|
L'En Dehors quotidien anarchiste individualiste
![]() Crée le 18 mai 2002 Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org Comment publier un article sur le site ? Comment publier un commentaire à un article ? Charte du site D'où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Nos références ( archives par thèmes )
Soutien
Vous pouvez aider à régler les frais d'hébergement sur le serveur, en commandant nos brochures :
Les éditions de L'En Dehors
Rubriques
Actualité
Alimentation Culture Ecologie Economie Editorial F Haine Histoire de l'anarchisme International L'En Dehors d'Armand Le privé est politique Nouvelles du site Pour comprendre Projets alternatifs Social Technique Vidéos et audios colonies et communautés anarchistes
Liens
![]() Ephéméride anarchiste La presse anarchiste ![]() Cartoliste (cartes postales sur l'anarchisme) Autres liens
Session
Mot de passe oublié ?
Archives par rubriques
|
Etre travailleuse du sexe en Suède : un enfer rempli de dangers
Lu sur Le blogue de Cybersolidaires :
"Être travailleuse du sexe en Suède est dangereux. C’est un enfer rempli de dangers. Nous ne savons plus comment exercer notre métier. Ce que nous avons en Suède, c’est une loi contraignante, qui ne nous sert pas du tout. Le gouvernement suédois veut "réadapter" les travailleuses du sexe, comme si nous étions atteintes d’une espèce de maladie dangereuse. Ils doivent nous réadapter, comme si nous avions le pouvoir de répandre cette maladie.
J’ai
essayé en vain d’expliquer aux politicien-nes, aux féministes et à
d’autres intellectuel-les ignorants que nous exerçons un métier et que
l’exercice de ce métier est un choix. J’ai essayé d’expliquer qu’il
devrait plutôt exister des cours sur le travail du sexe. Pour en faire
un meilleur métier, plus sécuritaire – surtout pour les travailleuses
plus jeunes. Elles doivent protéger leurs clients pour les garder. Elles sont
exposées à toutes sortes de criminels, des malades, des sadiques, parce
qu’elles doivent protéger leurs clients. La Suède vit de son image – le
regard que pose le reste du monde sur le pays est d’une importance
primordiale aux yeux du gouvernement. Ils veulent bien paraître, mais
ils se foutent de savoir comment nous allons y arriver. Les
politicien-nes savent très bien que le travail du sexe continue et que
leur tentative ridicule de se débarrasser de nous a complètement
échoué. Ce n’est pas parce qu’ils ne nous voient plus que nous
n’existons plus. Ils le savent bien. Mais bien sûr,
comme la Suède est très loin du reste de la planète, on ne vient pas à
tous les mois voir si les putes vont bien. Moi, il y a trois ans, avant l’arrivée de cette loi, je vivais avec
mes deux enfants. Plus maintenant. J’ai installé mes enfants au
Portugal et je dois bien veiller à ce que l’État ne me les enlève pas.
C’est très facile en ce moment en Suède d’enlever ses enfants à une
prostituée. S'ils savent que tu te prostitues, ils t’ont à l’œil. Si
jamais tu as un problème, ils t’enlèvent tes enfants immédiatement.
Comme je ne veux pas courir ce risque, je préfère que mes enfants
vivent avec la famille de mon père au Portugal, plutôt qu’avec moi.
Cette loi est donc en train de déchirer des familles; je ne suis pas la seule qui vit séparée de ses enfants maintenant à cause de la loi. Il est donc nécessaire que les pays qui veulent copier ce modèle, surtout les pays voisins, fassent très attention que leur marché ne devienne pas comme celui qu’il y a en Norvège actuellement. C’est la panique. L’organisation norvégienne, la Prostitute Interests Organisation of Norway, la PION, qui est formée de bonnes amies à moi, aide toutes les putes qui traversent les frontières et qui arrivent en cherchant des chambres pas chères et tout, même des choses fondamentales, comme l’asile politique. Mais la travailleuse du sexe norvégienne moyenne, qui a des enfants et des comptes à payer, est très fâchée parce qu’elle n’arrive plus à faire assez d’argent pour payer ses comptes à cause des nouvelles qui arrivent en masse et qui font baisser les prix du marché, et les clients qui se font rares. C’est dur. Très dur. Et c’est ce qui attend tous les pays voisins de
pays qui tenteront d’instaurer le modèle suédois. C’est un modèle
dangereux pour les pays voisins. Ces lois sont terribles pour nous les
travailleuses du sexe qui vivons dans ces pays. Terribles. Mais pour
les voisins, c’est pire, comme ils doivent se débarrasser non seulement
des putes locales mais en plus de celles qui ont envahi le pays. Et
finalement, je ne sais pas comment ils feront. Je ne sais pas. Est-ce
qu’ils vont nous tuer? Nous exterminer? Dans des cavernes à gaz? Nous
enfermer pour de bon? Je ne sais pas. Cette politique est extrêmement dangereuse. Personne n’y avait pensé, et elle est très, très, très, très dangereuse. Pages reliées : Mis en ligne par libertad, le Mardi 18 Octobre 2005, 22:10 dans la rubrique "Le privé est politique".
Repondre à cet article
|