l’avouer, ne sont plus avec Raël ce qu’ils étaient aux temps
héroïques, quand abondaient les gobes-lune.
Sinon, la réalité de Jésus
a à peu près autant d’importance que celle d’Homère : ce qui compte, c’est
qu’on adhère ou pas à leurs actes et discours. Dans tous les cas, peu importe
qu’ils proviennent d’un individu, d’une collégiale ou de leur créateur.
(je comptais ne plus revenir sur ce site aprés des pratiques utilisées ici par un certain libertad, pratiques étrangéres à mes idées, finalement je vais ajouter un petit commentaire vis à vis d'une des références intellectuelle de ce site ; il s'en lavent les mains, mais ils en croquent.)
est toujours
valable. J'en propose que la transmission du début, car la suite, ça sent pire :
"D'une certaine maniére, Je vais essayer de vous proposer ce soir une
Historiograhie de la pensée anarchiste - comment on écrit l'histoire de
la pensée anarchiste - et comment cette pensée anarchiste, quand elle
est écrite, est une chose et comment il est bien plus intéressant
d'essayer de l'être, anarchiste, dans sa vie quotidienne et comment on
peut pratiquer en anarchiste et pas seulement un devot de la cause
libertaire." [- État des lieux de ce qu'est la civilisation, de nos
cultures, cartographies de la misére -] , et blablas habituels déjà énoncés dans cet article sur 68...
puis soutien à la gauche, révisionnisme divers, amalgames, citoyennisme, philosophie de troquet, chiant, pauvreté de son historiographie anarchiste, post-gauchisme nietzchéen, etc...
Bon aller si, je retransmet, Et il insiste avec son idée de capitalisme libertaire ainsi (entre ironie et convictions):
"Je pense qu'effectivement le fascisme est l'occasion pour le capitalisme de se maintenir, il n'y pas de tradition anti-capitaliste dans les forces fascistes, mais au contraire une gestion particuliére du fascisme plutôt de la petite et de la grande propriété qui marchent la main dans la main, la leçon on la connait, il suffit de voir ce qui s'est passé en 33 dans la montée du national-socialisme, il y a donc eu une version fasciste, une version libérale, une version paternaliste, une version social-démocrate, on la connait, qui permet de faire passer la pillule capitaliste avec des propositions vaguement sociales [...] et puis je dirais derniére formule du capitalisme comme il fonctionne aujourd'hui, formule assez insidieuse, la formule du capitalisme libéral-libertaire, on voit bien où il est libéral, on voit rarement où il est libertaire, sauf à deux ou trois occasions, "on ne porte pas de cravates quand on va parler à la télévision" et puis on est "pour la légalisation du cannabis", et voilà en quoi on est libertaire, éventuellement on veut bien le mariage des homosexuels, mais le libéralisme c'est quand même quelque chose d'essentiel, on est pour l'europe de maastricht [...] "
Puis il parle de sorel, avec ses propositions positives de violence (plus tard dans la conf, il se contredira) ; il en conclut une idée de résistance rizhomique ... puis il se référence et fait une aude à jeremy bentham (et stuart mill), philosophe bourgeois libéral considérant l'État comme utile et nécéssaire, insistant sur le fait que les libertaires doivent s'en référencer (idée d'un social démocratie capitaliste libertaire ?).
Aller, je vous en transmet une autre :
"il me semble que l'anarchie, la pensée anarchiste, aura fait un grand pas quand elle cessera de croire à la révolution, à la vieille révolution sur le principe 19 émiste, mais quand elle aura compris qu'on ne fabriquera jamais de société anarchiste, c'est un leur, mais que dans toute société on peut créer des comportements anarchistes, et ça c'est une activité possible, je vous la propose..."
Ah, j'oubliais ! il n'est pas contre le vote aux éléctions représentatives, il ne les trouve pas mauvaises, ça lui permait de se mesurer et de permettre de faire avancer les idées libertaires :) il a voté besançenot et il le soutient... puis il défend la démocratie, plutôt de gauche... car il n'est pas un anarchiste absolu, car selon lui les anarchistes sont des absolutistes... Quel beau démocrate que nous avons là ! Selon lui, les éléctions ne sont pas une fin, mais ça pemet de faire avance des idées. Il croit au politique aristotélicien.
Un dernier de ces propos :
"Si je ne crois pas trop à la représentation politique, en revanche, on peut parler pour des gens qui sont sans voix (la misére sale)." "pour penser pour eux"
puis se référence à gramsci, à bourdieu et à la révolution rizhomique.
Quand on fait les liens entre tous ces écrits, ça semble maintenant
clair. Les confusions servent à qui on sait, ce philosophe est un ...
Comme cet hypothétique "anar" du quotidien n'est pas un devot de la
cause libertaire, mais un fier capitaliste, il vend ses pauvres
discours sur 12 CD, ici, pour 79.99 € : http://www.audio-archives.com.fr/catalogue/fiches/Livres-Sonores_691.htm
Ce qui fait un total intéressant de 43 Francs (6.6 €) par CD, c'est
dire la marge de bénéfice... il assume bien son capitalisme
revendiqué...
Les situs appelaient à ne pas acheter leurs oeuvres, mais de les voler,
faut il en appeler de même pour celles d'onfray ? ce serait perdre son
temps... Néanmoins, j'irai même pas cracher sur la tombe de cet
anti-conformiste libéral... Néanmoins, je propose à chacun de s'en
faire la critique, parce que ce monsieur se permet de faire l'image de
ce qu'est l'anarchiste (mais en fait le bourgeois philosophe).
Anonym3, le lien que tu donnes concernant cette conférence n'est pas valide, vu les accusations que tu lances, permet-nous au moins de vérifier ce que tu dis. J'ai enlevé une insulte de tes propos car ce site a toujours considéré que les insultes n'étaient pas un argument. Tu n'as pas l'air satisfait de l'En dehors, tu nes pas obligé d'y venir si le site ne te convient pas.
Pas de probléme pour les insultes ; ça vaut peut-être mieux ainsi. mais bon, quand on entend un bobo se la jouer anar, ça fout le bourdon, l'insulte peut-être une réponse en conclusion quand les arguments précédents exprime l'insulte qui est fait aux anarchistes par une personne se prétendant philosophe (il ne faut pas se fier aux apparence, Libertad, certains avec des traits d'esprit insultent de maniére insidieuse, moi non).
Je ne connais pas de moyens (autres que le lien ed2k) de rendre disponible cette conférence de M pour que chacun puisse s'en faire une idée. Sinon, m'envoyer un email et je pourrais peut-être faire quelquechose directement et temporairement (l'émission fait 23 Mo, faisant aux alentours de 1 h 40).
Non, je ne suis pas satisfait de certaines pratiques ou politiques de l'endehors, ceci pour plusieurs raisons (même si je sais les difficultés que c'est de faire un site public, et que tu es seul maitre à bord), mais j'en ferais une liste plus tard...
exemple : quand un utilisateur de l'en dehors demande à autre utilisateur de l'en dehors d'illustrer ses propros par des exemples, que le 2ème illustrateur lui donne une piste pour confirmer ses dires, que le 1er utilisateur fait semblant de ne rien voir et demande au 2ème utilisateur de lui faire un c/c de ses exemples tout en le prenant, il faut le dire, pour un imbécile, car forcément le 1er utilisateur n'est pas d'accord avec ce bon à rien de 2ème utilisateur, et que au final le 2ème utilisateur lui met les dits-exemples sous le nez ....respiration....il est normal que le 2ème utilisateur attende du 1er une réponse (un tout petit mea culpa) du 1er utilisateur, car au moins, ça prouverait que le 1er utilisateur voulait vraiment débattre avec le second, et non l'embêter!
Par courtoisie donc, je mets ce message en tout petit pour ne pas "polluer" la page, car je ne fait ici que rendre des comptes au collègue Anonym3! (tu vois de quoi je pârle j'espère? qu'on n'est pas à recommencer ce petit jeu)
Vois tu Anonym3, tout le monde à ces défauts, Libertad, le méchant Detred, et ... oh incroyable! toi aussi
Je crois que le débat n'a plus beaucoup de sens. A part Libertad et quelques onfraysiens acharnés tout le monde a bien compris qu'Onfray était un philosophe d'opérette tout juste bon à emballer quelques professeurEs de français entre deux âges en manque d'émotions ou quelques malheureux auditeurs de France Culture perdus dans la crasse grise de leur petite vie.
On peut toujours mégoter sur le contexte de ces propos car la conf s'articule assez bien du début à la fin, j'ai même le sentiment que ce fut lu ou appris par coeur par onfray.
Le problème c'est de déterminer si onfray est radical dans son propos et jusqu'où : par exemple, il va trouver debord médiocre comparé à vaneigem car il y a chez vaneigem une dimension "hédoniste" qui est absente chez debord et onfray procède comme il le fait avec nietsche -dont il parle bien plus abondemment-, c'est-à-dire qu'il va tirer la couverture à lui pour y puiser ce qui le conforte dans sa position. C'est d'ailleurs il me semble un procédé réthorique dont il abuse, car en l'écoutant on a l'impression qu'il balaye le champ des penseurs contestataires sans toutefois dire précisement en quoi ce qu'il annonce s'articule avec leurs pensées.
Plus pernicieux à mon avis -si j'ai bien compris à la première écoute- est sa réflexion sur le mythe : il propose ni plus ni moins que de forger des mythes (on se croirait à une réunion wicca -ne prenez pas cette note à la lettre, c'est un clin d'oeil au fil de discussion sur la sorcière wicca qui avait un peu agité l'endehors il y a quelques temps, un "private joke"). Le philosophe se propose d'user de schémas qu'il juge impossibles (la référence étant la grève générale comme un moyen fédérateur de forces sociales telle que vue par le syndicaliste révolutionnaire Sorel) pour rendre l'adhésion à son projet plus forte. De là sa proposition d'une résistance rhyzomique, qui est le coeur de sa proposition concrète pour "être anarchiste". C'est donc que pour lui, l'anarchisme doit fonctionner comme un mythe, comme l'a copié ano3 (pas de société anar possible ni de révolution sociale, mais on peut être anar aujourd'hui dans des réseaux électifs aujourd'hui). Ce qu'il appelle aussi des association d'égoïstes en référence explicite à Stirner. Je pense qu'il se sert des anarchistes pour défendre sa cause.
Je note toutefois que son discours est truffé de banalités, qui si elles sont à la portée de tous, ont souvent la caractéristique commune d'être à la fois assez évidentes bien que peu discutées (par exemple ce qu'il appelle la "misère sale", c'est-à-dire la misère dans notre société, là à coté de chez soi, et plus généralement ce qu'il sort des penseurs contestataires, comme son "nietsche de gauche"). En ce sens il est intéressant, mais comme il n'articule pas ces pensées comme elles l'étaient autour d'un changement de la société, je trouve qu'il les réduit dans leurs ambitions et qu'en plus il les trahit pour son idéal.
Comme il ne pense pas changer le monde, il reprend à son compte les principes fondamentaux de la société actuelle : il se voit comme un spécialiste de la parole ayant la fonction de défendre ceux qui sont censurés, par exemple les paysans et les pauvres qui ne "peuvent pas penser" vu ce qu'ils vivent, d'ailleurs il ne défend "pas l'égalité mais la justice". Le métier d'avocat n'est prêt de s'arrêter avec onfray... Il se prétend instrument d'influence de "la" politique dans une optique démocratique directe : c'est à tous de reprendre les idées de "gauche" (le terme n'est pas innocent, c'est racolleur exprès). Faire du chiffre mais dans la jouissance collective. Ha je bande !
La diabolisation d'Onfray et tous les fantasmes qu'il génère ont fini par me faire aimer lire ce philosophe que je connaissais peu. J'ai toujours eu de la sympathie pour le diable !
J'en conclu donc que ta diabolisation d'Onfray n'est que la face apparente de ton admiration car sinon pourquoi un tel acharnement ? En fait ce qui m'intéresse ce sont les causes des diatribes anti-onfréiennes et se sont ces critiques de plus en plus virulentes qui en font un "diable". C'est votre fascination pour ce personnage diabolique qui devient intéressante :-)
N'inverses pas les roles, ni ne prends ta réalité pour la mienne, c'est toi, et pas moi, qui l'appelle diable. Tu comprends pas la raison qui fait que des critiques sont posés à son sujet ; je n'userais pas d'insulte, mais je pense que t'en es vraiment un. Tu sais Libertad, il y a un mouvement révisionniste qui s'insinue vis à vis des libertaires, ils se nomment eux-mêmes les Socio-démocrates "libertaire", d'autres se nomment capitalistes "libertaire", Onfray semble un de leurs amis (pas étonnant vu ses écrits sur blanqui et sur des penseurs bourgeois)... Moi, ce qui m'intéresse c'est de ne pas laisser ces petits hommes faire leur petite magouille tranquillement ; et je crois savoir que je ne suis pas le seul.
Le coup du club anti-mignard, anti-onfray, anti-*(?), d'autres l'ont faits avant, ça leur permet de ne pas se poser de questions... Sait on pourquoi ? Tu fais parti du club anti-club-anti-mignard et de celui du club anti-club-anti-onfray et à d'autres du même genre ? :)
Bon, je vois que certains ont plus envi de troller qu'autre chose..
Libertad a écrit : " J'en conclu donc que ta diabolisation d'Onfray n'est que la face apparente de ton admiration car sinon pourquoi un tel acharnement ? En fait ce qui m'intéresse ce sont les causes des diatribes anti-onfréiennes et se sont ces critiques de plus en plus virulentes qui en font un "diable". C'est votre fascination pour ce personnage diabolique qui devient intéressante :-) "
Franchement, Libertad, tu pousses le bouchon un peu loin. Ta volonté de ridiculiser anonym3 te fais perdre le sens de l'argumentation. Ce genre d'énoncé relève d'une rhétorique de cours de récréation.
Et toi quand tu t'en prends avec virulence aux religions, c'est parce que tu ne veux pas t'avouer ton admiration pour elles Idem quand tu t'en prends à la psychalalyse ou à Corcuff ? Tu serais donc un corcuffien chrétien désireux de suivre une psychanalyse refoulé ?
Idem quand on essaye de démontrer que Sarkozy est un être dangereux, est-ce une façon d'avouer notre admiration pour lui ? Quand on s'oppose au capitalisme est-ce parce qu'on rêve d'être soi-même un capitalisme ? Est-ce que lorsqu'on combat le nazisme c'est parce qu'on est fasciné par l'idéologie nazie ?
Je crois que si le ton a fini par monter sur ce site autour de Michel Onfray, ce n'est pas tant à cause de ses détracteurs qu'à cause de ceux, dont tu fais partie, qui refusent de regarder les choses en face et d'admettre que le personnage peut être ambigu et potentiellement dangereux. Il ne s'agit pas de condamner l'homme, mais de ne pas gober béatement tout ce qu'il dit. Depuis le début tu as pris le parti de traiter nos critiques de la pensée onfraysienne comme étant des enfantillages, des débilités, des caprices de vilains envieux, des agressions infondées et non argumentées. C'est effectivement comme ça qu'Onfray traite ceux qui essayent de discuter ses idées. Le fait que tu reprennes ces méthodes sans prendre aucun recul fini forcément par nous énerver.
Je sais, comme tu l'as déjà écrit ailleurs, Onfray n'a jamais tué personne... Bon De Villiers non plus, Sarkosy non plus, ça ne m'empêche pas de penser qu'il y a dans le fond de leur discours des idées dangereuses.
Je crains hélas que si quelqu'un est véritablement prisonnier de son aveugle admiration pour Onfray, c'est bien toi Libertad. Je ne sais pas si c'est le Dieu ou le Diable que tu admires en lui, mais je dois bien avouer que sur ce sujet, tu m'as impressionné par ton incapacité à raisonner et par ton désir de tenir le rôle du gardien inconditionnel du temple onfraysien.
Il me semble que Libertad sous-estime un point à savoir que pour les français Onfray EST l'anarchisme. Les anarchistes, à part Onfray, n'étant jamais invités à s'exprimer dans les médias, les positions d'Onfray ne peuvent donc jamais etre critiquées publiquement par des anarchistes.
Or Onfray à des positions très particulières, notamment, me semble-t-il, sur le capitalisme.
Par ailleurs,bien qu'il s'en défende mollement, Onfray se pose aussi, en fait, en renovateur de l'anarchisme.
J'avais déjà posé la question ici, je la repose : que peux dire Onfray à des paysans indiens ou chinois ? (ceux qui se font tirer dessus en ce moment dans le Guangdong par exemple). Il a surement quelque chose à dire, mais je ne sais pas quoi, ou alors je ne l'ai pas compris, ou alors je l'ai compris et je me reserve le droit d'avoir des doutes. Et meme sans aller voyager si loin: c'est quoi la résistance "rhyzomique" pour un SDF qui dort sous une bretelle d'autoroute ?
Si par hasard quelqu'un sait ou on peut trouver cette conférence sans passer par e-mule ou autre logiciel compliqué, merçi d'avance de lme faire savoir.
Aucun penseur, même le plus illustre, n'est au dessus de la critique. Chaque pensée a ses limites, ses points de ruptures, ses impasses. Il est tout à fait normal de discuter de tout cela.
Pourquoi vouloir discuter les idées d'Onfray ? Parce que c'est un penseur qui a acquis une certaine importance dans la sphère de la philosophie française actuelle. Parce que c'est un penseur qui tend à prendre une place importante dans le sphère de la pensée anarchiste (voire de la pensée politique en général).
Discuter ses idées, mettre le doigt sur ses contradictions, dénoncer ses excès, ce n'est pas de la "diabolisation", c'est une activité logique, normale, pour quiconque a envie d'avoir un regard critique sur ce qui se joue autour de lui.
Lorsque la critique des idées devient interdite et que l'on n'a plus d'autre choix que de se soumettre au dogme, on n'est plus dans le domaine de la philosophie, mais dans un système de type fasciste.
Donc désolé pour les gardiens du temples onfraysiens, mais je continuerai à avoir un regard critique sur l'oeuvre de leur gourou, même si pour eux il s'agit là d'un crime de "lèse majesté".
à 11:36